lundi 30 juin 2003

Ma nouvelle vie

J'ai une nouvelle vie, un changement complet du jour au lendemain, nouveau boulot mais surtout nouveau Chémoi. Mon Chémoi d'avant, c'était un vrai appart parisien : pierre de taille et murs pas droits, charme de l'ancien et mini superficie, quartier animé et bordel dans la rue toute la nuit. Au début, on aimait bien , à la fin, on n'en pouvait plus. Le centre de Paris, c'est beau, c'est chic, c'est stylé et c'est pratique pour s'acheter des fringues et sortir le soir. Mais c'est aussi hors de prix et totalement mort. Super pour les chemises Agnès B (sauf si tu peux pas te les payer) mais impossible de trouver une baguette de pain le samedi à - de 500 mètres.

Mon nouveau Chémoi, c'est un peu la province, mais à 5 minutes de Nation. Dans ma résidence, on se dit bonjour le matin. J'habite un appart baigné de lumière (surtout tant que j'ai pas de rideau) et de chants d'oiseaux. A l'heure qu'il est (20h30), ils se mettent à virevolter et à piailler de toutes leurs forcent. C'est la plus grosse nuisance sonore, avec la mamie du dessous qui écoute France Inter trop fort. La nuit est paisible, seulement troublée par les " mimmiiaaaaaaaaa kkkkkkkkrrrrrrrriiiiiiiiiiiii " des matous qui se battent sur les toits. Je les vois presque tous les soirs sous ma fenêtre, se narguer, se jauger, le gros blanc qui va voir chez le tigré, l'intimidation et la baston. J'ai connu ça dans mon enfance, dans le jardin. C'est mon retour en province ici, mais à moins de 20 minutes de Gare de Lyon et mon cher travail.

Il y a tellement de boulangeries qu'on ne les a pas encore essayé toutes, et il y a cette merveilleuse enseigne " Paris Affaire " alias la Merderie, caverne d'Ali Baba mémérisée. J'y ai trouvé un formidable objet, en totale adéquation avec ma nouvelle vie : le caddie à commission, orange, dans sa version super fun. Indispensable pour aller au marché le dimanche matin : " j'vous en mets combien ma Ptite Dame ? " La vraie vie quoi.

Comble de mon bonheur, je suis l'heureuse propriétaire depuis samedi d'un lave vaisselle ultra silencieux et si efficace que ma vaisselle fait mal aux yeux quand tu la regardes, mais aussi d'un micro-onde (le rêve d'une vie de femme) et surtout d'un lave linge de l'espace. Cet appareil me parle, enfin, il fait de bruits et m'envoie des messages sur son écran top électronique. La lessive devient un spectacle. L'essorage surtout, on dirait le décollage de la navette spatiale, et moi je suis comme les ingénieurs à Cap Canaveral " Three,two, one, zero… ". Et encore, tant que je n'aurais pas essayé l'essorage à 1 400 tours, je n'aurais pas vu le clou du spectacle. Je précise que toutes ces machines sont de marque germanique... Ma germanophobie laisse place au bon sens populaire. je vais même finir par les aimer ces gens là s'ils me font des ptites machines qui durent. Ah le brave peuple, trop souvent décrié !

Pour la nouvelle vie, le roi, c'est le PaCa .