jeudi 10 avril 2003

Ils se sont aimés

Dans une semaine, le PaCa et moi, on divorce. Après une année de colocation burolistique (et déjeunatoire), on va retrouver chacun un joli placa... bureau individuel. C’est la fin d’une grande histoire, passionnelle et enflammée. Ce jour même, nous nous lancions encore des trombones à la gueule.

Dans ce bureau qui sent la pisse et le dessous-de-bras, on a beaucoup fait de la chaise, et même de la chaise en couple (à deux sur la chaise de bureau et en faisant des figures comme au patinage), on s’est moqué de nos collègues (les raclures flagorneuses qui travaillent ici), on a rigolé comme des baleines et on s’est engueulé, surtout quand ça parlait géographie de la France, car PaCa est une vraie burnasse. C’est un gars qui vous mettrait bien Rodez dans le Finistère et le Limousin dans la Haute-Saône. Et moi, les départements, les chefs-lieux de canton, les capitales régionales de la chaussure à clous, ça me passionne. Je ne tolère pas qu’on écorche la géographie hexagonale. Je deviens méchante comme une vieille instit acariâtre d’après-guerre. J’ai envie de lui taper sur les doigts avec une règle en fer.

On le savait bien, nous, que c’était pas une bonne idée de nous mettre ensemble, nous qui séparément étions déjà les deux plus méchants, les deux anciens toujours près à critiquer notre chef illustrissime (ingrats que nous sommes) et à se foutre de la gueule de ses éminents collaborateurs (à gros melon). Mais ils l’ont fait, et ils l’ont bien vite regretté. C’est devenu le bureau des deux vieux du Muppets Show.

Niveau vulgarité, au début c’était une annexe de chez Jean Roucas (quéquette, trou, poil) pour devenir Fun Radio la nuit (fist fucking, mouiller de la chatte, suppurer du gland). Niveau concentration, au début on discutait un peu et avant-hier, on dansait sur du Tarkan. Niveau propreté, au début ça sentait juste le pipi de chat, maintenant on songe à pisser sur la moquette pour la finir et PaCa asperge les murs avec son aspergeur à plante. Niveau respect, au début on fermait la porte pour les insulter, maintenant on les attend sur le pas-de-la porte mais plus aucun n’ose circuler devant le bureau. Peur de se faire cracher dessus.

Voilà le récit d’une erreur de stratégie en matière de gestion du personnel, mais aussi le récit de notre déchéance en tant que salariés dignes. Car la dignité, qui fut notre première devise, a fait long feu.

Aujourd’hui, nous deux, c’est un peu Sid and Nancy. On est deux punks nihilistes qui faisons peur à tout le monde. On programme la destruction de notre matériel de travail et on écoute de la musique de rock (Anarchy in the Bôcravail). On prend aussi des substances aliénantes qui nous détruisent petit à petit. PaCa est bouffi, pas par l’héro, mais par la cuisine au beurre et moi j’ai des convulsions nerveuses quand je dépasse ma dose (deux thés verts l’après-midi). Il est temps que ça s’arrête, on est allé au bout de nous-même.

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mardi 8 avril 2003

Ode à Seb

D’après mes stats, pas mal de personnes arrivent sur ce blog après avoir recherché dans google « sébastien + folin ». Plein de gens. Merci Seb.
Cela m’inspire plusieurs réflexions :
- qu’est-ce que tous ces gens trouvent à Sébastien Folin ? Il est tout de même pas sexy ? On dirait un gros chien avec des poils dans les yeux. Certes, depuis qu’il présente Vidéo Gag, TF1 l’a enfermé dans un sauna pour qu’il désenfle (no more turkish delight Seb), mais ce garçon reste...dru (du poil).
- Ils doivent être déçu les gens car ce blog n’est pas spécialisé en Sébastien Folin. Mais y a t’il des sites de fans de Sébastien Folin ? (si ça se trouve, ouais)
- Vu le nombre de fois où j’ai cité son nom aujourd’hui, je vais encore avoir plein de fans de Sébastien Folin. J’espère qu’ils ne cherchent pas des images pornos du présentateur (à origine) de la météo. Sinon, c’est des gros pervers. En revanche, j’ai beaucoup de lecteurs à la recherche d’images pornos d’Alizée, Evelyne Thomas, Sophie Talman...

Tant qu’il y aura des obsédés, j’aurais des lecteurs.

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lundi 7 avril 2003

Je ne veux pas qu’on mange des yeux d’autruches
non

Pas vendredi là, mais çui d’avant, je larvais devant la téloche, alors que Mon Homme qui avait pris le contrôle de la zapette. Oh malheur, on s’est retrouvé devant des gens en train de manger des yeux d’autruche dans Fear Factor. D’abord ahurie, je me suis mise à hurler « Mais vire moi ça tout de suite, je veux pas qu’on mange des yeux d’autruche ».

Parce que les yeux d’autruche ne sont normalement pas comestibles (heurk). Imaginer de très gros yeux. Quand les candidats mordent dedans, ils crèvent l’œil qui se vide ignoblement de son liquide. Puis ils ingurgitent en grimaçant cette substance infecte composée d’oeil sanguinolent et visqueux. La grosse grosse gerbe en direct.

Alors moi, que des trous-de-cul soient près à faire n’importe quoi pour gagner 2,50 euros, je dis OK. Mais qu’ils fassent du trapèze volant au-dessus d’un réacteur nucléaire (plutôt). Et qu’on ait un peu plus de respect pour les autruches. Qu’on mange des bêtes pour se nourrir c’est une chose (pas mauvaise avec une petite sauce). Qu’on fasse mumuse avec leurs cadavres pour dégoûter les gens, s’en est une autre (je regarde trop « Six feet under »). Et puisqu’on veut faire du super dég, pourquoi pas du cannibalisme alors ? « Maintenant Jean-Jacques, vous aller manger les restes de votre Tatie Jeannine. On se retrouve après la pub ! ».

Alors je le répète : « Arrêtez de manger des yeux d’autruche ». Ou alors chez vous.

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