samedi 26 juillet 2003

Régime crétois

Pendant deux semaines... A + !

vendredi 25 juillet 2003

Greg le Bidonneur

Vendredi est un jour de liesse, car vendredi c'est le jour de Greg. Je suis fan. Ce truc pue le bidon à plein nez. Le concept est basé sur le mensonge (faire croire à des esthéticiennes qu'un bellâtre du Val-de-Marne a touché le pactole) mais le bidonnage lui-même est bidonné. La production semble n'avoir reculé devant rien pour se payer notre tête.

Greg, pour faire millionnaire, ils ont fait semblant de lui apprendre à faire du cheval, du golf… des trucs de riches. Greg, il essaye de faire semblant, mais il y arrive pas. Son cours de golf ressemble à une partie de bowling un soir de cuite et quand il monte à cheval, on dirait l'attaque de la diligence. Greg est horriblement mauvais comédien. Même le prolo, qu'il est, il le fait mal. Ils ont voulu nous faire croire qu'il était maçon, mais il est pas crédible du tout. La séquence de Greg en maçon, on dirait un début de film porno. On s'attend à ce qu'il se tape le chef de chantier sur la grue.

Greg n'est pas vraiment un boudin. Ca non. Figé, il est très joli à regarder. Mais dès qu'il s'anime, ça part en couille. Rien ne va. Regard de crétin profond (garde tes Ray Ban) et quand il parle, j'vous dis même pas. Dès que ce garçon ouvre la bouche, ça devient carrément anti-sexe. Pas bandant le Greg, quand il ponctue son " discours " de petits tics du visage, il fait vibrer sa langue sur son palais en roulant des yeux de mérous devant la caméra…. NOON, pas possible.

Les esthéticiennes sont pour la plupart assez mignonnes, quoique légèrement défraîchies pour certaines (ravages des U.V.). Tu as 23 ans…. prend nous pour des cons. En revanche, on peut dire qu'elles ont été super bien castrées, car au simple contact de Greg, on voit apparaître chez certaines le signe $ au fond de l'œil…

Mais pas si connes quand même nos blondasses, car après les déchirants aveux de Greg (" heu, j'voulais te dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je ne suis pas vraiment millionnaire… "). " Ah, disent-elles, bé je m'en doutais… ").

Comment dire ? Même une apprentie coiffeuse peut s'apercevoir que Greg ne colle pas au personnage. Certes, personne n'est pas à l'abri d'un héritage. Mais que croyez-vous qu'il en ferait ? Ni jolie maison à Ibiza (quoi que la présence des Bouddhas allongés autour de la piscine est esthétiquement contestable), ni voiture classe, ni ensemble Cerruti en lin biologique… Le Greg, en vrai, tu lui donnes des sous, il fait péter la Ferrari rose, la baraque dorée sur la Côte d'azur avec des angelots et des fausses colonnades grecques, et les costards Jitrois en python nacré mordoré… Et il arrose le Papagayo au Champagne tous les week-end ! Le vrai trip nouveau riche. Et ça, les copines, elles le savent, car elles feraient pareil… Elles lui disent " tu es trop nature ", mais comprendre " tu es trop plouc ".

Nature, il l'est. Il se gratte les couilles en longeant la piscine de sa démarche de cow-boy entrant au saloon et puis surtout, il aime bien se mettre à l'aise (c'est à dire moitié à oilp en toute circonstance). Au début, c'était juste pour " couper des brocolis " avec Marjolaine, qui lui a dit " si tu veux te mettre à l'aise… " Il s'est mis à l'aise, elle l'a BIIIIIIIIIP, et il l'a viré du jeu. Depuis, il a décoincé et à table, en voiture, en bateau, au salon, Greg se met à l'aise… C'est joli, mais je le répète, il faudrait pas qu'il parle…

La semaine dernière Greg a choisi Marika et lui a avoué (" heu, j'voulais te dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je ne suis pas vraiment millionnaire… "). Elle a fait la gueule, mais ça ne veut rien dire, car elle faisait déjà la gueule avant et en gros, elle fait la gueule tout le temps. C'est sa boutique de piercing qui doit lui manquer… Il a eu du mal à choisir car à chaque fois qu'il partait faire du bateau avec une des filles, il revenait invariablement en disant que c'était elle qu'il préférait. C'était pour lui déchirant de devoir trancher. (" heu, j'veux dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je sais pas quoi faire… ").

Ce soir, après qu'ils nous aient concocter un montage de 45 minutes de résumé des épisodes précédents (un vrai foutage de gueule), on devrait assister aux nouveaux aveux de Greg. Ce coup-ci, Greg lâche le morceau " heu, j'voulais vous dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je sors de tôle pour trafic de stupéfiant… " Ah, là ça commence à faire beaucoup, même pour une esthéticienne de Ris-Orangis ! Au vu de la bande-annonce, cette séquence " sauvetage de l'affaire " a été enregistrée il y a trois jours dans la précipitation, car plus un des protagonistes n'a la même tête. Du grand TF1 ! J'attends un prochain épisode en crypté " heu, j'voulais vous dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), j'ai aussi fait du porno… " Ce garçon est plein de ressources. Marika n'a pas tiré le pactole (apparemment elle le sait), mais avec les casseroles qu'il a, le Greg, elle va pas s'ennuyer !

mardi 22 juillet 2003

Femme jusqu'au bout des seins…
…ayant réussi l'amalgame de l'autorité et du charme

C'est tout de même pas de la tarte d'être une femme qui réussit dans le monde de l'entreprise. Je parle pas pour moi, on est bien d'accord. Je parle des femmes qui deviennent top directrice manager executive chief, le truc qui a de la gueule, qui fait rager tous les mecs et qui rend la femelle suspecte.
Plusieurs cas de figures.
Soit la femme a le malheur de posséder un physique avantageux, ne serait-ce que convenable, et là, c'est une salope qui a couché ou qui, au mieux, a fait du charme à toute la boîte pour en arriver là. L'être qui semble avoir tout réussi est un être haï.
Soit la femme n'est pas très avantagée physiquement et là, on lui met dans la gueule toute la journée. Elle devient la super moche top directrice manager executive chief. Car pour une femme, le super moche l'emporte sur le reste, la réussite, les compétences, le travail… Des mecs moches à des postes de directions, y'en des wagons, mais personne ne relève. C'est normal. Le directeur général est naturellement moche, chauve et bedonnant et peut parfaitement porter le costard tergal le plus ringard qui soit. On ne regarde pas son physique car on attend pas de lui qu'il irradie de beauté, mais juste qu'il fasse péter les objectifs. Mais la top directrice, elle, se devrait en plus d'enchanter le regard de tous. En plus, sa réussite engendre la suspicion. Si elle en est arrivée là, en étant une femme dans un monde d'homme, c'est que c'est une garce qui balaie tout sur son passage, une chienne sans pitié, une hystérique…Truc encore plus grave, c'est que sur le sujet les femmes ne réagissent pas mieux que les mecs. Poids énorme du formatage social qui rend même les femmes misogynes…

Et puis y'a rien à faire. Tu as beau être arrivée au top de l'entreprise, être une femme d'affaires accomplie, les mecs veulent toujours voir ta culotte ou ton soustif. Gare aux tribunes où l'on décroise les jambes en tailleur-jupe devant un parterre masculin. Ca leur fait autant d'effet que quand c'est Sharon Stone dans Basic Instinct. Et gare au Tampax qui tombe du sac à main devant les toilettes. La culotte et le soutif, c'est, dans le fond, ce qui différencie le plus les hommes de leurs collègues féminines. Alors c'est sur cette différence, considérée comme une faiblesse, que ces messieurs appuient.

Je me souviens d'une copine qui débarquait à 23 ans dans le monde du consulting. On lui disait de porter le tailleur-jupe, oui, mais pas trop court et pas trop glamour. Vous êtes priée d'être une femme mais pas trop s'il vous plaît. Sinon, c'est inconvenant. Des femmes, il en faut bien, pour équilibrer une équipe de projet et éviter que des ingénieurs boutonneux restent entre mecs, sinon le niveau descend tout de suite très bas. Et il faut bien " une touche de féminité " pour plaire au client (ce qui veut dire " fais un sourire au Monsieur "). Mais la jupe au-dessus du genou ou fendue sur le côté, ça fait femelle en chaleur. Mais Mademoiselle, vous aviez donc des genoux ? C'est plus que nous ne pouvons en supporter. Le tailleur gris-mémère, c'est la burka de l'experte-comptable.