vendredi 30 juillet 2004

La quiche des vacances
car la quiche aussi fait un break, elle prend son maillot, et hop, à l'eau !

Vous avez échappés de peu à
« Si on devait mourir demain »
« Love don’t live here anymore » (j’adooore)
« Underneath your clothes »
« Everytime »

Allez, après on fait les valises…

Katie Melua
The Closest Thing To Crazy

How can I think I'm standing strong?
Yet feel the air beneath my feet.
How can happiness feel so wrong?
How can misery feel so sweet?

How can you let me watch you sleep?
Then break my dreams the way you do.
How can I have got in so deep?
Why did i fall in love with you?

[Chorus]
This is the closest thing to crazy
I have ever been.
Feeling twenty-two, acting seventeen.
This is the nearest thing to crazy
I have ever known.
But I was never crazy on my own.
And now I know
That there's a link between the two,
Being close to craziness, and being close to you

How can you let me fall apart?
Then break my fall with lovin lies.
It's so easy to break a heart,
It's so easy to close your eyes.

How can you treat me like a child?
Yet like a child I yearn for you.
How can anyone feel so wild?
How ca anyone feel so blue?

[Chorus]
This is the closest thing to crazy
I have ever been.
Feeling twenty-two, acting seventeen.
This is the nearest thing to crazy
I have ever known.
I was never crazy on my own.
And now I know
That there's a link between the two,
Being close to craziness, and being close to you

And being close to you

And being close to you

Citation du jour
en l’honneur de la soirée merguez

Si tu crois que je pèze,
que j'habite dans le seize,
Que je ne mange plus de guez
et que je suis à l'aise.

Schopenhauer (ou Doc Gynéco, les experts doutent encore)

jeudi 29 juillet 2004

Jesus Marie Joseph !!!
Seule exclamation autorisée lors de nos vacances avec enfant de 6 ans

En ce moment, c’est moi que je fais la revue de presse de ma joulie entreprise. Top. Donc, je me tape la lecture du « Bulletin quotidien », sorte de Gazette du Who’s Who politique hexagonal.
Extrait, qui me laisse perplexe…
« Les représentants de l’Eglise catholique ont fait part vendredi, lors de leur troisième rencontre avec le Premier ministre, de leurs préoccupations sur l’enseignement religieux et sur le projet de loi de lutte contre l’homophobie. »
De quoi qu’ils ont peur exactement ? De plus avoir le droit de dire en sortant de la messe « les pédés, c’est tous des encuschtroumpfs de leur schtroumpfass »…

mardi 27 juillet 2004

Avec la sauce aussi...
plus private joke, tu meurs

On m'a demandé de me soumettre à un portrait chinois. Je m’exécute et je vous soumets. Edifiant…

Si j’étais, une saison
L’été, car comme toute plante j’ai besoin de ma photosynthèse pour survivre. M'enfin ici c'est Paris en pleine mousson..
Si j’étais, un pays
La France, Monsieur, La France ! Pour sa diversité. Et je suis un peu cocardière, il faut bien l’avouer.
Si j’étais, une ville
Venise, même sans les gondoles. L’endroit le plus magique que j’ai vu. La préservation d’un héritage, une lumière sans pareil, le Spritz (Proseco, Campari, aqua frizzante), la gelateria Nico, la dolce vita pour de vrai (sauf Allemands en short devant San Marco).
Si j’étais, un lieu
Callelongue au bout de Marseille :
“ Quand je veux être cool moi je m'en vais au Frioul
Quand je veux voir plein de gens je m'en vais aux Catalans
Quand le temps se fait mauvais je vais à l'Abri-Côtier
Et quand je vais au bout du monde je m'en vais à Callelongue. ”
(“ Qu'elle est bleue ” Massilia Sound System)
Si j’étais, un lieu de vacances
La Corse, la mer, la montagne, tout ce qu’il y a de plus beau sur terre. Des gens vrais et des cochons pas mauvais en salaison.
Si j’étais, un animal
Un chat, indépendant et câlin, roublard et charmeur. Mon animal fétiche (allergène malheureusement)
Si j’étais, une fleur
Une jacinthe, une fleur toute simple, qu’on ne coupe pas, qui embaume la maison et qui fleurit en hiver par pur esprit de contradiction avec ses copines les autres fleurs.
Si j’étais, un dessert
Une panna cotta, un dessert très doux, blanc immaculé. Avec le coulis de fruits rouges qui apporte la pointe d’acidité. A peine gras (burp)
Si j’étais, un plat
Spaghetti alle vongole : simplicité et sophistication mélangées, avec plein de petites herbes qui reste entre les dents, de l'ail et une bonne dose de piment dans le vin blanc (une sorte de rêve éveillé). Seule réserve : roulage de pelles déconseillé après.
Si j’étais, un bruit
Un rire. Hurf hurf hurf !
Si j’étais, une couleur
Blanc, neutre, universel.
Si j’étais, une pièce d'une maison
La cuisine, foutoir, convivialité et bonnes odeurs.
Si j’étais, une partie du corps
La main gauche, moins indispensable que la droite mais bien pratique quand même (personne ne pense à des cochonneries).
Si j’étais, un instrument de musique
Un piano, les notes viennent toutes seules mais bien en jouer requière un vrai talent. Que je n’ai pas.
Si j’étais, un livre
Jim Harrison, “ Dalva ”. Sauvage et romanesque.
Si j’étais, un mot
Liberté, pour qu’on écrive mon nom.
Si j’étais, une fête
Un anniversaire où l’on réunit toutes les personnes aimées. Avec du Champagne (hips).
Si j’étais, un évènement
La Coupe du Monde de foot : l’événement le plus regardé au Monde. Une communion de toutes les cultures autour du foot... c’est à dire 22 débiles en short. Oui, je sais… mais j'aime ça !
Si j’étais, une époque
Ici et maintenant. Y’a pas mieux, non ?
Si j’étais, un dessin animé
Shrek : drôle et tendre (et vert)
Si j’étais, un héros de fiction
Amélie Poulain, faiseuse de petits bonheurs, héroïne simple.
Si j’étais, un héros de l’Histoire
Une héroïne de préférence. Une femme morte pour ses idées, Danièle Casanova, résistante morte en déportation ou Emily Wilding Davison, la suffragette qui s’est jetée sous le cheval du roi Georges V au Derby d’Epson en 1913 pour faire reconnaître le droit de vote des femmes britanniques. Couillues quoi.
Si j’étais, un humoriste
Pierre Desproges, libre, cruel et noir (et mort, mais bon)
Si j’étais, un film
“ La Leçon de Piano ” ou “ Thelma et Louise ”, des histoires de femmes qui vont au bout de leurs désirs, pas filmés avec les pieds en plus.
Si j’étais, un feuilleton
Friends, “ So no one told you life was gonna be this way …but I’ll be there for you ”. 10 ans de nos petites vies qui se sont achevées.
Si j’étais, un acteur
Georges Clooney ou Johnny Depp et je me ferais beaucoup d’effet ! Mecs cools, qui tournent ce qu’ils veulent et produisent ou réalisent eux-mêmes. A poil…
Si j’étais, une actrice
Karine Viard, une vraie actrice, pas une bimbo, ni une pseudo-intello du show biz français (je ne citerai pas de noms).
Si j’étais, une chanson
One, U2. “ We’re one, but we’re not the same ”.
Si j’étais, un album
Grace, Jeff Buckley, sombre et beau. Œuvre de jeunesse et testament à la fois. Pas fun, c’est sûr…
Si j’étais, un groupe
Pearl Jam, ma préférence entre tous, énergie et mélodie. Cobain est mort, les autres sont séparés et Pearl Jam is “ still alive ”.
Si j’étais, un chanteur
Yves Montand, un interprète véritable, un showman (un chaud-lapin aussi, mais c’est pas la question).
Si j’étais, une chanteuse
Madonna, inépuisable, dominatrice, intelligente. La seule artiste que je suive depuis mes 12 ans (pas hier donc).
Si j’étais, une radio
Je changerais tout le temps de station, c’est ce que je fais !
Si j’étais, une citation
Paul Nizan : “ J'avais vingt ans; je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie ”. Manifestement, c’est 30.
Si j’étais, une qualité
La tolérance, pas facile tous les jours.
Si j’étais, un défaut
La gourmandise, un petit défaut qui fait du mal aux hanches.
Si j’étais, une voiture
Un grand monospace rempli à ras bord de gens, enfants, animaux, bagages, sandwichs,... on the road again.
Si j’étais une danse
La salsa, langoureux et dynamique. Mais je danse comme une patate.

La maison prend les tickets restaurant mais ne rend pas la monnaie.

lundi 26 juillet 2004

Regrets

A la recherche de quelques livres à emporter sur la plage, j’ai récupéré à mon ancien domicile quelques bons vieux Jim Harrison, enfin deux ou trois romans parmi les nombreux que je possède. Car Harrison est sans doute l’écrivain contemporain le plus cher à mon cœur. Tout y est pour me plaire : marginalité sans anarchisme de ses personnages, amour cru de la nature, gourmandise sans limite, recherche des origines, empreinte de la culture indienne et histoires d’amour orchestrées par le sens du romanesque aigu de l’auteur.
J’ai bien entendu choisi d’emporter mon très cher « Dalva », le plus beau roman contemporain que j’ai lu et pour lequel Harrison a écrit une suite, 15 ans plus tard, « la Route du retour », s’assurant un beau succès de librairie. Mais « Dalva » est sans égal. Amours adolescentes, fascination pour le monde indien, quête de ses origines, paysages idylliques du nord des Etats-Unis, retrouvailles des êtres aimés, disparitions…
Me voilà donc feuillant ces pages que j’ai tellement aimées, et découvrant à ma grande surprise une dédicace en première page : « Regrets », signé Xavier, le 8 août 1993. Je ne m’en souvenais pas.
Cette dédicace est postérieure à ma lecture de Dalva. Il me l’a faite en retour de prêt, comme il en a fait un peu partout dans ma bibliothèque de l’époque, que je lui passais petit à petit. Mais pourquoi « Regrets », je n’en ai plus la moindre idée. Sûrement son humour décalé et contestable. Il n’y avait pas encore de regrets entre nous, sinon celui de s’être connus et aimés quelques semaines plus tôt en sachant que nous serions séparés quelques semaines plus tard. Mon ancien camarade de cours devait passer une année en Irlande tandis que je restais à Grenoble pour finir mon cursus. Pourtant, si éphémère que fût cette histoire, elle devait manquer nos vies. En tout cas la mienne.
Nous avons fini l’année universitaire par des ébats débridés, enfin pour moi à l’époque, puisqu’à 20 ans j’étais fort sage, et pour lui aussi, qui avant de me connaître n’était pas bien dégourdi. Pendant les vacances, il était venu me retrouver à Reims où j’étais coincée par un stage déprimant que j’ai abandonné pour passer quelques jours en sa compagnie. Nous vécûmes ensemble dans ma petite chambre remoise parfumée à l’éther, puis chez mes parents pendant qu’ils étaient partis en vacances. J’allais d’ailleurs les rejoindre au moment du 15 août pour fêter mes vingt ans.
Que s’est-il passé ce 8 août ? Etait-ce le jour où nous avons fait cette grande promenade dans le vignoble ou celui où nous avons fait la cuisine et l’amour sans voir la lumière du jour ? Evidemment, je n’en sais plus rien. Pourquoi ce pincement au cœur en lisant cette dédicace ? Parce que, me suis-je dit en voyant la date, le 8 août 1993, j’étais enceinte de lui et nous ne le savions pas encore. C’est justement le jour de mes 20 ans, attablée avec mes parents au Mercure des Sables d’Olonne que j’ai compris ce qui m’arrivait. Que la fatigue, les nausées, le retard de règles étaient le fruit de notre (ma) coupable imprudence.
A vingt ans, je n’envisageais même pas de mener cette aventure pour laquelle je n’étais pas prête. Je me sentais malade et il fallait me soigner. Et Xavier, à distance, n’avait pas complètement conscience de ce qui m’arrivait et pour lequel il me tenait responsable, à juste titre.
Notre histoire ne s’est pas arrêtée dans cette chambre de clinique où je n’ai passé qu’une journée. Il y a eu ce pénible week-end avec mes parents qui avaient demandé à le rencontrer, le jugeant redevable de quelque chose… Puis quelques jours à Noël, où je trouvais le moyen d’être malade alors que nos heures communes étaient comptées. Des coups de fil rapides pour ne pas se ruiner, des lettres plus ou moins inspirées - faute de mails à l’époque - pas assez pour poursuivre une relation. Bientôt la tentation l’emporta de son côté comme du mien. Fin de l’amour. Mais pas fin de nous.
Quand il revient en France l’année suivante, il s’installa par hasard à quelques mètres de chez moi. Il ne nous fallut pas plus que le simple fait de nous revoir pour que le désir l’emporte. Il trompait avec moi la fille avec qui il m’avait trompée. Et nos rendez-vous câlins, dont les sentiments amoureux et les projets de vie avaient disparus, durèrent près de 2 ans. On appelle ça « fucking friends » aujourd’hui.
Il me parlait de ses conquêtes, en termes forts crus puisqu’il en était ainsi de nos relations, et moi je venais le retrouver après avoir quitté un petit ami peu performant. Ces moment s’espacèrent quand il rejoint Bordeaux et moi Paris, mais quelques visites ponctuèrent tout de même l’année universitaire 95-96. Notamment les quelques jours que je passais chez lui, dont j’ai un souvenir indélébile autant pour la visite du Bordelais, que pour nos relations orageuses ou pour l’album de Joan Osborne dont il m’avait fait une cassette, car début 96, on ne gravait pas encore de CD. « One of us » me rappelle automatiquement l’après-midi passée au bord de la Gironde, sans romantisme mais avec une immense nostalgie pour notre liberté d’alors.

Je le voyais encore quand je suis arrivée à BoCravail tandis que lui aussi débutait sa vie professionnelle en région parisienne. Réunis à nouveau mais pas pour longtemps puisque je fis bientôt la connaissance de l’Ex-Homme-de-Ma-Vie à BoCravail et que je dus rapidement constater que la construction d’une histoire d’amour était incompatible avec mon amitié déviante avec Xavier. Je l’ai donc sacrifié du jour au lendemain alors qu’il était mon ami le plus intime.
Je l’ai croisé en 97 à la Fête de l’Huma. Nous y étions ensemble l’année précédente mais cette année-là, j’étais alors en compagnie de celui avec qui je vivais depuis quelques mois. Tout un symbole. Nous avons échangé quelques mots mais nos univers étaient à présent très éloignés et je me sentais coupable, tant vis-à-vis de lui d’avoir rompu toute relation que vis-à-vis de mon compagnon qui jalousait encore une relation si marquante pour moi. Par la suite, je l’ai croisé occasionnellement en faisant des courses au Louvre ou Place des Victoires sans qu’il nous soit donné l’occasion de nous saluer.
Il fait une modeste apparition dans ma vie aujourd’hui à travers la redécouverte de cette dédicace, dont l’évocation est pour moi presque aussi romanesque que le roman « Dalva » lui-même. Quand on a aimé, on n'oublie jamais.