Mon avis surtout

Pour lutter contre l'ennui au bureau, c'était le Blog ou les parties de Démineur. Alors j'ai choisi le Blog... Mon avis surtout est un rendez-vous régulier avec mes pensées plus ou moins profondes sur l'état du monde et la coiffure.
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vendredi, juillet 26, 2002

Le capitalisme pourrait être un système malhonnête...

Stupeur dans les médias ! Le système capitalisme pourrait abriter en son sein des gens malhonnêtes, malveillants et animés par le seul appât du gain. Quelle surprise ! Nous sommes en 2002, et il semblerait que certains dirigeants d'entreprise truandent pour s'en coller plein les fouilles. Si on s'était douté…

Le capitalisme, c'est comme un système de vente pyramidal. Les quelques-uns Tout-en-haut doivent recruter plein de vendeurs, qui recrutent des vendeurs, qui recrutent des vendeurs,…
Les Tout-en-haut s'enrichissent du fric rapporté par les Tout-en-bas (c'est tendance), chaque échelon prenant sa com' au passage. Mais un jour, les Tout-en-bas réalisent qu'ils se sont fait entuber parce que, eux, ne gagnent rien. Ils perdent même du pognon car les Tout-en-haut leur font acheter des bouquins et des stages de stimulation pour devenir des super vendeurs.

Le capitalisme actuel - pas celui de l'investissement dans l'entreprise qui rapporte des dividendes, non celui de la spéculation et du plein de pognon tout de suite - a besoin de pigeons. Les recruteurs, ce sont les conseillers du Crédit Lyonnais et les journalistes de "Mieux vivre votre argent" (perso, je le vis bien). Les pigeons, c'est toutes les andouilles (Salut les gars !) qui ont cru que la Bourse, c'est comme un distributeur de brouzoufes. Game over.

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Les islamistes se cachent pour mourir

Moi, les gars qui sont prêts à mourir au nom d'Allah, en explosant plein de gens au passage, et qui, six mois après, refusent de mourir en invoquant Allah, ça me dépasse. Il a peur de pas trouver les 72 vierges étendues sur un (grand) lit en nuisette affriolante ? Quand on pense que Bush a mis sa chaise électrique en position "préchauffage" (comme mon mini-four) depuis le 11 septembre, quel manque de courage ! Pourrait bien y passer de toute façon, ce qui démontrerait la supériorité de notre civilisation, qui tue des gens, d'accord, mais après leur avoir demandé poliment s'ils voulaient mourir.

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L'effet inédit du bikini

J'ai testé un phénomène inédit sur la plage grecque où j'ai passé 2 semaines de congés (payées, aux dépens du fragile équilibre financier de la petite structure d'envergure nationale de mes couilles qui m'emploie). Je m'égare : je parle du bikini, qui a révolutionné mon existence. Le maillot de bain 2 pièces, pour les non-spécialistes du prêt-à-porter, qui doivent tout de même être rares parmi les lecteurs de ce blog.

Jusqu'à cet été, il m'était techniquement impossible de revêtir ce type de costumes de bain. Comment vous expliquer la chose sans attirer sur ce blog un public non désiré ? Faisons simple : y'a du monde au balcon, ou, plus simplement, le petit Jésus, dans sa grande bonté, m'a doté d'un physique interdisant l'achat d'un ensemble haut-bas de même taille. Précisons que – et c'est là que le petit Jésus n'a pas été salaud – je suis plutôt 42 en haut et 38 en bas que le contraire (le contraire, c'est gros cul et pas de nichons). Moi, je trouve ça chiant, mais bon nombre de mes contemporains considère que j'ai reçu un don du ciel (qu'ils essayent, on en recausera).

Voilà donc pourquoi, pendant 15 ans, j'ai été condamné au 1 pièce nageur, seul accessoire de bain dans lequel je pouvais rentrer sans déclencher un scandale. Confortable, à la mode en son temps, mais pas sex du tout, le 1 pièce nageur est totalement has been depuis 2 saisons. Plus que des 2 pièces dans les boutiques.

Heureusement, le bikini m'a ouvert les bras grâce à la création de modèles "grand large". Me voilà donc partie, avec dans mes valises deux spécimens adaptés : un mauve à fleurs et un vichy rose en blanc.

Et bien, dès le premier jour de plage, la différence est nette. Avant, point de drague, point de moniteur de voile voulant me promener sur son joli bateau, pour cause de maillot anti-sex (faut dire qu'à la plage, je lis et je bronze, je défile pas pour Versace) et de l'omniprésence de bimbos, avec le slip rentré dans la raie pour faire plus chic.

Mais là, devant le faible arrivage de pouf et la moyenne d'âge élevée, me voici en première ligne pour le personnel affecté à l'animation de la plage. Et le bikini rose vichy a trouvé son public : moniteur de voile, moniteur de plongée, chef des sports… (bon, j'en rajoute un peu, mais c'est tellement nouveau pour moi…).

Quel bonheur ce fût, quel baume pour l'orgueil que de se faire draguer par un jeune et beau plongeur de 23 ans, fut-ce grâce à quelques centimètres carrés de polyamide !
D'autant qu'il était surnommé Brad Pitt, qu'il avait une gueule d'ange et le reste, je vous dis pas… De plus, il était adorable et pas vicieux pour deux sous, si bien que le Fonz, mon Homme, ne s'est que très peu inquiété de cette drague, douce, mais constante. Faut dire que le moniteur de plongée en question n'aura pas le Nobel 2003. Mon Homme du coup, lui-même fort bien fait de sa personne, il savait bien qu'il ne risquait pas grand chose (et puis tout de même, je suis une femme honnête!). Car, aurais-je été célibataire que…Parce que quand même, c'est bien de discuter un peu, même dans une certaine intimité… Qu'est ce que tu peux lui raconter au moniteur de plongée ? "Tu vois, je viens de finir "Cent ans de solitude". Tu t'intéresses à la littérature hispano-américaine ?" Non, grand Dieu, pas possible ! C'est un coup à le lancer sur le Grand Bleu, et pour peu que Luc Besson soit à l'origine de sa vocation, il peut t'en causer pendant des heures, et là, tu remballes ton bikini.

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jeudi, juillet 25, 2002

La Grèce, terre de contraste

J'y suis allé sous influence : mon Homme, le Fonz, est clairement Grécophobe et Turcophile, à cause de ses lointaines origines. Il est de mauvaise foi, mais il n'a pas totalement tord. C'est bien joli, la Grèce, mais le problème, c'est les Grecs. Leur principale occupation est de croquer le pognon de l'Union européenne pour construire des bâtiments moches, qui ne sont jamais entretenus, pour construire des avenues à 5 voies et mettre pleins de diesels qui puent dessus, pour consommer pleins de produits et jeter les emballages dans la nature... Bref, c'est un pays en voie de développement, qui s'assoie sur la question de l'environnement. Le pognon, d'abord !

Athènes, je n'en cause même pas. Espérance de vie pour un habitant du Lot-et-Garonne : 2 heures maxi. De grandes avenues, infestées de bagnoles, une couche visible de pollution qui stagne, les yeux qui brûlent, le souffle qui sature, de laids immeubles jamais ravalés et sans aucune unité... C'est laid, ça pue, les Athéniens (les pauvres !) sont super désagréables. Mais y'a l'Acropole. Ah oui, c'est tout de même pas mal. Mais si les bâtisseurs déboulaient là aujourd'hui, ils iraient sans faute le coller ailleurs leur Parthénon.

Dans le reste du pays, en dehors des majestueuses montagnes, des immenses pleines couvertes d'oliviers, de la côte battue par les vents, j'ai surtout été marquée par les restoroutes grecs. On y trouve de tout, et surtout, les souvenirs les plus laids de la planète : fausses sculptures antiques, faux vases grecs roses fluos, le baromètre-dauphin en plastoc "I love Greece", les carreaux de salle de bain décoratifs avec des blagues sur les belles-mères (dans toutes les langues), des confiseries de toutes les couleurs et des souvlaki (brochettes de porcs) que les famille grecques dégustent avec des frites au bord de la route (et à 50m du précipice au Canal de Corinthe).

Car les Grecs sont gras. Une guide, nationalo-écolo (c'est un concept qui consiste à confondre insidieusement "pays" et "paysage". Essayez, c'est subtil) nous a raconté que les Grecs (enfin c'est les Crétois) ont la plus longue espérance de vie d'Europe. Et ben ça va pas durer. La clope est plus promotionnée que le yaourt et les Grecs de tous âges tendent à s'épaissir. Surtout les mômes de 8-12 ans dont une quantité invraisemblable se dirige droit vers l'obésité. Il faut dire que le Souvlaki-frites, ça vaut son pesant de lipides.

Enfin, le Grec est bien sympa, mais il est bruyant et bordélique. J'ai passé mes vacances sur une plage publique (avec des pauvres, rendez-vous compte) fréquentée, surtout le week-end par des Grecs. Très couleur locale, on ne peut pas dire que j'étais dans un ghetto pour touriste. Papiers par terre ou directement dans la mer, voitures garées quasiment sur la plage et cris en permanence, parce que quand on s'engueule en famille, c'est toujours mieux d'en faire profiter les autres. Un dimanche, le 14 juillet pour être précise, les familles grecques avaient envahi la plage et traversaient un petit bras de mer en marchant, puisqu'à cet endroit on a pied partout. En bien moi, tous ces gens hurlant, se tenant par la main dans l'eau et se jetant des jouets de plage à la gueule, avec en plus de l'accordéon en fond musical (14 juillet oblige), ça m'a vraiment fait penser à un film de Kusturica. Et le lundi matin, la plage était une vraie porcherie, avec vue sur le camping sauvage style "camp de romanos" de l'autre côté de la baie.

Mais soyons juste : je suis allé en Grèce, c'est donc normal d'avoir vu surtout des Grecs plutôt que des Allemands, ce qui arrivent sur certaines Iles Grecques. Si j'avais voulu des rues propres et pas de papiers par terre, je serais allé en vacances en Suisse et je me serais fait chier.




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Camarades,

J'ai du mal à m'y remettre, hein ? Surtout que je repars vers de nouvelles vacances dès jeudi prochain. Alors cet entre-deux, durant lequel je croupis sur mon siège de bureau, est essentiellement consacré à ma recherche d'emploi, désormais aussi fameuse que la Poule-au-Pot d'Henri IV.

C'est toujours difficile un retour de vacances, mais surtout là, dans cette chaleureuse et dynamique ambiance professionnelle qui anime ma petite entreprise (qui met les doigts dans la prise).

De quoi, je vais bien pouvoir vous parler ?
Ce qui est le plus amusant en vacances, c'est les rencontres, ou simplement les gens que l'on a croisés, qui ont partagé deux semaines de nos vies et que l'on ne reverra jamais (heureusement !).

Je pourrais donc vous parler
- de la Famille Tac-o-Tac TV (on n'a jamais cru qu'ils avaient pu se payer ces vacances : la mère, avec un look de concierge qui se néglige, la fille, qui a du être refoulée au casting de Pop Star avec la mention "trop vulgaire" et Mickaël, 10 ans, à un cheveu de l'obésité infantile),
- de Monsieur Marcel et Madame (lui, tronche de militaire en retraite, toujours vêtu de bermudas rayés, de chaussettes dans ses sandales et d'un chapeau mou ridicule ; elle, tête d'épouse de militaire en retraite, ce qui tombe bien, vêtue de chemises à fleurs bariolées et d'un affreux chapeau mou assorti à Monsieur Marcel, en outre, grand amateur de bons mots sur le foulard islamique),
- de la Famille Pierreafeu (ils sont venus à 15 et ça fait du bruit, surtout dans la piscine, ça fait ban de thons : Papy, Mamy, Papa, Maman, mais aussi, Tonton Paul, Pépère Gilbert, Tata Jeanine, et les enfants, dont une pièce rapportée, de Tahiti, de1m85 pour 90kg à ....14 ans, surnommé par nous Jonah Lomu),
- des deux putes de l'étage au-dessus (toi, tu t'habilles pour aller dîner, elles, elles se préparent à recevoir un Hot d'or, dans un pantalon blanc si moulant que tu peux leur compter les poils de la nouille à travers et avec un mini-bustier push up qui leur compressent les nichons en les remontant sur la clavicule... Résultat, elles n'ont réussi à se faire sauter que par l'employé grec du bateau de promenade qui sait juste dire en anglais "that's life !"

Mais ce ne sont plus que des souvenirs, et ça ne serait vraiment pas de bol si, eux aussi, étaient décidés à partir s'aérer à la montagne la semaine prochaine...


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lundi, juillet 22, 2002

J'ai reviendu (poil au cul)

Je ne suis pas de bonne humeur, voila c'est tout. Fait tout moche a Paris (non, on ne peut pas honnêtement appeler cela du beau temps), a pas la mer, c'est pas les vacances : C'EST NUL.

Vous raconter mes vacances ? Même pas envie aujourd'hui. Trop déprimée de revenir dans mon formidable milieu professionnel où le tyran sanguinaire qui sévissait il y a encore deux semaines est une crème de dirigeant. Comprends rien moi !

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