vendredi 9 février 2007

En passant le Rio Grande

Contrairement à Bézu, à qui on rend ici un vibrant hommage, je suis toujours de ce monde. Bien que le retour du Mexique fut difficile, hagarde lundi matin sur la ligne 6 à Nation. Trop d’un coup.

Le Mexique est un pays plein de Mexicains. Et, au risque de paraître malpolie, je dirais franchement que le Mexicain n’est pas joli. D’abord, il est large, ensuite, il n’a pas de cou, enfin, il a le profil Maya, ce qui n’est pas facile à porter avec une chemisette à fleurs et une casquette Nike.

Le Mexique où j’étais est également plein d’Américains des USA. Et, au risque de sembler acariâtre, je dirais que l’Américain des USA symbolise parfaitement le déclin de l’humanité. D’abord, il est (évidemment) obèse, ensuite, il est détestable avec l’autochtone mexicain, enfin, il ne tolère à l’étranger que ce qui est strictement conforme à son chez lui (le cheeseburger et la Bud Light dans des bars de fans de Base Ball).

Le Mexique est aussi un pays où on peut se taper 2 Coronas pour 20 pesos (soit 1,50 euros) dans la chaleur moite d’un lieu cosmopolite.

Le Mexique est également le pays des Mayas, Toltèques et autres indiens méchants mais de bon goût, vu qu’ils ont collé des pyramides à eux au bord de superbes plages. Aujourd’hui, on n’y décapite plus personne, mais on peut passer des heures sur un énormes matelas en se tapant des pina coladas à gogo. Décadent et délicieux. Parfait pour une déclaration d’amour à son tendre Guide du Routard bilingue.

Le Mexique est encore le pays d’un coucher de soleil assourdissant de chants d’oiseau sur la place centrale de Valladolid.

Le Mexique est déjà un très bon souvenir.

Par contre, je ne peux plus sacquer les nachos.