vendredi 5 juillet 2002

Le jour J du truc de ouf


Ce blog est né il y a trois mois alors même que débutait la seconde saison de Loft Story, sous-titrée "radasses et analphabètes". 12 semaines plus tard, bilan :
- Je n'ai pas tenu longtemps devant cette foire au racolage. Heureusement que Messire PaCa a été plus coriace.
- Ce sont effectivement les deux moins cons qui ont gagné, les deux moins vulgos, mais pas les plus charismatiques.
- Vont-ils s'installer ensemble ? Apparemment Karine voudrait bien. Je crains qu'elle ne s'expose à des déconvenues du type "Chéri, c'est qui le jeune éphèbe tout nu au milieu du salon ?".
- C'est le triomphe de l'amour platonique contre les chaudes du cul et les caméras immergées.
- C'est aussi de triomphe de l'histoire romanesque de la jolie danseuse espagnole qui tombe amoureuse d'un grand garçon timide qui lui avoue ses penchants pour les hommes. Quant survient un bellâtre dont ils tombent tous deux amoureux, mais seule la danseuse gagnera son cœur (et lui mettra la langue au fond de la glotte). On dirait un roman Harlequin (un truc de ouf).
- Le public a choisi les deux plus normaux : tout le monde est rassuré car cela prouve que les autres ne le sont pas. Preuve que les mômes (et les grands couillons) qui votent ne sont pas dupes. Preuve qu'ils rejettent la vulgarité (même s'ils la regardent pas curiosité).
- Comment se débarrasser le Lesly et Marlène ? Attendons leur second disque.
- Que faire de Lauryne ? Lui retirer la serpillière qu'elle a sur la tête.
- Que faire de Ch'tiote Sandro ? L'envoyer à Bali (et pas Bally) avec Momon et leur sèche-linge et qu'elles ne reviennent pas (UUUUUIIIIIIIIIIIIIII).
- Que faire de Kamel ? Le faire taire.
- Et que faire des deux gagnants ? Pas sexys. Y vont pas faire de calendriers tous nus, pas de disques dance, … Elle est danseuse de Flamenco et il tient une galerie d'art. Qu'est-ce que vous voulez en foutre ?
- Et y aurait-il un Loft 3 ? Apparemment M6 se tâte mais souhaiterait un casting plus familial (tu m'étonnes !). Vivement Natacha, Michaël, Cynthia, David (y'a pas de raison), Manuela, Malvina, Cochona et tous les autres !

Je vais vous abandonner pendant 2 semaines, chers Lecteurs ("bonsoir et merci au public" comme dirait David prêt à tout pour gagner). Car je sais que tu existes, Lecteur, (et je ne parle pas à l'andouille qui a son micro à côté du mien) à mon grand étonnement. Merci de ta tolérance à l'égard de mon orthographe douteuse. Je vais tâcher de poursuivre ce Blog jusqu'à l'obtention d'un emploi qui m'occupe la plus grande partie de la journée (c'est pas gagné).

En attendant, tongs, shorts et DC 10 m'attendent.


mardi 2 juillet 2002

Ne prenez pas l'avion juste avant mon départ en vacances !

C'est une règle qui ne connaît pas d'exception. Tous les ans, quelques jours avant mon départ en vacances, alors que je commence à sentir mon gros colon me démanger à l'idée d'être propulsée en plein ciel dans une boîte en fer, un avion se pète la gueule. C'est fait exprès pour me faire flipper. Il n'est pas question d'un minable bimoteur au milieu du Pacifique. Non ! C'est toujours un bien bel appareil, d'une compagnie de renom, qui se pète la gueule dans le ciel occidental avec des vrais gens comme nous à l'intérieur.
Cette année, c'est des tas de petits Russes qui se sont mangés un cargo DHL, mais je me rappelle d'il y a 3 ou 4 ans, quand le zinc de la Swissair a explosé au large d'Halifax au Canada, sans qu'on sache si c'est parce qu'un débile fumait dans les toilettes ou parce qu'un taré jouait à la Gameboy pendant les manœuvres de bord. Certes, les accidents arrivent aux autres et pas à moi. Mais entendre parler de crash en permanence pendant qu'on prépare ses valises, on ne peut pas dire que ça rassure. Comment voulez-vous que je ne me fasse pas caca dessus dans ses conditions ? Je ne parle même pas de l'année du Concorde. Depuis, je n'ai plus jamais regardé des pneus d'avions de la même façon. C'est vrai, même pour un parano comme moi, c'est pas ce qui inquiète le plus, les pneus, sur un avion. Et bien cette catastrophe nous a prouvé le contraire. C'est bien simple, dans un avion, tout craint. Tu peux mourir à cause du réacteur qui tombe en rade, du train d'atterrissage qui ne sort pas, des pneus qui explosent, d'un con d'oiseau qui vient s'encastrer dans la carlingue, de la cafetière qui prend feu, du présentoir d'eau de toilette qui dégage des vapeurs toxiques…

J'ai tellement les foies, que même en cas d'incident mineur, l'équipage est sûr de me perdre. Supporterai pas. Partirai du cœur. Déjà les turbulences sont un moment de torture. Une fois, je me suis trouvée à côté d'une conne qui n'arrêtait pas de me dire "ça va ?", "c'est pas drôle d'être malade comme ça, hein ?", "vous voulez pas un verre d'eau". Même pas eu la force de lui préciser où elle pouvez se le coller son verre d'eau (et sa conversation avec).

Heureusement qu'à l'arrivée, il y a un bout de plage qui m'attend (et les buffets à volonté). Ca m'aide à supporter.

lundi 1 juillet 2002

Méthode Coué

Ah ! Comme il fait bon vivre à Paris, dans ce microclimat d'été qui annonce le retour de juillet. J'aime le lundi matin : la sensation hebdomadairement renouvelée d'un nouveau départ pour la bonne marche de l'entreprise, dans un cadre sympathique et accueillant, sous l'autorité d'un responsable, clairvoyant, compétent et bourré de talents rédactionnels.
En même temps, j'ai pas le choix. Plus que 4 jours à tirer avant les vacances et donc quelques dossiers-boulets à régler. Quant à la plus haute autorité de cette maison, je me fais un point d'honneur à lui porter vénération et dévotion car très bientôt, j'aurais un crédit pour 15 ans sur le dos. Pas question donc de critiquer, de s'emporter ou d'agir de quelque manière qui puisse durablement me brouiller avec cette admirable, quoique petite personne. Nouvelle maison = besoin de pognon.
Car, si Dieu et mon notaire le veulent bien, dans quelques mois, mon Homme (alias le Fonz) et moi-même seront les heureux propriétaires de notre Home Sweet Home pour la modique somme de 30 % de nos salaires pendant 15 ans + nos modestes économies + l'indispensable coup de pouce de la famille. Cette dernière contribution va nous permettre de nous loger dans un coin pas pourri de Paris, sinon, direction Sainte-Geneviève-des-Bois-et-du-Bord-de-l'Autoroute comme tout le monde.
Même si cet appart n'a rien du Petit Trianon, s'imaginer dans son chez soi à soi pour de vrai, c'est un des bonheurs simples de "CSP Classe moyenne" que je trouve le plus réjouissant. La Mégane Scénic, le Bichon Maltais et les vacances à Fréjus ne me font pas (encore) bander. Je vais donc quitter les 50 % des Français qui ont des problèmes de logement (locataires à découvert ou squatters) pour rejoindre les 50 % de nantis, propriétaires et endettés jusqu'au cou.

Donc, vous l'aurez compris, pour que mon banquier m'accorde le privilège de lui donner une grande partie de mon pognon pendant les meilleures années de ma vie, il me faut conserver absolument mon joli petit cravail dans la super petite structure d'envergure nationale qui me salarie (grassement).

Tout à coup, la modernité du management m'a sauté aux yeux, tout comme la très grande compétence de ce Mentor (doublé d'un Phénix) qui nous dirige. Comme quoi, c'est une question de volonté…