Mon avis surtout

Pour lutter contre l'ennui au bureau, c'�tait le Blog ou les parties de D�mineur. Alors j'ai choisi le Blog... Mon avis surtout est un rendez-vous r�gulier avec mes pens�es plus ou moins profondes sur l'�tat du monde et la coiffure.
monavissurtout@gmail.com

jeudi, octobre 31, 2002

P�te � tartiner asexu�e
et calorique

Une grande question de notre temps est pos�e par HR sur Rindzunski v3 :
Doit-on dire Le Nutella ou La Nutella ? HR a men� l'enqu�te.
C'est un grand sujet de d�bat dans la petite structure d'envergure nationale (qui roupille ferme en cette veille de jour f�ri�). En effet, j'ai maintes fois �t� prise � partie par Mme DP car j'emploie couramment le f�minin, ce qui lui semble tout � fait inappropri�...
Quand je vous dis qu'on n'est pas stress�.

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mercredi, octobre 30, 2002

Pas du m�me monde
du tout

Y'a pas longtemps, dans un d�ner, nous voil� en pr�sence de deux individus qui font connaissance et d�couvrent qu'ils sont originaires de la m�me ville. L�, j'aurais d� crier "Attention, danger". Car en s'engageant dans les questions bateaux "o� tu habitais ?", "tu allais � quel coll�ge ?", on peut se retrouver dans des situations embarrassantes. En effet, �a n'est pas parce qu'on a la m�me origine g�ographique, qu'on a la m�me origine tout court. Et ce jour-l�, la preuve fut faite.

Les r�ponses aux questions bateaux permirent � la tabl�e, ignorant pourtant tout de la contr�e d'origine, de comprendre que le malaise s'installait entre les deux protagonistes. L'un �tait un prototype droite catho-prout et l'autre gauche-prolo. Car � Trifouillis-sur-les-Burettes, il y autant de cancres au lyc�e technique Youri Gagarine que d'enfants de ch�ur au Pensionnat Sainte-Th�r�se-des-Petits-Enfants-Riches. Seulement, ils ont peu de chance de se croiser. Et quand ils se rencontrent, c'est 15 ans plus tard dans un d�ner, o� les invit�s pris par le malaise plongent le nez dans leur potage et o� que je ne manque pas de souligner l'embarras g�n�ral par un virevoltant "Et bien, bon app�tit�" (je suis un peu garce des fois).

J'aurais d� crier "attention danger" ce soir l� car j'ai v�cu une exp�rience semblable il y quelques ann�es dans une soir�e �tudiante, loin de la contr�e qui m'a vue na�tre. Un gars, pr�sent� par ma coloc, me saute sur le grappin au pr�texte de nos origines communes et me demande d'embl�e o� je suis n�e, o� vivent mes parents, ce qu'ils font et tout le tralala.

Quand je lui annonce que j'ai vu le jour rue de la Paix, le voil� qui s'enflamme, car c'est pr�cis�ment l� que vit sa famille et qu'il a pass� toute son enfance. Moi je n'y suis rest�e que les toutes premi�res ann�es de ma vie mais la configuration des lieux ne m'est pas inconnue pour autant.

C'est quand il a prononc� son nom que j'ai capt� dans quoi je m'�tais embarqu�e. Un nom que personne n'ignore l�-bas. LE nom presque. Ce gar�on �tait l'h�ritier de l'une des plus grosses familles d'industriels de la ville. Voil� pourquoi j'en ai conclu que nous n'�tions pas n�s du m�me c�t� de la rue.

Lorsqu'il m'a parl� des malheurs de sa famille contrainte de vendre l'entreprise, de brader ses usines et de reconna�tre que l'empire familial s'�tait �croul�, je n'ai pas manqu� de lui vanter la r�ussite de l'entreprise dirig�e par mon p�re dans la m�me branche, lui qui �tait parti de rien.

Ce que je ne lui ai pas dit c'est que je suis n�e de l'autre c�t� de la rue, et que mes grands-parents ont quasiment tous �t� ouvriers pour les siens. Qu'ils ont subi le paternalisme catho (certificat de bapt�me obligatoire � l'embauche), les luttes syndicales pour le temps de travail et les cong�s pay�s, l'immobilisme de ceux qui ont toujours raison, qui d�tiennent les vrais pouvoirs sur toute une ville et qui se croient au dessus de tout. Que si mes grands-parents ne s'�taient pas battus pour que leurs enfants ne leur succ�dent pas � l'atelier, mes parents auraient connu le sort des parents de beaucoup de mes copines d'enfance : l'entreprise qui en 50 ans n'avait rien chang� � son management, � sa production (en d�pit des modes et �volutions sociales) et � ses outils de travail a fini par licencier par gros wagons et plonger toute une r�gion dans le marasme �conomique.

Ce gars de 20 ans, fils de quelqu'un, avec son nom et son h�ritage familial, �tait devenu un pochetron d�sabus� et plein d'aigreur. On �tait dans la m�me �cole, on habitait le m�me quartier et on avait a priori les m�mes perspectives d'avenir, car � 500 kilom�tres de chez lui CE nom ne signifiait rien pour personne. Je suis partie en lui disant qu'on aurait l'occasion de se revoir mais sachant que je prendrais soin de l'�viter. Il �tait bien trop con pour se rendre compte qu'on �tait de la m�me ville mais qu'on ne serait jamais du m�me monde.

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mardi, octobre 29, 2002

Mais o� sont-ils donc ?
C'est pas pour moi, je pense aux copines

La lecture de l'article paru dans Biba sur les blogs (dispo sur Feu le blog de Gabu), faute de m'en avoir appris beaucoup, m'a bien amus�.
Je rel�verais une appr�ciation, tout � fait partiale, de Biba : les blogs de filles seraient meilleurs que les blogs de gars. Personnellement, je ne souscrirais pas � cette g�n�ralisation, les magazines f�minins ayant tendance � encenser les femmes et descendre syst�matiquement les mecs (tous des salauds).

Le crit�re invoqu� par Biba est que les blogs masculins parlent :
1/ de leurs malheurs en amour
2/ de leurs probl�mes informatiques.

C'est pas compl�tement faux (avec quand m�me pas mal d'exceptions comme Brain not Found, Heures Creuses�). Des seconds, je l'ai d�j� dit, je n'en ai rien � foutre (Upload mon gars, mais en silence). Quant aux premiers, je dois dire que j'y suis plus sensible.

Je constate qu'il y a beaucoup de blogueurs au c�ur bris� ou solitaire. Leurs confessions, souvent tendres et intimes, m'�meuvent. Tous ces grands gar�ons, h�ritier de Musset (toute proportion gard�e, hein), qui ouvrent leurs ames romantiques, c'est touchant. Mais �a m'interroge.

En effet, mes copines c�libataires (entre 30 et 35 ans) me content leurs malheurs perp�tuels avec des types �go�stes, froids et incapables de s'engager, ou m�me de se laisser aller � une relation intime, durable et partag�e (tous des salauds).

Question : blogueurs en mal d'amour, o� �tes-vous ? Faudrait vous signaler.

Je propose la m�thode indienne de reconnaissance des bons � marier (bindi bleu sur le front) ou la m�thode polyn�sienne (Fleur de Tiar� sur l'oreille droite).

Moi, je dis �a, c'est pour aider.

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�valuation de mon anciennet�
en m�me temps, je m'en doutais

Je rentre chez le traiteur asiatique, comme au moins un midi par semaine :
- Bonjou Mademoiselle
- Bonjour
- � brocolis ?
- Heu� Oui !
- � avec riz nature et b�uf 5 parfums ?
- �!? Ben, oui�
- H� h�, je le savais !

Ce charmant commer�ant, tr�s content de son effet (et mort de rire) m'a vraiment �pouvant�e.
Conclusions : je bouffe la m�me chose depuis 6 ans et il est vraiment temps que �a change avant qu'il me pr�pare ma barquette avant que j'arrive dans sa boutique. Et surtout, qu'est ce que j'en ai marre !

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