jeudi 24 mars 2005

Karl, le Galochor


Ce post est une œuvre de commande qui m’a été réclamée par mon homme des montagnes que j’espère voir revenir entier, et pas avec son surf planté au milieu du front. Comme ses désirs sont des ordres, je m’exécute (et je me donne une réputation inédite de femme soumise, j’adore).

Évidement que je suis attentivement le Bachelor… J’avais raté le début en raison d’activités sociales mal programmées, mais j’ai bien vite rattrapé mon retard en restant cloîtrée dans mon logis 3 mercredi soirs de suite.

L’an dernier déjà, je trouvais le garçon délicieux. Pourtant, c’était un premier communiant comparé à Karl, le Bachelor version 2005. Il est grand, il est beau, il est riche, il passe à la télé… il en faudrait moins pour affoler de la pintade postulant à la présentation des clips sur MCM à 3heures du mat. L’habituel lâché de progestérone à décolleté sur le mâle tant convoité nous a donné à voir, comme chaque année, de la strip-teaseuse en rut, de l’étudiante en audiovisuel (chez Marc Dorcel) et du mannequin spécialisée dans la lingerie (sans le haut et pas toujours avec le bas). Et comme toujours, elles ont 22 ans, sauf filmées de très près sans la lumière adéquat, quand en fait on s’aperçoit qu’elles en ont 33 au mieux. C’est ça de danser à poil sur un bar 4 nuits par semaine : ça use précocement.

Au tout début, nous vîmes notre Karl se pavaner en des lieux coquets entouré de ses chaudasses court vêtues. Un décor de rêve, des dialogues choisis « Oooooh, Karl, il est trooooop booooo ! », « je me sens beaucoup des affinités avec lui… ». A conquérir, le titre suprême, le mariage (sous le régime de la communauté) et le PEA du bellâtre. Pas de quartier : déclaration de guerre chez les morues pour accéder au suprême honneur qui conduit droit à la présentation de la météo sur M6 : le galochage avec la langue (et peut être même un peu d’amitié avec les doigts, si ça se trouve on ne voit pas tout). En bon consommateur averti, il ne s’est pas gêné le Karl : on est toujours mieux servi quand on essaie le produit avant de partir avec. Alors il s’est mis à galocher à tours de bras… De la blondasse qui joue les mijaurées, de la brunette qui le balance sur un lit comme en pleines chaleurs, toutes… sauf la vieille… Oui, il y avait une vieille, vous vous rendez compte, une fille de 36 ans (donc on peut estimer qu’elle en avait 48), il va pas mettre sa langue dans ça alors qu’il a de la pute toute fraîche et consentante… voir deux en même temps car on nous a réservé une bien belle surprise cette année : deux jumelles belges, qui bien que fort vilaines (physique de déménageur, genre Pink en plus viril) n’en étaient pas moins débrayées et tortilleuses du croupion. Il a fini par en virer une, la nunuche, pour garder l’hystérique, plus ouverte à l’amitié digitale, voire à la multi-pénétration.

Tous les faux clichés cucuto-romantiques nous ont été proposés : le roulage dans la paille (avec la langue), la gondole à Venise (avec la langue), le coucher de soleil dans le désert (avec la langue, sur un chameau c’est technique), les roulades dans la neige (avec la langue, et l’intérieur de l’anorak tout mouillé, c’est malin…). Les Virginie, Julie, Marie et compagnie n’en pouvaient plus de joie. Car malgré les incartades buccales notoires du garçon, les bécasses se pâment toutes devant l’oiseau. Trop amoureuses qu’elles sont, prêtes à tout pour le coincer 5 minutes en solo et recevoir l’adoubement sub-linguale qui fait d’une prétendante une favorite. Père et mère qu’elles tueraient pour pécho le gros lot… Si tu es demi-finaliste, tu fais à coup sûr la couv d’Entrevue (à poil, hein , c’est Entrevue, pas Pèlerin Magazine), mais si tu gagnes, tu finis avec Karl à la Une de Télé Star, et ça a de la gueule, grave impressionnée qu’elle va être ta cousine Bernadette de Pontault-Combault.

Où nous en sommes de la diffusion, il reste 4 candidates. Dont une cruche nympho qui a joué sur la corde socio-familiale-j’ai-souffert (dans un français certes contestable), une blonde j’ai-l’air-de-pas-y-toucher-mais-si-tu-insistes qui veut lui faire des enfants (de préférence sous contrat pour le DVD de la conception), une fifille à papa « intelligente » (elle fait des études, à ce niveau de la compet’, ça impressionne les autres qui ont fait CAP caissière à Flunch en alternance) genre vaporeuse mais qui est prête à lui faire les poches, et la moins distinguée des jumelles (déjà que l’autre…) qui regardent les autres comme si elle s’apprêtaient à les suspendre vivantes à un crochet de boucher, c’est dire si elle est gracieuse.

La semaine prochaine, il va dans leurs familles… Le deux pièces déco papier à fleurs marrons à Alençon, ça va les changer des soirées paillettes à Marrakech. Les paupiettes-purée dans la cuisine de Madame Solange, c’est pas le dîner-péniche sous le Pont Alexandre III. La visite de la chambre d’ado de la demoiselle avec ses posters de Céline Dion et ses sweat-shirt Tex 1992 comme sur sa photo de classe de 4ème, c’est pas les poses d’allumeuse en faux Versace ras-le-bonbon. La réalité éclatera t-elle ? Saura-t’on enfin que nous assistons aux ébats systématiques d’un chaud lapin argenté avec des gagneuses de Prisu qui ont renoncé à toute fierté pour une éphémère carrière de people qui s’achèvera à la Ferme III ?

Rappelons que ce programme sexy et sensuel est sponsorisé par les serviettes à rougnoute Nana… Avec Nana, tu peux, te rouler dans la paille, dans la neige, faire du chameau et rouler plein de pelles en passant pour une pute à la télé. Trop fort !

mercredi 23 mars 2005

Dangerous bread

Je voudrais ici vous parler d’un problème délicat auquel j’ai été confrontée pas plus tard que ce midi. Le problème complexe du sandwich baguette. Affirmons-le tout net, le sandwich, c’est pratique et quand il y a des bons trucs dedans, c’est carrément pas mauvais. Et quoi de plus normal au pays de la baguette de pain que de réaliser de délicieux jambon-beurre ou poulet-crudités avec notre emblème national. Miam miam !
Oui mais voilà, le sandwich baguette est un objet dangereux, à l’origine de blessures légères mais douloureuses. Car il se trouve que j’ai un palais des plus fragiles, petite créature délicate que je suis. Alors voilà, quand je me tape un sandwich baguette, ça me griffe le palais, même quand je prends la précaution d'attraper de petites bouchées et de bien mâcher. La croûte toute dure arrache de minuscules lambeaux de peaux de dessus mon palais et à tous les coups, après manger, j’ai mal. Un peu.
Il était pourtant bien bon mon fromage/cornichons de ce midi, mais maintenant que j’ai le palais tout griffé, je regrette vachement de ne pas l’avoir pris au pain de mie. Il fallait soulever ce problème.

mardi 22 mars 2005

Bougez, mais pas trop, avec la Poste

Tiens, je réalise que je n’avais pas encore dit du mal ici de nos amis de la Poste. Il faut dire que pendant quelques années, j’ai fait partie d’un cercle fermé de privilégiés dont la Poste du coin est le bureau de la rue du Louvre, celui qui est ouvert 23h/24. Vous le connaissez forcément, puisque c’est celui qui est télévisé une fois par an, à minuit, à la date limite d'envoi des déclarations d’impôts. On y voit les Parisiens et banlieusards peu prévoyants s’agglutiner pour recevoir le fameux cachet de la Poste, qui fait foi. Forcément, je n’avais rien à redire, c’est bonnard de pouvoir aller chercher son colis à toute heure. Mais dans mon 15ème, je suis revenue à la dure réalité de la Poste, la vraie. Et le choc a été rude.
Le commerce en ligne, c’est top. Tu disposes d’un super choix d’articles dans le monde entier, tu restes au chaud et ton paiement est enfin correctement sécurisé. C’est à la livraison que surgissent les vrais emmerdes. Tout ce temps économisé devant ton écran au lieu de courir Paris en tout sens pour faire de bonnes affaires, tu le perds irrémédiablement dans l’interminable file d’attente à 8h30, alors que tu devrais déjà être en route pour le bureau. Ou pire, le samedi midi, tes tartines à peine avalées, alors qu’il y a tant de choses plus sexy à faire pour commencer ton week-end.
Mon bureau de Poste nous ramène à la préhistoire du service public : attente, inconfort, accueil limite poli quand il n’est pas franchement hostile, consternant spectacle des discussions persos et des engueulades entre postiers, traitement arbitraire selon le guichetier, du service le moins possible, du respect on n’y pense même pas.
Pour un retrait de colis, soit on ne te demande rien du tout, soit on frise l’enquête de Police désagréable et suspicieuse « Il faut sortir la pièce d’identité du portefeuille »...Voilà. « Je peux donc vous remettre le colis puisque c’est bien vous ». Ben oui… C’est quelle en doutait encore la dame ! Et mon empreinte rétinienne pour récupérer deux paires de shows bradées ?
Quand la mauvaise volonté ambiante tombe sur un jeune africain mal alphabétisé qui procède à un transfert de fond dans son pays d’origine, il se démerde tout seul même s’il bloque le guichet pendant 20 minutes et il finit par se faire engueuler. Service public vous avez dit ?
Mais un miracle survient parfois. En la personne d’une jeune recrue attendrie par la file d’attente interminable qui décide bravement d’ouvrir un guichet supplémentaire pour accélérer le flux. Au bout de 10 minutes on l’entend s’écrier à l’intention de collègues invisibles : « si vous continuer à discuter, je ferme, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui bosse »… Ce qui met très à l’aise les 23 personnes debout dans la file depuis 25 minutes. Si c’est elle qui le dit…
Alors ce matin, forcément, je m’attendais à passer un moment pénible en allant chercher mon colis. Pas été déçue. Un agent avait été mobilisé sur le dossier interrupteur. Ben oui, il fait grand jour à 9h mais le soleil n’étant pas au rendez-vous, la question se pose : on allume ou on éteint ? Il fut procédé à des essais pointus…longuement. On se serait cru dans les Visiteurs avec Jacquouille aux commandes.
Bienvenue à la Poste soviétique : on attend des plombes, on se fait mal recevoir, on en sort exaspéré, mais au moins, on n’a pas mal aux yeux.

lundi 21 mars 2005

Quand l’ennuie me guette…

Mon mec est allé se faire voir sur les sommets enneigés pour la semaine
Mes patrons… enfin ceux qui devraient l’être se contrefoutent de ce que je fais, je songe même à ne pas venir pour vérifier si quelqu'un s'en aperçoit
Mes collègues passent leur journée sur nouveaujob.com
Mes amis dépriment…

Va falloir que je m’occupe moi !

Ceci est une tentative de teasing en vue de la surprise qui arrive pour bientôt, et non je ne déménage pas à Sainte-Cunégonde-dans-les-choux, non je m’emménage pas avec mon chéri, non on ne va pas se reproduire.