jeudi 18 novembre 2004

Ce n’est pas encore aujourd’hui que ce blog va être mis sous le signe de l’humour

De ce fait, je me demande s’il est bien nécessaire de livrer une énième contribution déprimante sur mes états d’âme, et gna gna gna.

Fuck la tristesse !

Je pourrais vous parler du match d’hier auquel nous avons assisté avec Marinette Pichon, mais rien que de penser que la patate devant qui vendangeait ses lobs était bel et bien Thierry Henry, je déprime encore plus.

Ne parlons pas non plus de mes amants, je compte les jours avant de bazarder tout le monde. C’est bien d’alterner périodes de turpitudes et abstinence. Enfin, je ne sais pas si c’est bien mais c’est ce que je fais. Et je sens une bonne grosse abstinence pour Noël (oui, je sais, c’est étrange comme commande au Père Noël de lui demander une période abstinence).

Certes, j’ai toujours été fan du mois de novembre, habituellement riant, mais cette année, je me demande si ce n’est pas trop de bonheur concentré sur un mois. Je vais y réfléchir en faisant la gueule enfermée dans mon bureau et je vais déprimer toute la soirée de manière à être convaincue que la semaine prochaine ne pourra pas être pire.

Blogueuse masquée

David, si tes pérégrinations webistiques t'amènent ici, je t’informe que tu as trouvé. C'est bien moi. Je t'embrasse.

mercredi 17 novembre 2004

Sodome et Gomorrhe story

En zappant hier sur la 6, chaîne de qualité s’il en est, je suis tombée sur « Affaires de famille », présentée par la fraîche et vive Fred Courtadon, l’inoubliable animatrice des non moins inoubliables Collocs. Présenté comme ça, ça donne envie. Effectivement, on n’est pas déçu. Bataille et Fontaine (totale fan) à côté, c’est la Marche du Siècle.
Je n’ai tenu que quelques minutes devant le premier document présenté. Il s’agissait d’une gentille famille française habitant un petit pavillon baptisé « Do Mi Si La Do Ré », ça ne s’invente pas. Le grand fils aîné rendait visite à ses parents pour le gigot flageolets du dimanche. A ses parents et à l’amant de sa mère qui vit avec eux. Voilà voilà. Pas glauque comme ambiance, on se demande à quel moment ils vont nous faire un gang bang sur le tapis Confo.
Pourtant tout ceci est présenté par la maîtresse de maison comme une démarche morale. Maman couche avec un monsieur, mais comme elle ne veut pas quitter Papa, ils vivent à trois. Mais, bizarrement, le fifils de 27 ans ne vit pas ça très bien et il ne dit pas bonjour à l’autre monsieur. C’est même pour ça qu’on est venu les filmer et qu’on les invite en plateau sur la 6 à s’exprimer devant un psy. Car la solution, c’est le psy pour aider ce garçon à accepter la situation de sa famille. Parce qu’il faut qu’il fasse des efforts quand même. Papa et maman ne veulent pas divorcer, ça se fait pas. Donc, il va falloir qu’il s’habitue à l’autre monsieur qui tringle Maman et, qu’à lui aussi comme à Papa, il lui propose de reprendre des flageolets pour finir son gigot... Sûr que passer à la télé devant des millions de téléspectateurs vicieux et amusés et raconter son malaise à un psy, ça va bien bien l’aider à se sentir mieux… et pas du tout à devenir un objet de quolibets et la risée de son entreprise.
Prochaine épisode, Tatie Jocelyne lui présente son vibromasseur qu’il devra accepter comme son propre frère.

Tous mes ennemis sont là…

Le genre de truc qui m’arrive. Hier, 15h30, j’interroge mes patrons et collègues pour savoir c’est qui qui va au grand raout de la profession ce soir. Le truc où il faut se montrer et bien écouter tout ce qui se dit. Résultat : personne. Pas un qui se soit dit que ça lui ferait une belle occas de partir à 17h30… Trop de conscience professionnelle. Non, en fait, la réunion dure 2 heures, ça doit les faire chier de rater les nominations à la StarAc. Et moi donc…
Conclusion, je m’y colle. Super, justement j’ai mis ma mini robe spéciale « je montre mes cuisses », la tenue idéale pour fréquenter les hauts lieux de la République. Je vais encore avoir l’air d’une Pom Pom Girl en visite à l’Académie Française. Et me faire mâter les genoux par des vieux.
Je pars et j’arrive en catastrophe. En vlan… je tombe directo sur MON ennemi intime. J’en ai un, je le tiens bien et il est là. Of course, je me le cogne à l’accueil, dans l’ascenseur. On se déteste tellement que ça transpire la haine. On s’ignore cordialement et par conséquent, on ne s’assied pas côte à côte. Manquerait plus que ça.
Quand j’arrive dans la salle, je constate qu’en 8 ans de métier, je n’ai pas beaucoup d’ennemis, mais ils sont tous là réunis : en plus du psycho killer de l’ascenseur, il y a Juanita Banananovich, mon ex boss qui ne me porte pas dans son gros cœur et la super top conne avec qui je dois bosser chez notre principal associé et qui se prend pour ma chef en me saluant avec condescendance. Bref, les trois personnes les plus intolérables qu’on peut croiser dans ce genre d’endroit. J’ai vraiment du bol. Et, évidemment, mon ancien Pésident qui ne se rappelle pas qui je suis, me mâte grave, ce gros libidineux, tandis que je prends un air détaché.
Si c’est ça, je ne suis pas prête de re-sortir de mon bureau.

lundi 15 novembre 2004

Bad trip

Une heure du matin, demi-sommeil. Je ne suis pas vraiment consciente pourtant je la sens monter la boule d’angoisse dans tout mon corps. Une sensation horrible de la mort toute proche, comme il ne m’est pas arrivé si souvent d’en ressentir. J’ai du dormir quelques secondes, assez pour cauchemarder à propos de je ne sais quoi d’effrayant et me sentir dans cet état d’horreur. J’entends la voix de mon compagnon de week-end au téléphone dans la pièce à côté. Quelques secondes pour me rappeler qui il est et voir défiler 15 ans de ma vie, de week-end avec des garçons, plus ou moins bons souvenirs… Assez pour faire le constat, toujours inconsciente, que je n’ai rien à foutre ici maintenant. Assez pour ressentir l’échec comme un pieu dans le cœur. Assez pour que la douleur m’envahisse et la peur de basculer juste à cet instant, avec un quasi inconnu, loin de chez moi et des miens. Besoin de secours, je suis toujours dans le sommeil. Une seule idée, appeler, téléphoner à Paris au pti gars du 7 qui pourrait seul me sortir de là, c’est ce qui traverse mon esprit. Et il me sort déjà de ma torpeur car je l’imagine à 1h du mat, en boîte, affalé dans un fauteuil avec champagne à gogo, et cette idée aussi amusante que réaliste me réveille pour de bon. Mais la conscience ne me va pas mieux. Qu’est ce que je vais faire ? Envie de vomir… avec la douzaine d’huîtres que j’ai ingurgité cette idée me semble totalement mauvaise, à éviter, pas faire. Je me vois l’espace d’une seconde aller voir ce garçon dans la pièce à côté, qui ne sait pas grand chose de moi, l’hosto en pleine nuit… pour quoi ? Parce que j’ai des scrupules à ne pas l’aimer ? Parce que mes amours se soldent par un échec, succession de décisions hâtives, d’occasions ratées, d’erreurs de jugement et de circonstances défavorables ? Non, il ne mérite pas ça. Je ne peux pas être aussi lamentable… Anorexie, boulimie, manque de contrôle, bouffe, alcool, sexe… J’en conclus que je dois revenir très vite à la raison.
Je m’assieds dans le lit, pas vomir, pas vomir… Je respire, je me détends, je me reprends. Il passe, me parle en allant vers la cuisine. Je mime l’endormissement. Ca va aller. Ca va passer. Ca redescend.
10 minutes plus tard, j’enchaîne sur une bonne crise d’asthme, un truc que je ne fais que rarement. Heureusement, j’ai ma Ventoline. Heureusement, je n’ai pas gerbé. C’est presque une bonne nouvelle de savoir que je peux choisir ma somatisation en fonction du contexte… Je m’endors, finalement, et me réveille en pleine forme. Un peu épouvantée par ma dérive nocturne, mais consciente de ma force, ma volonté. Je ne savais pas que comme la drogue, le sexe pouvait provoquer de si mauvaises descentes.

La phrase de la semaine

Moi : "Avec tout le sport que j'ai fait ce week-end : vélo, jogging, marche..."
Elle : "Ouais...On est malheureuse, mais on est en forme..."

Ils ont des papos ronds
Et du cid’ aussi


Il y a deux mois de cela, j’avais fait le serment que dans l’année à venir j’irai pour la première fois de ma déjà longue vie en Bretagne. Jamais mis les pieds, le truc dingue.
Or, ce week-end, j’étais à La Baule.
Et sans vouloir polémiquer (pas mon genre) à La Baule et environs, on trouve
- plus de mouettes que d’habitants
- des vieilles odeurs de varech sur la plage
- un vent à dépoter les pins maritimes
- des huîtres et du poisson tellement frais qu’ils te parlent presque
- des crêpes au beurre au caramel au beurre (salé)
- des marins à casquette
- des bleds qui commencent par loc, pen ou ker

et il y en a qui chipotent en disant que c’est pas la Bretagne ! De qui se moque t’on !

Voilà. Du coup, je rêve d’être ostréicultrice, conchylicultrice, tourteaumayonaisicultrice. Des animaux que tu peux élever sans pleurer quand tu les manges.