vendredi 23 septembre 2005

Je savais bien que ça me rappelait quelque chose…

Paris Blogue t-il = soirée du BDE.
C'est une super occasion pour picoler avec les potes, mais faute de démarche militante ou communautaire, on n’a pas tellement envie de s’investir dans le truc.
Et il y a toujours des lourds pour lancer la conversation sur les partiels de socio...

La stagiaire a un gros chou
Ce n'est pas un titre de film pour adultes

Le directeur, sinistre et impavide : "Merci à tous pour votre présence à cette réunion de bilan. La présentation vous sera faite par notre collaboratrice… Béatrice…"
Bénédicte : « Bonjour, je vais vous présenter le projet « Bidule-Chouette » qui requière une attention toute particulière en ce qu’il impacte sur la recontextualisation de nos objectifs»
Mes pensées : « (Bénédicte, stagiaire, 23 ans, pour sa première présentation en réunion interne, a tout misé sur les mots compliqués, ça va être pénible) ».
Bénédicte : « Afin d’illustrer mon propos, je vais diffuser parmi vous ces fascicules »
Mes pensées : « (Béné, on se calme, cause nous comme tu le ferais à la cantine et quitte ce sourire de présentatrice météo, personne ne filme) ».
Bénédicte : « Le dialogue sur le terrain avec les forces de vente me semble un aspect primordial, par exemple, je vais vous livrer quelques perles que j’ai moi-même recueillies en entretien avec nos équipes «
Mes pensées : « (Lolote, je t’explique, d’habitude le bêtisier des réunions, on le fait entre nous, pas devant les directeurs… peut être que l’humour ça marchait dans tes exposés de DESS, mais ici, c’est pas des drôles…) ».
Bénédicte : « Enfin, je tiens à souligner que je n’ai eu sur ce projet qu’un rôle de coordination, même s’il n’est pas à négliger… »
Mes pensées : « (Bien tenté, mais oublie, ta convention se termine au 31 octobre, jour où on ouvrira le champagne pour ton départ) »
Bénédicte : «… mais je voudrais saluer pour leur active participation Isabelle Catogan, Bernard Guérisold, Sylvie Pafrèche, Sylvie Trolarge, Sylvie Sandubec…
Mes pensées : « (et je tiens à remercier mes parents qui m’ont toujours soutenue et sans qui je ne serais pas devant vous à recevoir ce César d’honneur pour l’ensemble de ma carrière... je suis limite émue.) »
Le directeur, circonspect : « heu… merci …Bérénice. Très… bien. On enchaîne ?

mardi 20 septembre 2005

Avertissement

Cette dame m’a doublée sur le fil, mais je vais tout de même, à titre d’information, adresser quelques consignes de base à ceux d’entre vous qui participent à « Paris Blogue t’il » demain soir. Pour votre bien.

1. Si vous ne savez pas quoi dire pour engager la conversation, vous êtes priés de ne pas me parler de mon hébergeur. Je m’en tape et vous devriez en faire autant. Allez plutôt en parler à ceux qui en ont besoin.
2. Si vous habitez vous aussi le XVème, c’est une formidable coïncidence, mais sachez tout de même que nous sommes 250 000 dans ce cas. Alors si vous avez l’intention de m’expliquer que vous habitez à Convention au dessus de la boulangerie à côté du Franprix, sachez que j’achète mon pain rue de Lourmel, rue du Commerce ou rue Fondary.
3. Si justement vous pouvez m’avoir des prix chez votre cousin qui tient le magasin d’optique à côté de la boulangerie rue du Commerce, sachez que je ne porte pas de lunettes. Par contre, si c’est votre Tatie Jocelyne qui tient la boutique de sacs à main, faut voir.
4. Si vous voulez me parler de votre blog consacré aux mangas, à la programmation php, à la musique expérimentale qui fait des bruits de tuyauterie bouchée, aux plats préférés de votre mari qui déteste les courgettes ou au militantisme associatif en faveur des artistes de rue sur la Butte Montmartre, pardon mais je dois absolument aller aux toilettes (c'est la bière...).
5. Si vous voulez me parler de votre blog joli, rigolo et pas prétentieux, venez, par pitié…
6. Si vous venez me dire que vous aimez bien Mon Avis Surtout, même si vous le trouver trop rose, je vous attends
7. Si vous venez me dire que Mon Avis Surtout héberge des propos intolérablement ultra-libéraux ou inacceptablement stalino-besancenien, écrivez-moi plutôt.
8. Si vous voulez parler de Parisist, en bien, c’est moi qu’il faut voir, en mal, allez voir les autres.
9. Si vous voulez me payer une bière, alors là, j’accepte très volontiers.
10. Si vous êtes un jeune célibataire bien de sa personne et plutôt marrant, il faut qu’on parle.

lundi 19 septembre 2005

Peanuts

Mon compte en banque est comme les eaux stagnantes à la Nouvelle-Orléans : l’air de rien, le niveau baisse. Faut dire que depuis 18 mois, je paye un double loyer pour cause de séparation merdique avec un ex totalement mytho. Heureusement, dans 10 jours normalement, c’est fini, puisque notre ancien « chez nous » va devenir son « chez lui » et mon patrimoine légèrement croître, mais pas tant que ça quand même. Une signature chez le notaire programmée au lendemain de ce qui aurait du être notre 9ème anniversaire… et c’est bien le cadet de mes soucis en ce moment. Plutôt seule que mal mariée, même si les soirées sont longues et que mes prouesses en matière d’épilation/hydratation de la jambe complète ne profitent à personne.

Revenons à mes finances fragiles. Depuis 1 an, c’est mon paternel qui entretient mon niveau de vie extravagant. De plus en plus extravagant d’ailleurs. Depuis peu, je ne mange plus que des yaourts bio au lait de brebis, de la viande et du jambon bio garantissant le bonheur de feu le cochon et des produits du marché qui ont vraiment poussé dans la terre (dingue). Je me régale, c’est sûr, mais contrairement à ce que profère hasardeusement Mémé Jacquet, ça coûte beaucoup plus cher de bien manger. En même temps, j’ai jamais eu confiance en Mémé Jacquet, un gars qui nous a collé Guivarc’h et Diomède chez les Bleus.

Evidemment, ne reportons pas tous les torts sur mon palais exigeant, admettons que je suis assez portée sur les fringues, chaussures et accessoires plus ou moins vintage. Mais je ne dépense que très rarement des sommes astronomiques pour un article. C’est la quantité qui fait vaciller mon solde au 15 du mois. Récemment, je suis arrivée moi-même à ce constat improbable : j’ai beaucoup trop de fringues. C’est sidérant qu’avec toute la mauvaise fois que j’y mets, je finisse quand même par l’admettre. Solution, il pourrait suffire de cesser d’en acheter. Problèmes, déjà je me demande ce que je vais foutre de mes samedis si je ne fais plus les magasins, et puis, s’il faut bien dire j’ai des goûts de plus en plus sophistiqués, j’ai aussi les bons tuyaux pour les satisfaire. Sur E Bay, j’achète les vieilles robes Maje de toutes les fashionistas débutantes de France. Dans les dépôts-vente, je récupère à bas prix les fringues trop étroits ou trop fashion des bourgeoises du quartier. Au final, ça coûte des sous, mais pas tant que ça et ma garde-robe a enfin de la gueule. Ce qui ne m’empêche pas de toujours fréquenter l’enseigne aux 2 lettres maudites. D’ailleurs, présentement, si mon banquier fait la gueule, c’est uniquement parce que chez HMeuh, les vilains Suédois qui exploitent les ptis Chinois, ils ont lancé toute une gamme de ptites culottes Snoopy. Décemment, je ne peux pas utiliser auprès de la Société Générale un argumentaire consistant à démontrer la nécessité d’envelopper mon séant dans des matières confortables sans négliger la tendance. Je vais leur parler du prix de l’essence (même si j’ai pas de bagnole).