mercredi 30 avril 2003

Personne ne rit

Je pars en week-end à côté de Vesoul.

lundi 28 avril 2003

Transit

Après le déménagement de le Bôcravail et en attendant que j’ai un vrai travail dans une vraie entreprise (4 semaines), je passe mes longues journées dans un bureau pour moi toute seule. Ceci a l’apparence d’un véritable bureau, bien aménagé, où tout est fait pour travailler. Mais ce n’est qu’illusion.

Ceci est un four. Dans mon top bureau, la clim est en panne. C’est pas de bol quand même et ça n’a rien à voir avec le fait que je suis fâchée avec le Chef des Gommes, le gars qui a géré l’aménagement. Non, non !
C’est pas non plus parce qu’il ne peut pas me sentir que je n’ai toujours pas de store à ma fenêtre. Pas du tout !
Résultat : il fait 70 degrés toute la journée, sauf le matin où il fait 80, car je suis exposée plein Est. J’ai tellement le soleil dans la gueule qu’il m’est rigoureusement impossible de distinguer quelque chose sur mon écran avant 10h30. Ma journée de travail s’en trouve considérablement raccourcie. C’est trop bête, moi qui voulais profiter de mon préavis pour booster ma productivité (on dit de ces bêtises parfois !)

Je fais également office de « la loge de la gardienne » car mon bureau se trouve au centre exact des locaux, c’est-à-dire là où tout le monde passe en cherchant quelqu’un (« t’as pas vu Jean-Jacques ? »), mais aussi le premier bureau visible depuis la porte de service qu’emprunte tous les livreurs. Je vois du monde, c’est bien. Tant pis si je ne les aime pas vraiment.

Si on ajoute que j’ai hérité de l’imprimante du service (défilé garanti) et qu’il m’a été quasiment interdit d’utiliser ma bouilloire sur l'installation électrique normalisée car « ça pourrait faire comme avec Claude François », je suis ravie. J’ai eu beau remarquer que l’accident de Claude François n’était notoirement pas lié à une bouilloire, mon regard implorant de pauvre salariée privée de sa tisane n’a en rien fait fléchir le rude installateur de ces lieux. À moins qu’il ait des infos top secrètes sur le décès accidentel du sautillant interprète du "Lundi au soleil" ?

Le paradoxe est que, mourrant de chaud, j’ai installé sur une prise non conforme un radiateur made in Bangladesh qui souffre de l’air frais dans mon oreille gauche (idéal pour chopper une otite). L’outil rêvé pour une électrocution par cout-circuit, mais ça ne semble gêner personne. L’ennemi, c’est la bouilloire Bodum, dont je fais pourtant un usage très chrétien (pas comme Claude François d’après ce que pense le Monsieur).

Donc, pas de clim, pas de store, pas de tisane, des auréoles sous les bras et une otite en préparation. C’est pas un bureau, c’est une punition. Mon baroud d’honneur en quelque sorte.

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