vendredi 14 mai 2004

J’achète…

Le prochain disque de Steeve chez BMG :
- une version dum de « C’est bon pour le moral »
- un pogo de « Emmènes-moi danser ce soir » (après « l’amour c’est comme une cigarette » tout est possible)
- « Ma liberté de gueuuuuuuuuuler »
- « Ton grand-père a nické ta mère » en hommage à Benji
- « Laura, j’en ai rien à foutre de toi »
- « Mes parents boivent, les enfants triquent et jouent du Rock n’Roll »
- « L’Isère, ça va l’faire, de Villefontaine à Beaurepaire »
- « C’t’accent q’j’ai du Dauphiné, pas cool pour chanter en Anglé »

Si Juliiieeennn, qui aurait vraiment du suivre mes conseils de dépoilage, enregistre lui aussi, ça pourrait donner :
- « Marianne, laissez-moi Madame »
- « J’suis d’accord avec Dove » en hommage à Mme Presko, que reprendrons en duo John et Simon-Gad dans le cadre de leur carrière « animation de Bar Mitzvah »
- « Ma femme n’a pas de système nerveux »
- « Chanson d’amour pour se toucher les seins »
- « Chanson d’amour pour se rouler par terre »
- « Chanson d’amour pour rester collée sur sa chaise »
- « Jetez-moi vos culottes »
- « Jetez-moi vos calbutes » en hommage à Dadou

jeudi 13 mai 2004

Les filles de 1973 ont 30 ans

Et elles le savent, du coup c’est pas la peine de leur répéter tout le temps, non ?

Déconfiture

Il y a un mois, je ne réjouissais d’avoir trouvé un titapart fort cosy, et pourvu d’un vaste balcon. Quelle chance, quelle aubaine pour profiter pleinement du soleil printanier et de la douceur de l’été… Putain de ville de merde où il fait 10 degrés en plein mois de mai et où, avec mon bol et le réchauffement de la planète, à la canicule de l’an dernier devrait succéder une ère glacière estivale type Würm. C’est pourquoi ce vaste et magnifique balconnet sert exclusivement de local de stockage en plein air pour nain de jardin. Et en plus mon linge sèche pas bien. Fuck.

mercredi 12 mai 2004

Championnat de France de Démago

J'avais dit il y a quelques jours dans les comments de Lapin Compris, mon sentiment quant au ramdam médiatique de Noël Mamère sur le mariage des homosexuels. Démago, démago et démago, comme très souvent avec nos amis d'une couleur mélangeant le bleu et le jaune (ça y est, ça me gratte, j'arrive même pas à dire le nom… avant de gueuler, veuillez noter que j'en ai côtoyés des spécimens gratinés…).
Mais là, les leaders du P.S. qui se réveillent… Et pourquoi qu'ils l'ont pas fait y'a 3 ans, hein ? Les gars ? Est-ce que vous ne profiteriez pas de toutes les occas pour passer à la télé ? Et sur le dos des pédés (gniarf gniarf)ce coup-ci ?
Bon, en même temps, j'ai déjà dit mon sentiment sur cette cause du mariage gay. Les mêmes droits pour tous, bien sûr, c'est une règle républicaine de base. Mais le mariage… Même dans sa forme purement légale, le mariage reste imprégné de christianisme et est intrinsèquement conçu pour un homme et une femme, qu'il ne met toujours pas sur un pied d'égalité parfaite d'ailleurs. Qui qui serait chef de famille avec 2 gars ou 2 filles ?
Le mariage, tel qu'il existe, n'est pas conçu pour un couple atypique, et là je parle des homos, mais aussi des hétéros qui n'ont pas envie de créer une petite entreprise avec un règlement intérieur et une hiérarchie.
Mais on va dire que je suis une vieille gauchiste en la matière.

mardi 11 mai 2004

C'est un concours ou quoi ?

Dans la série " concours pour me déprimer ", j'ai commencé par passer mon dimanche à pleurer comme une gourdasse pour tout un tas de motifs plus consternants les uns que les autres. Après un trop courte nuit, je débarque au bureau hier matin, et v'la t'y pas de mon arrivée est saluée par un " ma jolie ", un " ton collier te va si bien " et même un flamboyant " tu es encore plus belle quand tu souris ", venant du Président de mon fan club, présidence tournante, cette semaine attribuée au quadragénaire de l'effectif, les autres étant plutôt quinqua ou vintgta… Ils sont bien gentils mes collègues, flatteurs et aimables, mais je les ai tous envoyés péter parce qu'avec ma tronche grisâtre, mes cernes creuses et mon faciès crispé, je n'avais pas du tout envie que l'on me trouva jolie (bien que mon masque Barbara Gould fasse des merveilles). M'ont tous énervée.
La journée fût rude, et chacun y contribua à sa façon. De questionnement en introspections, de grandes décisions en " nouveau départ ", je me suis retrouvée la tête ailleurs et la larme mal accrochée à l'œil à la grande réunion préparatoire de la convention annuelle des forces de ventes. Ma gentille collègue, qui doit en avoir marre de mes poses dépressives et de mes décrochages permanents de ces derniers mois, s'est sentie obligée de ponctuer ses éclaircissements de mon prénom afin d'attirer mon attention sur le cœur du débat. Alors que la seule vraie question qui parcourait mon esprit était " qu'est ce que je veux faire de ma vie, à court et à long terme ? ", il m'a fallut me concentrer sur des problèmes aussi décisif que " la pause café, on la fait à 10h30 ou 10h45 ? ". Les yeux rougeasses et le rimel en vrac, elles ont l'habitude maintenant mes petites collègues, bien mariées et heureuses mamans.
Je me suis enfuie à Tip Top Gym où pour me remonter à bloc ( ! ! !) j'ai fini le sordide et déprimant " Hell ", avant d'entamer " Innocente ", une histoire d'anorexique qui ne sait même plus avec qui elle couche…
Comme je ne voulais reculer devant rien, je suis ensuite allée dîner avec l'Ex Homme de ma Vie Prêt à Tout pour le Redevenir (EHVPTR). On a pleuré un peu - mon quinzième litre de la semaine- il m'a offert pleins de chocolat, et une petite " vache " en terre peinte, cadeau de son filleul de 3 ans, qui l'a faite pour moi, et l'a chargé de me l'offrir faute de me voir comme il en avait envie. Tuez moi directement.
J'ai regagné mon petit chez moi par la ligne 8, putain de ligne de bourgeois le matin, mais peuplée le soir des travailleurs immigrés qui rejoignent les bureaux qu'ils décrassent. 45 minutes de larmes, moi qui suis toujours gênée par les gens qui pleurent dans le métro et qui évite de les regarder, j'aurais aimé qu'on ne me regarde pas. Seulement voilà, mon chagrin devait être intrigant, et les habituels Roumains sont venus assassiner " Les Feuilles mortes " sous mon nez. La totale
J'ai fini par m'endormir avec un certain soulagement et le désir que le lendemain me réserve des moments meilleurs.
Ca devrait pas être dur.