mercredi 20 avril 2005

Habemus Papam
zè oun pépère

Je sens que ce n’est pas encore avec celui-ci que je vais avoir droit à ma place au paradis, et pareil pour la plupart d’entre vous bande de dépravés, contraceptées, avortées, pédérastes… C’est à cause de nous que le monde va mal (ach ! gross malheur !), alors qu’avec des gars comme Benoît-Josef, ce serait trop d’la balle. J'attends encore pour le paradis, j'aurais peut être ma chance avec Jordan XII en 2053.

Ce qui est con, c’est que les papes précédents, on ne connaissait pas leur petit nom avant qu’ils soient pape. Alors que celui là, on l’a tellement vu à la télé, qu’on ne voit vraiment pas pourquoi on l’appellerait Benoît, alors qu’on sait pertinemment qu’il s’appelle Josef. Faut pas nous prendre pour des cons.

Pour ma part, vous m’excuserez, mais pape et allemand, ça commence à faire un peu beaucoup pour moi.

mardi 19 avril 2005

La patronne est modeste

Les grands restaurants ont leurs annexes, les grands crus bordelais ont leurs seconds vins, les couturiers ont leurs marques prêt-à-porter, Mon Avis Surtout a Visne Suyu. Il y est question de superbes nouilles…ont reconnaît bien la patte de l’auteuse.

La petite structure d’envergure nationale is back

Because je cherche du travail. Une certaine lassitude s’est installée, un désamour entre mon employeur et moi depuis qu’il ne décompte plus mes jours de congés parce qu’il ne s’aperçoit tout bonnement pas de mon absence. Je devrais me réjouir de ces RTT gratos, mais non… c’est humiliant. Mon inutilité en ces murs étant avérée, me voici légitimement déterminée à aller voir ailleurs. Donc, CV refait, donc cogitation sur des lettres de motivation chic et choc. Et c’est là que revient en fanfare le BoCravail, mon précédent employeur, passablement indescriptible mais que j’ai, un jour et dans un éclair foudroyant, baptisé « petite structure d’envergure nationale ». C’est tout à fait ça. Le qualificatif m’a plu immédiatement et dans ma grande bonté, j’ai daigné offrir le copyright à mes petits camarades également dans les starts. Et bien nous y revoici, la ptit structure et moi. Je me replonge dans ce passé pas très lointain et je détaille avec délectation ce que furent alors mes fonctions dans ce que nous appellerons plus familièrement entre nous « une petite boîte de merde qui se la pète ». Bien sûr, j’idéalise et je ne raconte que le racontable à ceux dont je voudrait qu'ils m'emploient, ce qui revient à occulter l’essentiel de mon activité d’alors : subir des chefs stupides et méchants et me fendre la poire avec les quelques êtres pourvus d’humanité peuplant les bureaux.

C’est étrange 2 ans après de recommencer le marathon de la recherche d’emploi. Enfin, ça démarre doucement, même pour un marathon. Les offres sont rares, les salaires dérisoires et mon english toujours pas fluant. Motivation au top en revanche… enfin, en vrai, ce que j’aimerais moi, c’est faire des bébés et des tartes aux pommes, mais pour candidater à ça, je ne vois pas à qui je pourrais écrire.

lundi 18 avril 2005

Vous avez un message de Jean-Christophe Bolduc

Ben ça, si je m’attendais… Et d’abord qu’est ce qui m’a pris, il y a environ 2 ans, de m’inscrire sur le site Copainsdavant.fr ? Copainsdavant est un service destiné à retrouver ses copains d’école à condition qu’ils aient eu la bonne idée de s’inscrire aussi. Je ne sais même pas pourquoi je précise car si l’objet était autre, ce serait bête de lui donner cet URL Copainsdavant... Bref, on y retrouve les copains, c’est sympa… mais il faut penser que l’on peut retrouver tout le monde, et pas que les copains.

Quand je m’étais inscrite, j’étais plutôt contente puisque j’avais retrouvé la trace de ma copine de lycée (anorexique) Laetitia quelque part dans le sud et j’avais suivi le parcours de 2 ou 3 connaissances dans le monde merveilleux des études supérieures et du premier emploi. Que d’émotion ! Depuis, la newsletter hebdo m’annonçait parfois l’inscription sur le site d’un inconnu, ancien élève d’un des établissements que j’ai fréquenté. Pas de frisson, pas de retrouvailles en vue, le train-train.

Jusqu’à la semaine dernière où je reçois un mail ainsi titré : « Vous avez un message de Jean-Christophe Bolduc ». Flottement… Jean-Christophe Bolduc, oui je vois qui c’est, même si c’est loin, très loin… Jean-Christophe Bolduc habitait tout près de chez moi, je m’en souviens très bien. Il était assez vilain, le genre rougeaud et vérolé de la gueule, avec quelques kilos en trop, ce qui est un fâcheux présage à 15 ans. Il était dans ma classe en 4ème et en 3ème, oui oui, j’en suis sûre et il avait même 2 ans de retard pour cause de patinage sur la 5ème. Même qu’à une époque, je passais le chercher pour que nous faisions ensemble le chemin jusqu’au collège, vu que Jean-Chrichri devenait presque un intime. Et pour cause, il sortait (juste avec la langue, on était nigaud) avec ma copine Corinne Bilto. Elle était sympa Corinne Bilto, sportive, super nerveuse et elle avait un 103 débridé (mais pas torsadé). Elle parlait si vite qu’on ne comprenait pas tout ce qu’elle disait, d’autant plus qu’elle avait un accent aubois à couper au couteau. Un bien joli couple en somme.

Et puis un jour, Corinne s’est lassée et nous avons poursuivi notre scolarité au lycée général, à l’autre bout de la ville, tandis que Jean-Christophe s’orientait vers une formation technique dans un autre établissement. Plus de Jean-Chris, no more Bolduc. En plus, il a déménagé, donc ce fût vraiment, adieu J-C. C’était en 1988.

Alors grand Dieu, pourquoi est-ce qu’il m’écrit maintenant en 2005, et qu’est ce qu’il peut bien avoir à me dire ? Certes, me direz-vous, c’est bien l’objet de ce site que de retrouver les copains d’école, mais pour moi, ce n’était pas franchement un copain à cette époque le Bolduc, alors je n'ai vraiment rien à lui dire maintenant !!!

Je ne l’ai pas ouvert ce putain de message, trop peur qu’il me cause de ses émouvants souvenirs de Corinne Bilto et qu’il me propose que nous évoquions le bon temps autour d’un verre. Jean-Christophe Bolduc est rangé dans un coin de ma mémoire avec mes souvenirs de môme et j’ai bien l’intention qu’il y reste ou qu'il sombre dans l'oubli.