vendredi 20 janvier 2006

Avar senior vice-pesident

La dernière (et première) fois, c’était il y a 3 ans. J’étais dans le bureau de Juanita Banananovich, face à son petit regard méchant, pour lui annoncer que je me cassais chez l’ennemi héréditaire. Un moment de bravoure.
Ce matin, j’ai juste eu le temps de signer ma lettre et de la faire tamponner, avant de voir Groucho et Chico dans le grand bureau des chefs. Pour leur annoncer que je pars (et bientôt siouplé) dans une toute petite structure d’envergure… provinciale pour seconder le nouveau directeur. Un gars dont la nouvelle devise est ARR- Austérité, Rigidité, Rigueur – mais qui imite fort bien James Blunt dans sa voiture.
Voilà, j’ai démissionné de la ptite boîte d’envergure internationale (enfin surtout Djerba, Nicosie et Dnipropetrovsk). Mes « camarades » de la grosse boîte ne sont pas prêts de comprendre pourquoi je quitte ce monde rêvé (ils ne connaissent que celui là) pour une TPME avec 3,50 de budget (en francs), des imprimantes Playschool et pas de sous-collaborateurs à foison pour faire des trucs avec les didis à ta place. Réponse : parce que j’ai le goût de l’aventure…
Une nouvelle aventure qui ne me fera plus quitter le XVème. Une aventure sous le signe du démerdage, du prendage sur soi et du rigolage avec de l’amitié dedans. J’espère. J’y crois.

mardi 17 janvier 2006

Il faut que cela cesse

- j’ai la poisse comme jamais : dès que j’entreprends quelque chose, ça se barre en sucette et tout appareil défaille à mon contact
- je bosse avec une fille qui a accroché dans le bureau un calendrier avec des montgolfières et avec une stagiaire qui me demande la permission pour bouffer son sandwich à côté de moi
- je dors toute seule
- je me réveille sans chauffage ni eau chaude une fois par semaine, généralement le jeudi ou le vendredi
- j’attends qu’on décide de mon avenir à ma place, sans savoir si dans un mois je suis en vacances ou en partance pour un nouveau bureau
- j’ai les cheveux secs et des irritations sur les cuisses
- je ne suis pas foutue de me lever le matin, sinon à l’idée de me taper des toasts au fromage et de l’ananas sec
- j’inspire la méfiance parce je ne suis pas une gentille fille sérieuse et raisonnable
- je suis fauchée
- je ne fais pas de sport depuis des semaines, le ramollissement guette et le pétage de plombs aussi
- je trouve ce début 2006 lamentable
- j’emploie trop souvent la première personne du singulier dans mes phrases.

lundi 16 janvier 2006

Chronique de la vie de bureau
Épisode 3

« Salut, tu viens jeudi aux vœux de Sinistros S.A ? »

Hésitation…
Je reprends l’invitation sur un petit carton triste comme un faire-part de décès. Comme en ce moment j’évolue dans un univers où tout semble possible, je ne sourcille même pas quand le bristol grisâtre me rappelle l’improbable : la soirée de nouvelle année de cette entreprise parmi nos associés se déroule… aux Bains, la boîte parisienne. Un lieu qui fleure bon la disco night un brin jet set, le physionomiste à l’entrée qui expertise le total look Versace d’une clientèle qui se présente à l’entrée en cylindrées rutilantes. Pas le discours annuel de Luc Moumoutecrépé, directeur général de Sinistros S.A., société de services et d’études qui vise en 2006 à conquérir une clientèle transalpine toujours plus exigeante en matière d’efficience des process.
Par conséquent, pas de D.J. pendant l’autocongratulation sur le remarquable bilan 2005 dans un contexte pourtant sclérosé sur le plan financier, ni de jerk sur les tables pendant la séance motivation des effectifs qui vont subir de pleine face une énième réorganisation destinée à flatter l’ego d’un sous-directeur tyrannique.
Bref, pas les Bains du tout, mais aux Bains. Pour se donner l’air cool alors même que la seule vue du directoire dans son ensemble ferait pleurer une mouette rieuse.

Pour l’an prochain, je propose le Pink Paradise avec démo de "table dance" par Yvette Malcambrée, directrice des ressources humaines ou carrément le club échangiste. Là, ils auront l’air super cool.

Et, pour plus de plaisir encore, des idées originales de soirées d’entreprises :
- « Le Ganja Rasta Club » pour la société « Maîtres chiens et flashballs services »
- « Le Boys and boys » pour l’association « Les jeunes du Chesnay avec Christine Boutin »
- « Le Cassoulet à gogo » pour la société « Anorex models »
- « Le Motors n’ Trucks drive in » pour « les Verts d’Ile-de-France »
- « La Foire au jambon » pour « Les Loubavitchs associés »
- « Le Délice impérial de jade du jardin céleste » à Montreuil pour «L’amicale de protection canine et féline ».

D’autres idées ?

Le retour tant attendu

Il aura fallu un long dimanche d'hiver, son petit matin au marché et sa soirée dans la cuisine pour que revienne Visne Suyu. Ma (modeste) participation a Parisist l'avait laissé de côté ces derniers mois, mais c'est promis, ça repart. Quant à moi, je vais y penser toute la journée à mes lasagnes et mes poires qui m'attendent en mon logis...