Projets pour un week-end férié
C’est toujours ça que Raffarin n’aura pas

2 jours à occuper sans mon cher travail, ça se prépare. Mes projets :

- ranger le balcon et la cuisine : après la soirée inaugurale du « Barbecue festival de mon balcon 2005 », par un temps certes un peu frais, c’est le bordel. Ce matin, au fond de mon barbecue électrique nageaient quelques pétoncles décrochées de leur brochette, on aurait dit le Titanic à 4h du mat. Sans compter l’emmental collé sur la grille des brochettes bœuf-fromage qui ont fuient par le bout. Heureusement que j’ai un lave-vaisselle parce sinon mes deux jours étaient déjà bookés. Note pour plus tard : ne pas proposer des apéros brésiliens trop costauds à des fillettes en pull rose.

- faire du schport et arrêter de manger comme une truie : programme que j’ai en commun avec la Demi Moore du 15ème. Tip Top Gym et poêlée de légumes verts.

- changer les draps, après les retrouvailles avec mon amoureux. Pas uniquement à cause de ce que vous croyez gros dégoûtants avides de lubricité, juste parce que chaque nuit que nous passons ensemble collés l’un à l’autre, s’achève dans des draps trempés comme des serviettes de bain. L’amour, c’est beau, mais quand il fait chaud, ça fait transpirer. Surtout quand on ne se voit qu’une fois par semaine, parce que si nous dormions ensemble chaque nuit depuis 6 mois, on se ferait déjà l’auberge du cul-tourné tous les soirs.

- lire la Constitution pour l’Europe : que je viens d’imprimer au bureau, pour enfin trancher entre les deux options qui me sont offertes et ne pas me retrouver le jour J en situation de voter « Ptet » ou « Faut voir ». J’en frémis de joie d’avance, pourvu qu’il pleuve. Merci mon Maire de la mettre à ma disposition sur ton site Internet…

- ranger tous les produits d’une utilité incontestable que j’ai achetés pendant mes vacances au Maroc. Donc trouver des pots pour toutes les épices. Une place dans la boîte pour tous les bijoux. Que fous-je de la lanterne ? Et le plat à tajine, je le colle où quand je ne fais pas des carottes dedans ? Je ne parle même pas des crèmes, savon, eau de rose, huile d’argan, miel de cactus… et les inévitables babouches dans une version contemporaine, décontrac avec un jean. En profiter pour trouver une place pour les 7 paires de Havaianas que j’ai ramenées du Brésil et dont je ne sais que foutre depuis février.

- laver les 23 kilos de linge sale que je ramène de vacances et les repasser… Je crois que je préfère encore lire 12 fois la constitution et en parler avec Fabius après.

- faire la sieste ou essayer de la faire.

- péter sa gueule à la voisine qui écoute très fort et très répétitivement « Les Chevaliers du Zodiaque », « Tom Sawyer » et « Les Cités d’or » quand j’essaie de faire la sieste. Constater avec effroi qu’elle n’a pas 8 mais 26 ans.

- écrire des posts léchés et drolatiques sans dire du mal du Pape, et pas seulement parce qu’il est allemand, surtout parce que je dois respecter la frange la plus pieuse de mon lectorat.

- appeler ma mère pour lui raconter mes vacances sans jamais mentionner la copine de mon père qui était pourtant assise à côté de moi dans le 4x4. Je vais déjà lire la constitution…

Pan dans les côtes !
(Je l'ai chipé à Jean Roucas)

Hier, en réunion avec mes délicieux patrons qui ont enfin identifié qui est la nana au fond du couloir (moi), j’ouvre mon agenda à la semaine du 16. Et dans la colonne du lundi 16, je lis cette mention barrant la mi-journée : férié. Je me saisie alors de mon stylo et je barre scrupuleusement cette mention mensongère. Car en salariée exemplaire que je suis et en citoyenne modèle que je ne suis pas moins, je répondrai présent ce 16 mai 2005 à la demande de mon gouvernement favori et à la sollicitation de mon entreprise aimée. Je viendrai moi aussi dormir au bureau, en solidarité avec les vieux dans le besoin. Vivement l’an prochain qu’on nous supprime le 15 août pour venir en aide aux dentistes pauvres et aux radiologues démunis.

Décalée

De retour de 10 jours au Maroc, en partie à traverser le Maroc « profond ». Forcément, le retour à Paris est douloureux. L’excitation matinale dans le métro, la course à l’argent, la société de consommation, le règne de l’image… fais chier cette vie non ? Enfin, c’est la mienne, puisque je suis née ici et que c’est ce qu’on attend de moi…

Une pensée profonde en quittant Orly hier après-midi : Et si les parents de Paris Hilton l’avaient baptisée Orly, elle se la serait moins pété, hein ?