vendredi 10 décembre 2004

Phiphi for ever
et sur toutes les chaînes

Hier soir, je zappais de la main gauche en msnant de la main droite (comme je suis trop forte, vous le constatez) avec un jeune winner qui tient à garder l’anonymat (car je le connais personnellement, y compris son adresse personnelle). Nous conversions de Campus, l’émission de promotion de la culture standart de Guillaume Durand. Et je dis en déconnant : « ben il doit y avoir Philippe Sollers, comme toujours… ».
Idée qui m’est venue toute seule parce que Sollers fait toutes les émissions depuis 1 mois, et comme une fois par an, avec cette fois son "Dictionnaire amoureux de Venise" : le talk débile de Canal, Ardisson… les hauts lieux de la culture et du zob. Et parce que Durand invite toutes les personnalités et artistes connus-reconnus-rebattus que l’on a déjà vu en promo sur les autres chaînes. Il y avait donc une certaine probabilité, sans certitude toutefois. Ben oui, il aurait pu faire Campus le mois dernier déjà.
Mais il y avait bien l’incontournable Philippe Sollers, et, entre autres jeunes artistes à découvrir Catherine Deneuve et Philippe Séguin. Toutefois la patience m’a manquée… je ne suis pas restée pour assister à son millième récit de son dépucelage par une pute à l’aube de son 15ème anniversaire. Parce que je m’en tape, grave. Et parce que moi qui aime tant Venise, je voulais m’épargner une nouvelle séance de ses pathétiques graveleuseries en Palazzi surplombant la lagune. Pour les blagues de cul, à la même heure, y’a Cauet.

jeudi 9 décembre 2004

Ado FM

Le Club Pimkie, dont je fais partie à cause que j’y ai fait des achats de grande classe (blouson rose, mini-sac à main, polo brésilien…), m’écrit pour me proposer des supers avantages « exprès pour toi » (car le Club Pimkie me tutoie). Exprès pour moi… Le Club Pimkie me propose, ou plutôt me menace d’un cadeau trop d’la balle : le nouveau CD de David Charvet. J’en déduis donc que quand je serai au Club Damart, on me proposera le nouveau CD de Franck Mickael. Mouais… j’chui pas pressée.

Après tout, c’est vrai que je régresse vers mes 17 balais en ce moment.
Assumons :

Kevin,

J’te kiffe grave, té tro mortel.

Jennifer
(on se voit au concert de Kyo mercredi ?)

mercredi 8 décembre 2004

L'orage
Georges Brassens

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps
Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents
Le bel azur me met en rage
Car le plus grand amour qui m'fut donné sur terr'
Je l'dois au mauvais temps, je l'dois à Jupiter
Il me tomba d'un ciel d'orage

Par un soir de novembre, à cheval sur les toits
Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d'putois
Allumait ses feux d'artifice
Bondissant de sa couche en costume de nuit
Ma voisine affolée vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices

" Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié
Mon époux vient d'partir faire son dur métier
Pauvre malheureux mercenaire
Contraint d'coucher dehors quand il fait mauvais temps
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'un' maison de paratonnerres "

En bénissant le nom de Benjamin Franklin
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins
Et puis l'amour a fait le reste
Toi qui sèmes des paratonnerr's à foison
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison
Erreur on ne peut plus funeste

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage
Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari
En m'donnant rendez-vous les jours d'intempérie
Rendez-vous au prochain orage

A partir de ce jour j'n'ai plus baissé les yeux
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux
A regarder passer les nues
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus
A faire les yeux doux aux moindres cumulus
Mais elle n'est pas revenue

Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer
Qu'il était dev'nu millionnaire
Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus
Des pays imbécil's où jamais il ne pleut
Où l'on ne sait rien du tonnerre

Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant
Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble

lundi 6 décembre 2004

Le jour où vous avez 75 euros à claquer

Vous prenez...
1. chez le boucher, où vous faîtes chuter lourdement la moyenne d’âge jusque là de 80 ans : un poulet fermier Marie Hot que vous faites découper en morceau pendant que le boucher vous entretient de la météo.
2. chez Nicolas, après avoir fait les 4 boutiques du quartier, toutes en rupture de stock et dont les gérants doutent de votre pouvoir d’achat rapport à votre look « baba emmitouflée » : une (minuscule) bouteille de Château Chalon, vin jaune du Jura, vendu au prix de l’or en barre.
3. sur le marché de Florac (Lozère, oui je sais ça fait loin), avec vos 25 pots de confiotes (à la moralité douteuse) : une quinzaine de morilles séchées, vendues au prix du carat chez De Beers.
4. dans un séminaire en province, alors que 10 minutes avant le dîner vous pleurnichez comme une gourdasse sur la nullité du genre masculin : un jeune, viril et déjanté directeur, pas insensible à vos charmes et prêt à vous visitez depuis ses contrées lointaines.

Vous procédez comme suit...
Vous faites cuire le premier dans un fond du deuxième (avec de la crème et du bouillon aussi), vous y ajouter les troisièmes cuisinées au beurre et à l’échalote et vous servez au quatrième en finissant le deuxième. C’est top. Je ne garantie pas le résultat en cas d’inversement d’un des éléments (exemple : faire cuire le 4 et boire le 2 en compagnie du 1)
Vous pouvez compléter par un clafoutis à la mangue (la plus chère du monde) en remplaçant la crème par du lait de coco (j’ai un copyright). Et une poire de chez Etienne Brana pour faire couler (vous dépassez alors les 75 euros et vous avez par là même explosé votre budget festivité pour le mois).

Vous savourez l’ensemble et vous commencez la semaine de fort bonne humeur.

En plus y’a des restes et j’ai aussi acheté des moules pour faire marinières. Demain, je vous raconterai donc qu’il faut les faire cuire dans le Muscadet et pas dormir avec (car pour ça vous avez un directeur consentant).