Canicule et d�sertion

Je ne vais pas tourner autour du pot : je m'emmerde, pour pas changer. Une grande partie de mes gentils coll�gues du Stalag 17 sont partis se faire voir ailleurs dans le cadre de l'organisation d'un top �v�nement que l'on ma�trise super (en ne s'adressant pas la parole entre nous). Cela signifie qu'ils se sont foutus sur la gueule comme pas permis depuis lundi. Charrette deborded, d�couvrant les oublis, les probl�mes et les merdes de derni�re heure, excit�s par la canicule, plut�t que de r�fl�chir intelligemment en s'organisant, ils ont pr�f�r� se r�unir � l'accueil pour se gueuler dessus les uns les autres, se r�concilier � coup de grandes tapes dans le dos dans l'heure d'apr�s, pour de nouveau s'injurier avant la fin de la journ�e. C'est une nouvelle m�thode de gestion du personnel qui est exp�riment�e grandeur nature : le cri primal de groupe. Ca ne r�gle rien, mais �a soulage.

Maintenant, qu'ils sont partis, on peut de nouveau profiter du doux bruit des mouches qui volent, en se tournant les pouces. On est seulement perturb� par leurs appels n�vrotiques, o� l'on per�oit en bruit de fond qu'ils s'engueulent de plus bel, mais � l'autre bout de la France (�a nous fait des vacances). Le Stalag 17 est au bord de la rupture. Je ne sais pas si �a s'est d�j� vu un suicide de petite structure d'envergure nationale �.

Il y a quelques minutes, une copine m'a demand� des nouvelles de ma recherche d'emploi. Et bien, elle avance, mais plut�t de mani�re unilat�rale, puisque pour ma part, je r�ponds � des annonces, alors que les r�dacteurs de ces annonces, eux, ne me r�pondent jamais. Ni oui, ni non, ni merde, les bonnes mani�res tendent � dispara�tre m�me dans le domaine de la recherche d'emploi. La demi-heure, au bas mot, que tu as pass� � r�pondre � leur annonce, ne vaut m�me pas un petit courrier, n�gatif, mais poli.