jeudi 8 juillet 2004

Mais putain qu’il est tôt…

Radio qui démarre à 6h15, pied posé par terre à 6h20… putain c’est pas une vie, surtout quand on sait que j’ai téléchargé de la musique de qualité jusqu’à minuit (Pia Zadora et Germain Jackson, Shakira, F.R. David… enfin de la qualité, pour ma crémaillère). Grattage du caca au coin des yeux, saut dans mon pantacourt Adidas bleu Schtroumph, tee-shirt, petit blouson, fichu bariolé sur la tête, lunettes de soleil… Le petit tour sur le balcon pour s’assurer de la météo : clémente. Bouilloire, eau chaude, un peu de thé pour d’hydrater et se réchauffer. Toaster (vache… non, c’est pas qu’il est méchant, c’est qu’il est à motifs et à tête de vache), pain de mie, mimolette, toast au fromage que je termine dans l’escalier. Banane autour de la taille (Longchamp, c’est chic et fort pratique), carte orange, portable, Kleenex, Ventoline (au cas où), mini-radio.
J’attrape pile mon bus, j’étonne sans doute un peu le conducteur dans cet accoutrement et j’appelle ma camarade de régiment, la frétillante Mme Presko : elle arrive en courrant…(elle est barjo).
Tour Eiffel, allées sableuses, militaires qui courent en tee-shirt kaki, militaires avec Famas et galette sur la tête (Prends garde Ben Laden !) petites grosses qui courent à foison, rupins qui promènent des… ours (des chiens pareils, c’est plus des chiens) ou des… ouistitis, au choix. Pas un Allemand, pas un Jap, pas un Amerloque, enfin pas encore à cette heure là.
30 minutes, dans le sens inverse des autres, car il y a un sens. Enfin, les autres tournent tous dans le même, et nous dans l’autre, d’abord parce que la Cheftaine, elle est contrariante de nature (moi aussi, ça tombe bien), et en plus parce qu’on voit les autres de face, ce qui est mieux pour mâter.
5 ou 6 phrases échangées, ventilation first, léger soleil et petit vent du matin, courir au pied de la Tour Eiffel avec dans le casque Nora qui chante « Sunrise » on a fait pire. Mais putain qu’il est tôt…
Retour en courrant, le bus m’est passé devant, douche, habillage, make-up… arrivée au bureau à 9h20, soit pas pire que certains matins où je ne cours pas. Et puis on est en juillet, les couloirs sont… calmes.
La faim arrive bien vite (10h10, Gayelord Hauser à la myrtille ou je tue quelqu’un) et ne me quittera plus de la journée, malgré une gamelle de ravioles, un cannelé, un yaourt, une compote… et là… là… la barre Frosties m’apparaît, tel l’ange Gabriel. Et mon oreiller m’appelle. D’urgence.

lundi 5 juillet 2004

L’autre pays du carnage

Grosse compet entre l’Alsace et la Champagne-Ardenne pour devenir LA région de référence en matière de massacre après torture, de serial-killing de jeunes femmes sans défense et d’enfouissement des dépouilles après dépeçage. L’Alsace a indubitablement marqué des points ces derniers jours, avec une belle série, de petites filles qui plus est. Pas mal, mais ça ne suffira pas pour rattraper la Champagne-Ardenne, ma belle région, qui a pris une avance confortable au palmarès de l’hécatombe par psychopathe. Outre un Michel Fourniret qui révèle une grosse productivité dans la boucherie-équarrissage sur jeunes vierges, la Champagne-Ardenne peut se targuer d’un passé florissant, avec Francis Heaulme et Pierre Chanal. Tous sont passés par la Marne dans le cadre de leurs expéditions exterminatoires. Un haut lieu du carnage. Avec une palme pour Mourmelon, carrefour français du viol avec sévices avant éviscération. Que toute personne ayant survécu à une tentative d’auto-stop là-bas, se signale aux autorités. C’est pas normal.

Chaleur tournante

C’est grâce à une expédition chez Darty que je me sens enfin une femme accomplie. Ca y est, j’ai un four. Un pti four, normal pour un pti appart. Mais comme l’avais médisement affirmé M. PaCa lors de mon épique déménagement, cette fois c’est sûr : j’ai bien la cuisine à Joël Robuchon. A moi les petits pains Picard, chaud et croustillants, le matin où la flemme vous empêche de se traîner jusque chez le boulanger. Les pizzas, les gratins, les cakes, les tartes, les clafoutis vont faire leur retour en force dans ma vie. Je me sens revivre.
En plus, j’ai pas pris une merdouille : mon four, il fait grill ET tournebroche. D’ici pas tard, je sens que je vais être envahie de pulsions tournebrochesques et que je vais me voir dans l’obligation physique de faire tourner une quelconque volaille dans cet appareil. Sinon, convulsions.
Inauguration en grande pompe, vendredi prochain. Après 4 dates annulées soit pour cause de mariage de la filleul de la nièce du grand-oncle de Dadou dans le Bas-Poitou soit, parce que, exceptionnellement personne ne se mariait chez les Dadou mais tous les autres avaient piscine, j’ai fini par ARRETER une date pour ma putain de crémaillère. Le concept festif de départ était « Cocktails et musiques pourries pour bouger son corps », agrémenté dernièrement d’un concept gastronomique « fête foraine », sandwichs merguez sur le balcon, frites au four, gaufres et beignet. A l’annonce de ce programme, Madame Presko-Jones, la porte de son bureau de son cravail-palace grande ouverte me répondit : « Mojito-frites, ça va pas ensemble, on va vomir… » Bah oui, ptet, mais ça aussi c’est dans le concept, mais pas sur le revêtement coco, svp.