Chronique d'un week-end férié
What what ???
Il a eu raison le Pti Jésus de monter au ciel. Parce qu'après sa résurrection, il aurait pu rester comme ça pendant des plombes en suspension au dessus du Mont des Oliviers avec vu panoramique sur Jérusalem. Non, il a préféré aller voir Papa au ciel et de ce fait, on a droit à un jeudi férié, qui pour les plus chanceux, comme moi, se poursuit par un vendredi de Retete.
Ce week-end a débuté par un grand moment de vide, cette finale de l'UEFA insipide et où l'on s'aperçoit que Barthez n'a toujours pas mûri dans son jeu malgré ses 15 ans de carrière. Mme Presko et moi même nous sommes vengées sur la Kriska, et son mini-doberman de gosse, sur les framboises à la glace (qu'il nous a ôtées de la bouche). J'ai regagné mon pourtant proche domicile en plus de 20 minutes, pour cause de mal à la papate, raideur dans le talon, le truc qui fait un mal de chien et tu sais pas d'où ça vient. Ridicule.
Donc, difficile le lendemain de préparer ce qui fût pourtant un grand moment de mon existence, mon barbecue. Quel évènement ! Mon premier barbecue, organisé par moi, dans mon chez moi, sur mon balcon. Le rêve de toute une vie, une sorte d'accomplissement que de manger des merguez et de la viande grillée, dehors, quand il fait beau, et avec des personnes chères. 4 000 calories et quelques verres après, direction Montmartre, avec un gars et un gars, le second se caractérisant par un sens de l'orientation toujours contestable, bien qu'en progrès. Bières au soleil aux Abbesses. Que c'est bien Paris dans ces conditions (soleil, bière et matage de mecs en terrasse) ! La journée s'est poursuivi par un pilonnage des deux gars au Trivial, avec vin blanc, puis par une petite salade et des fraises à la crème, accompagnées de souvenirs de régiment bocravaillesques et de deux bouteilles de rouge. Bizarrement, je suis rentrée en mon chez moi avec une énorme barre au milieu du front. Allez savoir pourquoi...
Vendredi, réveil déprimé, du mal à se bouger et la papate qui fait toujours mal. Quelques lessives et quelques larmes, et ça repart, parce que la fille en ce moment, elle est comme ça, elle passe du rire au larme, du franc volontarisme à l'abattement absolu, de la joie de vivre incarnée à la morosité totale, de la foi inconditionnel en mon bel avenir à la terreur du lendemain. Everest, Fosses des Mariannes.
Achats de chaussures de taspé avec Mme Presko, dej japonais et bilan d'une année qui marquera ma vie, quelle que soit la suite des évènements. Et visite de ma chère Estelle et son petit (pas tant que ça) Paul à la maternité. Elle envie ma ligne, j'admire ses gestes de mère. Elle nostalgise sur ma vie "d'étudiante" de 30 ans, je jalouse son équilibre et la réussite de sa vie de couple. On n’est jamais content, sauf Paul qui lui bouffe, dort, bouffe, dort... Un qui promet.
S’en suivit une soirée devant mon micro sous le signe des types de 30 ans célibataires qui "cherchent un femme douce, sincère, dynamique"... Mais avec moi ça va pas le faire les gars. La femme douce recherchée, c'est la potiche que vous n'avez pas le courage d'afficher comme telle. Moi pas femme douce, moi femme chiante quand elle a décidé de l'être.
Un samedi guère plus optimiste au départ, mais Tip Top Gym first. Bougeage de mon corps, abdos à côté d'un secrétaire national de l'UMP, piscaille bienfaisante... Mon Tip Top Gym, je vous en reparlerai, c'est mon second chez moi. C'est un nid de poufiasses et de pédés en marcel trop court, mais étonnement, je m'y trouve super bien. Comme quoi je suis peut être devenue une pouf pour de vrai
Monop et achat d'un nombres invraissemblable de pots de confiotes à toutes sortes de fruits puis dîner avec Mme Presko. Et quel dîner ma foi... . Ah le bon restaurant ! Ah le joli concept commercial ! Un patron beau comme un Dieu qui attend le chaland sur son pas de porte et colle systématiquement deux bécots à qui le franchit. Ca va marcher ! Sais même pas pourquoi il affiche un menu, tout le monde s'en fout. Le plat du jour que tout le monde a envie d'essayer, c'est le patron lui-même. En tout cas, il a gagné deux clientes enthousiastes le Monsieur. L'arrivée de chaque plat fut saluée d'un tout juste perceptible "à poil". Et le menu complet suivit d'un dijo... en encore on aurait pu aller jusqu'à la tisane et le cigare histoire de traîner un peu. Donc pas mal d'alcool encore mais pas la moindre trace de cuite en retour, ce qui ne manqua pas de m’inquiéter.
Enfin, le week-end s’acheva chez les deux gars qui ont des problèmes philosophiques de panier à chaussettes . Pour préparer le brunch à 6 000 calories (par personne), les gars avaient prévenu : pas d'alcool Patsy Stone ! Jus de raisin, mais pas fermenté. Merci, je sais encore ce que c’est que du jus de fruits. Bon j'avoue, le jus de tomate que j’ai acheté est notamment destiné à être mélangé avec ma Mosko pour confectionner de bons petits Bloody Mary. Mais je me soigne. Pas d'alcool aujourd'hui, et demain, on devrait tenir le coup sans les premiers signes de manque...
L'Ascension, le premier pas vers l'alcoolisme mondain. S'il avait su le Pti Jésus.
lundi 24 mai 2004
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