Ni Dieu, ni maître
Alors qu'on ignore encore quelle doctrine a encouragé l'acte barbare commis à Madrid - intégrisme religieux ou nationaliste - je constate que " les observateurs " (mecs qui causent dans les média parce qu'ils sont censés maîtriser les sujets) croient autant les uns que les autres capables d'une telle ignominie.
Donc, ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on saura quel est le pire des deux :
La religion, croyance absolue en un ou plusieurs Dieux, assortie d'une doctrine manichéenne, d'une morale rigide et d'une réglementation de tous les actes de la vie. Le tout étant conçu, diffusé et contrôlé par un personnel dédié et vigilant. La religion a tendance à s'imposer à celui qui la pratique comme le seul mode de pensée possible, donc qu'il convient d'imposer coûte que coûte à tous, pour leur bien.
Le nationalisme, croyance absolue en la supériorité de l'ensemble identitaire auquel on appartient (pays, région et par extension bourgade, quartier, escalier…). Pour préserver cette supériorité, le nationalisme a tendance à encourager la séparation entre l'ensemble identitaire déterminé et le reste du monde, par la force si nécessaire. Deux cas de figure : soit l'ensemble identitaire se considère comme déprécié dans sa supériorité par un reste du monde qui empiète sur son territoire, soit l'ensemble identitaire, en raison de sa prétendue supériorité, conteste l'autorité, légitime ou non, portée sur lui par tout ou partie du reste du monde.
Je me félicite donc en ce jour d'être née dans une région de merde qui n'a jamais formulé aucune revendication identitaire et dans une famille (…) qui n'a jamais eu foi en un Dieu que des gens plus ou moins fréquentables voulaient leur imposer.
D'ailleurs, je pète la gueule au prochain (Pape, VGE ou autre…) qui parle d'inscrire une référence au christianisme dans la future constitution européenne, alors que l'Europe peut justement nous permettre de développer une certaine universalité (certes sur un territoire limité, mais c'est un début) sans autre doctrine que l'humanisme (qui nous oppose déjà à une partie du reste du monde, me direz-vous...d'accord !)