vendredi 18 juillet 2008

Lost in Translation

Tiens, plutôt non je ne vais pas m’étendre sur mon âge, ce serait trop bête de se gâcher bêtement le début de week-end avec ça.
L’autre truc qui me turlupine en ce moment, c’est la mise au point d’un timing de ma semaine pour vivre pleinement dans mon nouveau quartier. A vrai dire, je suis un peu comme une expatriée, une habitante du XVème contrainte de s’installer à Boboland et mettant tout en œuvre pour perpétuer son mode de vie.
Pas simple quand on sait qu’à proximité de République il n’y a ni parc ou jardin, ni poissonnerie, ni marché de petit producteur. A la place, on a la rue de Bretagne, aberration criante en ces périodes de crise du pouvoir d’achat. La rue de Bretagne, Champs-Elysée du Boboland parisien, abritent des commerces coquets, teeeeellement sympas, teeeeellement typiques…c'est-à-dire en toc, redessinés à la mode bobo du Paris-comme-on-voudrait-qu’il-soit. Le cours du merlan et de la robe en soie sont également aberrants et le marché des Enfants-Rouges est un centre-commercial qui ne dit pas son nom. Sinon, on a aussi le Boulevard Richard-Lenoir qui fait à la fois office de terrain de sport et de succursale de Rungis, ni l’un ni l’autre n’étant très convaincants dans leur registre.
Alors, faute de mieux, je cours dans le XI, à l’heure où s’éveillent les junkies, mais pour le marché je feinte : je fais parfois un petit détour du chemin de mon travail chéri pour faire le marché Saint-Charles, avec son fromage de chèvre du Monsieur et son poisson à moins de 10 euros le kilo. Surtout que je suis une star là-bas : la seule cliente du matin qui affiche moins de 72 ans au compteur.
Toute bobo que je suis, et je ne vais pas prétendre ne pas en être, je regarde mon nouveau quartier d’un œil goguenard, j’en prends ce qui m’arrange (un très bobo bio) et je le fuis pour retrouver un semblant de vrai vie ailleurs.

La prochaine fois, je vous parlerai de l’audacieux business model des magasins de fringues de la rue Charlot, avec une robe et un sac à vendre (très cher, c’est obligé)…

jeudi 17 juillet 2008

Pistache-café dans un cornet

En cette fin juillet, alors que tout le monde pense « tongs et plage », je suis déjà projetée dans la rentrée par la force des choses. Un pied dans l’avion mais la tête en fin septembre.

Il sera trop petit cet été, débuté le week-end dernier par une première sortie du maillot, mais remis entre parenthèse pour 3 semaines intensives de bureau. Je n’ai pas le privilège des lézards de juillet qui facebookent à gogo pendant que le chef se dore la pilule à Palavas. Juillet, c’est un peu mon pic de l’année, comme les marchands de glace et les maîtres-nageurs-sauveteurs. Et la fin d’août est encore pire, alors que d’autres s’échangent leurs photos de coucher de soleil derrière le phare et comparent leurs piqures de méduses, je déploie tous les moyens de communication modernes simultanément (c'est à dire que je mail en téléphonant pendant que je sms).
Pas de bol, j’ai un boulot de l’été. Enfin pour cette année encore, après il se pourrait bien que je fasse le même au printemps.

Au prochain épisode, je vous parlerais du grand tabou d’aôut : mes 3xxx ans…