mardi 28 décembre 2004

Petite félidé forbidden

Impossible de lire vos comments sur mon post précédent depuis ma joulie entreprise. Celui sur les animaux dans les chansons d’amuuuur. Je me suis demandée pourquoi jusqu’à ce que la triste réalité m’apparaisse. Le mot « chatte » est prohibé. Oui, il est impossible de se connecter sur une url contenant le mot « chatte » par le serveur de mon entreprise. Et dans le post précédent, il y a « chatte » dans le titre. Forbidden. « Chatte », c’est sale.
J’aimerais savoir qui a établi la liste. Parce que je lui dirais que la chatte est avant tout un petit animal de type félin à poils, dont ma maman possède un exemplaire remuant, limite hystéro. Et j’aimerais beaucoup la voir cette liste des mots bannis. Pour rire. Je l’imagine pleine de minous, kikis et ptet même moules.
Donc, je le saurais, pas de chatte. Je n’essaierai par conséquent pas fist fucking ou douche dorée dans mes titres, sinon je ne profiterai pas de vos commentaires éclairés pendant les heures de bureau.
Je savais déjà que, par ailleurs, il est interdit de fréquenter les sites référençant les termes « gay » (jugé pornographique, ah bon, pédé c’est forcément sale ?), « jeu » (« gambling », même la Française de jeux, c’est quand même pas Las Vegas), « e card » (souhaiter sa fête à Tatie Jocelyne, c’est mal) et « alcool ». Du coup, dans ma boîte à moi, tu ne peux pas faire ta commande Nicolas ou Château-on-line pour tes réceptions dignes de l’ambassadeur mais avec moins de Ferrero et plus de picole. Y compris s’il s’agit d’un évènement purement professionnel et que tu arroses à la demande de ton patron. Car l’alcool, c’est mal au bureau. Sur des sites ventant l’alcool, tu ne te hasarderas pas. Par contre, rien de t’empêche, dans ma belbelle entreprise, d’acheter du pinard à toute heure à la cantoche et d’être bourré, comme la moitié du service courrier, à partir de 11h30. La bibine oui, l’alcool sur le Net, non. C’est comme si on nous interdisait de parler de sexe mais qu’on autorisait la branlette dans les couloirs.
Donc, pas d’alcool, pas de jeu et pas de chatte (et pas de « clitoris », je viens de vérifier). Par contre, « bite », « queue », « couille » et « zob », organes masculins sont acceptés. C’est de la discrimination pure et simple. Je me plaindrais bien, mais à qui ?

jeudi 23 décembre 2004

Chatte, chien, loup, oiseaux et cheval mort
la french love song aime les animaux

Y’a de quoi faire pâlir tous les Marquis de Sade,
et faire rougir les putains de la rade
quand je n'me sens plus chatte
et que je deviens chienne
et qu'à l'appel du loup
je brise enfin mes chaînes
….comme un loup, comme un roi
comme un fou comme un soldat
comme une star de cinéma
aimer c'est monter si haut
et toucher les ailes des oiseaux
à faire dresser mes seins et tous les Saints,
quand mon corps sur ton corps
lourd comme un cheval mort.

mercredi 22 décembre 2004

Et c’est pas les Special K

Un vieux chewing-gum collé sur le poussoir du cendrier
Un balle de 357 magnum à côté de la télé
Du fromage au frigo pour le petit-déjeuner

Il y a quelque chose de nouveau dans ma vie

mardi 21 décembre 2004

4 ans et demi

C'est trop cool, il neige. Ca me rend folle de bonheur (malgré une toux persistante). Conditions idéales de dégustation de saumon fumé et boudin blanc dans le cadre d'un réveillon anticipé. Chez cette personne qui s'est engagée à faire de la purée maison. C'est moi qui apporte le boudin. Voilà. Dès qu'on parle de boudin, toutes les blagues sont possibles. Et je ne parle même pas de la purée.

lundi 20 décembre 2004

Où sont les gars ?

Le samedi soir, à Paris, capitale de la France, les bars sont pleins. De filles. Des tas de filles célibataires, prêtent à dégainer le phone number pour peu que l’on daigne leur demander. Et dans le tas, y’en a pour tous les goûts. Et pourtant, le sexe opposé brille par son absence. Où qu’ils sont les gars ? Paris est plein plein plein de Parisiennes, pas assez de Parisiens et trop de Parisiens.
Des pistes de réponses :
- Ils sont devant la journée de Championnat, vous savez, cette épreuve de haut niveau où chaque club fait match nul 1 semaine sur 2, ce qui a pour conséquence un suspens insoutenable puisque tous le monde est 7ème au classement.
- Ils sont sur Meetic à se partager les deux pauvres nanas qui ne sont pas sorties parce qu’elles traînent une vieille gastro.
- Ils attendent le film de bip sur Canal ou TPS, parce que c’est moins fatiguant, au moins ils restent au chaud et y’a même pas besoin de changer les draps. La classe.

Je pense que les commentaires outrés de ces messieurs vont abonder.

Conspiration

Et si mes putains de voisins arrêtaient d’écouter en boucle « With or without you » à l’heure où je suis censée m’endormir ? Ils ne pensent pas que le sommeil est assez difficile à trouver comme ça ? Qu’ils essayent d’écouter « One » et je déboule dans l’escalier en pyjama comme une furie.

vendredi 17 décembre 2004

La phrase de la semaine

Confirmation de suppression de votre profil et de votre compte sur Netclub

Conformément à l'article 34 de la loi "Informatique et Libertés" du 6 janvier 1978, toutes vos données personnelles ont été effacées de nos bases de données.

Merci d’avoir utilisé Netclub.

jeudi 16 décembre 2004

Philosophie de comptoir
des Bains

Un gars, deux filles collés au comptoir d’une boîte parisienne. Ca sent la déprime de fin d’année à plein nez.
Conversation sur le parrainage d’un enfant. Avoir un repère dans sa vie, quelque chose de constant, que l’on a choisi et que l’on va faire durer. Un engagement. Un truc qui te fait te lever le matin et qui t'aide à t'endormir le soir.
Faute d’engagement dans un couple, faute d’un enfant à soi, faute d’engagement vis-à-vis de l’enfant d’un autre, il reste quoi… un blog ? C’est pas beaucoup mais c’est déjà ça. On va dire.

Autre sujet de discussion devant du Champagne trop cher, tirer un bilan de son année et se donner des objectifs pour la suivante.
Pour ce qui est du bilan, faut-il attendre le 31 décembre ou le faire au quotidien ? Parce qu’un bilan annuel de fin d’année, ça peut être lourd, très lourd. Surtout quand on est en mal de légèreté.
Et pour les objectifs, nous sommes au moins d’accord sur quelque chose avec notre JCDS (Jeune candide déprimé et en manque de sport) préféré : petits, les objectifs. Reprendre le sport, se mettre au yoga ou à la peinture sur soie, partir en week-end à Berck-Plage, découvrir ses zones érogènes les plus cachées...
Parce que pour le reste, évitons les objectifs. Le hasard se charge de nous les foutre en l’air.

mardi 14 décembre 2004

La vie de Kolkhoze
dans ma belle entreprise

Moi : « Bonjour, j’ai un problème de chauffage dans mon bureau… »
Le Monsieur : « … »
Moi : « … mon chauffage ne marche pas, c’est de l’air froid qui sort … »
Le Monsieur : « C’est normal »
Moi : « Ah… y’a rien à faire ? »
Le Monsieur : « ben non, vous êtes au bout du couloir. »
Moi : « et alors ? »
Le Monsieur : « ben on peut pas plus vous alimenter ».
Moi : « Ah… bon, ben, je vais taper avec mes moufles. »

Petits bonheurs matinaux

Une journée qui débute à 7h50 dans un labo glacial par une prise de sang à jeun et un prélèvement endo-cervical sans douche préalable est une journée pleine de promesses. Non ?

vendredi 10 décembre 2004

Phiphi for ever
et sur toutes les chaînes

Hier soir, je zappais de la main gauche en msnant de la main droite (comme je suis trop forte, vous le constatez) avec un jeune winner qui tient à garder l’anonymat (car je le connais personnellement, y compris son adresse personnelle). Nous conversions de Campus, l’émission de promotion de la culture standart de Guillaume Durand. Et je dis en déconnant : « ben il doit y avoir Philippe Sollers, comme toujours… ».
Idée qui m’est venue toute seule parce que Sollers fait toutes les émissions depuis 1 mois, et comme une fois par an, avec cette fois son "Dictionnaire amoureux de Venise" : le talk débile de Canal, Ardisson… les hauts lieux de la culture et du zob. Et parce que Durand invite toutes les personnalités et artistes connus-reconnus-rebattus que l’on a déjà vu en promo sur les autres chaînes. Il y avait donc une certaine probabilité, sans certitude toutefois. Ben oui, il aurait pu faire Campus le mois dernier déjà.
Mais il y avait bien l’incontournable Philippe Sollers, et, entre autres jeunes artistes à découvrir Catherine Deneuve et Philippe Séguin. Toutefois la patience m’a manquée… je ne suis pas restée pour assister à son millième récit de son dépucelage par une pute à l’aube de son 15ème anniversaire. Parce que je m’en tape, grave. Et parce que moi qui aime tant Venise, je voulais m’épargner une nouvelle séance de ses pathétiques graveleuseries en Palazzi surplombant la lagune. Pour les blagues de cul, à la même heure, y’a Cauet.

jeudi 9 décembre 2004

Ado FM

Le Club Pimkie, dont je fais partie à cause que j’y ai fait des achats de grande classe (blouson rose, mini-sac à main, polo brésilien…), m’écrit pour me proposer des supers avantages « exprès pour toi » (car le Club Pimkie me tutoie). Exprès pour moi… Le Club Pimkie me propose, ou plutôt me menace d’un cadeau trop d’la balle : le nouveau CD de David Charvet. J’en déduis donc que quand je serai au Club Damart, on me proposera le nouveau CD de Franck Mickael. Mouais… j’chui pas pressée.

Après tout, c’est vrai que je régresse vers mes 17 balais en ce moment.
Assumons :

Kevin,

J’te kiffe grave, té tro mortel.

Jennifer
(on se voit au concert de Kyo mercredi ?)

mercredi 8 décembre 2004

L'orage
Georges Brassens

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage

Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices

" Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'un' maison de paratonnerres "

En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerr's à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur on ne peut plus funeste

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie
Rendez-vous au prochain orage

A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux
A regarder passer les nues
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus
A faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n'est pas revenue

Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était dev'nu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil's où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre

Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble

lundi 6 décembre 2004

Le jour où vous avez 75 euros à claquer

Vous prenez...
1. chez le boucher, où vous faîtes chuter lourdement la moyenne d’âge jusque là de 80 ans : un poulet fermier Marie Hot que vous faites découper en morceau pendant que le boucher vous entretient de la météo.
2. chez Nicolas, après avoir fait les 4 boutiques du quartier, toutes en rupture de stock et dont les gérants doutent de votre pouvoir d’achat rapport à votre look « baba emmitouflée » : une (minuscule) bouteille de Château Chalon, vin jaune du Jura, vendu au prix de l’or en barre.
3. sur le marché de Florac (Lozère, oui je sais ça fait loin), avec vos 25 pots de confiotes (à la moralité douteuse) : une quinzaine de morilles séchées, vendues au prix du carat chez De Beers.
4. dans un séminaire en province, alors que 10 minutes avant le dîner vous pleurnichez comme une gourdasse sur la nullité du genre masculin : un jeune, viril et déjanté directeur, pas insensible à vos charmes et prêt à vous visitez depuis ses contrées lointaines.

Vous procédez comme suit...
Vous faites cuire le premier dans un fond du deuxième (avec de la crème et du bouillon aussi), vous y ajouter les troisièmes cuisinées au beurre et à l’échalote et vous servez au quatrième en finissant le deuxième. C’est top. Je ne garantie pas le résultat en cas d’inversement d’un des éléments (exemple : faire cuire le 4 et boire le 2 en compagnie du 1)
Vous pouvez compléter par un clafoutis à la mangue (la plus chère du monde) en remplaçant la crème par du lait de coco (j’ai un copyright). Et une poire de chez Etienne Brana pour faire couler (vous dépassez alors les 75 euros et vous avez par là même explosé votre budget festivité pour le mois).

Vous savourez l’ensemble et vous commencez la semaine de fort bonne humeur.

En plus y’a des restes et j’ai aussi acheté des moules pour faire marinières. Demain, je vous raconterai donc qu’il faut les faire cuire dans le Muscadet et pas dormir avec (car pour ça vous avez un directeur consentant).

vendredi 3 décembre 2004

Indispensables cadeaux de Noël
Un bonheur toujours renouvellé, comme Mon Chéri cerise

31ème Noël avec Maman. Qu’est ce qu’on va s’offrir ? Pas d’idées, démotivées, pas du tout touchée par la grâce de l’esprit de Noël. Un seul objectif : se gaver de dinde (avec de la purée de patates douces, cette année, et j’ai d’autres idées encore secrètes) et descendre quelques bonnes bouteilles stockées avant qu’elles pourrissent (che cherait trop bête).

Du coup, on tourne en rond dans les rayons du BHV. De toute façon, on tourne en rond au BHV parce que quand on cherche une caisse et que l’on suit la direction indiquée par la signalétique « Caisse », on se retrouve immanquablement devant une autre signalétique « Caisse », mais jamais devant une vraie caisse, avec des touches pourvues de chiffres, un tiroir avec des sous et une gourdasse neurasthénique derrière (qui n’a plus de grands sacs plastiques 3 semaines avant Noël, c’est bien pratique). Et c’est tout pareil au Printemps, voir pire. Quelques fois, il arrive que se présente devant nos yeux ébahis un guichet avec un appareil à carte bleue et une dame derrière, mais dès qu’elle te voit t’approcher avec tes ptits culottes « Lulu Castagnette » (vi, je sais, c’est pu d’mon âge, mais bon…), elle te rappelle promptement à la dure réalité des grands magasins : « Ici, je ne prends QUE Aubade ». Une machine à carte bleue snob qui a bon goût de ne tolérer QUE les ptits culottes Aubade. Donc, je refais un tour d’étage avec les Lulu Castagnette à la main, et au bord du cri primal devant les escalators, je décide de les reposer. C’est ça, les grands magasins.
Alors, qu’est ce qu’on va coller sous le sapin (qui a une espérance de vie de 2 heures avec la jeune et dynamique minette qu’est Deteriorator Lethal Vendredi) ? Grand schelem à la Chaise longue : un huilier en alu pour moi et un plateau à fromages avec de ptis couteaux sur un aimant pour elle. Donc, une bouteille et fer et un plateau en bois. Top. Noël, vu comme ça, c’est carrément bandant. Si en plus elle m’offre un ciseau à ongles ou un nécessaire à couture, je pense que le 25 décembre 2004 sera le plus beau jour de ma vie (de dépressive).

Re phrase de la semaine

Œuvre collégiale, big mother et moi

« L’amour est un bouquet de violettes pourries, qui puent du cul »

Et en ce moment, ça daube grave.

mardi 30 novembre 2004

Vaness maniak

Tandis que j'essaie péniblement d'écrire quelque chose d'intelligent à une personne plutôt intelligente, quoique recherchée par les forces de l'ordre pour défonçage de chauffard irascible en milieu (très) rural, il a un vieux à la télé qui ne peut pas faire une phrase sans parler de Vanessa Paradis. Il en parle à sa femme, tout le temps, c'est pathologique. Devant la télé, il compare tout à Vanessa, chanteuses, actrices, boîtes de Whiskas... Il est barjot. Au marché, il parle de Vaness aux commerçants, entre carottes et poireaux. Chez le marchant de journaux, il lit tout le magasin, de Biba au Chasseur Français en passant par Union (alors qu'elle ne mange pas de ce pain là), pour trouver des infos sur Van. Il a dévissé grave Papy. 72 balais, et il cause que de Vanessa Paradis, 24 sur 24. Mémé a envie de le tuer et d'envoyer son cadavre découpé en morceaux par colis postal chez les Depp. Déjà, elle lui a ruiné ses posters qu'il avait foutu partout dans le joli living vert pipi, au dessus des napperons (le jeté de canapé est en imitation tigre, c'est dire si la tronche de la Paradis pourrissait la déco). Mais le vieux fou, Léon, de son pti nom, il les rachète imperturbable. Avec le DVD de « Noce Blanche » qu'il a vu 200 fois. Etonnant.

Même quand je lisais « OK ! », j'étais pas si excitée avec Duran Duran, et c'était en 1985, j'avais 60 ans de moins que ce monsieur. Je pense que cette fixation a un caractère libidineux. Beurk... Enfin, comme moi avec Duran Duran (Beurk... tiens je vais encore recevoir des mails insurgés comme à chaque fois que je vanne sur Duran Duran et Sébastien Folin, les deux sujets qui vous agitent).

lundi 29 novembre 2004

La phrase de la semaine

Lui : « Tu trouves ça normal de se lécher le museau pendant une demi-heure dans le RER ? »
Moi : « Oui… »

Combien de fois vais-je devoir le répéter ? C’est toujours pareil qu’à 17 ans.

jeudi 25 novembre 2004

Pais tropical

Dans deux mois, je pars au Brésil. Ca me changera du pont d’Austerlitz, les bagnoles et le métro, les péniches, les junkies sous les voies sur berges, les façades vitrées avec des bureaux gris derrière, les couloirs et le local à café joli comme dans une résidence médicalisée.

Enfin, relativisons ma joie, car je pars avec ma mère. Outre le fait qu’à 31 ans, c’est totalement ridicule, je peux prévoir quelques beaux épisodes nerveux comme seule cette personne peut m’en occasionner.

mercredi 24 novembre 2004

No zob in job
enfin il faudrait

Drague et sexe dans un contexte boulot, ça peut vous poser des problèmes. Exemples vécus pas plus tard qu'aujourd'hui.

Ce matin, mon collègue d’en face entre dans mon bureau :
- Je peux te déranger 2 minutes
- B’sûr (j’l’aime pas…)
- Tu connais M. Machinchose ? Tu sais à quoi il ressemble ?
- (refreinant mal un rire nerveux) Heu… oui, j’le connais, enfin, tu sais il était au séminaire début novembre… (my god !)
- Oui, je l’ai appelé, il m’a dit qu’il t’avait rencontrée là bas (!!!) mais je ne me rappelle pas de lui…
- (rencontrée, c’est le mot… qu’est ce qu’il a pu lui dire grand Dieu !) Heu… ben oui, j’le connais… (tu veux une description globale ou détaillée ?) Il était à côté de moi au dîner du… ben… aux deux dîners… (et mon pied s’est frotté sur son mollet pendant toute la fin du dîner).
- Tu ne te rappelles pas où j’ai pu le voir ?
- (essentiellement devant ma chambre) Ben, heu… il est venu prendre un café… (en me regardant comme s'il allait me prendre sur la banque d’accueil) le jeudi matin.
- Bon, de toute façon, il n’a pas vraiment de besoins…
- (pas dans les domaines que TU lui proposes)… heu, non, je ne crois pas.

Deux heures plus tard.
Déjeuner avec un inconnu du Net. Présentation habituelle répondant à la question « et toi tu fais quoi ? ». Je balance mon laïus avec quelques détails puisqu’il ne bronche pas. Et à la fin de mon blabla, alors que je m’attends à l’habituel enchaînement : « tu cherches quoi comme relation ? Tu as déjà fait des rencontres sur Internet ? », le gars me sort :
- « et où en est votre partenariat avec Bidule INC. ? Et vous travailler avec ChoseTruc International ? Qu’est ce qui s’est vraiment passé sur votre dernière affaire ? »

My God ! Un gars qui fait du business dans mon secteur. Il m’a prospecté le bougre. Je lui ai déballé tout le contenu de ma plaquette institutionnelle plus la note de bilan commercial 2004. Trop sensuel le déjeuner.

lundi 22 novembre 2004

La phrase alcoolémique de la semaine

Au fur et à mesure que la Multi-crèpes party s’alcoolisait à la Zubro :
« avec les doigts, c’est plus convivial » dit Mme Eltsine.
Normal, puisque notre hôte retourneur de crêpes est un vrai meldois. De souche.

jeudi 18 novembre 2004

Ce n’est pas encore aujourd’hui que ce blog va être mis sous le signe de l’humour

De ce fait, je me demande s’il est bien nécessaire de livrer une énième contribution déprimante sur mes états d’âme, et gna gna gna.

Fuck la tristesse !

Je pourrais vous parler du match d’hier auquel nous avons assisté avec Marinette Pichon, mais rien que de penser que la patate devant qui vendangeait ses lobs était bel et bien Thierry Henry, je déprime encore plus.

Ne parlons pas non plus de mes amants, je compte les jours avant de bazarder tout le monde. C’est bien d’alterner périodes de turpitudes et abstinence. Enfin, je ne sais pas si c’est bien mais c’est ce que je fais. Et je sens une bonne grosse abstinence pour Noël (oui, je sais, c’est étrange comme commande au Père Noël de lui demander une période abstinence).

Certes, j’ai toujours été fan du mois de novembre, habituellement riant, mais cette année, je me demande si ce n’est pas trop de bonheur concentré sur un mois. Je vais y réfléchir en faisant la gueule enfermée dans mon bureau et je vais déprimer toute la soirée de manière à être convaincue que la semaine prochaine ne pourra pas être pire.

Blogueuse masquée

David, si tes pérégrinations webistiques t'amènent ici, je t’informe que tu as trouvé. C'est bien moi. Je t'embrasse.

mercredi 17 novembre 2004

Sodome et Gomorrhe story

En zappant hier sur la 6, chaîne de qualité s’il en est, je suis tombée sur « Affaires de famille », présentée par la fraîche et vive Fred Courtadon, l’inoubliable animatrice des non moins inoubliables Collocs. Présenté comme ça, ça donne envie. Effectivement, on n’est pas déçu. Bataille et Fontaine (totale fan) à côté, c’est la Marche du Siècle.
Je n’ai tenu que quelques minutes devant le premier document présenté. Il s’agissait d’une gentille famille française habitant un petit pavillon baptisé « Do Mi Si La Do Ré », ça ne s’invente pas. Le grand fils aîné rendait visite à ses parents pour le gigot flageolets du dimanche. A ses parents et à l’amant de sa mère qui vit avec eux. Voilà voilà. Pas glauque comme ambiance, on se demande à quel moment ils vont nous faire un gang bang sur le tapis Confo.
Pourtant tout ceci est présenté par la maîtresse de maison comme une démarche morale. Maman couche avec un monsieur, mais comme elle ne veut pas quitter Papa, ils vivent à trois. Mais, bizarrement, le fifils de 27 ans ne vit pas ça très bien et il ne dit pas bonjour à l’autre monsieur. C’est même pour ça qu’on est venu les filmer et qu’on les invite en plateau sur la 6 à s’exprimer devant un psy. Car la solution, c’est le psy pour aider ce garçon à accepter la situation de sa famille. Parce qu’il faut qu’il fasse des efforts quand même. Papa et maman ne veulent pas divorcer, ça se fait pas. Donc, il va falloir qu’il s’habitue à l’autre monsieur qui tringle Maman et, qu’à lui aussi comme à Papa, il lui propose de reprendre des flageolets pour finir son gigot... Sûr que passer à la télé devant des millions de téléspectateurs vicieux et amusés et raconter son malaise à un psy, ça va bien bien l’aider à se sentir mieux… et pas du tout à devenir un objet de quolibets et la risée de son entreprise.
Prochaine épisode, Tatie Jocelyne lui présente son vibromasseur qu’il devra accepter comme son propre frère.

Tous mes ennemis sont là…

Le genre de truc qui m’arrive. Hier, 15h30, j’interroge mes patrons et collègues pour savoir c’est qui qui va au grand raout de la profession ce soir. Le truc où il faut se montrer et bien écouter tout ce qui se dit. Résultat : personne. Pas un qui se soit dit que ça lui ferait une belle occas de partir à 17h30… Trop de conscience professionnelle. Non, en fait, la réunion dure 2 heures, ça doit les faire chier de rater les nominations à la StarAc. Et moi donc…
Conclusion, je m’y colle. Super, justement j’ai mis ma mini robe spéciale « je montre mes cuisses », la tenue idéale pour fréquenter les hauts lieux de la République. Je vais encore avoir l’air d’une Pom Pom Girl en visite à l’Académie Française. Et me faire mâter les genoux par des vieux.
Je pars et j’arrive en catastrophe. En vlan… je tombe directo sur MON ennemi intime. J’en ai un, je le tiens bien et il est là. Of course, je me le cogne à l’accueil, dans l’ascenseur. On se déteste tellement que ça transpire la haine. On s’ignore cordialement et par conséquent, on ne s’assied pas côte à côte. Manquerait plus que ça.
Quand j’arrive dans la salle, je constate qu’en 8 ans de métier, je n’ai pas beaucoup d’ennemis, mais ils sont tous là réunis : en plus du psycho killer de l’ascenseur, il y a Juanita Banananovich, mon ex boss qui ne me porte pas dans son gros cœur et la super top conne avec qui je dois bosser chez notre principal associé et qui se prend pour ma chef en me saluant avec condescendance. Bref, les trois personnes les plus intolérables qu’on peut croiser dans ce genre d’endroit. J’ai vraiment du bol. Et, évidemment, mon ancien Pésident qui ne se rappelle pas qui je suis, me mâte grave, ce gros libidineux, tandis que je prends un air détaché.
Si c’est ça, je ne suis pas prête de re-sortir de mon bureau.

lundi 15 novembre 2004

Bad trip

Une heure du matin, demi-sommeil. Je ne suis pas vraiment consciente pourtant je la sens monter la boule d’angoisse dans tout mon corps. Une sensation horrible de la mort toute proche, comme il ne m’est pas arrivé si souvent d’en ressentir. J’ai du dormir quelques secondes, assez pour cauchemarder à propos de je ne sais quoi d’effrayant et me sentir dans cet état d’horreur. J’entends la voix de mon compagnon de week-end au téléphone dans la pièce à côté. Quelques secondes pour me rappeler qui il est et voir défiler 15 ans de ma vie, de week-end avec des garçons, plus ou moins bons souvenirs… Assez pour faire le constat, toujours inconsciente, que je n’ai rien à foutre ici maintenant. Assez pour ressentir l’échec comme un pieu dans le cœur. Assez pour que la douleur m’envahisse et la peur de basculer juste à cet instant, avec un quasi inconnu, loin de chez moi et des miens. Besoin de secours, je suis toujours dans le sommeil. Une seule idée, appeler, téléphoner à Paris au pti gars du 7 qui pourrait seul me sortir de là, c’est ce qui traverse mon esprit. Et il me sort déjà de ma torpeur car je l’imagine à 1h du mat, en boîte, affalé dans un fauteuil avec champagne à gogo, et cette idée aussi amusante que réaliste me réveille pour de bon. Mais la conscience ne me va pas mieux. Qu’est ce que je vais faire ? Envie de vomir… avec la douzaine d’huîtres que j’ai ingurgité cette idée me semble totalement mauvaise, à éviter, pas faire. Je me vois l’espace d’une seconde aller voir ce garçon dans la pièce à côté, qui ne sait pas grand chose de moi, l’hosto en pleine nuit… pour quoi ? Parce que j’ai des scrupules à ne pas l’aimer ? Parce que mes amours se soldent par un échec, succession de décisions hâtives, d’occasions ratées, d’erreurs de jugement et de circonstances défavorables ? Non, il ne mérite pas ça. Je ne peux pas être aussi lamentable… Anorexie, boulimie, manque de contrôle, bouffe, alcool, sexe… J’en conclus que je dois revenir très vite à la raison.
Je m’assieds dans le lit, pas vomir, pas vomir… Je respire, je me détends, je me reprends. Il passe, me parle en allant vers la cuisine. Je mime l’endormissement. Ca va aller. Ca va passer. Ca redescend.
10 minutes plus tard, j’enchaîne sur une bonne crise d’asthme, un truc que je ne fais que rarement. Heureusement, j’ai ma Ventoline. Heureusement, je n’ai pas gerbé. C’est presque une bonne nouvelle de savoir que je peux choisir ma somatisation en fonction du contexte… Je m’endors, finalement, et me réveille en pleine forme. Un peu épouvantée par ma dérive nocturne, mais consciente de ma force, ma volonté. Je ne savais pas que comme la drogue, le sexe pouvait provoquer de si mauvaises descentes.

La phrase de la semaine

Moi : "Avec tout le sport que j'ai fait ce week-end : vélo, jogging, marche..."
Elle : "Ouais...On est malheureuse, mais on est en forme..."

Ils ont des papos ronds
Et du cid’ aussi


Il y a deux mois de cela, j’avais fait le serment que dans l’année à venir j’irai pour la première fois de ma déjà longue vie en Bretagne. Jamais mis les pieds, le truc dingue.
Or, ce week-end, j’étais à La Baule.
Et sans vouloir polémiquer (pas mon genre) à La Baule et environs, on trouve
- plus de mouettes que d’habitants
- des vieilles odeurs de varech sur la plage
- un vent à dépoter les pins maritimes
- des huîtres et du poisson tellement frais qu’ils te parlent presque
- des crêpes au beurre au caramel au beurre (salé)
- des marins à casquette
- des bleds qui commencent par loc, pen ou ker

et il y en a qui chipotent en disant que c’est pas la Bretagne ! De qui se moque t’on !

Voilà. Du coup, je rêve d’être ostréicultrice, conchylicultrice, tourteaumayonaisicultrice. Des animaux que tu peux élever sans pleurer quand tu les manges.

mercredi 10 novembre 2004

Un gars dans chaque pore

Un pti gars qui m’amuse, qui me câline, qui me gratifie d’une conversation pas trop conne, qui a dans l’œil un truc vif et tendre, ça suffit à emporter mon affection.
Passer de bons moments, ralentir le cours du temps, partager nos sourires, échanger nos espoirs, transpirer l’un contre l’autre, ça remplit nos vies.
Un SMS, une soirée, un verre ou deux (ou trois), un pti plat partagé, de la musique qui fait boum boum, des blagues pourries, ma couette, la sienne, ça ressemble à une vraie histoire, mais...
Il y en avait un, un autre sort de nulle part, et encore un autre, coup de foudre sans espoir de suite... je ne suis pas raisonnable. Mais dans le fond, je n'ai pas choisi que ça se passe comme ça. Alors, je m’amuse, jusqu’à ce que ça ne m’amuse plus.
Pour le reste, on verra plus tard (le plus tôt sera le mieux).

lundi 8 novembre 2004

Séminaire en province

A 2h15 devant mon hôtel :
Lui : « Attends… Avant, il faut que je te parle de ma vie, c’est un peu compliqué… »
Moi : « Non, je ne veux pas savoir maintenant »
Lui : « Tu es sûre ? »
Moi : « Oui, tu m’en parleras demain. »

Punk is dead

« The magnificent seven » en fond musical de la pub pour la Citroën C4. C’est y pas malheureux…

mercredi 3 novembre 2004

Loi du début d'une histoire

Article 1
Toute déclaration affective prononcée dans un contexte coïtal est considérée comme IRRECEVABLE.

Article 2
Le port de la nuisette vaporeuse est DECONSEILLE après 2h AM dans le cadre de la préservation des heures de sommeil avant le bureau.

Article 3
La suppression de l’usage du préservatif est une décision IRREVERSIBLE prise à l’unanimité des votants. Tout revirement de l’un des partenaires sera jugé comme sentant grave le pâté.

mardi 2 novembre 2004

Lectrice de Femme actuelle, tu es la bienvenue
(car je suis une femme actuelle moi aussi)

Toi qui lit Femme Actuelle, qui s’est penchée sur l’article consacré aux « jouebs » (ne m’en veux pas, moi je dis blog, par pur snobisme) et qui a eu la curiosité de tapoter monavissurtout.blogspot.com sur ton clavier, je suis très heureuse de t’accueillir. Mais je me vois dans l’obligation de te donner quelques précisions. Pour ne pas te gâcher ta pause déjeuner.

Tout d’abord, on t’a parlé de mon humour. Soit, mes posts (articles de les blogs) expriment très souvent le caractère hautement drolatique de ma personnalité fascinante. Mais il y a aussi des jours où la taulière en a gros sur la patate, et ces jours furent nombreux ces derniers temps. Tiens-le toi pour dit. N’espère pas non plus lire des trucs intelligents. Pour ça, il y a notre camarade actuellement sous assistance respiratoire dans l’attente du résultat des élections américaines. Tu es prévenue.

Pour le reste, ma fille, je pense que tu ne t’es pas gourée d’adresse. Car, comme toi qui est accro à l’hebdo féminin vedette, ici, on aime les fiches cuisine et on parle de bœuf en daube et de poires au vin. On peut même débattre de la marinade dans 87 mails consécutifs. Ici et surtout chez cette personne, très femme et très actuelle.
On cause aussi pas mal de balayage auburn et de décollement de racines, et ça, ça va grave te plaire. Un jour, peut-être, je donnerai même la marque de mon shampooing magique qui fait passer mon volume capillaire de Miss Flockart/Ford à Sue-Ellen en 1984 (surtout les jours de gueule de bois).
De plus, occasionnellement, on vilipende en ces lieux le genre masculin, ce qui est mal mais excusable. Tu le sais bien toi qui lit le courrier des lectrices, mères de 18 enfants, délaissées ou lourdées, sur le carreau et frigide depuis 14 ans. Mais en fait, on les aime bien les gars, beaucoup même, comme toi qui fait les abdos en page 18 pour pouvoir enfiler ta guêpière taille 38 et qui laisse traîner sur le canapé le numéro de début juin ouvert à la page "l'orgasme multiple, c'est possible".
Et comme toi, ici on se passionne pour la collection Automne-Hiver de chez Morgan, les cuiseurs-vapeurs et le nouvel amant d’Elodie Gossuin.

Bienvenue copine.
Tu vas t’apercevoir que nous avons beaucoup de choses en commun.

vendredi 29 octobre 2004

La phrase collégiale de la semaine
Brève de comptoir

« Pour faire la vodka au bison, il faut faire sécher un petit bison... comme ça il rentre dans la bouteille »

Sexe, drogue, rock n’roll, couscous maison et mignardises

Aujourd’hui on est prié de me parler doucement, c’est-à-dire, et pas trop fort, et pas trop vite. Parce que là, ça va pas être possible autrement.
Il va falloir expliquer ça à ma génitrice, et c’est pas gagné de ne la faire parler ni fort ni vite. En effet, Janis Joplin et moi-même prenons ce soir la direction de Troyes, ville des foires de Champagne. Mais on s’en fout, c’est juste pour claquer du fric (qu’on a pas) dans les magasins d’usines. Parce que nous sommes des êtres futiles, sans aucune conscience des vraies valeurs. On veut juste des bottes en daim, des hommes et du chouchen. Des robes en soie, des hommes et de la gnole. Des pulls en mohair, des hommes et du Fernet-Branca. C’est lamentable et répréhensible. Je serais vous, je cesserais de lire ce blog. Par simple moralité. Ou sinon, c’est que vous cautionnez. Et éventuellement que vous n’avez vous-même rien contre le prêt-à-porter, les relations charnelles consenties et les libations.
Dans la perspective de ce voyage, deux Advil et une sieste dans le train seront nécessaires à notre survie. Pour la sieste, no problem, vu que Courtney Love sait, sans complexe, pratiquer cet art dans les plus hauts lieux de la République. Alors que moi, j’ai testé dans les toilettes de ma belle entreprise, pas possible, c’est trop crade et ça pue. Ne pas y penser là tout de suite.

mardi 26 octobre 2004

Ce que je ferais pas pour vous

ou le meilleur moyen de garder un mec jusqu'au matin.

lundi 25 octobre 2004

La phrase de la semaine

Lui, moi, les Pixies…
« Je peux rester dormir ? Ah mais, t’as quoi pour le pti dej ? »
Ca fait toujours plaisir de tester le pouvoir de séduction de mes Krisprolls.

Les auditeurs ont la parole

Merci de vos nombreuses contributions au débat « les mecs sont-ils nuls ? ». Non, je déconne, c’est pour le plaisir de la polémique. A l’exception de 2 ou 3 comments franchement agressifs, et assez gratuits, j’apprécie votre contribution. Et je trouve assez normal que la gente masculine veuille se défendre de toute généralisation.
Mais non, messieurs, je ne généralise pas, j’exagère au plus. Si je vais chez Mac Do tous les jours, je finirai par dire que la bouffe, c’est dégueu. Et le problème est qu’on ne peut pas manger du foie gras à tous les repas.
Parce que j’aime les hommes, pour de vrai. Tellement que j’en attends beaucoup.
Comme je suis de bonne bonne bonne humeur ce matin, y’a des matins comme ça, pas de post vengeur en préparation. Remercions donc pour son travail acharné et attentif, le valeureux trentenaire à qui on doit ça.

jeudi 21 octobre 2004

Le sale air de la peur
Trop tentant

Toi, Tarzan, moi Jane, alors, toi pas flipper ta race comme ça petit trentenaire… Depuis quand le mâle dominant est-il terrorisé par la (petite) femelle soumise (enfin…). J’ai l’air d’une mante religieuse ou quoi ? La cousine d’Hannibal ? La coupeuse de couilles masquée ? Non, c’est vrai, depuis quand je terrorise les mecs ? Depuis quand les gars ont-ils peur des filles ?

Il y a ceux qui ont déjà peur dans le virtuel : une fille qui a l’air d’une fille mais qui vanne et qui parle de foot, c’est perturbant. L’homme perd ses moyens… enfin il n’en avait guère pour déclarer forfait si tôt. Passons.
Parmi ceux qui ont réussi l’écrit, il y a ceux qui se plantent à l’oral. Normal, ils viennent passer un examen. Alors que moi, j’arrive tranquille et pas stressée. “ I ‘m not scared, baby, I don’t care ”. Pas que je m’en foute tant que ça, mais je ne mise pas tout sur un rendez-vous, avec un garçon dont souvent je ne connais pas la tête. Et quand je l’ai vu en photo, je ne suis même pas certaine de ne pas être déçue. Je ne suis pas assez naïve pour m’imaginer qu’une histoire d’amour époustouflante va tout de suite émerger d’un verre de Chardonnay en tête à tête. Ou plutôt en tête à dessous de verre puisque souvent l’être apeuré assis en face ne daigne même pas me regarder. Trop peur ! Boule d’angoisse dans la gorge, mains nerveuses, silences gênés, bafouillages divers. Et pendant ce temps, je m’emmerde, je cherche une explication à cette mutation, du jeune homme à l’aise derrière son écran en l’espèce d’autiste que j’ai en face de moi.
Je me suis plusieurs fois demandée si j’avais du persil entre les dents, une crotte de nez sur la joue ou des crocs aiguisés sortant de ma bouche, pour qu’on n'ose pas me regarder. Ou alors en coin, pour vérifier que mon tour de poitrine est bien en rapport avec la première impression. Flatteur, n’est-ce-pas… J’en ai déduit que je ne plaisais pas, mais là n’est pas la bonne raison, puisqu’ils me rappellent et veulent me revoir. J’en conclue qu’une fille qui a vraiment l’air d’une fille, parfois sophistiquée mais qui jure comme un bûcheron, qui se looke en bourgeoise ou en bimbo, qui parle de Fabrice Fiorese et de Louis-Ferdinand Céline, qui écoute Nirvana et Christina Aguilera, spécialiste du beurre blanc, gourmande de Puligny-Montrachet et qui boit la bière au goulot… ça fait super super peur. Elle ne rentre pas dans une case, un gentil stéréotype facile à comprendre. “ Toi, tu aimes le Canal St Martin, les Têtes raides et les meubles indiens… ”. Non, ce serait trop facile et la facilité conduit droit à l’ennui.
Ensuite, il y a ceux qui se décident à avoir peur après avoir visiter ma chambre. C’est tout de même bête. Parce que se laisser aller au désir, ne pas s’imposer les freins de la bienséance, ça veut forcément dire qu’on est une amazone du sexe, une fille qui fait peur aux honnêtes garçons (qui ne se sont pas débattus tant que ça). Il faut envisager le pire si le préservatif lâche, sa mort prochaine et ses mômes orphelins, parce qu’une fille comme ça est trop libre pour être honnête. Du coup, à déjeuner (précaution du Monsieur pour garantir son intégrité physique), la fois d’après, le malaise plane. Il aimerait bien reprendre ce contrôle qu’il estime lui avoir échappé, mais face à elle, il n’en mène pas si large. Trop forte pour lui apparemment (alors qu’elle aimerait avoir un mec qui lui en impose en face). L’expression du désir serait-elle incompatible avec la recherche d’accointances philosophiques avec le sexe opposé ? Tant pis pour eux, ils n’auront pas l’occasion de savoir que, moi, c’est l’amour qui m’inhibe.
Et puis il y a ceux qui ont Peur avec un grand P. Peur du vide de leur existence et tout autant peur de la remplir. Peur de leurs sentiments, préférant renoncer qu’essayer. Peur que le passé revienne toujours, échec, déception, regrets… Peur de se planter et d’abîmer le petit morceau de bonheur qui naît. Faisons le crever plutôt.
Et nous, on n’a pas peur peut être ? Nous, on a envie de revivre les mêmes galères, les nuits de larmes, le sac de voyage qu’on remplit en sanglotant ? Terrorisé qu’on est à l’intérieur. Mais plutôt que d’avoir peur tout seul toute sa vie, si on essayait d’avoir peur à deux ? Moi, ça ne me fait pas peur.

Ca n’est pas sale…

Hier soir, je suis restée branchée sur Planète qui proposait une thématique originale pour la soirée, avec deux documentaires : « Le clitoris », suivi de « L’orgasme féminin ». TRES intéressant et illustré. Qu’on les diffuse dans les vestiaire de club de sport, à la machine à café dans toutes les entreprises qui emploient des ingénieurs et des informaticiens, pendant la mi-temps au Parc des Princes, dans les bars-tabacs PMU, au Printemps Brummel… au ralenti si ça va trop vite. Et qu'on en parle dans FHM, plein.
Juste un moment pénible et esthétiquement contestable à la fin : une séance d’onanisme collectif de dames d’un âge certain. Un peu comme une réunion tupperware, mais à poil, à 4 pattes et en train de se vibromasser. Instructif, sûrement, mais pas engageant. Quoique prometteur pour un avenir lointain. La vieillesse ne serait donc pas si terrible ?

mardi 19 octobre 2004

Rien à me mettre

Constat d’horreur. Je passe ma vie à acheter des fringues et malgré tout, je n’ai rien à me mettre, c’est officiel. Une plombe ce matin à fouiller frénétiquement mon placard pour constater le drame. Une bonne quinzaine de mes pantalons et jupes d’hiver en taille 38 vont rejoindre l’armoire normande déjà full de cette personne, pourtant fort mince, mais au fessier rebondi. Tous les fringues achetés avant novembre 2003 : trop grands. Adios.
Certes, la recrudescence de soirées « boudin-purée » (et vodka) pourrait faire son œuvre et ma ligne quasi sylphide pourrait en souffrir. Non, car mon entraînement sportif intensif me permet de m’envoyer du calendos high fat et du pâté au gras tous les soirs. D’ailleurs je le fais.
Une seule solution à mon problème: investir. Et ça me coûte, enfin ça va me coûter grave. Hmeuh, Redoute, voir des produits de marque (nooon ? ? ? c’est dingue ! ! !) dans divers stocks et magasins d’usine (ah oui, pas au prix fort !). Le festival de la fripe 2004 est ouvert.

La phrase de la semaine
aux sources de ce blog

« Il avait une sale coiffure Derrida… »
Je vous laisse deviner de qui ça vient.

mercredi 13 octobre 2004

Scénario type d'une blind date

Un bref chat sur un site de rencontre
Une proposition pour se rencontrer un soir cette semaine
Je dis oui, même si je n'ai pas vu ta photo, tu m'as l'air gentil comme garçon
Ne me l'envoie pas ta photo, je préfère avoir la surprise
On se donne rendez-vous, on confirme par SMS dans la journée. Oui j'ai noté ton numéro (avec les autres)
On se retrouve dans le 1er ou le 7eme, au choix, je maîtrise maintenant
Tiens, tu bosses ou tu vis dans le 7eme, je connais un peu le 7eme (et t'as pas un coupé sport par hasard, My God !)
Tailleur, coiffure, lipstick : allons y !
Il pleut, je suis en avance, j'attends que tu arrives, j'attends de te voir, même pas peur
Je t'ai décris ma tenue pour que tu me reconnaisses, alors que tu as vu ma photo, mais toi, à quoi ressembles-tu ?
« Salut, tu n'as pas trop attendu ? On va boire un verre à côté ? »
« Tu prends quoi ? » Un verre de vin blanc, Chardonnay, toujours, j'en boirais deux verres que tu m'offriras : « tu payeras la prochaine fois ». Mais oui, je payerai la prochaine fois...
Alors, depuis combien de temps tu es sur Meetclub ?
Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Ah oui, je vois...
Tu lis quoi en ce moment ? Moi, je lis peu en ce moment...
Non, vraiment, Domenech, c'est pas possible, et depuis que Zizou est parti...
« Tu es vraiment charmante »
« Tu ne veux pas rester dîner ? »
« Tu veux bien qu'on se revoit ? »
« Tu m'appelles alors ? Je suis sous le charme, tu sais ? »
« Tu n'es plus célibataire, tu es avec moi... Non ? »

Mardi, scène avec J.
Mercredi, scène identique avec F.
Jeudi, ça peut y ressembler avec B.
Samedi, M.
Lundi, A.
Mardi H.
...
...
Je suis obligée de les noter dans mon agenda si je veux m'y retrouver.

Et je devrais être fière ? Prétentieuse car j'ai ma photo en page d'accueil de MeetClub (il paraît) ? Et je devrais être heureuse ?
Pourquoi je pleure depuis 1 heure ? Pourquoi ça me semble si dérisoire ?
Pourquoi je ne me satisfais pas de mon succès avec des inconnus sur le Net ?
Where is the love ?

Ma vie est un film d'auteur, parisien, prétentieux, surjoué. Du Chardonnay, au Palais Royal ou Avenue Bosquet, des dialogues léchés et des plans serrés sur le regard, « Tonnerre de Brest » qui sort de mon lecteur MP3. La pluie sur le pavé.

Moi, je rêve d'une maison en province, avec mes plants de tomate et mon cerisier dans le jardin, mes marmots qui courent et une odeur de tarte aux pommes. Avec des Caïpirovskas et du Nirvana en fond sonore, parce que quand même, je reste moi. Avec tes bras qui me serrent.

Est-ce que la Seine coule toujours dans le même sens ?

Parce qu'aujourd'hui, j'ai le sentiment qu'elle coule en biais (de la rive droite vers la rive gauche).

lundi 11 octobre 2004

My God !

Hé ! Vous de l’autre côté de l’écran, qui avez une petite vie tranquille, sachez que l’on est jamais à l’abri d’un basculement total dans la quatrième dimension. Votre petite existence pépère, peut devenir sans que vous sachiez très bien pourquoi, un genre de feuilleton de l’après-midi sur TF1. Pas le style « Sous le soleil » (trop spectaculaire avec des enlèvements de vos enfants pas votre ex devenu mafieux) ni « Les Feux de l’amour » (Stella est en fait la fille naturelle de Steven alors qu’elle s’est fiancée avec son fils Mike, donc son propre frère). Plus le genre feuilleton familial, il ne se passe que des petits trucs, mais tous les jours, non stop.
C’est ce qui m’est arrivé. Il y a 2 ans, j’avais une petite vie pénarde de jeune femme en couple avec un taf de merde, certes, mais rien de très spectaculaire ne pouvait se passer. Par la suite, quelques évènements sont survenus, et je me suis retrouvée célibataire dans mon pti studio du 15. Mais j’aurais pu avoir une ptit vie de célibataire tranquilou, plateaux-télé, salle de sport, aspirateur le samedi matin. Que nenni !
A la place, je me réveille chaque matin en me demandant ce qu’il va encore me tomber dessus aujourd’hui. Jamais rien de grave, mais toujours du surprenant.
Alors ceux qui ont suivi n’ont pas manqué ma rencontre fortuite sur Internet avec un copain du meilleur ami de mon ex (my God !). Ajoutons que quand je parle dans un post d’un gars avec qui je suis sortie en évoquant son employeur, l’un de vous m’écrit qu’il bosse au même endroit et qu’il aimerait bien savoir de qui il s’agit (my God !). Il y a aussi les dîners gastronomiques délirants à regarder du vomi et du sang qui gicle à la télé et les soirées plus absurdes les unes que les autres. Je vous épargne les quelques hallucinations professionnelles du moment (my God !). Et je résume septembre qui a été une sorte de festival Dynastiesque de l’amour, l’amitié, la famille : ruptures, phrases de trop, liens brisés, retour à la réalité mais aussi quelques rapprochements sincères, retrouvailles, liens d’amitié, mots qui résonnent. Bref, ma vie a tellement changé en un mois que c’est à peine croyable.
Ma mère s’est particulièrement illustrée dernièrement par un revirement total de son humeur générale. Une maman surexcitée, incapable de patience et d’attention, ne s’attachant qu’aux détails, prise de tête au top, parfois cassante et remontée comme une pendule, qui se transforme du jour au lendemain. Ma mère, nouvelle version, c’est un peu Esther Boutboul (« elle est belle ma fille, mais elle mange pas assez du coup, je lui ai fait 2 litres de moules marinières »), dans une version super intuitive et psychologue (mais qui êtes-vous Madame, passez-moi ma mère…), accueillante, concernée, quasi tolérante et super ravie que je revois mon père. My God ! Mais qu’est ce qui s’est passé ? J’ai un début de réponse : le diffuseur de Feliways branché en permanence pour shooter les deux minous et éviter les bastons de chats dans la cuisine doit faire son petit effet sur la maîtresse de maison. Maman est stone aux phéromones félines. Mais ça n’explique pas tout.
Mon père justement : un festival ce week-end. J’avais rendez-vous avec lui pour visiter son entreprise et signer quelques papiers qui font de moi son actionnaire très très minoritaire. Ben, ça va pas mal pour lui. Mon capital se porte plutôt bien et je pense pouvoir l’affirmer : je suis plutôt un bon parti, enfin pour une « Fleur de Province, ni trop grande, ni trop grosse, ni trop mince ». Evidemment, il ne m’avait pas dit pour rien qu’il était célibataire ce week-end. Il m’a invité à venir chez lui, sachant que je ne courrais pas le risque de me trouver nez à nez avec Bobone. A la place, j’ai fait la connaissance de sa voiture (de sport), son chien (my God ! Mon père avec un chien, c’est l’hallu, tout mignon que soit le chien), sa piscine (my God ! pas dire à ma mère qu’il a une piscine sinon j’en entends causer jusqu’en 2014, elle n’a pas muté à ce point), son potager « surtout entretenu par C. » (my God ! alors il n’est pas parti vivre seul comme il me l’avait dit au début ?), son salon et sa cuisine, sa petite vie quoi. Surprenant. Et les photos des enfants d’une de mes copines de lycée, sa nouvelle « belle-fille », avec le iench, trônant dans son salon. My God ! Il m’a invité au resto, dans la voiture de sport et il m’a ramené chez ma mère, donc devant son ancien chez lui où il n’a plus remis les pieds depuis 8 ans. Connaissant son côté tacticien, la prochaine fois, il devrait me demander de venir déballer les cadeaux sous le sapin avec sa nouvelle petite famille, et là, je ne pense pas être mûre. My God !
Précisons au passage que ma vie prend un tour étrange. Telle une pute de luxe, mais sans sexe, je ne paye plus jamais le resto (copains, exs, parents, boulot, rencards) et je ne circule plus qu’en voiture de sport (id.) ou du moins, en coupé. My God !
Un heure après, on a totalement basculé dans la quatrième dimension quand nous nous sommes retrouvés nez à nez à nez, mon père, ma mère et moi chez un chocolatier. 8 ans que ça n’était pas arrivé. Et voilà mes parents, qui eux se sont déjà revus, tapant la discut devant moi sidérée « au fait, si tu peux me prendre sur ta mutuelle pour ma dent… » Ben oui, ils ne sont que séparés, ça rend des services et pendant ce temps, on ne s’attarde pas sur les rancœurs.. A la vendeuse s’enquérant de mes souhaits d’achat, j’ai juste dit : « Heu, deux secondes… le temps de me remettre ». My God !
En rentrant ma mère me dit « j’ai faillit proposer à ton père de venir dîner… » Ben Voyons ! « Et moi j’aurais appelé mon ex. de quand j’étais djeunz, et on aurait joué à faire comme si on était en 1991 tous les 4 » My God !
Ex que, par ailleurs, je revis le lendemain (voiture de sport…) et qui aurait visiblement bien aimé me reconduire à la gare. My God ! Lui aussi aurait fini derrière le grillage du parking à agiter son pti mouchoir. Me voilà reconvertie en briseuse de cœur, une carrière qui n’a pas fini de me causer des emmerdes et des regrets.

En attendant, chaque SMS qui m’arrive est une source d’interrogations : fâcherie ? déclaration ? commentaire footbalistique ? Ou plus sûrement rencard. Oui, mais avec qui ? My God ! Mes messages reçus sont une liste de prénoms masculins pour certains d’inconnus, jamais vus, jamais entendus. Jérôme ? Mais c’est qui Jérôme ! Par chance, je n’ai pas encore de doublon sur les prénoms. My God ! Tout ça pour… boire un verre et ne jamais rappeler. Parce que, dans le fond, ce n’est pas ce que j’attends. A moins d’une autre surprise.

Ausweis bitte
oui, je sais, c’est germanophobe

Merci à la SNCF pour une brillante initiative : interdire l’accès aux quais aux familles qui accompagnent les voyageurs, y compris dans les gares de cambrousse et dans les trains corail et TER peu exposés au terrorisme international. Résultat, pour ne pas perdre une miette du départ de l’être aimé, les fiancés éplorés, les petites sœurs agitant leur mimine et les Tatie Josette en robe à fleurs en sont réduits à s’écraser le nez derrière le grillage du parking qui donne sur le bout du quai. Et les petites mains agrippées à la grille, les regards lointains et l’entassement pour un dernier regard, ça fait vraiment départ en camp. Du coup, le malheureux voyageur seul sur le quai avec sa valoche se demande si on ne va pas le faire grimper dans un wagon plombé. C’est pas cool.

vendredi 8 octobre 2004

Encore une pour la route
Phrase de la semaine number 4

Avec Pas Zentille, au tel :
Moi : « Dimanche soir, je te ramène le pot à oignons que je t’ai acheté cet été »
Elle : « Mais j’ai pas d’oignons, faut que j’en achète… »

jeudi 7 octobre 2004

La phrase de la semaine ter
je suis lancée là...

Moi au tel avec Pas zentille :
Elle : "Au Canada, ils doivent manger du pingouin aussi"
Moi : "Le pingouin, c'est pas bon, ça sent le poisson"

La phrase de la semaine bis
1 partout

Mon père au téléphone :
"On mange ensemble samedi ? Je suis célibataire ce week-end..."

Faut vraiment que je m'y fasse, il va plus vite que moi.

mercredi 6 octobre 2004

La phrase de la semaine
Il n’est jamais trop tard

Ma mère, au téléphone, en train de gronder la chatoune qui emmerde Charly le chat :
« Vendredi ! Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à jouer avec la queue des autres ! ».

Heu…, Maman, tu as déjà oublié ?

lundi 4 octobre 2004

L'Abécédaire du week-end

A comme Afghanistan : pays d’Asie où poussent des plantes dont La fille pas zentille a consommé la moitié de la production annuelle vendredi soir.
B comme Bourré : état dans lequel il devient impossible de compter les atouts au tarot.
C comme Champagne : vin pétillant qui se consomme exclusivement avec des frites.
D comme Déroute : se dit d’une tentative de sortie en boîte de nuit hype samedi soir, à l’invitation very special du JCDS, qui se termine à ronfler avant minuit sur le canapé de la fille pas zentille.
E comme Enorme : adjectif qualifiant le budget « chaussures- pull en soie ou mohair » de La fille pas zentille dès qu’elle se promène vers chez moi.
F comme Farandole : se dit à propos des dizaines de desserts que sort La fille pas zentille quand on dîne chez elle, devant des séries où les gens crèvent la dalle.
G comme Grossièreté : mots qu’il ne faut pas dire devant une enfant de 8 ans, même si elle a l’air dans avoir 12, quand on sait qu’elle va obligatoirement les répéter.
H comme Haschich : ne se dit pas, c’est mal, surtout avec des grandes feuilles.
I comme Indigne : se dit de mères de famille qui se bourrent la gueule en jouant aux cartes, et même que le reste, j’vous dis pas…
J comme Jogging : activité sportive où l’on réalise ses meilleures performances les lendemains de cuite où t’as pas dormi, avec un gars pas frais non plus, de préférence en pliant pas les bras parce que c’est encore plus dur.
K comme KékilagrossiCarter : se dit d’une héros d’Urgences pas très crédible quand il double de volume pendant son séjour en Afrique, mais on s’en fout à poil quand même.
L comme Loana : personne qu’on aurait pu rencontrer en boîte si nous ne nous étions pas totalement affalées sur le canapé.
M comme Manzana : liqueur de pomme qui, consommée en grande quantité, assomme et constitue un puissant dépuratif le lendemain au réveil.
N comme Nikee, le JCDS : gars qui compte bizarrement les point au tarot « tu la perds de 10, donc je t’enlève 60 et je nous mets 230 chacun, ce qui me fait 679270, je gagne ».
O comme Onanisme : pratique à laquelle sont réduit(es) les célibataires qui attendent qu’on les rappelle ou qui ne rappellent pas.
P comme Pinard : boisson qui s’achète par 4 rue de Lourmel chez le caviste sympa, sauf quand il veut nous faire déguster dans l’état où l’on est.
Q comme Qui c’est qu’a le Pti ? : au tarot, interpellation rendue nécessaire pas l’alcoolémie des participants qui n’arrivent plus à suivre, surtout Mamie Nova.
R comme Riesling : vin blanc d’alsace fort bon avec un bar au beurre blanc maison (recette sur demande), surtout quand il est dégusté avec des copines devant un sordide épisode d’Urgences.
S comme Sorbet citron : dessert glacé que quand tu verses de la Manzana et de la vodka dechu, ché bon !
T comme Télé : appareil devant lequel on s’endort dans des fringues de putes quand on est censé sortir en boîte le lendemain d’une soirée arrosée.
U comme Uhuh ! : exclamation du personnel du Sis kebab à côté de chez moi quand il me voit sortir le samedi soir dans ma ptit jupe en velours grenat, avec des collants résilles et un décolleté plongeant (tout ça pour rentrer dormir une heure plus tard).
V comme VIH : virus qu’ont choppé tous les ptis nenfants zafricains qui crèvent dans l’épisode d’Urgences qu’on regarde en s’empiffrant.
W comme WC : lieu où on se rend 6 fois dans la nuit après avoir trop picolé.
X comme X : se dit d’un fin de soirée au Pink Paradise, à laquelle on n’était pas, vu qu’on était au fond de notre lit, mais que nous au moins, on finira pas à "Paris Dernière" entre une morue à oilp et une sous-vedette de la télé.
Y comme Ya rien d’autre comme musique ? : se dit à la fin de la top djeuns compil NRJ Hits qui fait trop kiffer grave la Mamie Nova et le « encore Jeune, toujours Cadre, variablement Dynamique et tellement Sportif ».
Z comme Zentille : ne se dit pas d’une fille qui l’est pas mais qui fait très bien les croque-monsieurs et le bar au four.

De l’absurdité totale de mon existence

Après un début de week-end très sympa, que je vous conterai ultérieurement, hier a été une journée plus difficile puisqu’il m’a fallut affronter une réalité que je repoussais depuis trop longtemps.
Comme l’écrivait il y a quelques mois quelqu’un que vous lisez peut être, rompre avec un amour, signifie aussi qu’il faut rompre avec son entourage proche, sa famille, ses amis, son environnement. On peut avoir des amis communs, mais les vieux copains de votre ex, resteront ses copains et seront là pour lui quand vous allez disparaître de sa vie.
C’est un cap que j’ai eu beaucoup de mal à passer. Partir, ne plus aimer, mettre fin à 7 ans de vie commune, ce n’est que la première étape d’une rupture. Tant que le lien persiste, on crée de l’espoir et on se demande soi-même si l’amour ne reviendra pas. C’est un leurre. L’affection reste, l’attachement demeure, les points communs, les conversations restent faciles parce qu’on se connaît par cœur. Et puis c’est tellement rassurant de poursuivre les bons côtés d’une relation, le verre de vin au bar, les histoires du boulot, les nouvelles de la famille et des copains.
Pourtant après 6 mois, il faut me rendre à l’évidence. L’amour n’est pas revenu et ne reviendra pas. Le contact physique m’est insupportable malgré toute l’amitié que j’ai pour lui. Ce qui nous lie, ce sont des souvenirs et une grande tendresse.
Il m’a donc fallut accepter de rompre avec ce qui me relie encore à lui. Ne plus avoir de ses nouvelles, ne plus en avoir de sa famille, de ceux de ses amis qui comptent beaucoup pour moi, et de leurs enfants que j’adore. Là, dans ma cuisine, la petite vache confectionnée par un petit garçon et le papillon dessiné par sa sœur, creusent la plaie douloureuse : je ne les verrai pas grandir et je ne connaîtrai pas leur petit frère qui vient de naître.
Au moment où j'envoie une réponse définitive au SMS de ce garçon qui m’aime toujours, je n’en suis que trop consciente. C’est un peu plus de solitude qui s’abat sur moi, mais c’est aussi pour lui la chance de vivre une autre histoire, ce que ma présence dans sa vie rend difficile.
Ce n’était donc déjà pas facile-facile comme dimanche, mais je ne m’attendais pas à ce que ça tourne à l’absurdité totale. En rentrant de mon dîner lipidique devant des petits africains qui meurent, je relève mes mails. Satisfaction de constater que le gars avec qui je corresponds depuis une semaine m’a répondu. Puis effondrement. Ce qui n’était qu’un tout petit doute tourne à la certitude. Ce garçon avec qui j’ai des échanges très sympathiques, au point que je suis prête à accepter sa proposition de le rencontrer si rapidement, signe son mail d’un prénom qui ruine mes espérances. Je le connais, c’est presque sûr. Il ressemble, a le même prénom, les mêmes loisirs et les mêmes idées qu’un garçon que j’ai croisé il y a deux ou trois ans lors d’un week-end entre copains. C’est un vieil ami du papa du petit garçon à la vache et de la petite fille au papillon. Et ça c’est le truc le plus grotesque qui pouvait m’arriver.

jeudi 30 septembre 2004

Croûte de poulain et abstinence
attention, post vulgaire d’une fille excédée

Mon penchant pour les sacs à main à 12 euros est connu de tous. Je me fournis au mieux chez Esprit, H et M, Majirev, (ça va déclinant) Pecca Accessoires, Monop et au pire dans des marchés du fin fond du terroir. Du plastoc, du synthétique, de la paillette cousue… du faux chic pas pratique ou du cheap voyant, c’est mon truc. Jamais un accessoire d’une marque de renom ne s’est trouvé accroché à mon bras, j’en fais presque une fierté. Et pourtant, j’aime les sacs à main, j’en ai plein mon armoire, je profite même qu’il n’y ait actuellement personne pour m’en faire le reproche, pour les entasser.
Par ailleurs, et sans rapport dans un premier temps (ça va venir), on peut commencer à dire que je suis désintéressée comme fille, pas vénale pour deux sous. Le genre qui apprécie que l’on offre le premier verre, mais qui s’empresse d’offrir le second (bien que je ne boive que très peu). Pas la fille qui cherche le clinquant, non, l’ostentation me débecte et je n’aime jamais autant les riches que quand ils ne le font pas savoir. Par ailleurs, je ne pense pas avoir jamais profité des largesses de personnes sans retour, ni m’être contrainte à quelque chose de déplaisant ou dégradant en vu d’en tirer un bénéfice matériel.
Alors, comment expliquer les derniers événements de ma vie… heu, pas sentimentale, c’est pas le mot… pas sexuelle, j’ai arrêté… pas intime, tout le net est au courant… heu, de ma vie.
Les deux derniers messieurs (car à mon âge, on commence à dire « messieurs », et plus « garçons », vu que des garçons, ces messieurs là, ils en ont) qui m’ont sollicitée en vue d’une soirée conviviale (et plus si affinités) ont un improbable point commun : le sac à main. Le premier, surtout branché par le « plus si affinités », est « directeur de quelque chose » chez un fameux maroquinier français qui fait du sac maronnasse à logos que s’arrachent les Japonaises. Le second, un gars avec qui je bosse et qui verrait bien mes fesses hors les murs de mon bureau, a voulu m’être agréable, en m’invitant à une vente privée chez son principal client, l’autre grand maroquinier français, qui les écoule à pas bon marché ses besaces en croûte de bébé phoque.
Bref, me voilà cernée par le sac à main de marque, dans un climat de drague quasi intense, vu le vide immense que fut septembre dans ce domaine. Pourtant, je ne piétinerai pas mes principes (enfin pas ceux là) : je ne coucherai pas pour un sac à main, et même pas pour un porte-monnaie, alors qu’il m’en faudrait un neuf. Donc à l’affirmation « je n’ai rien à t’offrir », je ne répondrai pas « même pas un sac ? » comme suggéré par cette vilaine personne (je n’ai d’ailleurs rien répondu). Et j’aurai piscine le jour de la vente qui me permettrait d’avoir le même que Liz Hurley (qui ne suce notoirement pas, ça lui sert à quoi d’avoir un beau sac, c’est pas comme ça qu’elle va empêcher son mec d’aller aux putes…).
Donc, je resterai une célibataire digne et pourvue d’un sac poucrave. Une abstinente rosière à cabas moche. Ma nouvelle devise : « pas d’amour sans amour, et pas de sac non plus ».

mercredi 29 septembre 2004

Messages personnels

A la personne qui a lu mon blog en entier la semaine dernière : paracétamol, c’est pas la peine en plus de se donner mal à l’estomac avec de l’aspirine.
A ceux qui arrivent ici en cherchant des trucs de cul, de préférence avec des mineurs, des gros seins ou des gros culs : désolée, ici on en parle, mais on montre pas… allez sur LimeWire, y’a tout ce qu’il faut en vidéo…
A la personne qui cherche à reconnaître le sexe de son chaton : je rappelle que ma ptit chatoune s’appelle Vendredi, dans le doute.
A la personne de chez Nespresso : je bois pas de café, mais au bureau ils aimeraient bien des capsules gratuites.
Les autres : merci de vos commentaires très positifs sur le ravalement. Désolée pour les comments sur blogger, j’ai pas réussi à faire mieux. Et n’oubliez pas d’aller faire un tour chez l’homme aux Chamallows et Mamie Brossard.

Débritgetjonisation
accélérée par les évènements

S’apercevoir que ça n’est pas si horrible de vivre seule, sauf à l’heure d’aller dormir
Apprécier sa liberté, relativiser sa solitude
Se mitonner des petits plats pour se faire plaisir, et les finir en collectivité avec une bonne bouteille
Ne se trouver moche que les jours où c’est vrai
Se sentir équilibrée, bien dans sa peau, mieux que jamais
Avoir confiance en soi, relativiser les enjeux
Trier son répertoire de portable, et virer les parfaits inconnus
Refuser la médiocrité, ne pas s’imposer des moments pénibles
Savoir en qui avoir confiance
Développer des rapports familiaux matures, et en conclure que tout est possible
Pouvoir dire qu’on l’aime à quelqu’un avec soulagement
Ne plus avoir peur de ce qui arrivera ou pas, ne plus avoir peur tout court
Savoir saisir sa chance, et encourager le hasard
Garder le sourire, parce ce que fixée en 2005, tout ça…

lundi 27 septembre 2004

Les bons conseils de M. Georges
(Olivier en pot : 42 euros, av. de la Motte-Piquet)

Auprès de mon arbre
extrait (G. Brassens)
...
Le surnom d'infâme
Me va comme un gant
D'avecques ma femme
J'ai foutu le camp
Parc' que depuis tant d'années
C'était pas un' sinécure
De lui voir tout l'temps le nez
Au milieu de la figure
Je bas la campagne
Pour dénicher la
Nouvelle compagne
Valant celles-là
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierr's dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou
Quand j'perdais mes billes

Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner d' mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux

J'avais un' mansarde
Pour tout logement
Avec des lézardes
Sur le firmament
Je l'savais par cœur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes bell's de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J'habit' plus d' mansarde
Il peut désormais
Tomber des hall'bardes
Je m'en bats l'œil mais
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux,
Qu' j'ai pas vu la lune

Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner d' mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux

La phrase de la semaine
again

Gagnante, à nouveau, pour un fort pertinent : " A Réaumur-Sébastopol, tu peux pas trouver de jambon à la coupe, tu peux seulement trouver de la méthadone… "
Pas loin devant l’auteur de : " Dis-moi MD, qu’est-ce qu’on fait maintenant… enfin, moi, je n’ai rien à t’offrir… " que j’ai bien aimée aussi.

vendredi 24 septembre 2004

A quoi reconnaît-on que l’hiver arrive ?


Les feuilles qui tombent ? Nan !
Les jours qui raccourcissent ? Naan !
Les mines qui redeviennent blafardes ? Naan plus !


Trois indices irréfutab’ :
La bouteille de Génépi achetée aux sports d’hiver est morte.
J’ai acheté des gants en laine et un béret et tricot.
On a fait la première raclette de la saison hier.


Et oui, si tôt… ça peut même vouloir dire qu’il va être rigoureux, cet hiver.

jeudi 23 septembre 2004

Too trend for me
à la demande générale

Puisque ça semble passionner tout le monde, parlons du « trend » de chez mes amis zuédois Helmut et Maurice.
Le trend, c’est des petits hauts vaporeux avec des noeunoeux ou des rubans.
Le trend, c’est du pull mohair transparent ou du col roulé à poipoil turquoise.
Le trend, c’est de la jupette rose plissée devant dans un tissu brillant.
Le trend, c’est de petits gants en laine avec des perlouzes cousues au poignet.
Le trend, c’est de l’écharpe à rayures ou du béret en tricot.
Le trend, c’est du sautoir en fausse perles roses pour faire 3 tours autour du cou.
Le trend, c’est du mini-sac à main que tu mets rien dedans, sauf le mini-porte-monnaie qui va avec.

Le trend, c’est à fond mon truc, le trend, c’est ma ruine. Car le fringue a beau être à 15/20 euros et l’accessoire à 5, vu les quantités de trend que je m’envoie, le trend me tuera.

mercredi 22 septembre 2004

Les deux lettres maudites
Pardon d’avance M. Société Générale

Aujourd’hui, ouvre le nouveau " Trend concept store " H et M, rue du Commerce. C’est le commencement de la fin. En plus, ils sont forts en marketing les bougres : je suis pas mal " trend " dans l’ensemble. Si j’ajoute qu’il y a un Zara prêt à ouvrir juste à côté, vous comprendrez que l’hiver sera rude. Damned...

lundi 20 septembre 2004

La phrase de la semaine
incontestablement

Oeuvre de qui vous savez de mauvais : "C'est bien la peine d'avoir une paire de couilles entre les pattes pour qu'elle ne permette pas d'avoir un minimum le goût du risque. Ouais...mais c'est vrai qu'on a jamais dit que les couilles servaient à ça !"
No comment.


jeudi 16 septembre 2004

Un drame dans ma vie

Ma coiffeuse attitrée a quitté mon salon de coiffure habituel. Je suis désemparée… il va falloir vivre dangereusement et affronter un nouveau coiffeur. Un saut vers l’inconnu…

mercredi 15 septembre 2004

Destins croisés

Il y a quelques semaines, je suis tombée (en faisant mon jogging sous les arbres devant chez ma mère) sur un de mes ex. Un pas récent, celui de mes 18-20 ans, celui qui a connu mon bac, mon départ à Grenoble, la fin de mon anorexie (42 kilos) et ma phase boulimique (63 kilos). Bref, il a donné. Comme il était étudiant en médecine, il avait un cas à disposition, enfin façon de parler car la plupart du temps de 150 à 700 kilomètres nous séparaient. Avant que beaucoup d’autres choses nous séparent.
Je l’ai connu fauché et passionné, ambitieux et directif, autoritaire et colérique. Ma mère et lui ne pouvaient pas se sacquer. Elle était persuadée qu’il lui avait défloré sa fille (grand Dieu, si elle avait su que le loup était déjà passé par là…) et elle faisait un blocage sur le côté « bouillant méditerranéen », alors qu’elle-même démarre au quart de tour… Elle aurait du s’y faire tout de suite, un coup sur deux, je lui ramène un fils de pied-noirs, plus ou moins commode...
Donc, ce fût une relation compliquée, une rupture soudaine et douloureuse (pour lui, parce que moi…). Le hasard des anniversaires de copains de lycée nous avait fait nous revoir quelques années plus tard, avant qu’il ne devienne le remplaçant officiel du généraliste de ma mère pendant ses congés.
C’est donc à cet ex-ennemi intime que ma mère confia son herpès. Et c’est lui qui me creva une cloque de pue l’an dernier (qui n’était pas un zona mais un soutif trop serré). Bref, il voit passer tous les boutons dégueus de la famille.

Je l’ai vu un matin alors qu’il garait sa caisse sur le parking du cabinet médical. On s’est salué rapidement et on s’est donné rendez-vous pour un jogging dominical en bord de canal. Il est venu me chercher le dimanche matin, en garant sa voiture comme autrefois, sauf qu’à la place de la vieille R9 de son père qu’il conduisait quand nous étions ensemble, il a une Alfa-Romeo GTV de kéké. On a pas mal discuté, sans ambiguïté, parce qu’il y a prescription depuis le temps. Et qu’on est certainement plus le genre ni de l’un ni de l’autre. Y’a pas que la voiture qui a changé, le gars aussi, plus modéré, plus désabusé. Et moi donc…

Dans la conversation, il m’a dit un truc épouvantable : « de toute la bande du lycée, il n’y a que toi et moi qui ne sommes pas mariés et qui n’avons pas d’enfants… ».

Bon alors, qu’est ce qu’on fait ? On se fout tout de suite dans le Canal avec l’Alfa sièges en cuir et les cannes de golf dans le coffre ?

A la place, il est passé à la maison, finir mon gâteau d’anniversaire, avec Maman qui lui faisait visiter les lieux pour qu’il voit tous les travaux réalisés depuis 12 ans, comme à un vieil ami de la famille qui reviendrait d’exil. Avec le naturel déconcertant de ma mère. Surréaliste.

mardi 14 septembre 2004

Nuit Blanche dans le 15

Ca ne m’était pas arrivé depuis 10 ans, et à l’époque, j’étais étudiante et je faisais la fête. J’ai même tenu 4 jours en dormant 1 à 2 heures par nuit, ça rend complètement dingue : modification du champs de vision, acouphènes, vertiges… le manque de sommeil a les effets d’une drogue.

Mais hier, quand je me suis couchée vers 22h30, je me doutais bien que je ne dormirai pas tout de suite… sans penser que je ne dormirai pas DU TOUT. Elle est montée tout doucement la crise d'angoise (alors que la colique qui va avec a démarré beaucoup plus vite...)

D’abord, j’ai testé la télé : malheureusement, pas de « Y’a que la vérité qui compte » au programme, donc pas de Jean-Jacques se prenant un gros rato avec Mme Simone de la Compta. Juste « Confessions intimes », une grosse merde sur une dame qui veut des faux seins et son mari veut pas car il préfère racheter un congelo pour le même prix (le brave homme !). Lassant.
Puis j’ai tenté la lecture : pas possible, trop d’idées dans la tête, pour dormir comme pour lire, Glamour compris (c'est dire). Pas gagné.
Ensuite, la radio : inefficace et grésillant depuis mon lit. Vite abandonnée avant le mal de tête.
La musique sur mon lecteur MP3 : ben oui, mais Corneille et Beyoncé, c’est dansant. Je me suis mise à chanter et à remuer du popotin sous la couverture. Pas propice au sommeil.

Bon, il est 2h. Tiens, si je me faisais cuire mes pâtes pour demain midi, ça sera fait et je peux reculer le réveil, du coup. Nouilles chinoises en pleine nuit. Ca occupe, mais ça fait pas dormir.
Re-lecture : toujours pas.
Télé : Noos en rade. Manque plus que ça, si on peut même plus regarder « Très chasse » les nuits d’insomnie, je vais écrire…
Re-radio : merde, c’est intéressant, mais du coup j’écoute. Y’a pas d’heure pour la culture.

Il est 4 h : j’ai fait pipi 18 fois déjà.
Une idée lumineuse, je tiens LA solution ! L’arme suprême de la relaxation : le catalogue de la Redoute. Je me détends et en plus, je prépare ma petite commande (double efficacité). J’enchaîne le gros catalogue, les Aubaines et le Blanc 2004 : rien n’y fait. Et merde, j’ai épuisé toutes mes cartouches…

Il est 5h : je mets Inter, autant s’informer. Ca serait la merde en Irak …
Je me décide finalement à passer en phase « matinée » en improvisant un petit dej « semoule au lait au lit– thé – chocolats » à 5h30 du mat. Au moins, j’ai plus le ventre qui glougloute.
6h : quitte à ne pas dormir autant s’occuper, je range mon placard.
6h30 : j’ai bien rangé mes chaussures, maintenant je file sous la douche.
7h : la serviette sur la tête, je retourne me coucher en me disant que même une heure, ça peut pas faire de mal. Stéphane Paoli, bons sentiments de gauche, tout ça…
7h15 : rien à faire. Je m’habille et je remange un petit truc pour éviter la syncope dans le métro. On a frôlé la cata : j’avais mis un string noir pensant choisir un pantalon foncé, et finalement je mets une jupe blanche. J’ai faillit sortir comme ça, ça aurait été chic… Penser à penser avant de faire un truc sinon je vais enchaîner les boulettes.
7h20 : Mon ami Sylvestre nous parle des délocalisations en prenant l’exemple de l’industrie textile. Je suis trop stone pour m’agacer.
7h30 : limite gerber en me brossant les dents : prendre un décontractant…

Je pars à 7h50 et à 8h20 j’arrive au bureau. A cette heure là, on se retrouve avec les tops managers dans l’ascenseur : pas le moment de bailler. Je préviens tout de suite les assistantes : « faut me parler doucement, j’ai pas dormi… ». Finalement, je comprends à peu près tout de la matinée. Enfin, mon taf, c’est pas du Hegel non plus.
A midi passé, je n’ai toujours pas sombré.
Objectif : finir la journée et rentrer DORMIR ! ! !

lundi 13 septembre 2004

Le baromètre du lundi matin
ou pourquoi je ne suis jamais l'employée du mois

Vu ma tendance à imposer mes humeurs à mes petites collègues, surtout à celles avec qui j'entame la semaine chaque lundi matin en réunion, je me suis décidée à leur confier le mode d'emploi pour décrypter mes tendances émotionnelles. En tout cas, à la plus « fun » d'entre elles, ça peut l'amuser. Et être la plus « fun » de l'équipe (après moi qui suis une sorte de punk dans le contexte), c'est pas rien...

Pour connaître mon humeur et savoir comment ma vie personnelle va interférer dans mon travail, c'est très simple. Deux solutions :

Option 1 : je me suis levée d'un pied optimiste et même sans considérer que, dès cette semaine (quoi que), je vais conclure avec un gars athlétique, cérébral et drôle (deux items me suffiraient éventuellement)avec qui j'irai vivre dans une jolie maison en province (à la mer ou à la montagne, je suis open) et avec qui je ferai de beaux enfants (le labrador est optionnel, je suis allergique), je me contenterai d'une soirée sympa avec un type pas mal. Je pars avec Coldplay dans les oreilles et je trouve ça beau (!).
Comment cela se traduit-il une fois arrivée à mon cravail ? Je n'écoute rien de leur putain de réunion (quelle idée de faire ça un lundi), où je débarque avec 15 minutes de retard (alors que mon bureau est à côté), je me cogne du chiffre d'affaires en chute libre (alors qu'ils font finir par me coller dans une charrette), la campagne de commercialisation multi-planétaire lancée par les super tops manager m'indiffère, même si mon directeur m'offre de m'y consacrer avec tout plein de responsabilité. Je leur parle pas de mes dossiers, dont elles se foutent de toute façon. Ranapété de vos dossiers cacas, je suis heureuse, moi (ou je vais l'être sous peu).

Option 2 : j'ai faillit claquer sa gueule à Stéphane Paoli qui m'agresse dès le réveil avec ses bons sentiments de gauche, en constatant que seule je me réveille, que je rate ma vie un peu plus chaque jour et que ce n'est pas cette semaine que ça va s'arranger, sachant que je finirai seule à croupir avec des chats de gouttière ramassés sur des parkings (et les yeux rouges car je suis allergique) à pas me laver les cheveux et à manger des ravioles de Romans crues dans le paquet, parce que c'est bon quand même. De toute façon, les gars sont tous des gros nuls, couards et irrésolus. Je pars en écoutant du Joss Stone pour artificiellement me donner la pêche, sinon je me jette sous une rame de la ligne 8 (ce qui mettrait en retard les jeunes winners qui taffent à Opéra).
Comment cela se traduit-il une fois arrivée à mon cravail ? Je suis la première en réunion et j'ai servi de l'eau à tout le monde, je me passionne pour l'ordre du jour quel qu'il soit car je n'ai rien que mon cravail auquel me raccrocher pour survivre. Du coup, j'écoute tout bien les interventions, j'opine du chef, je relance et je questionne, quand bien même le dossier du jour concernerait le développement des process de concertation sur le projet d'ingénierie de notre succursale de Sainte-Frénégonde-sur-la-Nouille (comme ce matin, c'était improbable tellement je me suis passionnée). J'informe moi-même mes sympathiques collègues de mes dossiers en cours car je respecte à la lettre les procédures internes de partage des savoirs . Y'a pas à dire, le cravail c'est important, la vie personnelle n'est pas tout et ne doit pas être mon unique priorité (surtout vu le peu de satisfaction que j'en tire).
Voilà de quoi déconcerter les plus patientes de mes collègues. Même « a sort of Mère Teresa » avec ses grands yeux compatissants me regarde bizarre. Donc, autant leur livrer le mode d'emploi de mon humeur du lundi, considérant la totale et déconcertante passion pour mon entreprise qui m'a gagnée ce matin et qui me conduit cette semaine à lui confier toute mon attention (alors que la semaine dernière les ascenseurs en feu ne m'auraient pas affolés).
Ca me fait penser au personnage joué par Isabelle Mergot dans P.R.O.F.S., ce film culte des années 80 : une pathétique prof de sciences qui oriente ses cours et traite ses élèves en fonction de l'attention que lui porte Patrick Bruel. C'est sûre, je suis pas la gentille collègue dont tout le monde rêve. M'en fout.

La phrase de la Semaine
Notre nouvelle rubrique hebdomadaire

Premier titre décerné à Mme « Cake factory », à propos d’Urgences :

« Moi Kovac, même avec le palu… »

vendredi 10 septembre 2004

La gloire de mon père

C’était mardi midi. Un beau soleil pour un déjeuner qui allait durer, je le savais. Je me doutais aussi qu’il serait ému et que je serais gênée. Mais je ne pensais pas qu’en quelques minutes tout redeviendrait comme avant. Malgré ces 8 années de silence, de mon fait, il reste mon père et je reste sa fille.

Je l’ai attendu un long moment au bout du quai, gare de l’Est. Evidemment, je l’ai tout de suite reconnu, parce que malgré les années, sa démarche n’a pas changé. Tout de même un choc de le revoir, énormément vieilli, un peu voûté, marqué, bouffi, sûrement à cause de sa santé précaire. Il n’a que 56 ans.
Il a commencé par me dire : “ je ne t’aurais pas reconnu… en te croisant dans la rue… non, sauf si j’avais croisé ton regard ”. Un aveu étrange, déstabilisant… que m’est-il arrivé pour que tu ne me reconnaisses pas ? Merde ! C’est donc que j’ai vieilli moi aussi…

Je le sens nerveux et je ne sais pas quoi dire. Nous allons dans une brasserie. Nous commandons la même chose, comme c’était souvent le cas il y a quelques années : des bouffeurs d’huîtres et de café liégeois. Le café liégeois, dessert fétiche de la famille : un peu de chantilly sur de la glace.

La conversation a soigneusement évité les sujets qui fâchent pour se concentrer sur l’ordre du jour : nos affaires, les papiers qu’il veut me faire signer et qui concernent la transmission de son entreprise à sa mort. Je l’avais bien prévenu que je n’y comprends rien et qu’il allait devoir m’expliquer tout ça en termes simples, voir simplistes. Effectivement, j’ai tout compris. Je lui ai donc posé toutes les questions qui me passaient par la tête à propos de sa boîte, son personnel, son réseau de vente… enfin des questions d’actionnaire, puisque actionnaire je deviens, symboliquement. Qu’importe, j’irai la visiter cette usine puisqu’il me le propose et qu’il en est si fier. Il y a de quoi, c’est vrai, mais il lui doit sûrement sa sale mine. Alors que moi, je suis mal payée, je me farcis des cons toute la journée, mais je constate que pimpante je demeure… mouais… Fier, je le suis aussi de ce qu’il a réussi à faire, parce je sais d’où il vient et je me souviens de mes premières années de vie, moins opulentes dirons-nous.

Ce qui m’a rappelé que je lui ressemble, c’est surtout qu’au bout de 5 minutes, il racontait déjà des conneries… on aurait dit moi. Toutes sortes de conneries, pour me faire rire. Mon Dieu ! Les chiens ne font décidément pas des chats.

Nous avons brièvement évoqué ma vie – je ne tenais pas à m’attarder sur le sujet – puis nous nous sommes raconté nos voyages de ces 8 dernières années. Ses vacances, il les passe désormais avec une autre famille, avec une ancienne copine de classe de seconde, fille de sa nana actuelle… et avec les enfants de celle-ci, qu’il a l’air de chouchouter comme un bon papi. Il les emmène même là où nous passions toutes mes vacances d’enfant, ils font leurs pâtés dans le même sable. De mon côté ? Rien en vue ma foi…

Notre famille, ou plutôt la sienne puisque je ne les ai jamais revu non plus, a été évoquée aussi. Mes inénarrables cousins, tous égaux à eux même. Le petit dernier de la tribu, âgé de 25 ans, n’a jamais été vu avec une fille ? Ben, je ne vais pas m’esclaffer de surprise. Rappelons qu’âgé de 4 ou 5 ans, il se déguisait avec les fringues de sa mère, voulait que je lui mette mes boucles d’oreilles, se faisait des couettes et rajoutait « ette » à la fin de son prénom… C’est déjà un miracle qu’il ne soit pas Drag Queen à Ibiza.

Donc voilà, c’est fait, je l’ai revu, je lui ai parlé et je vais le revoir. Je vais même lui succéder, si ça se trouve… Je n’en suis pas à me dire qu’on va s’appeler, déjà parce qu’on ne s’appelait pas vraiment avant. Mais le lien est recréé, c’est ce qui compte, même si je sais que ça ne sera pas toujours si simple. J’avais déjà une mère qui me cassait les pieds (qui devient une mère juive avec le temps, on ne m’épargnera décidément rien…) maintenant, j’ai un père qui potentiellement en est capable (plus tendance mormone de son côté). Cela dit, si on veut me demander en mariage, maintenant on sait à qui s’adresser (quoi ? j’ai pas dit que j’accepterai…).

Ce mardi, nous nous sommes quittés rapidement puisque l’heure tournait, qu’il lui fallait reprendre son train et moi retourner au bureau. Et là, pris par l’émotion, il s’est laissé allé à ce qui représente pour lui le comble de la démonstration effective. Pour lui, et pour un père en général, envers une fille unique perdue de vue. En plus, on n’est pas démonstratif dans la famille, d’ailleurs moi-même…. Il m’a juste dit qu’il était heureux et je réalise quel effort c’était pour lui d’exprimer un sentiment, même un pti. Un truc qu’il ne fait pas tous les jours et dont je n’ai pas mésestimé la valeur. C’était un peu de chantilly sur de la glace.

mercredi 8 septembre 2004

Bip him, he’s famous
la groupie du Bostelliste

Hier soir, il était à quelques mètres de moi, et il n’arrêtait pas de faire des allers-retours entre la salle et l’entrée du restaurant. C’était pour l’avant-première de son film avec toute l’équipe. D’ailleurs il semblait stressé en partant vers l’UGC, puisqu’il porte toute la promo sur ses épaules. Je ne rate d’ailleurs pas une émission où il est, ses tirades interminables et farfelues ne me lassent pas.
Alors mon verdict final : comme largement supposé, il est vraiment trop mimi, trop charmeur, trop tout bien, et il a même un joli cul, en plus de la voix trop sexe et de tout le reste. Aaaaarrrrgggg…
Au début, je matais discrètement et après 3 verres de blanc, j’étais pas loin d’aller lui rouler une grosse pelle, malgré ma probable forte odeur de crevettes (à cause d'une très snob monodiète à base de fruits de mer entreprise depuis dimanche). Je l’ai tellement maté quand il attendait ses partenaires sur le Cour Saint Em’, qu’il a fini par se retourner vers moi (un peu eu honte quand même).
Edouard, je retire tout ce que j’ai dit sur toi, Edouard, Edouard, Edouaaaaaarrrd ! ! !

mardi 7 septembre 2004

Fixée en septembre
Je vous fais grâce des droits d’auteur

A l’instar de The Very Messante qui « n’est pas inquiète », je suis devenue coutumière d’une formule toute faite dont je tiens à faire ici la promotion : « tu seras fixé(e) en septembre ».
Je ne sais pas pourquoi. Je me suis juste aperçue, courant août, qu’à tout problème qui m’était soumis, qu’à toute interrogation dont on me faisait part, je répondais invariablement « tu seras fixé(e) en septembre ». Et cela sans stratégie de ma part, et sans que cette réponse constitue pour moi une échappatoire ou une fin de non-recevoir vis-à-vis de mon interlocuteur. Non, le plus sérieusement du monde, et avec toute l’attention que j’ai pu porter aux confidences qui m’étaient faites, j’ai réalisé que ma réponse systématique « fixé en septembre » était hautement appropriée, tout en relevant de la plus grande sincérité et implication dans la conversation. C’est un fait : « fixé en septembre » s’avère une réponse parfaite pour tous types de problèmes :
- ton ex-mari te cherche des poux dans la tête ? Te pourris pas les vacances : tu seras fixée en septembre
- ton nouveau chéri n’a pas l’air de vouloir s’engager ? Te fais pas de la mauvaise bile sur la plage : tu seras fixée en septembre
- ton avenir professionnel n’offre aucune garantie ? Te ruine pas la santé pour une fois que tu prends le soleil : tu seras fixée en septembre.

Et ce n’est qu’un bref aperçu du pouvoir magique du « fixé en septembre ». On peut même le placer en réunion : « le marché sur lequel on s’est positionné en juillet est en cours de discussion : on sera fixé en septembre ». Le grand avantage du « fixé en septembre » est qu’il peut s’adapter aux évolutions calendaires. Il peut très prochainement devenir un « fixé en octobre » , ou plus sûrement un « fixé avant Noël », avant d’exploser de pertinence sous la forme d’un « fixé en 2005 » du meilleur effet.

Comme moi, soyez toujours à propos, usez et abusez du « tu seras fixé en septembre ».

jeudi 2 septembre 2004


Sarkozy report


Ca fait deux jours que je bouillonne, que je trépigne, que je m'agace. Deux jours que les « commentateurs » présentent l'interview de Tom Cruise chez Poivre, lundi dernier, comme un gros coup de Sarkozy. Le vilain petit ministre aurait réussi à faire faire son panégyrique à la télé par une des plus grosses stars d'Hollywood, réputé pour son talent à manier le shaker depuis l'inoubliable « Cocktail ». Et donc, ça fait deux jours que je m'offusque des commentaires des médias sur le fait que vraiment il est trop fort le locataire de Bercy de se faire passer la brosse par Monsieur Mission Impossible en personne et pas qu'un peu vu que le Tom, il était à deux doigts d'avouer que Cécilia réussit mieux la blanquette que sa propre mère.
Pour moi, ce coup médiatique est en fait un coup de Tom, le Tom qui a bel et bien demandé à rencontrer Sarko. Pour une raison très simple, rappelée aujourd'hui (enfin, heureusement qu'il n'y a pas que des Parlementaires qui pioncent) par Jean-Pierre Brard, Député-Maire de Montreuil (un sale gauchiste quoi) et auteur d'un rapport parlementaire sur les sectes qui fait référence. Car Tom Cruise, quand il cesse d'être aviateur pour midinette, est aussi le principal porte-parole médiatique de l'Église de Scientologie, charge qu'il partage avec le gros Travolta.
Or, l'Église de Scientologie, classée dans le rapport de M. Brard comme secte potentiellement dangereusement, connaît en France des déboires avec la justice pour négligences fiscales. Ils paient pas toujours leurs impôts ces braves gens qui s'en mettent pourtant plein les fouilles. Pas de bol pour eux, en France, les religions (les sectes qui ont réussi) bénéficient de privilèges fiscaux, et pas les apprentis curés. Aux USA, où on est pas regardant avec les représentants du Bon Dieu, la Scientologie est bel et bien une religion, tout comme la plupart des ahuris qui croient en quelque chose de plus ou moins divin. En France, tu passes à la caisse ou tu passes devant le juge. Donc, ils aimeraient bien que ça change.
Alors, que la star qu'est Tom Cruise demande un entretien privé au ministre français des Finances, par ailleurs ancien ministre de l'Intérieur et à ce titre en charge du Culte, ça me paraît très crédible et très habile de la part de Tom et de ses petits copains. A malin, malin et demi (et un proverbe mémère, un).


mardi 31 août 2004

Le bonheur, c'est simple comme un coup de fil...
ou presque
Lundi 17h. Je me suis promis de le faire aujourd'hui, alors il est temps que je réunisse tout mon courage et que je compose le numéro griffonné sur une enveloppe de La Redoute. Je tombe sur une standardiste qui me demande qui elle doit annoncer. « Sa fille » lui dis-je. Forcément, il y a un grand blanc, le temps qu'elle passe la communication. Forcément, il a du lui faire répéter « Ma fille? ». « Oui, votre fille... ».
« Allô ? »
« C'est moi... je t'appelle pour savoir si tu viens sur Paris début septembre... pour parler des papiers que tu veux que je signe, pour tes affaires, ta succession... »
Ma voix est chevrotante au début... puis finit par se poser et s'affirmer. De consternation. Il est à deux doigts de me dire qu'il peux pas, il a piscine... Il ne vient pas seul, ça je le sais et je m'en fout. S'il veut me voir, il peut quand même s'arranger.
Je lui dis de me rappeler au bureau et lui laisse mon numéro en précisant qui est mon employeur au cas où il tombe sur ma boîte vocale.
A bientôt.
Voilà. Je n'avais pas parlé à mon père depuis 8 ans. Et quelque chose me dit que ce rendez-vous va être un moment difficile...

jeudi 19 août 2004

Elles voient des nains partout

Le pti frère est chez moi...


et il est fort gracieux également.

lundi 16 août 2004

Devinez c'est quoi mon cadeau
ben oui, ils m'avaient acheté un lecteur MP3 et moi aussi alors je leur ai fait la surprise et...


it was a sort of kouign-aman...

... moi aussi j'ai un numérique maintenant ! on note au passage la beauté de ma nappe, la bouteille de Puligny-Montrachet -j'me-fous-pas-du-monde, le ti train au Minus au milieu de mes bougies ainsi que les mégots du PaCa dans mon cendar d'époque.

Le retour de la (vieille) taulière
Farpaitement


Bon, alors, je rentre et je constate que c'est le bordel ici. Qui m'a foutu une telle bande de désoeuvrés pour me coller 171 comments sur un post ? Non mais je rêve. M'en fout, j'ai les noms et je vais sévir, et dès ce soir, à grand coup de gambas grillés.
Car, filles et garçons, en ce 16 août, je fête mon 31 ème anniversaire. No comment. J'assume grave, surtout avec mon nouveau jean de teenager que j'ai eu pour mon anniv (trop top mortel).
Je reviendrai prochainement vous commenter mes vacances épisode 1 avant le grand départ, le moment tant attendu avec moi en guest star : les vacances de l'amour et de l'hystérie font pas du ski.
Alors, on a 171 trucs à dire ?