vendredi 6 février 2004

Devine qui vient dîner…

« Salut Maman ! J’te présente Steven… Je l’ai rencontré dans une émission de télé réalité que je fais pour M6. En fait, il cherche la femme de sa vie, et au début on était 20 pour le séduire. Pas toutes des premières mains, mais bon… Il en a éliminées au fur et à mesure, et je reste parmi les 4 dernières : tu te rends compte la chance ! Sauf qu’il a aussi gardé Belinda : quelle chaudasse celle-là, j’te jure, elle lui a littéralement sauté dessus !
On vit dans une belle maison sur la Côte, on fait rien, sauf que de temps en temps on a un rendez-vous collectif avec Steven. C’est sympa…
Moi je suis allée dans un salon de massage avec lui et on s’est embrassés… Enfin tu verras quand ce sera diffusé, j’avais mon maillot de bain rouge ce jour là. Et après, il a fait du cheval avec Kimberley, et elle m’a dit qu’il l’a embrassée aussi. Kimberley, elle va lui présenter sa Tatie Georgette demain… Elle est très amoureuse !
Moi, j’aime beaucoup Steven, même si je ne suis pas sûre de mes sentiments. S’il me choisit, je partirai vivre avec lui à New York et nous nous marierons. Mais on n’a pas encore couché, ça, ça se fait pas au Bachelor… Ca serait vraiment trop choquant.
Bon alors, ce soir, on mange ton rôti de veau, on discute – tu essaies de lui faire bonne impression, hein - et après tu me diras ce que tu penses de lui, mais hors caméra, sinon toute la France sera au courant !
Maman ? Maman ? Maaaaaaaaamaaaaaaaaaan ?? ? »

jeudi 5 février 2004

Don't cry for me Burdigala

Comme ils sont heureux ces braves gens de Bordeaux qui ont eu tellement peur que leur Edile adoré les laisse tomber. Pendant trois jours, les média nous ont balancé moult témoignages de bons électeurs bordelais tout effrayés à l’idée que leur Juppé chéri prennent la direction de l’Ile-de-Ré rejoindre Yoyo dans un improbable club des ex. Non, Juppé c’est plus chic, c’est Venise (il a bien raison). L’ex-amant de Nicole Notat (je déconne, hein, que le gros Blondel ait pu dire un truc pareil, ça me gratte encore de partout…) avait déjà menacé de délaisser la politique française pour rejoindre un poste diplomatique (Yoyo aussi d’ailleurs, ils ont beaucoup en commun finalement), et si possible du côté de Venise, parce qu’il aime bien la Lagune, tout ça… Depuis, il a fait le contraire, il a continué la politique et a pris sa retraite du Quai d’Orsay… à 57 ans… Bé oui, il avait tout bien fait ses annuités en comptant Normal Sup…
Bref, les voilà rassurés : il reste à Bordeaux. Là-bas, ce gars là, qui est par ailleurs honni par une majorité de nos compatriotes est une star, un genre de vénérable Bouddha doublé d’un Justin Timberlake. Ils l’adorent, alors que nous on n’en donnerait pas trois kopecks.
Faut dire qu’il est un bon maire : c’est vrai, je déconne même pas. En même temps, c’est pas difficile, il passe après 30 ans de Chaban, conservatisme et automobile à gogo. On le sait, les longs mandats, ça finit toujours par partir en sucette : à la fin du règne Chaban, Bordeaux ne ressemblait plus à rien. Alors, forcément, derrière tu fais 2-3 trucs bien sentis, tu passes pour un géni. Un jouli tram, un réaménagement minimum des quais (que c’était laid !), quelques babioles culturelles… L’affaire est dans le sac ! C’est aussi ce qui est arrivé à François Baroin à Troyes : après 30 ans de Galley, si tu te démerde pas trop mal, tu deviens quasi un visionnaire, un entrepreneur urbain, un développeur économique et tu descends plus jamais de ton pied d’estale.
Et en plus, à Bordeaux, ils trouvent Juppé sympathoche… C’est relatif… Par rapport à la moyenne de la bonne société locale, Juppé, c’est Jamel Debbouze.
Donc, il se confirme que toute chose en relative.

lundi 2 février 2004

Résultats de notre grand concours

Vos brillantes contributions

Matthieu, version simple et efficace :
" Je peux pas, j'ai du boulot. "
" Je peux pas, je vois une ex. "

Valentine, version étourdi :
"Quel couple ?"

Alain, version vécu et sympa :
"Je peux pas te voir, je me suis remis avec mon ex."

Mâme super méchante qui claque les portes, version subtil :
"Plutôt lundi pour le déjeuner, comme ça je ferai une note de frais !"
"Ce que tu peux être rabat-joie quand tu t'y mets : pas besoin de discuter, tu rentres à la maison où je t'en colles une"
"Plutôt le 14 février, c'est la Saint-Valentin, ah ben non, j'suis déjà pris en fait"