Sans p�tard, ni lampionmais avec des jupes en soie dont une pour un mariage, des vestes rouges ou blanches, une taupe et un champignon bic�phale de jardin, des colliers qu�on a d�j�, plein de chaussures ouvertes sous la pluie, des fromages affin�s on�reux, des cocktails qui tapent, un R�gis, un Serge et a sort of Bruno Putzulu�
Echevel� ce week-end du 14 juillet. Et d�rivant fr�quemment vers le n'importe quoi et l'achat compulsif de produits de toute premi�re n�cessit�.
Sans artificeMercredi, �a commence en fanfare, sous le soleil parisien, mais si, rappelez-vous cette �trange lumi�re qui vient du ciel... Elle nous est prodigu�e par un astre radieux... enfin pas souvent. Mais mercredi, si justement, de quoi se coller le cul, avec
La Presko , dans l'herbe au Parc Georges Brassens et m�me piquer un petit roupillon apr�s une enrichissante lecture culturelle (Glamour, Biba... une f�erie de laits corporels hydratants). Mais pas de feu d'artifice pour les greluches. Moi, �a me fait peur et
la Messante, qui avait d�j� donn� dans le feu la veille, s'est couch� pas trop tard (21h15)... Mais j'en ai quand m�me profit� indirectement du feu d�artifesse, puisque cet �mouvant spectacle - auditivement proche de la fin du monde - se refl�tait dans la fa�ade d'un immeuble visible de mon balcon, baptis� pour une obscure raison "immeuble de la femme � Jean-Jean", et m�me que vous ne saurez pas pourquoi, puisque je ne me sens pas de vous expliquer ici et maintenant c'est qui l'Jean-Jean. Donc, feu d'artifice � distance, ce qui �vite la bousculade, les alcoolos qui te gerbent dessus des soirs de f�te et les p�tards qui atterrissent dans les pieds.
Taupe de la d�coLe jeudi d�bute par l'achat du cadeau du
Dadou , que m�me qu'il peut se tra�ner � genoux � mes pieds, hurler de douleur ou m'enfoncer des allumettes enflamm�es sous les ongles, j'y dirai pas c'que c'est. Na na n�re... Encore quelques jours d�(im)patience, version enfant de 5 ans.
Un Taponais plus tard, nous voil� au BHV, � faire lourdement chuter la moyenne d'�ge de la client�le. Achats essentiels : panier pour transport de chat (afin d�op�rer la migration de Vendredi vers la C�te d�Azur le temps d�une vill�giature estivale...), poign�e de porte dont le montage pourrait �tre d�licat (qui d'autre que
cette femme peut acheter une poign�e de porte � Paris en 2004...), et colliers qu'on a d�j�, on s'en est aper�u en le rangeant. Et surtout, surtout, une taupe. Oui, vous lisez bien, une taupe, d�corative (?), de jardin (?) qui apr�s encaissement par le Ziggy Stardust du rayon bricolage, devint propri�t� de cette
personne teigneuse. La dite taupe tr�ne pr�sentement sur son balconnet, avec un remarquable sourire de satisfaction (de la taupe, mais de la proprio aussi).
J'ai encha�n� par un caf� avec une personne pr�tendument sympathique, charmante et � l'aise, qui s'est av�r�e �tre terroris�e, mal dans ses bottes et d�nu�e de charme. En plus, j'ai pay� mon verre, donc je ne m'�tendrai pas sur le sens du mot "invitation"... De retour dans mes quartiers, grande melon-grison party sur mon balcon avec
qui-vous-savez-de-chanm�, un pti verre de maury pour faire couler. Suivi d'un pti verre ou deux dans un lieu de perdition du 15 (enfin apr�s avoir cherch� d�sesp�r�ment un rade ouvert apr�s 22h, c�est le 15 quand m�me). Conversation cibl�e sur Ast�rix, que c'est rigolo, et la M�diterran�e, que c'est beau. Soft donc, pour une fois.
Rue du D�couvert avec AgiosVendredi... Moins soft. Retrouvailles apr�s le d�jeuner.
Elle avait d�j� acquis une jupe en soie, et �a c'�tait un signe fort. Faut dire qu'elle d�gaine vite pour la jupe en soie. Remont�e de la rue Saint Honor�, � se dire que c'est ridicule toutes ces boutiques de luxe... Non mais franchement toutes ces vieilles peaux qui s'ach�tent des tas de bijoux, toujours les m�mes� alors que nous, les bijoux qu'on s'ach�te, toujours les m�mes, y sont en plastoc.Visite dans une boutique de maquillage professionnel o�, bien s�r, le seul truc qui int�resse
Cruella, c'est le faux sang en tube et la transpiration de synth�se en gouttes. Alors qu�on n�en a pas besoin, il fait 38 degr�s et on sue d�j� comme un Saint-Marcellin en vacances � Djerba.
Puis direction, notre jouli quartier de le 15. Histoire de me trouver un petit haut blanc. Et l�, �a part en vrille grave.. Qui pourrait encore croire que je m'ach�te r�ellement un petit haut blanc quand je pars faire les magasins � la recherche d'un petit haut blanc ? Rapidement, je me retrouve avec 7 sacs dans les bras, en provenance des boutiques de la rue du Commerce, celles pour lesquelles je d�tiens la carte de fid�lit�, c�est-�-dire, toutes. : une jupette � volants, une veste rouge -la m�me que celle que j'ai en blanc-, une veste blanche -presque la m�me que celle que j'ai d�j� -, un blouson rose fort seyant, un polo aux couleurs de la Selecao, 2 -oui j'ai dit 2- paires de chaussures super sold�es et qu'on peut pas marcher avec � bien s�r -, des lunettes de soleil pour ajouter � ma collection de 15 paires... Bref, on a beau chercher, pas de trace de petit haut blanc et un d�rapage financier franc et massif. Mais qu'importe, y fait presque beau et on n�a pas cravail. Pour f�ter �a, une bonne bi�re en terrasse avec matage du monsieur-qui-nous-mate-pendant-qu'il-cause-�-sa-cop's. Les hommes sont d�licieux...
Nike Rabbit�Samedi, rendez-vous sur le pr� � 9 h pour footing de ouf avec
Marie-Jo. On tombe illico que le JCDS de le B�Cravail, un gars qu'on conna�t et qui court pas pour de rire. Le top du running : un matin tranquille, la tour Eiffel, le soleil ombr� par les arbres... et un li�vre pour nous toutes seules. Vas-y gars, on te suit. Et comme dirait
l'autre, on aurait pu tomber sur plus mal gaul� comme l�porid�, en plus que quand il court devant, il offre comme qui dirait son meilleur profil... Un peu le jogging de Madonna, quand elle court juste derri�re son garde du corps.
��too much Saix�On rentre d�jeuner et on se donne rdv en d�but d'aprem... 14h, p�tantes. Voil� voil�. C'�tait sans compter sur le pouvoir hautement hypnotique du Tour de France. Ce truc fait des ravages. Qui ne s�est jamais endormi devant les images inoubliables du Ch�teau de Tremblou-les-Branlettes, �difi� en 1587 par le Comte Edgar XII du Poitou, juste avant le Col de Champ�riou, refuge des braconniers au 19�me si�cle, l� m�me o� Julius Poulbot avait lourdement chut� lors du Tour 1935, au cours d�une �tape tr�s disput�e....Sans nouvelles de
la Fille � 15h20, je laisse un message amical : "j'imagine que tu t'es endormie comme une grosse merde"... Bingo, seul la sauva du coma l'�vocation par MONSIEUR Jean-Paul Olivier de la pri�re � la Sainte-Verge. Ca doit �tre r�gional comme culte. Le lendemain, il nous gratifia �galement d'un long commentaire sur le village de Saix, et son Ch�teau, les beaux paysages de Saix et surtout, il nous narra la Grande Famine de Saix en 1830. Sans sourciller.
�et solidaires avec Mam�reRDV vers 16h pour acheter des plantes. Noter bien le "pour acheter des plantes", c'est d�cisif. Car imaginez bien que jamais on n'a mis les pieds dans la jardinerie o� on avait rendez-vous. Si nos projets d�vi�rent imm�diatement, c'est que j'exprimais le d�sir d'acqu�rir une verrine de fromage de brebis avec des trucs dedans chez le fromager super top et que
la Geisha de l'A7 �tait � la recherche d'un ... � peignoir sexuel �, concept que je lui laisse le soin d'expliciter � votre intention, vous verrez, c'est limpide. Donc, halte fromages et premier l�chage de rampe sur le gouda vieux (il est fort vieux et fort bon, on dirait presque du parmesan) le salers, et d�but de convulsions devant la fourme d'Ambert affin�e au Sauternes (on en a pas pris, elle co�te 786216831 euros le kilo...). Bon mais d�j� entre 15 et 20 euros claqu�s, et pas la moindre trace de v�g�tation au fond du panier. Ensuite, �a continue � la boutique de stock Stephan Green, pull-overs top (pas de plantes, vous le noter), situ�e malencontreusement sur le chemin vers la jardinerie o� nous comptions nous replier. Achats de petits hauts, dont un blanc pour moi, c'est dire si on finit toujours pas rejoindre les objectifs (de la veille, d'accord). Heureusement que nos morphologies capricieuses et les tarifs prohibitifs de la petite robe TeenFlo ont permis de limiter les d�g�ts. Toujours rien de chlorophylle dans le caddie. Pis si on prenait le bus pour aller plus vite ? Oh ben oui, mais le probl�me c'est que plus vite on ne va pas, car on se goure d'arr�t, et en guise de jardinerie, on se retrouve devant une vitrine de fringues tr�s "fleufleurs et poipois", trucs dont on est super c�ur de cible. Un jouli ensemble... Voui mais passons notre chemin car nous, nous sommes des filles raisonnables qui allons acheter des plantes, et rien ne pourra nous d�tourner. Quoique� �a serait trop b�te, il est super sold�... Et voil�
la Cheftaine en train de passer ce bel ensemble en soie rose � pois blanc qui lui va super bien. Je rappelle que jupe en soie, elle avait d�j� acquis 2 jours avant, mais quand on aime la jupe en soie, on ne compte pas. Constat imm�diat : cet ensemble est intrins�quement la tenue id�ale pour un mariage. Mais quel mariage ? "On va bien avoir une copine qui va se marier" qu'elle me dit. Je la reprends aussit�t : "ben non, aucune chance, on conna�t que des p�d�s". Forc�ment, elle acquiesce. Conclusion imm�diatement formul�e : cet ensemble est super et pour justifier son achat, il nous faut du mariage, absolument, par tous les moyens. Nous d�cidons donc, sur-le-champ, d'exercer une pression sans r�serve sur Bertrand Delanoe afin qu'il revienne sur sa position de d�part contre le mariage gay ill�gal, sinon, elle est pas pr�te de le sortir son truc � pois. Voila. Bilan de l'apr�s-midi : on finit piteusement par acheter 2 pov plantes � 3 sous et le peignoir sexuel n�est pas venu � nous. Mais au niveau du fromage qui pue et des fringues pour des mariages qu'on n'aura pas, �a on est par�. Une totale r�ussite.
Manzana por la chica verdeLe temps de se changer, d�un orage �pique et donc de se rechanger en version � p�che � la grenouille � et nous voici en plein ap�ro vodka-manzana-pamplemousse, le truc qui tue sa race, surtout avec des cubes de gouda vieux trop d�la balle (et � 6786 euros le kilo). 3 grammes dans le sang plus tard, nous voil� parties au restaurant du Monsieur. Etablissement d�j� �voqu� ici et qui se caract�rise par un concept � novateur �, un patron beau comme un Dieu et plus que �a encore avec sa petite chemise ouverte, sur son torse d�licatement pourvu d'une l�g�re pilosit�. Aaahhhh ! Le Monsieur !. La bise au Monsieur, moment fort de la soir�e, avec notre alcool�mie, c�est limite si on lui fait pas un gros bavou d'escargot sur la joue. Ce qu�on mange, on s�en fout, on vient pour mater le Monsieur. Par contre, comptabilisons une bouteille de Chardonnay et les deux dijos offerts par le Monsieur lui-m�me (sachant que �a aurait pu �tre de l�urine de ragondin, offerte par le Monsieur, on buvait quand m�me). On s�en doute, le niveau de la conversation f�t des plus �lev�s. Jusqu�au moment o�
Liza Minelli est limite de nous faire un vomi sur le plancher du Monsieur. Ou carr�ment sur le Monsieur pendant la bise de l'au revoir. Pas bien �a� Pas sex. Donc retour maison dans des conditions pr�caires (alcool�mie + tongs dans les flaques d�eau). Pour ma part, � peine sortie, je fus abord�e par un client du Monsieur, tout fanfaronnant sur son scooter. Le gars qui me baratine � vous �tes charmante, et en plus j�ai un peu entendu ce que vous disiez � votre amie ( !!! ben t�as pas du �t� d��u mon gars !) �. Merci merci� mais l� je rentre, hein� plut�t. Ben attends, moi c�est Serge� Ah oui ! Ah l�, forc�ment� L�occas ne se repr�sentera pas tous les jours de rentrer un Serge dans mon r�pertoire, 4 jours apr�s un R�gis, rien que pour faire marrer le
PaCa. Car j�avais pr�c�demment lanc� le "grand concours des num�ros de t�l�phone de gars avec pr�noms pourris �. Et il semblerait que le Bon Dieu se venge de mes quolibets sur les pr�noms les plus laids et les moins sex de France : Guy, Serge, R�gis, Herv�... Pardon aux porteurs des pr�noms susmentionn�s, mais de toute fa�on, bien veng�s vous �tes. Puisque quelques jours auparavant, je consentis � enregistrer le num�ro de t�l�phone d'un gar�on avant de m�apercevoir, trop tard, qu'il s'appelle... R�gis. Ca commen�ait donc bien. Et l�, un Serge s�offre � moi, c��tait inesp�r�. Du coup, je suis rentr�e sur le scooter de Serge, non sans que Serge ait fait le grand tour du p�t� de maison. Du R�gis, du Serge� mon existence est surr�aliste et c�est le r�pertoire de mon LG qui en fait les frais.
F�lins pour l�autreR�veil pas si p�nible le dimanche matin. Pas de possibilit� de bronzage en vue, comme chaque dimanche depuis que j�ai un balcon. Je d�jeune d�une savoureuse verrine de fromage de brebis avec des trucs dessus et des trucs dessous. Et pif, pof, d�part dans le 17 pour s�occuper des gentils f�lins des
deux gonzesses, en week end, comme toujours. Non sans faire une halte dans notre merderie favorite, rebaptis�e � Merderie du 11 Septembre � ou � Al Qaida Bazar � (r�f�rence aux aimables commer�ants pakistanais qui tiennent la boutique et emballe tout objet tranchant avec une dext�rit� surprenante). Achat d�objets indispensables : apr�s la taupe de jeudi,
Mich�le la Jardini�re acqui�re un champignon bic�phale, d�coratif, de jardin, et moi, surtout des bocaux, avec des faiz� dessus.
Constat accablant en arrivant chez les deux : ils ont un ouvre-bo�te du pal�olithique, qu�on aurait eu plus vite fait d�ouvrir le thon Leader Price avec un biface taill� dans du silex, et Cracramel a tout niqu� un bout d�essuie-tout dans le salon (le lendemain ma camarade s�assurera quand m�me que cette r�duction en bouillie de Sopalin n��tait pas le produit d�une crise de d�mence d�un des deux gars, mais non, c�est juste Cracramel qui fait grave le con).
Fin de l��pisode f�lin. Et d�part pour le Palais Royal o� m�attend un inconnu, dont j�ignore m�me le faci�s. Danger Zone. Alerte maximale... Roulement de tambour�.. Bonne nouvelle ! It is a sort of Bruno Putzulu, et franchement, j�ai rien contre. Comme en plus, il a de la conversation et des go�ts pas pourris � premi�re vue, je me d�sole de mon �tat g�n�ral qui m�oblige � garder ma veste. Oui, car chaque journ�e de ce magnifique et surprenant week-end passant, je constate sur mes membres, puis sur mon ventre, l�apparition de plaques de petits boutons tr�s urticants� En gros, je suis pleine de micro-cloques et �a gratte ! ! ! Pas cool de d�baller mes allergies en pleine conversation sur les charmes de Paris. Du coup, je subis et je ferme ma gueule (et j'ai chaud).
Rien en tout �a ne m�emp�che de terminer ce week-end comme il se doit, par un d�ner avec MictionMan, le super h�ros du pipi. Avec MictionMan, l'incontinence est �radiqu�e. Mais dimanche, il se prend la t�te sur un probl�me de boulot, pendant que je me gratte discr�tos bras et jambes sous la table. Heureusement, la lecture d�heureuses et lyriques annonces de c�libataires (� Ciao Bella ! Je suis d�origine italienne et j�aime le monde de la night�) dans la presse intello (Meetic, Culture Solo) am�nera la bonne humeur n�cessaire � mon r�veil en fanfare � 6h30 le lundi matin, pour d�penser sur le sable humide du Champ de Mars, le peu d��nergie accumul�e pendant ces 4 heures de sommeil.
Vous avez tout lu ? Vous avez tout suivi ? Ben, je sais pas comment vous fa�tes !