mardi 24 mai 2005

Très très bien
mais alors, super bien

Cher Nicolas,

J’ai entendu ce matin à la radio que tu vas très très bien. Je m’en félicite et je crois qu’il faut vraiment faire taire les rumeurs qui prétendent le contraire et respecter ta vie privée.

Parce que si dimanche après midi tu as vidé une bouteille de Jack Daniels devant Drucker à la télé, c’est parce que tu aimes les boissons d’hommes et les émissions de vieux. Et pas autre chose.
Si tu t’es levé à 3 heures du mat pour faire 3 fois le tour du périph, c’est parce que tu aimes Paris la nuit. Et parce que tu avais bu trop de café en réunion, aussi.
Si tu ne t’es pas rasé depuis jeudi, c’est parce que tu veux essayer un nouveau look, plus viril. Et parce que tu n’as pas eu le temps de passer à Franprix acheter des lames. Au moins, on ne peut plus de te faire le coup de te demander si tu penses à 2007 en te rasant.Tu te souviens de ce qu’il y a en 2007 ? Hein ? Nico ? Ben 2007 quoi !
Et puis, toi aussi tu aimerais savoir qui a réveillé tout le quartier de Bercy vendredi à 1H 30 en hurlant dans les rues « Chalope, rechte-y avec che connard… ». Tu vas exiger une enquête. Et aussi quel imposteur a mal parlé à Mme Chirac qui appelait pour prendre des nouvelles. On ne dit pas « J’te piche à la raie, la Vieille » à une femme de cette qualité, même pris de boisson.
Décidément, ce n’est pas de veine tous ces incidents alors que tu es juste un peu fatigué et que les racontars vont bon train.
Parce que toi, tu vas super bien. D’ailleurs, tu te concentres sur le référendum, comme hier à Poitiers. Du coup ce soir, lève le pied, un petit plateau télé, genre croque-monsieur Herta et Danette bi-goût. La lessive en retard à faire tourner, une bouteille (ou 2) d’Absolut et au lit.
Pas de quoi s’alarmer. On sent que tu vas très très bien.

Je dis ça, parce que moi aussi je vais très très bien. En tout cas, j'en prends le chemin.

lundi 23 mai 2005

De bonnes et de très bonnes raisons pour aller voir « La Revanche des Sith »…

- Parce que c’est terriblement moins chiant que l’épisode 2 et que le blondinet a pris des cours de comédie entre temps : heureusement.

- Parce qu’on s’aperçoit que dans ce monde de technologie, ils n’ont inventé ni l’anesthésie (pour la pose de prothèse de membres, pas cool), ni la péridurale (pour des jumeaux plein de midicloriens, pas cool non plus).

- Parce qu’enfin les droïdes en ont marre de se faire découper en tranche « Sauve qui peut… »

- Parce que c’est la dernière fois qu’on voit Leia sans ses macarons.

- Parce qu'il y a une brillante apparition de Chebacca et des très velus Wookies.

- Parce que dans un film américain pourtant ultra-manichéen (les beaux deviennent laids quand ils deviennent méchants), on s’interroge quand même. Le bien ne cesse t’il pas d’être le bien quand il veut faire le bien à tout prix ? Jusqu’où peut aller la démocratie ? Fait-on encore le bien quand on l’impose ? Si on ajoute à ça, que la République me fait vraiment penser au Parlement européen (merde à 1 semaine du référendum…), c’est un film super politique.

- Parce que la fin est sinistre, mais au moins, on sait que la suite l’est moins.

- Parce que toutes les références y passent : le mythe de Faust, Shakespeare (pour le drame), Georges Bush (pour les doutes sur les dérives de la démocratie imposée), la peinture italienne (pour l’image, surtout autour de Padmé).

- Parce qu’on apprend comment transformer un Jedi en conserve de Sith appertisée : il faut d’abord le changer en merguez.