jeudi 29 décembre 2005

La preuve en image

Non, ma mère ne mentait pas : Charlie le chat est schotché devant "Le Peuple migrateur".

jeudi 22 décembre 2005

Minuit crétin

Mes miasmes quasi grippaux et moi-même vous souhaitons de fort joyeuses fêtes de la Nouel. Et rappelez vous : Jésus vous aime, mais le 24 au soir, le rayon traiteur de chez Auchan vous aime encore plus.

mardi 20 décembre 2005

La Française des Jeux pour adultes

Le lapsus du jour :
« Tu préfères quoi : un Banco, un Dédé ou un Missionnaire ? »

lundi 19 décembre 2005

La joie m’habite

La joie de la Nouel est là désormais. Y compris la joie d’avoir ma mère au téléphone 56876 fois par jour, pour me demander combien de marrons on met autour de la dinde. Et d’abord, finalement, elle a acheté « La marche de l’Empereur » et les chats ont adoré. Vendredi membre du jury à Cannes en 2006 ?

La joie de la Nouel, c’est surtout la joie de ne pas se faire piétiner dans les magasins parce qu’on s’est démerdé autrement. La joie de ne pas se faire péter les roubibis (Copyright) par le calendrier des postiers et la kermesse du curé. C’est aussi la joie de ne pas se bourrer de foie gras, vu que ce soir, on fait raclette. J’y ajoute la joie de ne pas recevoir en cadeau un service à escargots ou un cintre brodé à mes initiales vu qu’on me demande ce que je veux pour ma Nouel à moi, merci les gars.

La joie de la Nouel et celle de la bière nous avaient envahies samedi soir, avec mes camarades ci-dessous cités. Alors laissons nous aller à la joie, parce que si on y croit, le bonheur n’est peut être pas si loin, il suffit de lui laisser sa chance et d’ouvrir son cœur et la porte de sa maison à la plénitude de la félicité dans l’allégresse qui sera nôtre si on le veut vraiment en lui tendant les bras que l’on a grands ouverts pour que les rêves deviennent enfin réalité.

Putain, en attendant, ça fait long quand même.

En hommage aux trois petits cochons

1 : la Messante
Un seul fer vous manque…
La vie est possible sans fer 9. On peut très bien se débrouiller avec un 7 et un sand. Mais bien sûr, l’idéal est d’avoir la série complète sans restriction. La bonne panoplie n’est sûrement pas si loin.

2 : le Raindrops
Trêve des confiseurs
Oui c’est bien la période de la trêve : pas de farandole des berlingots, pas de suçotage de calissons, pas de fantaisies aux sucres d’orge, pas de massage sur le massepain, pas de léchage de nougats. Nada.

3 : le Lapin
Emplois jeunes
Une solution à proposer au Gouvernement pour remédier au problème du chômage des jeunes. Toutes les explications par la créatrice du concept.

jeudi 15 décembre 2005

Petit Papa Chirac

Entendu ce matin sur Inter, dans la bouche d’une petiote invitée au Noël de l’Elysée : « Jacques Chirac, il a déjà été élu Président de la République, alors il peut pas être élu Père Noël ».

A quoi on a échappé… Lui et la mère Noël, ils se seraient gavés avec les cadeaux…
C'est intéressant l'idée d'élire le Père Noël, mais il ne faut pas perdre de vue qu’on peut se retrouver, sous le manteau rouge et la barbe blanche, avec un vieux borgne (cf ceci) ou un nain agressif doté de rennes qui courent plus vite que les limitations. Cela dit, ça réglerait peut être les tergiversations irrévocables du Père Noël Mamère.

mardi 13 décembre 2005

Plan-plan de carrière

Avant, j’étais coincée toute la journée derrière un écran de portable, à tapoter bêtement des posts affligeants pour mon blog. Maintenant, des chefs de projets viennent me voir pour m’intégrer à des groupes de travail où on me demande des notes d’éclairage.

Avant, je me levais de ma chaise 6 fois par jour, dont une fois pour aller déjeuner, une fois pour faire du thé, et le reste pour aller pisser. Maintenant, on m’invite à des comités de pilotage qui durent 3 heures et même que je suis obligée d’écouter car on me pose des questions par surprise et parfois, on écoute les réponses que je donne.

Avant, personne ne vérifiait si je venais, certains ne savaient pas ce que je faisais et il y en avait même à 2 bureaux de moi qui ignoraient comment je m’appelais. Maintenant, on décale des réunions pour que j’y sois, mon chef croise mon regard à la recherche de mon approbation pendant les présentations au personnel et, chose incroyable, il me dit même « elle est bien ta note ».

Avant, je n’en avais rien à péter je me foutais de leur gueule en prenant mon misérable salaire à la fin du mois. Maintenant, je n’en ai toujours rien à péter, mais pour me foutre encore plus de leur gueule, je vais demander un titre de « responsable ». Ouais, je vais faire ça.

Et le pire ? C’est que je n’ai rien fait de SPECIAL pour que ça change. Comprends pas…

lundi 12 décembre 2005

L'avis des bêtes

Hier, ma mère m'a laissé un message pour m'annoncer la livraison de son lecteur DVD et me dire que le premier film qu'elle compte acheter sera "Le Peuple migrateur", et là je cite, "parce que les chats aiment bien les films avec des oiseaux".
Sinon, elle m'annonçait aussi que la bouteille de cachaça est finie, et là je cite aussi, "parce que des amis sont passés".
Je ne peux pas m'empêcher de placer ces deux informations en parallèle.

mardi 6 décembre 2005

Chroniques de la vie de bureau
épisode 2

Dans une réunion tellement tellement chiante, j’ai eu envie de sortir pour aller fumer une cigarette. Le truc, c’est que je ne fume pas (sauf soirées arrosées). Mais là, c’était si pénible que j’aurais saisi n’importe quel prétexte pour fuir, quitte à me goudronner les poumons. La fumée, oui, le contrôle de gestion, non.

lundi 5 décembre 2005

L’histoire du poisson et de la bicyclette

De venimeuses activistes des 70’s proclamaient haut et fort « qu’une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette ». Je ne suis, a priori, pas la dernière à le penser. Même depuis que je n’en ai plus (d’homme). Enfin, plus dans mon lit, parce que dans ma vie, j’en croise encore un certain nombre.

Seulement, les faits sont là, et je m’en vais vous les conter.

1er cas de figure : une femme, pas grande et pas costaud, va faire des courses à Auchan dans une province aussi éloignée qu’inconnue. Chargée comme une mule, elle se demande comment elle va pouvoir ramener ses provisions. Quand intervient un individu de sexe masculin prénommé Toto et muni d’un engin automobile. Comme le Toto est une crème, le miracle s’opère et fille et cabas sont transportés à leur destination finale.

2ème cas de figure : la même femme, qui n’a pas fait de muscu entre temps, va faire ses courses à quelques pas de chez elle. Son caddie de mémé étant immobilisé, elle part cabas sous le bras. Et elle revient de son Biocoop favori, chargée comme pas permis, à se traîner ce sac atrocement lourd toute seule comme une grande. Tant et si bien qu’elle se pète le dos.

Moralité : une femme sans homme, c’est comme un poisson avec un lumbago (sans personne pour le massage du dos). A moins qu’il s’agisse d’une femme sans voiture (le débat est ouvert).

lundi 28 novembre 2005

Halloween dans ma cuisine

Je ne sais pas ce que j’ai, en ce moment, je hache tout. La viande, les légumes, le poisson, le jambon. Des boulettes de bœuf ou de poulet pour faire griller ou plonger dans de la soupe taponaise, des galettes de cabillaud, des purées de légumes, de la purée au jambon, je ne bouffe plus que du pré-maché, comme si j’avais 14 mois. En plus, je mixe du tofu soyeux avec des trucs pour faire des desserts. Le mixer-blender Krupps (pas de commentaire sur ses origines) marche à fond, des heures entières. Si j’étais mes voisins, je penserais à l’élimination consciencieuse d’un cadavre. Mais comme mes voisins sont beaucoup plus barjots que moi, c’est probablement eux qui débitent des fémurs dans leur salle de bain.
Donc, mon cher lecteur, si tu viens chez moi, fais gaffe à pas laisser traîner tes abattis, je pourrais les réduire en bouillie.

mercredi 23 novembre 2005

Second hand addict

Il y a des gens qui vont en cure de désintox, d'autres s'inscrivent aux alcooliques anonymes, certains se font interdire de casino. Une parade existe à tous les vices. Mais comment, grand Dieu, comment se faire interdire d'enchères de fringues sur E Bay ? Je veux, dire, avant l'interdit bancaire.

lundi 21 novembre 2005

De l’inutilité du mois de novembre

Novembre est un mois inutile. Il fait moche, les jours raccourcissent et y’a même pas Noël pour rattraper le coup. Cette année par exemple, on se gèle le cul alors qu’il y a trois semaines, on avait trop chaud pour la saison. Ridicule.
Moi, le froid, ça me donne envie de dormir et de bouffer tout le temps. Je fais mon gras. Et je fais des soupes, japonaises de préférence, avec du miso et des tas de trucs qui trempouillent dedans. Cela dit, j’épaissis gentiment mais je ne déprime pas. Ca relève du miracle. Je fais même des trucs dingues, genre aller à des concerts trop branchés dont parlent Chryde et Garrincha sur Parisist. C’est plutôt pas mal en plus, comme quoi faudrait que je m’intéresse plus souvent. Et puis je range mes fringues, ce qui constitue un investissement de taille : environ 40 nouveaux cintres. Et je vire mes crèmes et cosmétiques daubés au paraben et autres trucs chimiques qui puent la mort. "Reach" first.
Bref, je suis de plus en plus libre d’être moi-même, c'est-à-dire de faire du n’importe quoi qui me va. C’est bien bien cool, mais je sens que je me coupe de plus en plus du monde des vivants, la majorité pas pensante du tout qui bouffe des cordons bleus du père Dodu devant Julie Lescaut.

jeudi 17 novembre 2005

Trop la win

Quoi ? Je suis là, mais je suis occupée… Enfin, j’étais pas là, mais je suis revenue. Enfin, j’étais là pour suivre l’intervention télévisée du Président Pompidou destinée à rassurée la vraie France toute chamboulée par la chienlit ambiante. Mais après je suis partie à Genève, ou bien. Putain, il fait froid et ils n’ont même pas l’Euro ces gens là. Inadmissible. Ce qui est incroyable, c’est que j’y étais pour mon travail, car en ce moment j’ai du travail, c’est dire si la période est florissante, et même totale bonarde pour un mois de novembre. Habituellement, novembre, c’est le mois de la méga lose. Mais là non.
J’ai même obtenue une incroyable augmentation, presque au mérite. Presque, parce que quand même, elle rattrape à peine l’inflation depuis 2 ans. Cela dit, j’apprécie le geste et j’ai l’œil humide quand je pense aux sacrifices incroyables auxquels doit consentir mon patron, si ça se trouve, ne pas se racheter un nouveau téléphone qui fait agenda/GPS/radio/télé/micro-ondes portable avant Noël.

jeudi 10 novembre 2005

Chroniques de la vie de bureau : épisode 1

Mobilisée sur ton travail, tu n’as pas pris le temps d’aller faire ton pipi. Mais ta vessie se rappelle à toi et , dans l’urgence, tu prends la direction des toilettes. Juste devant la porte, tu tombes sur Jean-Christophe Gropois qui en sort. Ca tombe bien, il avait besoin de te parler d’un truc, parce qu’il a un problème avec la base de données, tout ça, et il faut que tu lui expliques, tout ça… Maintenant. Devant les chiottes. Il insiste. « Oui mais toi, dans ton projet, tu as prévu une évolution des process ? » En réponse, tu résumes, tu éludes un peu, car tu n’as qu’une idée : t’en sortir vite pour pisser. Parce que Jean-Cri-Cri, lui, il en sort des toilettes, il l’a faite sa petite commission. Et il n’a pas l’air de comprendre que ta priorité sur l’instant est de vider ta vessie, la base de donnée peut sans doute attendre 5 minutes. Non ?
Et après on dira que je ne suis pas aimable avec mes collègues...

mardi 8 novembre 2005

Mais qu’est-ce qu’on attend ?
Dédicace au chef…

Je suis une jeune en révolte. Si. Franchement, quand je me balade dans les couloirs de mon entreprise, je vous certifie que je me sens vachement jeune et en totale rébellion. La preuve, je suis tous les jours la dernière arrivée du couloir, à 9h15. Je boycott la cantine aussi, et pas seulement parce que je n’y ai pas droit. Une fois même, je ne suis pas allée à un pot convivial avec mes dirigeants, très conviviaux dans le genre « je me marre quand je me brûle ». Et parfois je dis « merde », « fais chier » et même, une fois, j’ai dis « dans ton cul », pas fort, au secrétariat.

Du coup, moi aussi j’ai envie de foutre le feu. Je l’ai bien senti hier en allumant le gaz. D’ailleurs, troublée, j’ai oublié mes endives à la crème et je les ai faites brûler… Quel gâchis ! Ca va mal.

Franchement, ce week-end, je vais aller au bout de ma révolte même si c'est un comportement irresponsable qui est succeptible de réveiller les extrémismes en France : je vais faire flamber des crêpes.

lundi 7 novembre 2005

10 ans déjà…
poil au bras

C’était il y a 10 ans, j’arrivais à Paris pour y faire une année d’étude qui d’avance me rebutait. La première semaine, je l’ai passée chez ce garçon hospitalier, dans l’appartement le plus bruyant dans lequel je n’ai jamais dormi. Qu’on ne jase pas, on ne dormait pas tous les deux... Le 3ème soir, on s’est disputé pour un truc minuscule, et le lendemain, il est parti prendre son RER C en boudant. Quelques minutes plus tard, une bombe a sauté à la station Musée d’Orsay et je suis partie en cours en me demandant si je le reverrai entier. Parce qu’à l’époque, seuls quelques rares initiés possédaient cet outil technologique de pointe, un (énorme) téléphone portable. Ou un be bop. Finalement, il a eu raison de sécher les cours (surtout un cours de Coréen, pour ce que ça lui servirait maintenant…)

Puis j’ai récupéré mon studio dans le IIIème au métro Temple. C’était petit, froid et calme, mais pour la Grenobloise que j’étais depuis 4 ans, le panorama manquait cruellement de montagnes… d’un truc joli qui ne soit pas une œuvre humaine. Je m’y suis faite à force. Aujourd’hui, on pourrait dire que ce sont mes voisins qui ont une jolie vue, à condition d’aimer les filles qui se promènent en petite culotte.

En novembre 1995, j’ai mis 2 semaines avant de prendre ma première carte orange, le symbole de cette nouvelle parisianité me faisait un peu peur… c’est con. Maintenant j’ai un pass Navigo et si tu ne passes pas le portillon assez vite petit provincial, je vais salement te mater, voir te pousser un peu.

Les premières années, je disais à ma patronne à chacun de nos entretiens que je ne comptais pas rester parisienne éternellement, appelée par la vraie vie, celle qu'on ne vit qu'en province. La vraie vie, avec des hypermarchés, des jardins avec des balançoires et des garages dans les maisons. Et puis elle a cessé de m’interroger à ce sujet, constatant que j’étais toujours là. Le travail et l’amour m'avaient retenue.

Aujourd’hui, même sans amour, c’est un fait, je suis toujours là. C’est ma maison maintenant.

Pourtant, ils sont nombreux les jours où j’irais bien voir ailleurs.

jeudi 3 novembre 2005

En direct de la France d’en bas
un peu à l’Est

Fini Kevin, Jordan out : maintenant les petits Troyens s’appellent Jarod. Par contre, je n’ai pas réussi à savoir si la petite sœur est prénommée Buffy.

mercredi 2 novembre 2005

SNCF, ché pochible… ou pas

Grand moment hier soir en gare de Troyes : 150 personnes affolées car détentrices d’un billet pour un Troyes-Paris à 20h16 qui n’est affiché nulle part. A la place est affiché et annoncé sur le quai des départs pour Paris, un train pour Bale à 20h18. Qui n’a jamais existé. Et après on s’offusquera de soupçons d’alcoolisme chronique dans les chemins de fer.

En l’absence de toute information, on peut rester comme un bœuf sur le quai à attendre qu’il se passe un truc, ou alors courir faire son roquet aux guichets à l’autre bout de la gare. Et chez nous, roquet, c’est de mère en fille. Pas affolé le guichetier m’annonce que c’est une erreur et que voie 2 part bien le train pour Paris à 20h16. Je lui fais remarquer qu’aucun voyageur n’est au courant mais visiblement, il s’en tape. Pire même, démarre l’annonce vocale du train pour Bâle en voie 2 à 20h18... train qui n’existe pas, je le rappelle. Même l’informatique picole.

De retour sur mon quai, j’affirme à la cantonade qu’il n’y a pas de soucis à se faire, que c’est bien le train pour Paris qui part de là et qu’il ne va pas tarder d’ailleurs. Devant les moues dubitatives, j’ajoute même que de toute façon vu le sens normal de la circulation, si un train pour Bâle se présente sur ce quai, il a toutes les chances se s’emplafonner le prochain train suisse pour Paris à hauteur de Chaumont. « C’est pas faux » ponctue un probable descendant de Provençal le Gaulois… Ce putain de train finit par arriver, mais c’est toujours la panique en gare puisque faute de preuve formelle de sa destination finale les quidams refusent de monter. C’est à 20h17 qu’enfin un agent SNCF montre le bout de son nez et c’est donc avec 5 minutes de retard que nous démarrons.

Alors d’accord, c’était Halloween lundi, mais est-ce bien raisonnable de la part de l’entreprise nationale de remplacer les grandes lignes par des trains fantômes ? Ou alors, il faut retarder l'heure de l'apéro.

Groquik attitude

Je sais pas vous, mais moi à force d’en voir à la télé, j’ai une énorme envie de me taper un poulet rôti et un bon gros steak haché, sans bactérie de préférence.

jeudi 27 octobre 2005

La soutane entre les dents
Copyright mon père


Ce matin, j’ai été réveillée non seulement par une gueule de bois galopante, mais aussi par un vrai scoop sur Inter, la radio des bons sentiments. Dans son dernier livre, l’abbé Pierre avoue avoir trahi son voeux d’abstinence en ayant cédé à la tentation de la chair. Et à plusieurs reprises, même s’il n’a jamais souhaité poursuivre une relation avec une femme. En gros, en son jeune temps, Pépé a couru la paroissienne pour tirer son pti coup et disparaître ensuite. Ben c’est du joli…
Voilà qui me fait inévitablement penser au feuilleton vedette des ménagères dans les années 80 « Les oiseaux se cachent pour mourir » que mon père avait rebaptisé « La soutane entre les dents ». Comme quoi c’est de famille de raconter des conneries sur la religion.

Pourquoi les huîtres filent la gueule de bois…

Tentative de mangeage dans un resto branché : avorté. Le problème quand on arrive au rendez-vous avec 10 minutes d’avance, c’est qu’on voit entrer la clientèle standard de l’établissement, exclusivement composée de trous duc’. Dîner à côté d’une bande de minettes de 22 ans total look Vanessa Bruno qui portent l’équivalent d’un SMIC sur le dos en se prenant pour des top models, non. Surtout pour des sushis chers (pas facile à prononcer ça...)

Mangeage de fruits de mer qui font mal à la tête : pas mal. C’est fou ce que les huîtres, ça me donne la casquette le lendemain matin. Ou alors c’est le Riesling qui va avec.

Rêve pourris à cause du vin blanc : plusieurs. Donc un où je descend en rappel prendre le métro à Charles de Gaule Etoile en chantant « Coupe-coupe » de Vanessa Paradis. En duo-live avec Corneille. Ouais, je sais…

mardi 25 octobre 2005

Aon Aon

Moi Je veux un amour qui vole
Quitter la terre qui me désole
Me désespère
Moi je suis faite
Pour l'azur et ces conquêtes.

Pour une fille qui a peur en navion (aon aon), je bats mon record en 2005: 1 long courrier (Brésil), 2 vols de 2 heures ou plus (Maroc, Espagne) et 3 vols intérieurs (Toulouse, Genève, Marseille). J’ai même tenté et survécu au low cost, avec des provisions de biscuits dans mon sac, histoire d'avoir un truc à vomir au cas où…
Du coup, je ne prends même plus de drogue (légale) avant d'embarquer, j'affronte vaillamment l'adversité du décollage avec serrage à fond de l’accoudoir et je palie la tentation du reflux oesophagien de l’atterrissage. Je suis l’Hélène Boucher de la carte Flying Blue.

lundi 24 octobre 2005

Ma méthode anti-chouine
(et apprends l’Aubois avec moi)

Un jour, je vous livrerai ma méthode pour ne pas grossir en mangeant comme un chancre. Mais aujourd’hui je vous livre ma méthode anti-dépressive. Pour que les jours qui commencent mal se terminent en beauté (et en courbatures).

Le dimanche matin, quand ça va super mal, en que tu commences à couiner (chouiner en Aubois), parce qu’il y’a qu’Auto-Moto à la télé, prends toi en main. Plutôt que de pleurnicher que tout va mal, que tu es super nul et gna gna gna… mets tes baskets, chouette, c’est sympa, tu verras. Ou plutôt enfile (restons correct) des bonnes shoes de runnings, type chaussons New Balance, ton survet, colle ton lecteur empétroyes sur tes esgourdes et direction l’espace paysagé le plus proche de chez toi. Et là tu commences à courir, doucement. Ou pas d’ailleurs, car si tu es vraiment dérouillé de la tête, tu vas nous faire du 10,5-11 km/h de moyenne. Donc, un peu plus de 11km pendant les 70 minutes que tu vas tourner. Comme un con, mais un con joyeux. Tu rentres, et là, c’est évident, ça va mieux. Même pas faim, même pas sommeil, c’est reparti. L’anti-dépresseur idéal. Va faire un tour, il fait beau.

Bon, prévois également d’avoir un énorme coup de barre dans les 6-8 heures qui suivent et une fringale atroce en pleine nuit, qui te conduira à croquer des Café Noir Delacre à 3h du mat dans un semi-coma et en foutant des miettes partout dans ton lit. Et le lendemain, anticipe ton arrivée au taf raide et boiteux car ton corps entier ne sera plus que souffrance.

Moralité : elle est bonne ma méthode mais fais pas comme moi, entraîne-toi un peu avant de faire le con.

Montre-moi tes trackbacks, j’te ferai voir mon RSS

Aujourd’hui en réunion, quelqu’un a prononcé le mot « blog ». Il y a même eu une vanne sur le thème « tout le monde en a un maintenant ».
Je me serais bien jetée par la fenêtre, si elles n’étaient pas sécurisées.
On n’est plus à l’abri nulle part. Un jour, peut être, on fera des réunions et on parlera d’hébergeurs. Déjà qu'on se fait chier.

Safe chicken

Bilan 2005 de la grippe aviaire : Quelques poules, des dindons et un perroquet
Bilan 2005 du SIDA : 40 millions de personnes dans le monde touchées par le HIV, dont environ 40 % de la population du Botswana, 30 % du Mozambique et de l’Afrique du Sud.

L’une de ces maladies effraie les foules et mobilise les médias. L’autre, ici tout le monde s’en fout.

vendredi 21 octobre 2005

Le bon moment du jour

Ecrire un mail aux impôts (waou, trop XXIème siècle…) pour leur expliquer (longuement) que, non je ne vais pas payer la taxe d’habitation qu'ils m'envoient, car c'est celle de mon ex dans son joli logement qui n'est plus le mien. Et que non, il ne faut pas écrire à ce garçon chez moi pour la redevance car il n’a pas déménagé avec moi dans le XVème. Ils veulent venir vérifier dans mon lit ?

jeudi 20 octobre 2005

Number one dans ma playlist

Vincent Delerm et Keren Ann sur une chanson des années 80. C'est joli comme tout.

Tout doucement
Envie de changer l'atmosphère, l'attitude
Tout doucement
Besoin d'amour pour remplacer l'habitude
Tout simplement
Arrêter les minutes supplémentaires
Qui font de ma vie un enfer
Je l'aime encore mais plus vraiment.
Tout doucement
Sortir de ses draps et de son cœur
Tout doucement
Sans faire de bruit pour pas qu'il pleure.
Tout simplement
Changer de peau oublier tous les amants
Fermer les yeux se sentir de nouveau autrement

Tout simplement
Fermer pour cause de sentiments différents
Reviendrait peut-être dans un jour, un mois, un an
Dans son cœur dans sa tête
Si encore il m'attend ....
Tout simplement
Fermé pour cause de sentiments différents
Tout simplement fermé pour cause d'inventaire
Dans mon cœur dans ma tête
Changer tout vraiment.

(...)

Tout doucement
Sur la pointe du cœur tourner la page
Tout simplement
Choisir un nouveau livre d'images
Tout doucement
Prêt à apprendre à aimer passionnément
Tout simplement
Une autre histoire dans un monde différent

Paroles: Jean Paul Dréau - 1985

mercredi 19 octobre 2005

Concours de porno chinois

Pour toi, petit lecteur qui est arrivé ici à la recherche d’un « film porno chinois » et en tant que nostalgique des vieux films de cul aux titres plein de poésie, je vous propose de vous creuser les méninges à la recherche des titres de pornos chinois les plus évocateurs. Exemples :

- Ecarte bien le dim sum
- Tu l’as vu mon gros nem ?
- Viens ici que je te chop suey
- Quelle est grande ta muraille !

A vous.

Laboure moi le champ de soja
***

Scato Crade :
"l'homme qui arrivait à pied par la chine (en live)" (contrepéterie inside)
Classique :
"Tiges d'or et Fourreau de Jade"
Littéraire :
"Rocco et la petite tailleuse de plume chinoise"
Mixtli

balance la sauce aussi
Nuits chaudes à Saïgon...
Bouffe moi le lotus
Jouissances impériales (et célestes)
Mme Messante

Jette pas le bébé avec l'eau du riz
Pénétrations dans la cité interdite
La favorite a de beaux céladons
nacha

ton rouleau de printemps dans ma bouche
lelapin

Le Pékinois sans poil
Visite ma Cité interdite
Taquine moi le Tonkinois
Branlette sans baguettes
Un Ming dans la mangue
Pékinoises farcies
Un canard laqué dans l'anus
Quand sage montre la lune avec sa bite, idiote suce la bite
Y a plus que les yeux qui sont bridés
Pétanque à Pékin : le festival de boules
Jaune devant, complet derrière
Les vestiaires du cirque de Pékin
Canard laqué et levrettes musclées
Marc D.

"le menu 69"
Socrates

Le dragon attend derrière la braguette
La courtisane n'a plus rien à se mettre
Un pieu de chair pour ces végétariennes
Fu Danlku emprunte le petit sentier boueux
L'ombre de la pine dépend de la clarté de la lune
Ecarte tes nageoires, ma carpe!
Xu Lin, la tisserande ou: c'est le métier qui rentre
Tas d'amis sur tatami23 printemps. Bien roulés.
Foutons sur le futon
Mon dragon n'a pas de pattes avant, mais si tu voyais ses roues arrière!
Ping-pong et tapotement de boules
Chinoise pas et mange: c'est du boeuf.
L'oeil de bronze de Xi Lin n'était point bridé
Tancrède Lavomisse

Le petit chibre rouge?
"Défonce moi l'Empire du milieu"
"Wok Profond"
"Gong-Bong chez les Ming"
"J'ai le Yang-Tsé qui déborde"
"Casse moi le nid d'hirondelle"
"Viens par là, j'ai les nouilles pleines"
"Un bordel très Feng-shui"
"Confuckus contre la Triade des Vierges Salopes"
"Le cul de la courtisane n'était pas en porcelaine."
"Partouze à Tien an Men: les étudiantes s'envoient en l'air"
"le moine de Shaolin pratique une gymnastique lubrique"
"Tintin et le Mystère de l'Anus Bleu."
Louis

"Le tour de pousse-pousse"
"Touche Pi-Pi sur le Yang-Tsé"
"Tang-Bang à Macao"
Olivier

Les 55 bourres de Pekin.(ou "partouse asiat')
A grand coup de Yin dans le Yan.
wayne99

Feng shui tout à toi (même dans la lune)
hsq1

Le grand bande en avant ?
La grande marche (et suce aussi) !
500 millions de petits chinois et moi et moi et moi (là c'est un film interdit tout court parce que dégueulasse)
Taïwan une pipe !
WenDy Nasty!!
Mao se touche !
acidtest

Gode ou pagode
Maousse tetong (spécial gros seins)
Dingue, sa haute pine !
Les triades de priape
Stéphane

Ya kiki ki kol
Ki suce ki
toukipar
takatoumettre
tak tak pan pan
Trik ki pik
maloku
Gangs bang of bangkok
Le fist de Shanghaï
Toitunik
Pinoku
quel poête :D
Hope

Tanton Ku,
Ninja pussy cat,
La langue de Chang,
Le temple divin,
Lao Pieu,
...
Chouchou

Le mandrin du Mandarin.
Nike
Nuit de pine, nuit câline.
Viens me brouter le bambou mon petit Panda.
Bouffe moi le tofu poilu.
Grimpe Lao Tseu et tu verras la cité impériale.Quand le fleuve jaune devient rouge, il faut remonter l'affluent boueux !Kung-fu foune
Yves du Tian An Men grimpera la copine d'en face ?
(esprit de l'escalier !)
Viens te faire polir le chinois
(hommage à Frédéric DARD)
Bretzel le Valeureux

Mets ton grand panda dans mon jardin impérial des délices de la muraille de jade
Tu les sens bien mes oeufs de cent ans ?
C'est mieux cantonnais nombreux
La révolution culcurelle
Les baguettes dans le Bo bun
Y'a pas que les pieds qui sont bandés
MD

mardi 18 octobre 2005

Pendant ce temps à Mora…



… dans le Maharashtra, on s’ennuie. A ce point là ?

lundi 17 octobre 2005

Un week-end où il manque un truc

La canicule chez moi, impossible de dormir sans ouvrir les fenêtres pour cause de chauffage poussé à fond
Wallace, Gromit et le lapin-garou
Un Chaource, du boudin blanc au lapin (mais pas garou), des noisettes fraîches, des oignons des Cévennes, du lonzu, de la confiture de lait et de la confiture de rhubarbe à Paris Fermier
La reprise du jogging avec les nouvelles shoes New Balance trop de la balle
Un kleenex mouillé que je ne suis pas prête d’oublier
Une télécommande pour éloigner de mes oreilles les ignobles Star Académiciens
Des kilomètres à pied, une épicerie asiat sur mon chemin et des tonnes de préparation pour ramen dans mon placard
Une demi-bouteille de rosé avec mes jambons italiens, et 4 New-Yorkaises sur mon DVD.
De l'amour, non.

Ce soir, je livre un boudin (si si) et je me colle devant Kamelott. Vive la vie. Mais pas trop longtemps comme ça.

Et merci Raindrops, mais il n’y a pas de 5ème phrase dans mon 23ème post, où il est question de Nestor le Pingouin. Si je triche un peu, mettons « Pas du tout », 5ème phrase énigmatique du 24ème post.
Je passe à La Messante, Khazad, Socrates et Wayne, pour voir.

Reprise du cours normal du vide

Atterrissage vendredi soir à Orly, fatiguée mais satisfaite. Réveil dans mon lit samedi matin, une boule d’angoisse en travers de la gorge. Et je fais quoi moi, maintenant ? Même pas les moyens de dépenser de l’argent, même pas le droit de trop picoler dans mon canapé. Rien à faire, rien à dire. Sauf que c’est même pas vrai d’abord que seules les filles pleurent, et ça me chamboule.
Retour au bureau. No comment tellement c’est vide aussi. Tiens, faute de claquer l’argent que je n’ai pas, je vais pulvériser mon budget, ça occupe et c'est pas mon fric.

lundi 10 octobre 2005

Les épanchements romantiques d’une hôtesse VIP

Demain, pute-vierge, direction le sud. Failli pas avoir d’hôtel, on est passé très près du plan romanichel alors que je suis censée représenter ma belle entreprise au grand raout du secteur et faire des ronds de jambes à mes tops managers pas foutus de prendre un taxi tous seuls. Mais tout s’est arrangé, et au pire, on aurait campé dans les chambres respectives de mes chers Bôcravailleurs. Tout va bien, je pars sur « Mange tes doigts y’a pas de plateau repas-airlines » mais je n’ai quasiment pas peur. Si j’y reste, ce sera avec mon aimable Toto, un gars qui voulait être DJ et qui devient DG, donc c'est son décès qui aura les honneurs de la presse.

Pour moi, les sauteries en province, c’est beaucoup de stress, un peu de boulot, des litres de champ et l’occasion de se gondoler avec mes petits potes. Mais il ne sera pas là. Je devais revoir celui a qui occupé mon cœur toute cette année mais il ne vient plus. Cela nous épargne de devoir tergiverser dans le hall de notre hôtel puisque le hasard et la centrale de réservation nous avaient réuni. Dormir ensemble comme avant ou rester sage comme il se devrait… Du coup, je vais être très sage, et penser à lui parce qu’il me manque énormément. C’est moi qui ai choisi d’affronter l’évidence, nous ne vivrons jamais ensemble puisque ta vie est ailleurs. C’est moi qui l’ai fait souffrir en lui balançant la réalité à la gueule, oui je vais vivre ma vie avec d’autres puisque ce ne sera pas toi. Je ne le regrette pas parce qu’il fallait le faire, nous fuyions la réalité depuis trop longtemps. Et j’irai jusqu’au bout de ma logique, rester seule, totalement célibataire comme je ne l’ai pas été depuis 10 ans, sans même un amant dans un placard ou quelqu’un en vue. Mais je ne veux plus me laisser aller à des amours vains.

dimanche 9 octobre 2005

La phrase prophétique de la semaine

Si un jour je retourne sur Meetic, ce sera pour devenir actionnaire.

mercredi 5 octobre 2005

L’état du monde et surtout la coiffure

En ce jour brumeux, j’aurais adoré vous entretenir de l’hallucinante coupe de cheveux de notre ministre de l’Economie et des Finances, Thierry Breton. Je ne m’y fais pas, ce truc est incroyable, il a forcément un peigne-fourchette pour l’entretenir. C’est sûr qu’il a du volume… déjà qu’il a un énorme chou.
Seulement, j’ai pas le temps aujourd'hui, trop de travail…

mardi 4 octobre 2005

Séquence découverte

Ce matin, je m’aperçois que quand on arrive tôt au bureau (enfin avant 9h), qu’on a des trucs à faire et qu’on les fait vraiment parce que c’est urgent, hé ben on enchaîne beaucoup de choses et le temps passe vite. Il faudrait que j’essaie plus souvent.

lundi 3 octobre 2005

Touche à ton apfelstrudel
Post poujado-ras-les-pâquerettes assumé

Non mais on aura tout vu. Depuis quand est-ce que c’est l’Autriche qui fait la loi sur ce continent ? Normal que ce grand pays de la saucisse ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de musulmans dans l’Union. Mais depuis quand l'Autriche a-t'elle des leçons de politique européenne à donner ? Depuis qu'ils ont envoyé l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo ou depuis qu'ils se sont fait anschlusser ?
Moi je dis que quand on a été aussi mauvais au XXème siècle, on ferme sa gueule au XXIème.

Entre deux âges

J’ai 17 ans : je m’achète des Irregular Choice noires et roses dignes d’une héroïne de Manga. Trop mignonnes et si peu chères…
J’ai 70 ans : je m’achète le coussin aux noyaux de cerises à faire chauffer au micro-ondes pour réchauffer tout ce qui doit l’être dans ma personne, avant que l’on rebranche le chauffage dans mon immeuble. 15 jours de lutte, bains et boissons chaudes toutes les heures.
J’ai 17 ans : je fais du baby-sitting le samedi soir. Bon en fait, c’est du Toto-sitting non rémunéré, mais il a 33 ans et une carte Premier pour m’inviter dans un resto typique 7ème. C'est moi que je le garde le futur membre d’une instance du MEDEF… même qu’il les trouve mignonnes mes Irregular Choice.
J’ai 70 ans : je rentre dormir à minuit après le film chez Toto, trop la flemme d’aller faire le con sur la Nuit Blanche par un froid pareil, pis y’a trop de monde d’abord…Vais me faire une tisane plutôt.
J’ai 17 ans : je trottine le nez en l’air et Starsailor sur les oreilles en ce beau dimanche après midi. Les petits couples de 25 ans ultra-mémérisés me tapent sur le système. Chrai pas comme ça, moi…
J’ai 70 ans : je m’endors devant Barnaby après mon copieux déjeuner du dimanche. C’est la demi-heure de footing laborieux qui m’a cassé les pattes.
J’ai 17 ans : je dîne d’une grande coupe de glace, meringue et chantilly, sous la couette, devant Urgences. Il est mignon Carter…
J’ai 70 ans : la semaine prochaine, je me fais un pot-au-feu. Le soir, un bon bouillon et au lit. Ptet un pti verre de pif pour faire chabrot.

jeudi 29 septembre 2005

505

J’aurais parfaitement pu vous faire croire que ce post est le 500ème comme une fille malhonnête. Seulement, comme je suis une truffe et la probité incarnée, je me suis aperçue hier que j’en ai déjà 504 au compteur. Donc le 500ème est passé, ce fût certes un œuvre majeure de la littérature contemporaine, mais celui-ci sera bel et bien le 505ème. Et puis, j’aime bien le chiffre 505. Ca me fait penser à une vieille Peugeot énorme et carrée, un des fleurons de la technologie française des années 80, mocheté et pollution.

Ce numéro 505 sera dédié à mes plus anciens lecteurs, ceux qui se sont tapés les hauts et les bas de Mon Avis Surtout depuis avril 2002. Je ne parle pas de la Messante ou de Window in Lebanon, non qu’ils n’aient du mérite, mais ils me connaissaient déjà dans la vraie vie. C’est donc avec un intérêt certain pour ma personne qu’ils ont suivi le cours de ma vie professionnelle, sentimentale, vestimentaire, alimentaire… Qu’ils ont contribué à commenter mes fulgurances constitutionnelles ou Star Acquistes.

Non, ce jour j’ai une pensée pour les fidèles parmi les fidèles dont je n'ai jamais vu la trombine. Il n'en reste d'ailleurs pas beaucoup dans ce cas. Je les remercie d'avoir ri avec moi et qui d'avoir pris la peine de me glisser quelques mots dans mes pires moments de tristesse.

Juste un truc à leur dire: MD, 32 ans, 50,5 kilos à jeun, 3 ans et demi de blog, 33 m2 dans le 15ème, malgré ses déceptions et ses manques, n’est pas très loin de se sentir heureuse en cette fin septembre 2005.

lundi 26 septembre 2005

Toute ressemblance avec un porno suédois est inévitable

Tu l’as compris lecteur, je ne manque jamais de te faire partager les moments les plus intenses de mon existence. Or, samedi dernier, j’ai tenté une expérience inédite grâce à un jouli cadeau qui m’a été fait il y a quelques semaines : un soin corporel « peau neuve »en institut. Voui, j’ai fait ça. J’avais matinalement rendez-vous avec une gentille esthéticienne, prénommée Élodie… ou Aurélie… enfin le prénom qui va bien pour une douce jeune femme qui travaille avec ses petites mains baignées d’onguents délicatement parfumés. Ah la la…

Au départ, je n’en mène pas large à vrai dire. La jeune fille en blouse m’installe dans une grande cabine à la lumière tamisée. C’est propre et ça sent bon. Direct, elle m’invite à me dessaper et à passer un « string jetable »… bon, admettons. Et là elle me demande un peu confuse si j’accepte que sa jeune apprentie assiste au début du soin « pour qu’elle apprenne, elle ne l’a jamais fait ». Que voulez-vous que je dise ? Pour mon premier massage dénudé, qu’on fasse venir du monde, j’en ai toujours rêvé et surtout me retrouver dans cette ambiance particulière avec une fille qui me tripote et l’autre qui regarde, est une perspective qui a tout pour me mettre à l’aise. Je me sens comme le patient, dans Urgences, qui sert de cobaye à Carter pour la démonstration de toucher rectal pour les nouveaux externes. J’accepte quand même, tout en redoutant le moment où elle va me proposer de filmer… Prière de me prévenir avant de faire entrer Gunther et son berger allemand.

En fait, ma spectatrice n’est présente que quand je suis allongée sur le dos et qu’Elodie me gomme les pieds. Heureusement, parce que mon esprit se focalise sur le contexte ambigu, cette semi pénombre dans une ambiance proprette, les gestes étudiés de l’esthéticienne sur moi pendant que je suis allongée sur une couverture électrique qui me chauffe de partout… non, franchement, j’ai l’impression de jouer le premier rôle dans un porno suédois, le genre hygiénique. Même la musique de fond, style « détente », est toute droit issue de la bande originale des « Masseuses de Stockholm ». Pas y penser, pas rire, surtout restée concentrée sur les bienfaits du gommage intégral… Et surtout pas dire, "j'ai chooooo" ou "oui, Elodie, ça fait du bien".

Pendant cette première demi-heure, les petites mains me gomment de partout et je serre les dents pour ne pas partir en fou rire quand elle s’attaque aux zones les plus érogènes (ah la la…). Ca gratouille, ça fait du bien et j’élimine tout par une bonne douche. Mais toute seule, je me douche... La suite est encore pire. C’est la demi-heure où Clara Morgane me masse avec un baume super gras. Massage délicat ou un peu appuyé, petit mains qui s’agitent, elle me finit le dos par un mélange de shiatsu en m’enfonçant ses pouces et par un tapotement avec les avant-bras, tout ointe qu’elle est de baume jusqu’au coudes… Ah la la la la la la…

A la fin, elle me demande si c’était bien… Objectivement, et passé le léger malaise uniquement causé par mon esprit tordu, c’était super bien. Elle me parle de mes jolis petits doigts, heureusement, que des doigts. Mais on ne fume pas de clope et on ne s’échange pas nos numéros. Je sors de là toute détendue et surtout grasse comme un cornet de frites. Mais gommée et toute douce. Et dire que je vais dormir toute seule après ça, grrrr…

Donc, mon conseil, messieurs, payez ça à votre copine. Non seulement, elle en reviendra délicieusement gommée et émoliée comme jamais mais en plus, elle vous racontera les détails de cette furtive intimité avec une habile et jeune masseuse parfaitement consentante. Ah la la…

vendredi 23 septembre 2005

Je savais bien que ça me rappelait quelque chose…

Paris Blogue t-il = soirée du BDE.
C'est une super occasion pour picoler avec les potes, mais faute de démarche militante ou communautaire, on n’a pas tellement envie de s’investir dans le truc.
Et il y a toujours des lourds pour lancer la conversation sur les partiels de socio...

La stagiaire a un gros chou
Ce n'est pas un titre de film pour adultes

Le directeur, sinistre et impavide : "Merci à tous pour votre présence à cette réunion de bilan. La présentation vous sera faite par notre collaboratrice… Béatrice…"
Bénédicte : « Bonjour, je vais vous présenter le projet « Bidule-Chouette » qui requière une attention toute particulière en ce qu’il impacte sur la recontextualisation de nos objectifs»
Mes pensées : « (Bénédicte, stagiaire, 23 ans, pour sa première présentation en réunion interne, a tout misé sur les mots compliqués, ça va être pénible) ».
Bénédicte : « Afin d’illustrer mon propos, je vais diffuser parmi vous ces fascicules »
Mes pensées : « (Béné, on se calme, cause nous comme tu le ferais à la cantine et quitte ce sourire de présentatrice météo, personne ne filme) ».
Bénédicte : « Le dialogue sur le terrain avec les forces de vente me semble un aspect primordial, par exemple, je vais vous livrer quelques perles que j’ai moi-même recueillies en entretien avec nos équipes «
Mes pensées : « (Lolote, je t’explique, d’habitude le bêtisier des réunions, on le fait entre nous, pas devant les directeurs… peut être que l’humour ça marchait dans tes exposés de DESS, mais ici, c’est pas des drôles…) ».
Bénédicte : « Enfin, je tiens à souligner que je n’ai eu sur ce projet qu’un rôle de coordination, même s’il n’est pas à négliger… »
Mes pensées : « (Bien tenté, mais oublie, ta convention se termine au 31 octobre, jour où on ouvrira le champagne pour ton départ) »
Bénédicte : «… mais je voudrais saluer pour leur active participation Isabelle Catogan, Bernard Guérisold, Sylvie Pafrèche, Sylvie Trolarge, Sylvie Sandubec…
Mes pensées : « (et je tiens à remercier mes parents qui m’ont toujours soutenue et sans qui je ne serais pas devant vous à recevoir ce César d’honneur pour l’ensemble de ma carrière... je suis limite émue.) »
Le directeur, circonspect : « heu… merci …Bérénice. Très… bien. On enchaîne ?

mardi 20 septembre 2005

Avertissement

Cette dame m’a doublée sur le fil, mais je vais tout de même, à titre d’information, adresser quelques consignes de base à ceux d’entre vous qui participent à « Paris Blogue t’il » demain soir. Pour votre bien.

1. Si vous ne savez pas quoi dire pour engager la conversation, vous êtes priés de ne pas me parler de mon hébergeur. Je m’en tape et vous devriez en faire autant. Allez plutôt en parler à ceux qui en ont besoin.
2. Si vous habitez vous aussi le XVème, c’est une formidable coïncidence, mais sachez tout de même que nous sommes 250 000 dans ce cas. Alors si vous avez l’intention de m’expliquer que vous habitez à Convention au dessus de la boulangerie à côté du Franprix, sachez que j’achète mon pain rue de Lourmel, rue du Commerce ou rue Fondary.
3. Si justement vous pouvez m’avoir des prix chez votre cousin qui tient le magasin d’optique à côté de la boulangerie rue du Commerce, sachez que je ne porte pas de lunettes. Par contre, si c’est votre Tatie Jocelyne qui tient la boutique de sacs à main, faut voir.
4. Si vous voulez me parler de votre blog consacré aux mangas, à la programmation php, à la musique expérimentale qui fait des bruits de tuyauterie bouchée, aux plats préférés de votre mari qui déteste les courgettes ou au militantisme associatif en faveur des artistes de rue sur la Butte Montmartre, pardon mais je dois absolument aller aux toilettes (c'est la bière...).
5. Si vous voulez me parler de votre blog joli, rigolo et pas prétentieux, venez, par pitié…
6. Si vous venez me dire que vous aimez bien Mon Avis Surtout, même si vous le trouver trop rose, je vous attends
7. Si vous venez me dire que Mon Avis Surtout héberge des propos intolérablement ultra-libéraux ou inacceptablement stalino-besancenien, écrivez-moi plutôt.
8. Si vous voulez parler de Parisist, en bien, c’est moi qu’il faut voir, en mal, allez voir les autres.
9. Si vous voulez me payer une bière, alors là, j’accepte très volontiers.
10. Si vous êtes un jeune célibataire bien de sa personne et plutôt marrant, il faut qu’on parle.

lundi 19 septembre 2005

Peanuts

Mon compte en banque est comme les eaux stagnantes à la Nouvelle-Orléans : l’air de rien, le niveau baisse. Faut dire que depuis 18 mois, je paye un double loyer pour cause de séparation merdique avec un ex totalement mytho. Heureusement, dans 10 jours normalement, c’est fini, puisque notre ancien « chez nous » va devenir son « chez lui » et mon patrimoine légèrement croître, mais pas tant que ça quand même. Une signature chez le notaire programmée au lendemain de ce qui aurait du être notre 9ème anniversaire… et c’est bien le cadet de mes soucis en ce moment. Plutôt seule que mal mariée, même si les soirées sont longues et que mes prouesses en matière d’épilation/hydratation de la jambe complète ne profitent à personne.

Revenons à mes finances fragiles. Depuis 1 an, c’est mon paternel qui entretient mon niveau de vie extravagant. De plus en plus extravagant d’ailleurs. Depuis peu, je ne mange plus que des yaourts bio au lait de brebis, de la viande et du jambon bio garantissant le bonheur de feu le cochon et des produits du marché qui ont vraiment poussé dans la terre (dingue). Je me régale, c’est sûr, mais contrairement à ce que profère hasardeusement Mémé Jacquet, ça coûte beaucoup plus cher de bien manger. En même temps, j’ai jamais eu confiance en Mémé Jacquet, un gars qui nous a collé Guivarc’h et Diomède chez les Bleus.

Evidemment, ne reportons pas tous les torts sur mon palais exigeant, admettons que je suis assez portée sur les fringues, chaussures et accessoires plus ou moins vintage. Mais je ne dépense que très rarement des sommes astronomiques pour un article. C’est la quantité qui fait vaciller mon solde au 15 du mois. Récemment, je suis arrivée moi-même à ce constat improbable : j’ai beaucoup trop de fringues. C’est sidérant qu’avec toute la mauvaise fois que j’y mets, je finisse quand même par l’admettre. Solution, il pourrait suffire de cesser d’en acheter. Problèmes, déjà je me demande ce que je vais foutre de mes samedis si je ne fais plus les magasins, et puis, s’il faut bien dire j’ai des goûts de plus en plus sophistiqués, j’ai aussi les bons tuyaux pour les satisfaire. Sur E Bay, j’achète les vieilles robes Maje de toutes les fashionistas débutantes de France. Dans les dépôts-vente, je récupère à bas prix les fringues trop étroits ou trop fashion des bourgeoises du quartier. Au final, ça coûte des sous, mais pas tant que ça et ma garde-robe a enfin de la gueule. Ce qui ne m’empêche pas de toujours fréquenter l’enseigne aux 2 lettres maudites. D’ailleurs, présentement, si mon banquier fait la gueule, c’est uniquement parce que chez HMeuh, les vilains Suédois qui exploitent les ptis Chinois, ils ont lancé toute une gamme de ptites culottes Snoopy. Décemment, je ne peux pas utiliser auprès de la Société Générale un argumentaire consistant à démontrer la nécessité d’envelopper mon séant dans des matières confortables sans négliger la tendance. Je vais leur parler du prix de l’essence (même si j’ai pas de bagnole).

jeudi 15 septembre 2005

La soirée du fun et de la lutte finale

Ce soir, pour compenser une annulation de dîner par un petit con immature (que j'adore par ailleurs), je me suis enfermée dans mon chez moi avec une bouteille de pif (oui, je bois toute seule, mais aujourd'hui, on va dire que j'ai le droit), quelques crackers à l'oignon (je dors toute seule...) et de la glace au yaourt, mon parfum préféré, payée au prix du baril de brut à la Grande Epicerie...
Je me retrouve devant France 5 et un documentaire sur des inspecteurs du travail. Mon Dieu... ça existe encore. J'ai beau être la fille d'un patron, je serai toujours, par principe, du côté de ces gens là, qu'ils alignent un resto chinois pour hébergement abusif à l'étage, une carrosserie industrielle pour pollution par la peinture ou une boîte de nettoyage pour la mort d'un type de 30 ans, père d'un bébé de 3 semaines, et tombé d'un échafaudage mal foutu en lavant des carreaux. Ca me colle mal au bide rien que d'y penser. 471 salariés qui sont morts en 2004 d'un accident du travail, près de 49 000 inaptes à vie... Le travail, pour beaucoup de gens en FRANCE, ICI, AUJOURD'HUI, constitue encore un risque vital. Marche ou crève.

Fille de patron, c'est sûr. Je sais pourtant que mes grands-pères sont tous deux nés dans ce qu'on appelle maintenant la précarité. Qu'ils ont été ouvriers et syndicalistes, collègues de travail bien avant la naissance même de mes parents, et virés tous deux pour cause de grève (à cause des accords de Munich en 38 par un patron juif qui s'excusera quelques années plus tard). Je me souviens pourtant très bien des années (76-77) où mon père était un simple comptable dans une fabrique d'aiguilles, de l'année (78) où il était chômeur et nous super fauchés. Je sais aussi qu'en mai 81, Maman a sauté de joie dans le salon et qu'on a bu le Champagne. Je sais qu'en 2001, des ouvrières ont fait le pari de le suivre dans sa création d'entreprise, et qu'à Noël dernier, ses salariés lui ont fait une haie d'honneur, chacun dans le dos une lettre inscrite sur un papier, pour lui dire « Merci patron ». Putain, que je suis fière...

Le plus gros évènement de la semaine

J’ai trouvé un produit pour nettoyer les joints (non, Madame M, pas ceux là…) de baignoire. Les miens étaient immondes, tous noirs, on aurait dit la salle de bain de Marilyn Manson. J’ai pensé les passer au Typex, carrément les refaire, prendre la fuite en Argentine avant mon état des lieux de sortie à prévoir d’ici 2014… Et puis en fait, au rayon Brico, j’ai trouvé le pschitt (non, Madame M, j’ai dit pschitt…) qui a changé ma vie. Vais pouvoir continuer à entasser des gels douche et shampooings traitants sur le rebord, alors que ça moisit grave derrière. Quelle satisfaction ! Autre chose ? Non…

mardi 13 septembre 2005

Toute petite déjà...


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... j'avais un problème de coiffure. Comme quoi, on ne change pas.

A partir de là, on prend les métaphores les unes après les autres

Entendu ce matin dans un zapping radio, déclaration d’un joueur de foot de l’équipe rennaise :
« il ne faut pas brûler la peau de l’ours avant de l’avoir vendue ».
Intéressant.

Un peu de culture goût cacao-noisette

La lecture de vos commentaires m’a conduite à une petite recherche dont les conclusions sont plus parlantes que tous les chiffres. Je vous engage à visiter le site www.ferrero.it et en particulier les pages consacrées à l’histoire de la marque. Car Ferrero est une marque italienne, chers lecteurs. Vous vous êtes laissés abuser par leur fameux chocolat Kinder, qui n’est qu’un subterfuge transalpin pour pénétrer le marché allemand alors en plein boum économique. Bonne idée, surtout en collant un joli petit aryen sur le paquet.
Mais Ferrero a bel et bien été fondée par Pietro Ferrero, grâce à sa commercialisation d’une spécialité typiquement piémontaise, la Pasta Gianduja. Une pâte de noisettes au cacao. J’en ai présentement sur mon bureau un tube de la marque Leone acquis chez Résonances, le magasin du Bobo qui compense la vacuité de son existence par la consommation. Et, oui, je bafre un substitut premium de Nutella au travail. Cette marque là se targue de produire son Gianduioso (gianduiotto cremoso) à l’ancienne, c'est-à-dire comme elle le fait depuis 1857 à Turin.
Sauf que M. Ferrero, lui, il a fait un carton avec sa pâte, et pour être plus vendeur, il l’a baptisée Nutella en 1964 (« Nasce la Nutella » qu’ils disent chez Ferrero). Parce que je suis formelle, en grammaire italienne, un nom se terminant en « a » est généralement de genre féminin.
Comme quoi la majorité peut avoir tord. Je sais, ça vous troue le cul.

lundi 12 septembre 2005

L’argument choc qui clôt le débat

Merci Laure pour cette indispensable contribution :

D'après Google,

total d'environ 2 730 000 pour la nutella

total d'environ 2 710 000 pour le nutella

Alors, qu’est ce que je disais ?

jeudi 8 septembre 2005

7 jours au Groland

Demain notre Président devrait quitter l’hôpital. Après un petit coup de mou, maintenant il va bien, super bien même. En plus, il est impatient de sortir pour retrouver sa femme sexy, sa fille sympa et ses ministres qui l’aiment. Comme en plus tout le pays l’adore à cause qu’il fait toujours ce qu’il dit et que c’est le gars honnête…
Lundi, il devrait inaugurer la médiathèque Francis Lalanne et l’Opéra Elodie Frégé à Mufflins.
Toutes les infos géo-po sur le Groland sur Wikipedia

mercredi 7 septembre 2005

Mon jambon star, mes rognons de porc

En plus de mes coiffures contestables, je me distingue en ce moment au bureau par des déjeuners de plus en plus hallucinants. Très souvent, je m’amène mon manger, n’ayant pas le droit de fréquenter la belle et délicieuse cantine mon établissement. Enfin, j’échappe sûrement à un infarctus précoce compte tenu de la haute teneur en lipides des ragoûts de ragondin servi dans cette cafet crasseuse.

J'amène à manger et je prépare aussi, la veille ou le matin même. Je me mitonne, en été, de savoureuses petites salades (dans des Tupperwares qui fuient) et, en hiver, de délicieuses pâtes (dans des Tupperwaves qui gouttent). La star incontestable de mes déjeuners est le jambon blanc, parfait avec de la laitue, succulent dans les coquillettes à la tomate. J’y ajoute souvent un œuf, une petite sauce, un yaourt et des fruits, voilà un bon déjeuner nutritif et équilibré.

Rite immuable dans le bureau des assistantes qui sert de réfectoire, vers 12h40, tout le monde se précipite sur sa gamelle. Les autres aussi font souvent dans le jambon. En général, on déjeune entre filles en commentant la Star Ac et les déboires conjugaux de Sarko. Immanquablement, mon Tupperware fuit, soit dans le sac, soit dans le frigo, soit les deux, et il finit de déverser sa sauce sur le bureau. La moquette ne s’est jamais totalement remise du jour où ma barquette de salade mimosa est venue s’écraser comme une grosse merde devant le frigo, damned…

Mais en ce moment, ça part en vrille. J’amène des trucs de plus en plus bizarres à manger. Hier, c’était des foies de volaille dans ma salade. Comme je suis une puriste, je n’ai pas manqué de les extraire de leur lit de laitue pour les réchauffer au micro-ondes. Je ne suis fait plein de nouveaux amis, car il est bien connu qu’une bonne odeur de foie chaud sur le lieu de travail est toujours agréable pour les collègues qui mâchouillent leur jambon-beurre à côté.

Ce midi, c’est tripes à la mode de Caen et m’est avis que ça va embaumer jusqu’au bureau de mon PDG. Partie comme je suis, je vais finir par faire griller des rognons de porc et des ris d’agneau dans le couloir. Et une bonne cervelle en croûte ?

mardi 6 septembre 2005

Crédibilité maximale

Aujourd'hui, je suis venue travailler avec des couettes.
J'étais déjà venue en tongs, en chapeaux bizarres, en tenue de ski (ou presque), avec les cheveux sales, avec les fringues froissés de la veille (genre j'ai découché)...
Demain, peut être, le survet.

vendredi 2 septembre 2005

We are the world aussi

La Louisiane en détresse après le passage du cyclone, énormes dégâts, beaucoup de victimes. Maintenant on redoute que les eaux stagnantes amènent des maladies. Imaginez une épidémie de choléra à la Nouvelle-Orléans…

Aujourd’hui, les appels à la solidarité se multiplient.
Je propose donc que le Bangladesh réunisse ses meilleurs chanteurs pour produire un disque au profit des victimes : « loin du cœur et loin des yeux, de nos bidonvilles, de nos moussons... »

Mais qu’on ne leur envoie pas de capotes, non mais…

mercredi 31 août 2005

Pas perdu pour tout le monde

Nous assistons, comme après chaque catastrophe, à des scènes de pillages dans les commerces de la Nouvelle-Orléans. C'est lamentable, je suis la première à le concéder. Sachez toutefois, amis lecteurs, qu'en cas d'état exceptionnel causant une panne électrique prolongée à Paris, votre bloggueuse favorite pourrait être tentée de se livrer au pillage dans des magasins Picard. Jamais je ne pourrais supporter de voir tous ces bons produits fondre sans profiter à personne.

Un an et demi…

…c’est le temps qu’il m’aura fallut pour réaliser la correspondance parfaite sur mon trajet de transport quotidien. 19 mois exactement, c’est dans ce délai que j’ai enfin compris où me positionner exactement sur le quai de la ligne 14 pour arriver en face de mon couloir de correspondance, et idem à Madeleine, pour descendre exactement en face de la sortie Commerce. Et là, deux soirs de suite que j’exécute le geste parfait.
Certes, je ne suis pas super rapide mais je crois aussi que j’avais laissé tomber l’affaire en des temps plus troublés, où le simple fait de marcher 30 mètres sur le quai suffisait à ma distraire.
Il y a des jours où je m’emmerde à un point que la science devrait lancer une recherche sur le sommet de l’ennui en me prenant pour cobaye.

lundi 29 août 2005

Parce qu’il fallait bien revenir

Deux nouvelles incroyables : non seulement je suis revenue entière de mes vacances, mon avion ayant été un des rares à ne pas se planter ces dernières semaines, mais en plus, et exceptionnellement, je ne me suis fâchée avec aucun des amis à côté de qui j’ai posé ma serviette de plage. Dingue…

Pour tout savoir de ma semaine landaise à faire du golf 15 heures par jour, il faut se rendre chez cette charmante obsessionnelle, qui n’arrive plus à passer 10 minutes sans parler de swing ou de putting. Nous avons côtoyé pendant une semaine la fine fleur du djneuz qui met des « trop » dans toutes ses phrases, genre « ton bermud' Billabong, il est trop class’ » et qui mange essentiellement du sirop de glucose au petit dej (pas bon). Il y en avait qui suivaient le programme « mix un max », mais qui voulaient échanger roller contre n’importe quelle autre activité (jokary, belote coinchée, sévices corporels). Pendant ce temps, entre deux séances de practise, nous on suivait le programme « glande un max », sponsorisé par Keken, la bière qui "mousse un max", sauf quand nos jeunes amis venaient nous regarder de très près faire la sieste, amenant ma camarade à la conclusion suivante : « ils nous les pêtent… un max ». Des djneuz qui veulent pas faire de roller, qui ne connaissent pas du tout un fromage très bon avec un trait de bleu au milieu (oh Morbier, fromage inconnu et néanmoins savoureux…), qui ne picolent pas, qui ne fument pas de drogue et qui trouvent que le surf, « c’est une expérience mystique », ça rend presque heureux d’avoir atteint ses 32 balais (parce qu’en vrai, j’ai pas 22). Quand même, on s’est trop gondolées, un max…

A peine revenue, je suis repartie, direction le sud de l’Espagne, chez mon camarade ici nommé « le JCDS », « Mister Nike » ou autre sobriquet moqueur… Maintenant, c’est décidé, il sera désormais « El rey de la Sangria ». Malgré ses goûts musicaux déviants pour des chansons où l’interprète interpelle désespérément un certain « Martinez », puis tente de séduire une gourgandine en lui disant « j’sais pas qu’est ce qui se passe, t’as ce regard dans la face… », il est vraiment adorable le gars. Que certains veuillent noter que mon hôte me fit le grand plaisir de faire sonner son réveil, juste pour aller au pain pour mes tartines matinales, sans que j’ai à réclamer 2775 fois « t’es pas encore allé au pain !!! ». La semaine à Alicante fut particulièrement inactive, sauf pour le troisième participant au séjour, dont j’ai fait la connaissance et que je tiens ici à saluer pour sa gentillesse et sa sincérité. Sans oublier de signaler qu’il n’y en a pas tant que ça des élus qui écrivent leur programme eux-mêmes…ce que Jean-Luc a consciencieusement fait chaque jour, pendant que Toto Sangria et moi-même montions un projet de multinationale du calamar à la plancha. Je reconnais bien entendu le droit à certains d’entre vous (j’ai les noms) à ne pas aller lire le discours du candidat UMP qu’il est, mais allez quand même faire un tour sur son blog pour mieux connaître l’homme.

Et me voici de retour, dans mon entreprise qui m’attend désespérément… non je déconne, ils n’en ont rien à péter. Prête à affronter une nouvelle année que j’ai encore et toujours l’espoir incroyablement naïf d’espérer meilleure que la précédente, avec de l’amour, de l’amitié, du bonheur et des swings à 100 mètres avec mon fer 7. Alors… j’attends !

samedi 13 août 2005

Pendant mon absence...

... la permanence est assurée par les deux occupants de mon entrée : Xavier, l'homme nu à qui je dis bonsoir quand je rentre et Oizo que j'ai converti depuis peu au culte de l'Estac.
La patronne vous salue (et repasse son pantacourt pour aller faire du golf avec une future championne).


Xavier, le gars qui vit dans mon entrée...

et Oizo, à fond pour l'Estac.

jeudi 11 août 2005

Un peu tour et puis repart

De passage. Bouh que c'est dur de se replonger dans le boulot même par mail le temps d'une validation. Comment je vais faire pour y retourner dans 15 jours ? J'ai la réponse : je vais penser à mon loyer à payer, ça va me motiver.
Ici, c'est l'alerte rouge sur le maillot de bain : une journée de route du Champagne, une sur la route du cidre en Pays d'Othe, puis deux jours sur la route des vins d'Alsace, choucroute, tarte flambée, salade de cervelas et fromage. J'ai pas dit au cervelas et au fromage. Non. Juste une feuille de salade et une tonne de cervelas et de fromage noyés dans une tonne de vinaigrette. Maximum lipides. Alors que dans trois jours, il faudra rentrer dans ce petit maillot rouge sans avoir l'air d'une saucisse sur la plage. Du coup, j'ai sorti la tisane drainante. J'attends qu'elle draine grave sur les hanches...
C'était un premier tiers de vacances typique : il a fait froid, maman a été chiante, j'ai gueulé, elle a pleuré, je me suis fait bouffer par des insectes, je suis partie en cachette visiter l'Alsace avec un guide de premier ordre, on a ri, on a goinfré, on a chanté... Plus dur est le retour.
Objectif des 3 jours qui viennent : finir mon taf, nettoyer chez moi, faire ma valise pour les Landes et celle pour l'Espagne dans la foulée, s'occuper, pas penser à la rentrée, cette putain de rentrée, dont je n'attends rien. Même pas fixée en septembre.

mercredi 3 août 2005

La tradition est respectée
(et la tradition, ça n’a pas que du bon)

Je vous ai déjà prévenus : il y a toujours un crash aérien dans la quinzaine qui précède mon départ en vacances en avion. Ca ne loupe jamais, juste pour me coller un peu plus les miquettes (spécial dédicace). Le mieux, c’était évidemment l’année du Concorde encastré dans la pelouse sur le bord de l'autoroute (spécial dédicace). Au moment où je préparais mes bagages, la télé nous montrait en boucle comment le machin s’était planté sur le dos avec son réacteur en flammes. Et les consultants en aviation donnaient moult précisions sur les raisons techniques et la probabilité de ce type d’accidents. Le truc qui ne me fait pas paniquer du tout. Quand j'étais môme, j'avais mal au coeur avant de montrer en voiture. Maintenant, j'ai mal au bide 12 heures avant d'arriver à l'aéroport.

Cette fois, pas de morts, ça nous évite les familles éplorées devant le tableau des arrivées qui mentionne toujours pudiquement « retardé » ou « annulé ».

Notez que s’il devait m’arriver un truc pareil, j’y resterais. A coup sûr à cause du cœur qui lâcherait. Bon bon… Alicante moins 2 semaines. Où j’ai mis mon Xanax ?

lundi 1 août 2005

Décompte

Jours restant avant les vacances : 2
Jours restant avant mes 22 ans : 15
Température en degrés centigrade un 1er août : 19
Bonnes nouvelles depuis ce matin : aucune
Pensées concernant autre chose que le boulot depuis ce matin 9h : 687 628
Visites de mon PDG dans mon bureau pendant que j’envoyais mes mails persos : 2
Sel dans mon steak haché de ce midi : beaucoup trop
Litres d’eau avalés : beaucoup trop
Lessives à faire avant mon départ : au moins 3
Gars qui me disent qu’ils m’aiment sur mon répondeur : plusieurs
Gars qui me disent qu’ils m’aiment et qui s’emploient à vivre une relation normale avec moi : aucun
Collègues de bureau qui me font remarquer que je dois être difficile et/ou hystérique pour être encore célibataire à 32 ans : tous
Collègues bêtes et méchants dont je me fous de l’avis : idem
Capacité à prendre du recul par rapport à toutes les conneries que j'entends et à celles qui m'arrivent : encore un peu, heureusement.

Le retour en fanfare de la phrase de la semaine

Devant la profusion de déclarations de cette dame qui l’a dans les chaussettes ce matin, mais qui pétar...adait la forme et nageait dans le bonheur et le limoncello hier soir :

- « Directeur d’aire d’autoroute, c’est bien comme boulot. Tu vois passer du monde… »

- « Les bébés phoques, ça n’a ni ailes, ni pattes, c’est comme un poichon… »

Et j’en tais bien d’autres.

jeudi 28 juillet 2005

Powerpoint blues

Encore quelques noms à ajouter à longue liste des insatisfaits du travail que j’ai rencontrés. Insatisfaits de leur boulot, tout comme moi. J’aime mon métier, celui pour lequel j’ai été formée, mais mon travail, l’activité pour laquelle on me salarie, sans réévaluation depuis 2 ans, me sort par les yeux. Chacun a ses raisons, mais quand on a comptabilisé les sales petits chefs, les coups bas du stagiaire, les avancements illogiques, les salaires grotesques, les horaires d’esclave, l’absence de management et la stratégie illisible, le bilan est le même : tous déçus, voir déprimés, voir malheureux.

Je ne sais plus à quoi je m’attendais ni ce qu’on m’avait dit précisément du monde du travail. Je revois ma première rencontre avec une pointeuse et une machine à café, quand à même pas 16 ans, mon père m’a collé un job d’été. Je n’ai pas le souvenir de m’en être fait une image idyllique, ni que l’environnement m’ait semblé cauchemardesque. Même pas eu peur. Qu’est-ce qui s’est passé alors ? A-t-on trop fait rêver les étudiants que nous étions d’un travail qui rend heureux ? A-t-on réellement cru, bandes de cruches, pouvoir s’épanouir devant un écran qui fait mal aux yeux ? Sommes-nous éternellement condamnés à l’insatisfaction ? Ou à la création d’entreprise (naan, pas ça !) ?

Toi, djneuz qui me lit, sache que le métier de tes rêves, pour lequel tu renonces aujourd’hui à la redif de Dawson sur TF6, te conduira peut être à la consommation de Prozac pour cause d’indigence managériale. Toi qui espères que de longues études te rendront riche et beau, sache qu’errent dans Paris des tas de bons salaires malheureux comme tout dans leur peau d’analyste financier, genre qui auraient voulu être artistes pour pouvoir faire leurs numéros, mais qui font de l’avion 4 heures par jour et vivent à Orly. Toi qui t’inquiètes d’un avenir incertain, sache que tant que tu n’as pas enquillé des dizaines de réunions de contrôle de gestion avec des PowerPoint de toutes les couleurs, tu te crois prémuni contre toute forme de torture, alors que certaines n'ont pas encore été dénoncées par Amnesty. Prépare toi au pire.

Le travail, ça sert à manger et à payer le loyer. Quand on y trouve en plus une reconnaissance personnelle, une stimulation intellectuelle et qu’on a de l’affection pour les gens avec qui on travaille, il faut se considérer comme un privilégié. Un vrai winner.

Ce qui est certain, c’est que le mécontentement chronique devant la note de service est à l’origine d’un certain nombre de vocations de bloggers. On s’en félicitera.

mercredi 27 juillet 2005

Isidore et Clémentine

C’est officiel, c’est vraiment Croque-Vacances dans ma boîte. La dernière fois que je suis entrée au secrétariat, l’une des assistantes enfilait des perles pour en faire des bracelets et l’autre mâtait un DVD. Tandis que moi, dès que j’ai fini de commander des cartes de visite pour la 3ème fois ce mois-ci, je suis à fond. Parce que « Commandeuse de cartes de visite », ça me fait pas un full time.
Dans ce climat de torpeur estivale, cet après-midi, j'ai été délogée des toilettes par un sémillant pompier « On ferme Madame ». Si on insiste, je rentre chez moi.

jeudi 21 juillet 2005

I feel stunning
And entrancing,
Feel like running and dancing for joy !



Ce matin à mon gentil bureau en pleine effervescence, comme d’hab, la petite assistante fantasmait devant des robes de mariées toutes plus quiches les unes que les autres sur Internet. Plutôt que de tenter de la dissuader de commettre l’irréparable avec son julot juste pour le plaisir de dégueulasser une robe blanche en essuyant par terre à la Mairie, pour une fois, je me suis prise au jeu.

Ce qui est fort amusant (hu hu), c’est que je porte aujourd’hui une authentique robe des années 50 à fleufleurs, légèrement accessoirisée pour faire moins gourdasse. Il en résulte que j’ai vraiment l’allure de Natalie Wood dans sa boutique de mariage. J’ai dit l’allure, parce que je suis sensiblement moins fraîche, surtout ce matin à cause qu’on me fait veiller tard et de plus, je suis encore moins portoricaine que ne le fut Natasha Nikolaevna Gurdin.

De ce fait, parfaitement dans le personnage, je parcours le couloir désert de mon entreprise de winners à pas chassés et en chantant avec l’accent hispanique de rigueur :
Such a pretty face
Such a pretty dress
Such a pretty smile
Such a pretty me !

Comme quoi la mode vintage a du bon, en dépit du look de fermière qu’on doit se traîner.

Pour compenser cette indéniable dérive dans le nunuche, j’ai filé à la librairie et je me suis offert le journal de Kurt Cobain en poche pour égayer ( ?) mes vacances.
And I swear that I don't have a gun
No I don't have a gun
No I don't have a gun.

mercredi 20 juillet 2005

La climacule

A l’instar de certains jeunes gens fragiles, nos aînés sont victimes d’un nouveau phénomène climatique estival. Tout ça parce qu’il y a deux ans, on les a laissés sécher au soleil comme on fait en Toscane avec les tomates…

A chaque journal télé, on nous présente de pauvres vieux frigorifiés par d’abominables climatisations installées en catastrophe dans la salle de réfectoire de la maison de retraite où on les entasse l’après-midi. Ces appareils ont forcément été mal réglés dans la précipitation des bonnes intentions de nos dirigeants, parce qu’on s’est aperçu le 21 juin que c’était l’été et qu’on n’avait plus de temps à perdre pour préserver nos anciens.

Pas (encore trop) fous, les représentants de l’âge d’or quémandent un gilet pour leurs frêles épaules. Mais les consignes du ministère sont formelles : c’est non pour le chandail et le personnel de service s’attache à faire respecter le règlement scrupuleusement. Interdiction d’avoir chaud, ni lainage, ni cache-nez et ingestion obligatoire d’1 litre et demi d’eau par jour quitte à mouiller grave les Confiance et à faire déborder les pistolets.

Moralité, JT faisant foi : même sans Parkinson, nos vieux ont la tremblote, grelottant de froid devant leur verre d’eau, la goutte au nez.

Les sachant fragiles et contrariants dans l’âme, je ne m’étonnerais pas qu’ils nous chopent tous une phtisie galopante et qu’ils se mettent à canner en grand nombre aux alentours du 15 août. On aura l’air malin.

mardi 19 juillet 2005

Bienvenue dans l’entreprise du 20ème siècle

Au bureau, ce matin, on m’a remis dans ma jolie corbeille noire en plastique, ma mienne étant coincée entre Nicolas de la compta, rigolo comme un douanier letton, et Bruno qui insulte tout le monde car c’est son dernier jour ici, on m’a remis, donc, je disais, une mystérieuse enveloppe. Curieuse comme pas deux, je l’ouvre. Et j’y trouve un objet absolument stupéfiant, preuve que mon entreprise vient d’entrer dans le 20ème siècle. Cherchez pas, y’a pas de coquille.

Mon PDG s’est, il y a quelques semaines, adressé à son encadrement chéri (et très âgé, on avait bien climatisé pour l’occasion). Comme cet homme là est un communiquant né, il a tenu à immortaliser l’instant et à nous en livrer l’empreinte indélébile que nous pourrons nous repasser à loisirs, au bureau ou même dans notre cher foyer. Quelle joie de montrer à son compagnon de chaque jour et à son aimante progéniture (enfin moi j’ai ni l’un ni l’autre), cet homme admirable, au discours visionnaire, dont à ce propos duquel qu’on est très fier de compter parmi les oilles serviles et dévouées ! Mon PDG, cette crème d’homme, avec moi, pour toujours.

C’est là que mon entreprise se distingue entre toutes. Ce groupe connu pour sa technologie de pointe, ce vaste ensemble de services constitué d’ingénieurs parmi les plus gradés, qui rivalise avec les plus grandes sociétés de Toronto à Singapour, m’a une fois de plus épatée. Peut être à cause de la fameuse moyenne d’âge de l’encadrement qu’il ne faut pas pousser dans ses ultimes retranchements (les diaboliques nouvelles technologies), ou dans une démarche super avant-gardiste que je me ferais bien volontiers expliquer, à moins que ce soit par soucis de sélectivité de l’auditoire, le discours du big boss nous a été livré… sur une cassette vidéo VHS (PAL). Si.

Donc pour m’abreuver à la source intarissable de cet homme de sagesse et d’ambition qu'est mon chef ultime, je dois réserver une salle munie d’un magnétoscope et d’un téléviseur et ainsi m’éloigner pour 50 minutes de mon outil de travail (ça s’appelle un PC en jargon jeune cadre dynamique). Parce que de magnétoscope, j’en ai pas, même pas chez moi. Des futurologues ambitieux m’ont en effet conseillé l’an dernier de m’équiper de la technologie DVD, un truc de ouf où qu’il y a même pas de bande à rembobiner puisque c’est, pour ainsi dire, numérique. On dit même que de fourbes fabriquants en auraient glissé dans nos ordinateurs, mais méfions-nous des rumeurs...

C’est trop bête alors, encore une brillante initiative plantée par la technologie.

lundi 18 juillet 2005

Something’s got to give

Rentrer lentement dans la piscine de mon père, sentir que le maillot trop grand pour moi se fait la malle quand je nage devant la buse de massage, me sécher au soleil au milieu des roses, marcher pieds nus sur l’herbe, sentir les coccinelles sur mes chevilles, boulotter les groseilles et loucher sur les tomates encore vertes, donner le gras de la viande au chien et les croûtes de fromage aux chats, reprendre un verre de rosé des Riceys, dormir sur le canapé devant le Tour de France, faire de la chantilly maison, arroser les fleurs à la nuit tombée, regarder le ciel toujours bleu, ne pas aller au feu d’artifice, essayer d’attraper les chatons peureux cachés dans le garage, sentir les toutes petites griffes sur sa main et le laisser repartir tout effrayé, dormir beaucoup, manger souvent, parler un peu de tout et de rien. C’est un beau week-end, un moment de repos et de bien-être, mais toute seule, ça ne sera jamais bien.

mardi 12 juillet 2005

Paris tu m’as prise dans tes bras
mais serre pas trop fort s’te plaît…

A Paris quand un amour fleurit ça fait pendant des s’maines deux cœurs qui sourient tout ça parce qu’ils s’aiment. Paris Paris combien, Paris tout c'que tu veux, Paris Paris tenu, Paris Paris perdu, Paris tu m'as laissée, sur ton pavé.

Tu aimes Paris ou mieux, tu y vis. Alors tu seras ravi(e) d’apprendre la naissance d’un tout nouveau blog sur ta ville que tu aimes. Ca s’appelle Parisist et c’est le petit frère du Gothamist de l’autre côté du grand océan.

Parisist parle de Paris. C’est vaste, et c’est ça qui est bien. Parisist , c’est tous les jours, tout en couleur et il y a même la météo. Parisist , c’est un maximum de subjectivité et d’indépendance sur une ville qui nous ravie ou nous agace, et souvent les 2 en même temps.

L’équipe de Parisist est super sexy et vachement pointue en trucs… pointus comme la musique tendance, l’architecture, le ciné d’auteur et le best of des citations de Bertrand Delanoë. Même que je suis dedans (mais c’est pas moi qui parle des trucs pointus vous aurez deviné…). Y’a aussi deux ptis jeunes super chouettes qui débutent brillement en tant que rédacs chefs (je cire un peu, c’est les chefs…).

Bref, on va faire en sorte que ce soit massif avec un pur style (hé hé , z’avez qu’à lire)

La patronne est fatiguée

Sur les genoux. La patronne a accueilli, nourri et palpé du campeur tout le week-end (palpations pas cochonnes, attention, c’est juste Vigipirate). Elle a dormi sous une tente pour la première fois de sa vie (de bourgeoise) et malgré ses bouchons d’oreilles, elle a subi les djneuz enthousiastes qui jouent du djembe à 5 h du mat.

Ils sont sympas les djneuz de Solidays, souvent gentils, généreux, parfois un peu abrutis par les plantes, mais super fatigants. Je le savais bien que c’était plus de mon âge…

Le djeunz qui aime le Tiers-Monde, la paix et la Kro est assez vilain. Parfois il est vilain à l’origine et au moins le piercing partout sur la gueule a le mérite de lui donner un style faute de l’embellir. Clonée à des milliers d’exemplaires, la djneuz gauchiste se néglige, parfois elle part franchement en largeur et son turban cache mal ses cheveux sales. La version maquillée comme Robert Smith est également disponible, toujours pratique en camping. Parfois le djneuz n’est pas si moche mais s’enlaidit avec de piteuses tentatives de dreads qui masquent mal les boucles blondinettes du juvénile Kévin de Châtenay-Malabry. Heureusement, dans 10 ans, tout sera rentré dans l’ordre, il bossera dans les assurances, conduira une Citroën familiale et rira bien en revoyant ses photos de jeunesse. Bref, il aura renoncé à un monde meilleur et solidaire, avec du reggae et de l’herbe. Aujourd’hui, il est ridicule, mais il a encore un cœur.

mercredi 6 juillet 2005

Présumé chat noir

Un gars qui reprend les essais nucléaires l’année du cinquantenaire d’Hiroshima. Un gars qui dissout l'Assemblée Nationale et perd les élections derrière. Un gars qui organise un référendum et se banane lamentablement.
Fallait-il vraiment qu’on l’envoi à Singapour pour défendre la candidature de Paris 2012 ?

lundi 4 juillet 2005

Théorie gémellaire

A l’instar de cette femme qui depuis longtemps nous explique qu’elle a une jumelle qui picole et qui en raison de certains comportements alcoolisés pourrait nuire à sa réputation, un personnage de ma connaissance semble avoir un jumeau. Tandis que ces 6 derniers mois, il pleurnichait au téléphone sur son amour perdu, sur le départ de la femme de sa vie qui l’a brisé, sur son envie de se jeter sous les rails du métro là maintenant tout de suite, son jumeau menait grande passion avec jeune Ukrainienne. Quelques éléments pour étayer ma théorie gémellaire : ce garçon qui me crie son désespoir ne peut être celui qui se balade avec le guide « Apprendre le russe » et qui lie actuellement « Guerre et Paix ». Ce désespéré qui hurle son pardon pour tout le gâchis sentimental qu’il a causé ne peut être celui qui demande en mariage une citoyenne étrangère de 23 ans et l’emmène voir Boris Godounov. Cet homme que j’avais choisi pour la vie ne peut être celui qui après s’être envoyé sa slave sous mon nez a poursuivi le mensonge jusqu’au comble du vice, me faire croire qu’il souffrait alors qu’il filait le parfait amour. Non, pas possible, sinon ce serait vraiment le roi des connards.

Pas merci

Certains soirs, on rentre du boulot la truffe basse, l’œil tombant, le pelage terne. Après une journée de merde, une soirée morose et solitaire en perspective. Même pas de bon dîner, rien à la télé. Une soirée sans sourire se présage et on n’y peut rien. On ouvre la boîte aux lettres et on y trouve une jolie enveloppe, « par avion », colorée et oblitérée d’un timbre exotique, de celles qui pourraient jeter une pluie de paillettes sur ces heures grises.
Eh ben pas merci Handicap International de m’envoyer des photos de petits Cambodgiens estropiés en me disant qu’il y en a des milliers comme ça. Pourquoi pas programmer sur Match TV un documentaire sur les cancéreux en fin de vie non plus…

mercredi 29 juin 2005

Comme Florence Rey

Hier soir, j’ai pris une carabine entre mes mains et j’ai tiré, tiré, jusqu’à atteindre ma cible. Après j’ai sauté dans une auto, donnant de violents coup de volant, à gauche, à droite, marche avant, arrière. J'ai provoqué des carambolages en série, fonçant droits sur mes victimes en les regardant dans les yeux. Un carnage.

Y’a pas à dire, c’est sympa la Fête de Tuileries. J’ai gagné un Titi en dégommant des ballons et après j’ai cartonné aux autos tamponneuses. D’la balle.

mardi 28 juin 2005

CITUS - ALTIUS - FORTIUS
à la Motte-Piquet-Grenelle

Nouvelle discipline, en passe de devenir olympique, inventée le week-end dernier par cette athlète et moi-même : le Triathlon Rive Gauche. Bien sûr, 3 épreuves au programme, tout spécialement étudiées pour les sportifs et sportives du XVème. Ca se succède à une vitesse folle, attention c’est intense :
- jogging matinal au Champ de Mars, au milieu des saint-bernards des riverains (ils peuvent, ils ont 180m2) et des plus lève-tôt de nos amis du pays du soleil levant
- golf au practice d’Auteuil, de préférence en costume en lin, pour les puristes, et avec les pompes à picots pour pas glisser sur le caoutchouc anti-dérapant.
- shopping rue du Commerce, avec enchaînement de figure « passage en caisse avec articles superflus », « sortie de la Visa Premier du sac Lancel », « empilage des sacs plastiques sur le bras »…

Une fédération locale est en cours de constitution. Rejoignez-nous.

lundi 27 juin 2005

La phrase qu’on pense mais qu’il ne faut pas prononcer à voix haute

Hier après-midi, Carrousel du Louvre. Heureusement que ma promenade dominicale est solitaire sinon sortait de ma bouche cette déclaration édifiante :
« J’aimerais bien habiter chez Résonances… »

Quoi ? C’est bien Résonances... Il y a une cuisine avec de quoi manger, une salle de bain où on peut se laver et se masser un peu partout, une chambre/séjour avec plein de trucs qui sentent bons. Et puis même si la cuillère à miel, ou à œuf, ou à melon, n’est pas foncièrement indispensable, elle contribue à peu de frais au sentiment de plénitude éphémère du célibataire en recherche de compensation par la consommation.

jeudi 23 juin 2005

Je suis formelle

Pour ceux qui semblent douter que mon charmant collègue Lulu est vraiment prêt à tout pour s’attirer mes bonnes grâces, je vous confie cette anecdote frappante.

Il y a quelques semaines, cet aimable flatteur m’appelle et m’expose son nouveau projet : mettre au point une grande campagne de pub pour convaincre les jeunes diplômés de rejoindre la belle et grasse entreprise qui héberge la mienne. Parce que dans 10 ans, l’essentiel de leurs forces vives sera bien calé dans un fauteuil Everstyl devant "les Chiffres et les Lettres", la main sur le brumisateur. Donc il faut renouveler le cheptel pensant et ce n’est pas avec le sex appeal naturel de leur activité qu’ils vont attirer les foules de djneuz. Une bonne campagne de pub dans la presse devait donc montrer des vrais gens jeunes et heureux de travailler là bas. Pour ce faire, Ludovic en recherchait. Pas gagné. D’autant qu’il fallait qu’ils acceptent de livrer leur trombine aux lecteurs de l’Express avec un slogan incitatif « oh comme je suis bien ici, viendez vous aussi ».

Il n’en démordait pas. Il me voulait : « oui, ce sont des filles comme toi, mignonnes et agréables (c’est léger…) qui sont le plus à même de valoriser l’entreprise ». Des caisses qu’il m’en a fait. Il a fallut 3 mails et moults insistations pour que je mette définitivement fin au débat : « Ludo, je ne bosse pas pour cette boîte, j’ai juste un bureau ici, je ne peux pas faire croire aux gens que c’est vachement sympa de bosser pour eux…je bosse pas pour eux».

S’il insistait, je lui livrais la vérité nue : en plus, je les aime pas.

mercredi 22 juin 2005

Interpréter les mails de vos collègues de bureau

De : Ludovic
A : MD

« Merci de ton aide sur ce dossier. Ton efficacité est à la hauteur de ta gentillesse.
Je t’embrasse. »

J’ai mis 3 jours pour lui répondre et je l’ai envoyé péter. C’est bien ce que je me disais, ce garçon veut me sauter.

lundi 20 juin 2005

Boire le calice jusqu’à la lie

Je me répète cette phrase qui m’a été soufflée par un certain chatter un soir de mai… C’est tellement ma vie en ce moment. Bravement dressée sur mon radeau de la méduse, je m’abreuve de cette réalité au goût amer, prête à aller jusqu’au bout de ce que je peux m’infliger.
Prendre la décision infâme de plus voir l’homme que j’aime, mais le voir quand même, sans lendemain, juste pour attraper quelques gouttes de bonheur en pleine sécheresse du cœur.
Savoir que jamais nous ne serons complètement unis parce que sa vie est ailleurs et me réjouir à distance de ses petites joies de père.
Saisir un peu de lui juste pour l’instant, faire semblant d’oublier que nous sommes dans une impasse.
Admirer les petits signes de tendresse qui rendent les gens heureux et continuer à dormir seule plutôt que de vivre des moments de rien.
Se souvenir de ce qui m’avait été donné par quelqu’un que j’ai aimé et jour après jour réaliser l’immensité du mensonge auquel j’ai bien failli croire.
Etre déçue, encore plus déçue que je le croyais, mais garder en moi l’émotion des souvenirs.
Espérer que ceux que j’aime seront comblés demain, mais penser à moi aussi, à moi surtout, à l’espoir que j’ai encore d’accomplir ma vie.

vendredi 17 juin 2005

Comprenne qui pourra

Hier à Monop, une dame m’interpelle : « excusez-moi, je n’arrive pas à attraper cette boîte de céréales, pourriez-vous m’aider, vous vous êtes plus grande… ».

Hi hi hi…

Bon, c’est surtout drôle quand on me connaît.

mercredi 15 juin 2005

Blond attacks
et pourtant je ne me suis pas fait de couleur

Courriers bien postés ce matin avant de partir au bureau, consciencieusement, chèques de règlement… Oups !Pas affranchis… trop tard…

mardi 14 juin 2005

Faudra m’expliquer…

Les salariés de la Samaritaine sont en grève toute la journée contre la fermeture de la Samaritaine prévue demain soir. Bon… Normal qu’ils ne soient pas contents, mais concernant le mode de protestation, je m’interroge. Fermer le magasin contre la fermeture, ce n’est peut être pas la meilleure idée qu’on ait eu de mémoire de syndicaliste. Personnellement j’aurais adoré une distribution gratuite au rayon sac à main pour mobiliser la clientèle, parce que le brasero avec les merguez au milieu des foulards en soie, je comprends que ce soit difficile à mettre en œuvre. Mais plus prosaïquement, un bon tractage, un mégaphone, de la musique et un comité de soutien fashion, ça le fait plus que les portes closes. Parce que l’objectif c’est que ça rouvre après travaux, donc que les gens aient envie de revenir… et prouver à la direction l’attachement des Parisiens à la Sama et son cortège d’accessoires hors de prix. Non ? J’ai pas compris ? Peut être…

lundi 13 juin 2005

Je sortirai de mon bureau, un jour…

C’est mon nouvel objectif professionnel, et dans le contexte actuel de repli et de morosité de ma boîboîte, c’est fort ambitieux. J’aimerais, un de ces jours, comme avant, sortir de mon bureau. Pas juste aller en réunion au bout du couloir ou au 8ème étage. Non, carrément avoir une réunion ailleurs, ou assister à un colloque quelque part dans Paris… ou même, on peut rêver, faire un déplacement professionnel en province. Waouh… Prendre un train, dormir à l’hôtel, prendre le petit dej au grand buffet Ibis avec des Rice Krispies qui font « pop » dans le lait froid… une sorte de rêve. Et je prendrais même une ptit compote.

Au lieu de ça, je suis confinée dans le vaste espace de travail pour 2 que j’occupe actuellement seule, après le déménagement du Sergent Garcia-Caramba, arrivé direct from Mexico, Don Diego de las Vegas, Z comme Zorro. Même pas moyen de compter sur les prestataires qui à tous les coups se déplacent pour me rencontrer, sûrement pour m’arranger…Alors que je ne demande qu’à me taper 1 heure de RER pour visiter leurs jolis locaux en banlieue d’Etampes (spécial dédicace). Fini les colloques, symposiums, séminaires où j’ai un prétexte pour aller, autre que m’aérer un peu les méninges…Certes, j’y allais surtout pour regarder ma voisine de salle dormir et glousser comme une pintade à des blagues nunuches sur les noms des intervenants. Mais quand même, ça me donnait l’impression d’avoir un rôle dans cette boîte, je veux dire autre que de commander des cartes de visites recto-verso pour tous mes collègues « chargé de mission » en français et « General chief executive chairman » en anglais (notons au passage qu’une sous-crotte placardisée dans l’hexagone ne peut s’empêcher de se la péter une fois le Channel franchi.)

Heureusement, je peux encore compter sur les agences de com pour organiser des pots pré-vacances sous des prétextes pourris et dans des lieux improbables : « Invitation pour une après-midi Pan bagnat et course en sac dans un champ de colza à moins de 10 minutes de Disney Land »...Une bouffée d’oxygène, c’est dire.

Sinon, pour le coup, j’envierais presque l’existence de quasi VRP de certains, la bohème de province dans des chambres à couvre-lit à fleurs, les soirées Campanile-TV avec supplément changement de garniture. Plus m’assoire devant ce micro tous les matins, plus aller remplir ma bouilloire à 9h40 pétante, plus déjeuner à 12h45 pile. La route m’appelle.

jeudi 9 juin 2005

Bilan à la mi-journée

J’ai mis une robe à fleurette, bien qu’il fasse un peu frais.
J’aurais du me faire un soin après le shampooing, j’ai les cheveux secs.
Je vais péter la gueule à l’attachée de presse dont je ne supporte plus la mauvaise volonté et l’arrogance.
J’ai enfin réussi à manger un sandwich sans m’arracher le palais, mais au prix de grands efforts d’ouverture de la mâchoire et de mastication.
Je suis susceptible de dire à mon PDG qui j’ai envie de casser sa gueule à l’attachée de presse, ça la foutrait mal pour une fille en robe à fleurettes.
J’aime un homme que je n’aurai jamais à moi seule, donc j’ai choisi de ne plus le voir, sauf demain, mais seulement pour déjeuner. Il m’aime aussi mais actuellement, il se gave de Chaource à 500 mètres de chez ma mère.

Conclusion : je vais me faire une compote à 5 heures, j’ai le cœur en miettes, il faut que je retrouve ma boîte de karité et que je change très bientôt de boulot.

lundi 6 juin 2005

Mes mains
(extrait)

musique : Gilbert Bécaud
Paroles: Pierre Délanoë


Mes mains
Dessinent dans le soir
La forme d'un espoir
Qui ressemble à ton corps

Mes mains
Quand elles tremblent de fièvre
C'est de nos amours brèves
Qu'elles se souviennent encore

Mes mains
Caressent dans leurs doigts
Des riens venant de toi
Cherchant un peu de joie

Mes mains
Se tendent en prière
Vers ton ombre légère
Disparue dans la nuit

Mes mains
Elles t'aiment à la folie
D'un amour infini
Elles t'aiment pour la vie

jeudi 2 juin 2005

The right man at the right place
sa ka travay

C'est la devise de notre nouveau Gouvernement. On sent bien que les ministres ont été recrutés selon des critères rigoureux, comme les poulets fermiers qui servent à faire les blancs en tranche fumés de chez Fleury-Michon. C'est une étude préalable et approfondie des compétences qui a été menée avant d'aboutir à ces nominations. Ce sont donc des hommes déjà immergés dans les dossiers, des techniciens pour ainsi dire, qui vont entrer en action.
Un exemple : François Baroin à qui échoit le portefeuille des DOM TOM, autrement intitulé ministè' de l'Outwe Mè. Et bien, ce gars là s'y connaît en Outre Mer, c'est sûr. Ptet même qu'il est allé 2 semaines au Novotel des Trois-Îlets à Noël dernier.
Enfin dès ce week-end, je mène mon enquête sur le terrain. A Troyes je veux dire, où je vais m'enquérir de l'intérêt de notre nouveau ministre pour les DOM TOM en allant interroger la caissière du Picard à côté de la gare pour savoir s'il a déjà acheté les accras surgelés et les petits boudins.