Run baby runMadame Messante m’a fait vivre une expérience inconnue dimanche dernier : courir, un truc que je n’avais jamais fait. Enfin la dernière fois, ça devait être en 4ème et c’était totalement à l’insu de mon plein gré : « Madame, j’ai un point, Madame, j’en peux plus, Madame, on s’arrête quand ». Mes deux cauchemars de collégiennes, le sport et les maths. En plus c’était en général sous la flotte, dans l’herbe mouillée et ponctuée de crotte canine du stade de Saint-André. Pas cooolll... et en plus on rate le Top 50 ! ! ! (c’était en 1986…)
Depuis : rien. Pas bouger mon corps, tantôt trop gras, tantôt trop maig’. Enfin, en 1999, à l’approche du 21ème siècle, voir du troisième millénaire, je ne suis dit que ça serait pas mal d’avoir une petite activité, pour lutter contre mon asthme, tout récemment déclaré, et contre le gras du bide, pas nouveau, lui. A l’époque courir derrière (feu) le 48 à Saint-Germain provoquait chez moi un essoufflement frisant le recours à une assistance respiratoire. Comme le
PaCa venait de s’arrêter de fumer (harf harf harf), mangeait des plantes (harf harf harf) et buvait du lait (harf harf harf… je m’en lasse pas harf harf harf), il pratiquait la natation dans les beaux établissements de bain de la Ville de Paris. Donc, nous (une hystérique, une mère de famille et moi) suivîmes ses pas jusqu’à la piscine Blomet (bel établissement… au personnel fort aimable… enfin, Ville de Paris quoi). Reprise (saisonnière) de la natation : 3 ans après, je faisais mes 12 longueurs proprement et sans forcer. Précisons que depuis,
PaCa a totalement arrêté le lait, fume des plantes et mange des cigarettes en chocolat, ou en boudin-purée, ou en tourte au salami farci (au lard).
Cela nous amène à mon départ du Bo Cravail l’an dernier : plus de piscine, sauf occasionnellement le samedi avec le
PaCa dans sa période tout maig’ (post rupture). De plus, je m’emmerdais quand même un peu à cette époque, pas la plus fun de ma vie, l’automne et l’hiver dernier. En outre, j’avais fondu du cul et je ne voulais pas que cet amaigrissement inespéré se transforme en ramollissement, avachissement, décrépitude. Une réponse : ra.ffer.mir et en profiter pour se défouler dans une période trash où je n’étais pas loin du passage à l’acte sur mon compagnon... D’où le Tip Top Gym.
Au début, en mars, je commençais doucement par un peu de stepper (c’que c’est rasoir !)et de piscine (avec lunettes de luciole). Puis c’est devenu vélo, de plus en plus hard et de plus en plus longtemps (avec un bouquin, c’est moins chiant). Et toujours stepper, piscine comme une ouf et un peu d’abdos. Donc, un entraînement d’environ 45 –60 mn, deux à trois fois par semaine. Pendant 4 mois.
C’est dans cet état de forme que je répondis positivement à l’invitation de
Mme « killer » la Mesaventures-Jones pour courir dimanche matin. Entraînée, elle l’est. A fond. Mais moi, je me suis quand même demandé si j’allais pas crever sur le champ. Et bien non. Un petit point, mais j’ai même pas crié « Madame, j’en peux plus, Madame, on s’arrête quand » comme à la prof en quatrième. Bougage de jambes pendant 35 minutes, et la sensation de ne plus les sentir, mes jambes, une fois arrêtée. Mais qu’est ce que ça fait du bien ! Pas de problème respiratoires, pas de malaise. Donc lundi, re à Tip Top, 30 mn et pas assez de sucre pour continuer sans voir 36 chandelles. Et hier, après une barre Golden Grahams (hum, ché bon) 35 mn, 4,5 km, sur tapis, en finissant aussi vite que mes mollets en bois me le permettaient.
C’est officiel, j’aime bien courir. Mais quand même il vaut mieux s’occuper un peu la cervelle, qui elle non plus ne doit pas se ramollir. Trouver parade à ce problème grâce à technologies modernes.
Pour courir, j’ai développé un look à peine voyant avec mes Asics rouges, mon pantacourt blanc (super sous la petite pluie de dimanche, on voyait mon cul), mon fichu façon « running islamiste » à cause duquel je me fais mater de travers, (Moi ! Avec ma tronche franchouillarde !) mais grâce auquel je n’ai ni les cheveux dans la gueule, ni la sueur qui coule sur le visage, ni de coup de soleil sur le cuir chevelu quand soleil il y a. Sans oublier les lunettes de kéké, sinon j’ai mal à mes yeux. Un épouvantail rougeaud et souffletant. Génial !