Se faire du bien sans se faire mal
Ah le sport, quelle activité formidable ! Le sport, c'est une exigence de rigueur, c'est aller au bout de soit même, repousser ses limites, connaître les bienfaits d'une souffrance physique volontairement infligée.
Ben moi, la souffrance auto-infligé, ça me fait pas rêver. Je ne suis plus allergique au sport depuis que je trouve un réel bien-être à nager, c'est à dire me dépenser selon mes capacités en me vidant l'esprit (reprise samedi avec Monsieur P.). Mais qu'on ne me fasse pas le coup de la souffrance qui fait du bien et des limites dépassées, machin chouette… En tout cas, c'est pas comme ça qu'on va me donner envie de faire du sport.
Des souffrances, on peut s'en infliger tous les jours. C'est une question de volonté. Abdo-fessiers ou scarifications, au choix.
Il y a quelques années, j'ai moi-même pratiqué de manière assez intensive l'anorexie et la boulimie, deux disciplines qui exigent une grande rigueur, permettent d'aller au bout de soi-même, de repousser ses limites et de connaître les bienfaits ( ?) d'une souffrance physique volontairement infligée.
De la sous-nutrition volontaire à la surconsommation alimentaire organisée, accompagnée ou non de vomissements provoqués, je connais des tas de moyens de me faire souffrir, dont j'ai pu alors penser qu'ils me faisaient du bien.
Je suis de mauvaise foi ? Je sais.