Mon avis surtout

Pour lutter contre l'ennui au bureau, c'était le Blog ou les parties de Démineur. Alors j'ai choisi le Blog... Mon avis surtout est un rendez-vous régulier avec mes pensées plus ou moins profondes sur l'état du monde et la coiffure.
monavissurtout@gmail.com

vendredi, juillet 02, 2004

La quiche à l'eau de rose de la semaine
Episode 5

Cette semaine, d'la quiche au Caribou... Tabarnac. Parmi les gueulardes que nous envoient nos chers cousins de la Belle Province, sûrement pour se venger d'avoir obligé leurs ancêtres Rochelais à venir se geler le cul dans le grand Nord, celle-ci est sans doute la plus mimi et la moins saoulante. Bon, mais faut voir les autres… Bémol, elle chante avec Pascal Obispo, que, personnellement, j'éradiquerais bien de la surface de la planète dans mes grands élans fascistes. En plus, elle a bien faillit nous faire gagner le grand song contest. Donc elle est pardonnée.

Tu trouveras
Natasha St Pier

Comme tout le monde j'ai mes défauts
J'ai pas toujours les mots qu'il faut
Mais si tu lis entre les lignes
Tu trouveras dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas su te dire

Il y a des fautes d'impression
Des "Je t'aime" un peu brouillon
Malgré mes accords malhabiles
Tu trouveras dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas osé te dire

Tu trouveras...
Mes blessures et mes faiblesses
Celles que je n'avoue qu'à demi-mot
Mes faux pas mes maladresses
Et de l'amour plus qu'il n'en faut
J'ai tellement peur que tu me laisses
Sache que si j'en fais toujours trop
C'est pour qu'un peu tu me restes
Tu me restes

Il y en a d'autres que tu aimeras
Bien plus belles, plus fortes que moi
Si je n'ai pas su te retenir,
Sache qu'il y a dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas eu le temps de te dire

Le temps vous endurcit de tout
Des illusions, des mauvais coups
Si je n'ai pas su te retenir,
Sache qu'il y a dans mes chansons
Tout ce que je n'ai pas eu le temps de te dire

Tu trouveras...
Mes blessures et mes faiblesses
Celles que je n'avoue qu'à demi-mot
Mes faux pas mes maladresses
Et de l'amour plus qu'il n'en faut
J'ai tellement peur que tu me laisses
Sache que si j'en fais toujours trop
C'est pour qu'un peu tu me restes
Tu me restes

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jeudi, juillet 01, 2004

Run baby run

Madame Messante m’a fait vivre une expérience inconnue dimanche dernier : courir, un truc que je n’avais jamais fait. Enfin la dernière fois, ça devait être en 4ème et c’était totalement à l’insu de mon plein gré : « Madame, j’ai un point, Madame, j’en peux plus, Madame, on s’arrête quand ». Mes deux cauchemars de collégiennes, le sport et les maths. En plus c’était en général sous la flotte, dans l’herbe mouillée et ponctuée de crotte canine du stade de Saint-André. Pas cooolll... et en plus on rate le Top 50 ! ! ! (c’était en 1986…)
Depuis : rien. Pas bouger mon corps, tantôt trop gras, tantôt trop maig’. Enfin, en 1999, à l’approche du 21ème siècle, voir du troisième millénaire, je ne suis dit que ça serait pas mal d’avoir une petite activité, pour lutter contre mon asthme, tout récemment déclaré, et contre le gras du bide, pas nouveau, lui. A l’époque courir derrière (feu) le 48 à Saint-Germain provoquait chez moi un essoufflement frisant le recours à une assistance respiratoire. Comme le PaCa venait de s’arrêter de fumer (harf harf harf), mangeait des plantes (harf harf harf) et buvait du lait (harf harf harf… je m’en lasse pas harf harf harf), il pratiquait la natation dans les beaux établissements de bain de la Ville de Paris. Donc, nous (une hystérique, une mère de famille et moi) suivîmes ses pas jusqu’à la piscine Blomet (bel établissement… au personnel fort aimable… enfin, Ville de Paris quoi). Reprise (saisonnière) de la natation : 3 ans après, je faisais mes 12 longueurs proprement et sans forcer. Précisons que depuis, PaCa a totalement arrêté le lait, fume des plantes et mange des cigarettes en chocolat, ou en boudin-purée, ou en tourte au salami farci (au lard).
Cela nous amène à mon départ du Bo Cravail l’an dernier : plus de piscine, sauf occasionnellement le samedi avec le PaCa dans sa période tout maig’ (post rupture). De plus, je m’emmerdais quand même un peu à cette époque, pas la plus fun de ma vie, l’automne et l’hiver dernier. En outre, j’avais fondu du cul et je ne voulais pas que cet amaigrissement inespéré se transforme en ramollissement, avachissement, décrépitude. Une réponse : ra.ffer.mir et en profiter pour se défouler dans une période trash où je n’étais pas loin du passage à l’acte sur mon compagnon... D’où le Tip Top Gym.
Au début, en mars, je commençais doucement par un peu de stepper (c’que c’est rasoir !)et de piscine (avec lunettes de luciole). Puis c’est devenu vélo, de plus en plus hard et de plus en plus longtemps (avec un bouquin, c’est moins chiant). Et toujours stepper, piscine comme une ouf et un peu d’abdos. Donc, un entraînement d’environ 45 –60 mn, deux à trois fois par semaine. Pendant 4 mois.
C’est dans cet état de forme que je répondis positivement à l’invitation de Mme « killer » la Mesaventures-Jones pour courir dimanche matin. Entraînée, elle l’est. A fond. Mais moi, je me suis quand même demandé si j’allais pas crever sur le champ. Et bien non. Un petit point, mais j’ai même pas crié « Madame, j’en peux plus, Madame, on s’arrête quand » comme à la prof en quatrième. Bougage de jambes pendant 35 minutes, et la sensation de ne plus les sentir, mes jambes, une fois arrêtée. Mais qu’est ce que ça fait du bien ! Pas de problème respiratoires, pas de malaise. Donc lundi, re à Tip Top, 30 mn et pas assez de sucre pour continuer sans voir 36 chandelles. Et hier, après une barre Golden Grahams (hum, ché bon) 35 mn, 4,5 km, sur tapis, en finissant aussi vite que mes mollets en bois me le permettaient.
C’est officiel, j’aime bien courir. Mais quand même il vaut mieux s’occuper un peu la cervelle, qui elle non plus ne doit pas se ramollir. Trouver parade à ce problème grâce à technologies modernes.
Pour courir, j’ai développé un look à peine voyant avec mes Asics rouges, mon pantacourt blanc (super sous la petite pluie de dimanche, on voyait mon cul), mon fichu façon « running islamiste » à cause duquel je me fais mater de travers, (Moi ! Avec ma tronche franchouillarde !) mais grâce auquel je n’ai ni les cheveux dans la gueule, ni la sueur qui coule sur le visage, ni de coup de soleil sur le cuir chevelu quand soleil il y a. Sans oublier les lunettes de kéké, sinon j’ai mal à mes yeux. Un épouvantail rougeaud et souffletant. Génial !

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mercredi, juin 30, 2004

Vous

- Vous qui semblez découvrir que je fais plein de fautes de français et d’orthographe… Innocents : z’aviez pas remarqué depuis le temps ?
- Vous qui croyez tout ce que je raconte ici… vous qui prenez au pied de la lettre mes propos sarcastiques. Il vous faudrait apprendre à lire entre les lignes
- Vous qui pensez me connaître parce que vous me lisez, même depuis longtemps et régulièrement. Sachez que je garde mes secrets bien précieusement
- Vous qui me jugez… vous n’avez pas tord, puisque ici je m’expose, et c’est la règle du jeu.

Et malgré tout, vous revenez, et rien que pour ça je vous embrasse.

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mardi, juin 29, 2004

Le 300ème post ne sera pas le meilleur
loin s’en faut
mais je voudrais vous y voir

M. Blogger a la gentillesse de me signaler que ce post sera le 300éme de Mon Avis Surtout, le blog qu’il est trop de la balle. Une pensée pour les rares et méritants qui se les sont tous tapé. Merci et… encore bravo !
Que faire ? Marquer le coup, forcément un peu. Mais pour cela, il faudrait avoir quelque chose à dire, et franchement je suis pas sûre de trouver aujourd’hui. Trifouillons ensemble dans le vaste choix qui s'offre à moi...

Je vous ai déjà assez imposé mes petits malheurs, qui, même moi, me fatiguent à force. Je me saoule moi-même à m’écouter me regarder l’intérieur de la tête. Vous avez déjà été compatissant alors que, franchement, la plupart d’entre vous sont arrivés ici parce qu’on leur avait parlé d’un blog rigolo. Et depuis 6 mois, vous avez été largement volé sur la marchandise. Pas de branlette donc.

Vous parler du monde, plus que la coiffure… Rien à dire ni sur Raffarin (rin rin), ni sur Deubeuliou (you you). Sur la télé réalité qui lobotomise notre belle jeunesse française : le pire est à venir avec Koh Lanta 12 et l’Ile du Pouche-pipi 35, toujours plus trash? pour susciter l’intérêt. Mais force est de constater qu’on s’en fout. Les Belinda, les Warren, les Bruce… on les voit défiler à la Une de Télé 7 jours sans même plus relever si c’est parce qu’ils ont engrossé Nolwenn ou fist-fucké Jean-Pascal (ou l’inverse). Tiens, j’ai écris fist-fucké… ça s’arrange pas.

Vous parler de ma tite entreprise et prendre le risque d’avoir des emmerdes alors que tout le monde se fout de savoir si mon Président part de lui même ou a été débarqué…

Vous parler de mon ex employeur adoré, plus Dilbertien que jamais… Malgré une campagne de « dépictionnarition » toute stalinienne, les dirigeants sont mes nouveaux amis depuis que je les invite à dîner (officiel le dîner, pas de barbecue sur mon balcon avec mon nain cassé qui s’allume, faut pas déconner). Spontanée et de mon plein gré, l’invitation Juanita Bananesque, sans qu’aucune personne de confiance (joliment) habillée par Nike ne me force la main au prix d’un chantage quasi machiavéliquement, voir cliffbarnessièquement orchestré, conséquence sans doute de trop de temps passé devant les redifs de Dallas. Le semaine prochaine : Bobby est-il vraiment mort ?
Les Bo Cravailleurs, enfin ceux qui me font l’honneur de leur amitié, me les brisent toujours autant avec leurs minuscules conflits et leur susceptibilité aiguisée. Le Bo Cravail est prompt à démarrer dès qu’il s’agit de se crêper le chignon sur un sujet de fond : déjeuner pizza ou salade, pronostics sur l’Euro, ce que la MD fait de ses fesses… enfin des trucs graves. Reusement que je vous aime et que je suis une Sainte, bande de gros Pète-Schtroumph. Prière vous rabibocher d’ici ma crémaillère. Je ne suis pas inquiète, c’est sûrement déjà fait, une cohésion imparable face à l’ennemi « fin gourmesien » flanqué de son éventail de gros culs décérébrés. Le Bo Cravail, c’est comme « Six Feet Under », j’ai pas le temps de regarder, mais je reste fan. Pardon, pour les private joke, fort nombreuses et toutes impénétrables, surtout pour qui n’a pas lu les 299 précédents posts.

Vous raconter les petits détails de mon parcours dans le vaste monde de l’Internet des rencontres pourrait être plus adapté. Sûr que ça pourrait vous amuser, bande de chacals. Mais est-ce que j’ai grand chose à dire sur le sujet : rencontres aléatoires, dialogues surréalistes et misère orthographique des tchats…
« Slt, ça va ? Moi c’est Jipé du 91, je sui pacioné de moto et de parrachutisme. Je croit qu’on a beaucou de point comins et d’afinnittés. On fais conaisance ? Je te lèce mon tel » Oui, oui, Johnny, je t’appelle aux alentours de… jamais.
« Bonsoir. Serge, 42 ans, vous êtes un ange… qu’est ce qui pourrait vous donnez envie de me rencontrer ? » Que tu rajeunisses de 10 ans et que tu changes de prénom.
« J’ai 23 cm réels… » Ben oui et tu crois que je vais sortir en courrant de chez moi à une heure pareille et traverser Paris juste pour vérifier ? Je n’en suis pas (encore) rendue là.
Non, il faudrait plutôt m’écrire des trucs du genre « Si tu es exigeante mais qu'on te dit parfois que tu es grave... » pour que je me lance dans la bataille, que je daigne, que je m’emploie et que je glisse un doigt… dans l’engrenage du dating post-tchatien. Et franchement, le Net c’est tellement addictif que, si exigeante tu ne l’es pas, ça peut devenir un full-time. Au bout du compte, on en arrive à des discussions statistiques et c’est du plus haut niveau de romantisme : « Et toi, tu es inscrite depuis quand ? Tu as rencontré combien de gars ? Tu en a embrassé combien ? Et couché avec lesquels ? Tu les revois toujours ? ». Quanti ou quali, c’est une question d’objectifs, mais en tout cas, qu’est ce que ça occupe !

Et si on disait juste que c’est le 300ème post, voilà, on ne va pas en faire un fromage. Et si on disait surtout « Bon anniversaire mon PaCa ».

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lundi, juin 28, 2004

3 semaines sans larmes

Record battu depuis un an, un an et demi presque. Pas (trop) de déprime, la vie du bon côté, la sensation de vivre enfin telle que je suis, sans rien renier d’un passé que j’ai aimé, souvent. Sentiment d’être une grande fille qui doit assumer ce qu’elle est et peut être bien le savoir avant tout. Pas jouer, être, et sans complexe. Quitte à se surprendre soi-même. Pas se demander ce qu’on est, si on rentre bien dans le cadre, si on vit bien comme tout le monde, si on est tel que nous voient ceux qui nous aiment… parce qu’ils ont peut être tord. Vivre simplement des choses pas simples du tout. Reconnaître ses faiblesses et croire en soi. Donner une chance à ses rêves (où la raison s’achève, tout au bout de mes rêves). Bon, je sais pas combien de temps va tenir ce louable élan de renouveau philosophique. On parie ? Non, on avait dit pas les états d'âmes.

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