mercredi 24 décembre 2003

jeudi 18 décembre 2003

Allô… Elodie ?

Mes talents de pronostiqueuses en concours pourris ne sont plus à démontrer : Miss Ouonveut, Concours de la chanson gestuelle moldo-slovaque, A la recherche de l'Opération Pop du touche-pipi… J'assure grave.
Et là, depuis la (très longue) soirée de lancement de la StarAc, je pronostique la victoire de notre chère blondas… amie Elodie.
Elle est arrivée juchée sur des talons de 8 centimètres, histoire de toiser les pucelles qui auraient mieux fait de caster l'Ecole des Fans- genre Stéphanie, Valérie, Chépuquie…- et a copieusement écrasé les nougats de la beurette de service, à la personnalité tellement fascinante que je n'ai plus la moindre idée de son prénom. Elle se la jouait grave, Elodie. Son sujet de présentation nous faisait comprendre qu'il fallait lui en donner et pas lui en promettre : secrétaire médicale (déguisée en infirmière cochonne), Star en devenir (?) dans sa bourgade de Cosne-sur-Loire (?), Elodie apparaissait affublée d'un petit ami Pygmalion (? ? ?) qu'il ne m'a pas fallut voir plus de trois secondes pour conclure : " toi, mon gars, t'as une bonne tête de cocu. Attends 2-3 semaines et ton compte est bon ". Pour ça aussi, je fais de bons pronostics apparemment.

Vous dire que j'ai suivi de jours en jours son irrésistible ascension vers ce Panthéon de la Volaille vagissante qu'est la grande finale de la StarAc serait très excessif. Pas que ça à foutre. Et en plus, le prime est un moment de télévision réellement insupportable. Le résumé du soir, encore… Tu rentres du boulot, pas trop tard pour une fois, et, si tu mets pas le son trop fort, un bon moment de vide peut pas faire de mal… Car il faut bien le dire : il se passe rien à la StarAc. Quand ils font cuire des pâtes, c'est l'évènement du jour ! Ils font des exercices stupides avec Raffie (dont le teint se situe entre PacMan et Casimir) et des courts de théâtre encore plus pathétiques que leurs cours de chants. Car, reconnaissons-le : ils sont encore plus mauvais comédiens que chanteurs. Un jour, je me suis entendu dire à propos des filles : " alala, elles ont le niveau pour Sous le soleil ". Ben, y'a pas que moi qui l'ai pensé puisque Morganne (viens de passer 1 minute à chercher comment qu'elle s'appelle la jument avec des sourcils bizarres…) s'est vu proposer un rôle dans la série culte qui réunit des comédiens parmi les plus mauvais de France.

Tout ça pour dire que le prime, c'est au-dessus de mes forces. Déjà entendre chanter nos apprentis remplisseurs de grille sur NRJ, c'est pénible, mais en plus il y a des vieux chanteurs que même Michel Drucker n'osait plus nous sortir (Serge Lama, Michel Sardou : y'a eu du gros œuvre sur ceux là…). Et les élèves des années précédentes, dont on avait totalement oublié l'existence pour certains (Mario, Jessica, Anne-Laure mais si réfléchissez…) et qui se paient parfois le luxe d'être plus mauvais que ceux de cette année en chantant leur propre chanson.

Donc, j'ai pas vraiment suivi le parcours fulgurant de l'idio… la brillante Elodie pour sortir ce cette sélection 2003, orientée vers les chevaux de traits asthmatiques pour les filles, et vers les ablettes arthritiques pour les garçons. Juste vu la semaine où elle a bien failli se faire tej, parce les profs trouvaien qu'elle chantait mal et qu'elle bougeait comme une Binje à frites (pour les connaisseurs). Alors que Michal était encensé pour son splendide timbre vocal malgré une affreuse grippe (l'était tout rose), sa grâce et sa puissance naturelle quand il bouge son corps d'athlète et toutes ces merveilleuses qualités artistiques qu'il a et qu'il a bien voulu nous apporter de sa Pologne natale, où il a tant souffert rappelons-le. Limite Armande elle mouillait sa chaise et la si distinguée poissonni… directrice nous louait le talent de Michal en alexandrins. Cette semaine là, Elodie, grosse crotte.

Et puis ils ont du se dire que pour faire gagner le Pol… pour assurer au concours une plus grande diversité artistique, mieux valait favoriser la si pleurnich… touchante Elodie, plutôt que (comment que c'est déjà ?) Sofia, qui certes a plus de voix, mais peut te beugler du Serge Lama, du Obispo, Tata Yoyo ou l'Internationale sur le même ton monocorde. De plus, elle a une expression de visage, alors que même Nolwenn, qu'on a toujours cru sous anesthésie faciale en avait 2.

Alors voilà. Vais pas vous dire qu'elle chante bien, vous entendez bien que ça part en couilless dès qu'elle essaie de monter… Vais pas vous dire qu'elle danse bien, vous voyez bien qu'elle manque de se gaufrer dès qu'un de ses pieds décolle du sol…Vais pas vous dire qu'elle est charismatique, vous avez bien compris que le seul truc qu'elle ait trouvé pour captiver son auditoire c'est de pousser des grands " Wououououou " en agitant les bras…

Mais par pitié, pas le Polonais. Votez utile, votez Elodie. Et laissez moi gagner le concours de pronostics. Promis, on en entendra bientôt plus parler.

mardi 16 décembre 2003

Annus Horribilis
et c'est pas fini !

Bon, cette année 2003 a été une vraie catastrophe et ça se termine en fanfare : un concours Miss France de merde ! Les plus fidèles d'entre vous n'ignorent pas le rendez-vous annuel autour de l'élection culte qui réunie le gars PaCa , la Mâme M. et moi-même. D'habitude, on est plus nombreux que ça, mais avec cette année de merde, nous avons été un peu pris de cours.
Avouons piteusement l'ampleur du drame : nos pronostics de départ n'ont jamais été si peu conformes au résultat final. Forcément, ils ont gardé les boudins. Qu'est-ce qui leur a pas plu chez Miss Lorraine et Miss Languedoc qui étaient proprement 2 bombasses, certes pas super distinguées, mais en même temps c'est Miss France, le grand étalage des fleurons chevalins de nos provinces. Tu es grande, tu peux sourire bêtement : fait Miss France !

La première sélection du jury a réuni des candidates que nous avions jugées bonnes pour le titre de Miss de Guingois ou Miss Toxico. Certes, ni Miss Tête de Souris (Franche-Comté), ni Miss Gros Nez (Champagne-Ardennes, oh ma région n'engendreras-tu jamais une Miss France qui ferait ma fierté !) n'ont passées le cap. Donc, j'en ai eu 2 sur 12 (nos amies des Dom-Tom, fidèles au poste) et les autres aucune. Oh rage, oh désespoir, oh Geneviève, t'es pas fauchée avec les 12 qui restent…

Au final, c'est tout de même la plus présentable qui a été élue, mais avouons qu'elle est un peu passe-partout. C'est toujours mieux que Miss Grand Front (Bretagne), Miss Mars Attacks (Tahiti) ou Miss Culotte-de-cheval (Bourgogne, jolie mais faut songer aux massages aux algues…)

Sans compter que pour aller au bout (3 heures, une pensée pour mes camarades qui la veille s'étaient tapé 3 heures de StarAc, ça tourne au lavage de cerveau), il a fallut subir d'infâmes chanteurs francophones : Garou (certes on n'a pas écouté sa chanson, on a parlé de sa bite qu'il doit avoir grosse d'après certains…), Patricia Kaas (qui pourrait aussi postuler pour Miss Toxico, mais qu'est-ce qu'elle prend ?) et autres Franck Michael, sur le final, pour nous achever. Et vint le moment tragique où la théorie de Monsieur P. tombe en miette : Geneviève et Xavier apparaissent ensemble à l'écran, ce qui prouve irréfutablement que Mme de Fontenay n'est pas en fait son fils déguisé (comme dans Psychose, elle est morte mais pour la faire revivre, il met une robe et une perruque et en l'occurrence un chapeau). Quelle déception !

Samedi prochain, l'apothéose : la grande finale de la StarAc avec les FiCus Stadtkind et Verola. Si c'est Michal qui gagne, non seulement je serais furieuse d'un simple point de vue artistique ( ? ? ? ?) mais en plus je pronostique la gourd… l'excellente Elodie depuis le début. Alors, allez la niais… allez Elodie ! (pas trop chanter et pas tomber, t'as tes chances).

Jamais échanger les portables !

J'en connais qui ont eu le problème récemment (pouf pouf), mais voilà que moi aussi j'ai été confrontée à une situation très confuse suite à un échange de téléphones portables. Mon portable pro ayant des ratés, j'ai récupéré celui d'un gars qui a effectué une longue mission pour ma boîte avant de regagner son service d'origine. Echange de carte SIM, tout est OK, sauf que lui avait stocké son répertoire dans sa mémoire de téléphone, et pas sur la puce. Putain ! Me voilà avec un répertoire plein de Ben, Steph, Fifi et surtout avec plusieurs Maman. La connerie. Car si on a pas les même amis (tri rapide), on a à peu près tous une maman sous le coude et quelquefois, elle a plusieurs numéros de téléphone. Imbroglio pour " supprimer sa mère " sans nuire à la mienne. On a évité le drame : " mais qui êtes vous, Madame, veuillez me passer ma mère ! "

lundi 8 décembre 2003

Le vrai scandale de 2003…

… c’est ce Polonais de la Star Ac. Peux pas le supporter depuis le départ et je soupçonne (tellement c’est gros) qu’il est méga favorisé par la production. Les semaines passent, mais la casserole polonaise est toujours là. Certes, c’est l’année des brancs, tous plus mauvais les uns que les autres, et je le concède, je n’ai jamais eu une confiance aveugle en ce qui nous est raconté sur TF1. Mais là, j’en appelle au peuple : qui a pu voter pour ce garçon, au physique médiocre, à la voix qui vrille et à la prononciation aléatoire (bon d’accord, il est polonais, mais un accent ça peut être sexy…pas le sien !). Je crie au complot de la production depuis des semaines, certainement parce qu’ils doivent le trouver plus exotique que les habituelles sous divas du Plessis Bouchard. On a eu droit à son existence si émouvante, sa mamie polonaise qui pleure tout le temps et on lui a même trouvé la grippe (alors qu’il avait un teint de rêve) la semaine ou il a particulièrement massacré l’habituel vieux tube gueulard du Top 50. L’année prochaine, faites la Star Ac du mime !

mardi 2 décembre 2003

Parlons juste

Hier, dans " 20 Minutes ", il était question des " pro-avortement ", par opposition aux " anti ". Ce terme, je le récuse totalement. Les " pro-choice ", puisque c'est quand même la meilleure appellation, sont des personnes favorables à la liberté des femmes de disposer de leur utérus et donc de ne pas avoir d'enfant à un moment de leur vie où elles ne le souhaitent pas. " Pro-avortement " laisse penser que ces personnes sont des productivistes de l'avortement et s'en réjouissent volontiers. Pas pareil. Personne ne claque des mains de bonheur en pensant à une interruption de grossesse, volontaire ou non. Et qui se réjouirait d'une situation de grossesse non désirée qui rime le plus souvent avec accident de parcours, manque d'information, problème d'éducation, manque de considération du partenaire masculin, misère,… Y'a donc erreur sur le mot "pro-avortement".
La contraception est toujours en France, en 2003, un sujet jugé sensible, qu'il est délicat d'aborder avec des jeunes…surtout à cause de gens qui baisent pas et qui voudraient que les autres baisent pas non plus (pour se venger). Alors l'IVG, on en cause même pas : un truc honteux réservé à des traînées et des femmes indignes qu'on va accuser de tous les vices, elles, et ceux qui défendent leurs droits...

lundi 1 décembre 2003

Mais, Madame, c'est ma vie...

My tea's gone cold, I wondering why I got out of bed at all
The morning rain clouds up my window and I can't see at all
And even if I could it'd all be grey, but your picture on my wall
It reminds me that it's not so bad, it's not so bad
I drank too much last night, got bills to pay, my head just feels in pain
I missed the bus and there'll be hell today, I'm late for work again
And even if I'm there, they'll all imply that I might not last the day
And then you call me and it's not so bad, it's not so bad and
I want to thank you...

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lundi 24 novembre 2003

Fermeture exceptionelle

Pour quelques jours, pendant que je vais me faire voir ailleurs.

Liberté de s'écraser

Aujourd'hui, mon ami Pagny passe devant le juge pour son histoire de fraude fiscale dont il s'est tellement vanté dans les médias, bienveillants à son égard, il y a quelques mois. M'est avis qu'il va pas se la ramener autant et qu'il va sans doute pas parler du " shit planqué sous l'étagère ". Non ?

Pas " ui "

Je tiens à faire une précision de la plus haute importance à propos de c'que qu'il est question dans le poste précédent. Non, l'aubois, si péquenaud soit-il, ne dit pas " ui " à la place de oui. L'aubois sait lire. Seuls nos amis de la Marne, des Ardennes et de l'Aisne ne sont pas foutus de prononcer successivement un O, un U et un I, pour former un OUI. Toute affirmation de leur part se traduit par un " uiiiiiiiiiiii " strident et pathétique. Remember Sandrô du Loft 2, douce autochtone de l'Est picard. Ce particularisme régional ne répond à aucune logique phonétique. Bien que moi même assez plouc, je suis donc consternée.

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mercredi 19 novembre 2003

Cette auboise qui vit en moi

Même si je le voulais, je ne pourrais pas renier mes origines. Je suis auboise et je le reste, et dans le verbe, et dans le geste.
D'abord il y a ces expressions locales qui ponctuent mon discours, et dont je n'ai découvert le caractère purement régional qu'à l'âge de 18 ans, quand j'ai quitté ma province, bien décidée à empoigner la vie, le cœur léger et le bagage mince. Personne à Grenoble et parmi les nombreux étudiants expats des " 4 coins de l'hexagone " (vieille citation d'une speakerine des années 70, peu au fait des principes élémentaires de la géométrie) ne connaissait " la boude ". Ben quoi " la boude " ! " La boudine ? " me répondit une Rémoise. Non, la " boude " ! Belles expressions champenoises pour désigner le nombril : la boude à Troyes et la boudine à Reims. Et personne non plus ne savait qu'être " derne " signifie qu'on a des vertiges. Tout comme l'être humain normalement civilisé ne comprend pas forcément quand on lui parle de " tantôt " ou " c'tantôt " au lieu de " cet après-midi ".

Il y a aussi ce délicieux accent qui me revient parfois et dont le principal ambassadeur à travers le pays est Jean-Marie Bigard, quasi unique gloire locale (avec Raphaël Mezrahi). Car moi aussi, je suis née à " Trouao " et à l'occasion, je regarde passer des bateaux à " vouoles ".

Mais c'est surtout culturellement et historiquement que je ne peux me renier. Je crois qu'une auboise vivra toujours en moi. J'ai beau avoir quitté ce beau département depuis 12 ans, pour n'y revenir qu'épisodiquement, j'y suis née et j'y ai grandi, dans une famille 100 % autochtone. A part quelques Alsaciens fuyant le Prussien, tous mes ancêtres sont nés quelque part en bord de Seine ou d'Aube, un pied dans les blés et l'autre dans les betteraves à sucre, tous paysans puis tous ouvriers du textile. Forcément, il m'en reste quelque chose. Alors quand je parle, j'ai beau faire la Parisienne, la fille qui a fait des études supérieures, le vieux fond pécore et prolo remonte à la surface. Pour mieux comprendre, faut voir ma mère, c'est encore plus flagrant. Ca veut jouer les dames, les " profession libérale ", ça s'achète une belle voiture, mais dès qu'elle parle le masque tombe. Elle " compte " comme le vrai paysan qui amasse dans son bas de laine et elle a toujours une bonne expression auboise qui illustre la sagesse paysanne. Elle a bon appétit et bonne soif, comme dans les banquets de fête des romans de Zola. Mais elle a de qui tenir… Mon grand-père coupait son moteur dans les descentes pour économiser de l'essence, ma grand-mère a stocké du sucre jusqu'à sa mort en 1980 et si j'ai récupéré leur canapé en skaï, c'est qu'ils ne se sont jamais assis dessus, pour pas l'user. Auboise tu nais, auboise tu restes.

Suis pareil. Peux pas cacher d'où je viens. " Je transpire mon milieu " comme on dit. Ca sent la cour de ferme, le silo à grains et la cheminée d'usine en briques. Bien sûr, de nos jours, les céréaliers et les viticulteurs aubois sont parmi les agriculteurs les plus riches de France, et les usines textiles sont parties en Tunisie ou à Maurice, laissant des friches industrielles en pleine ville. Mais l'Aubois reste ce qu'il est : un petit-fils de bouseux de la Champagne Pouilleuse et un fils de tricoteur de chez Devanlay ou de chez Poron. Je n'échappe pas à la règle.

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lundi 17 novembre 2003

En direct de Mufflin…
envoyez l' bouzin

Il y a quelques temps, je me faisais la remarque : " tiens, je ne regarde presque plus d'émissions de reportages… ". Ben oui. Mais maintenant, je sais pourquoi. Parce qu'à chaque fois que j'en regarde, je suis consternée. Par les individus dont il est question, mais surtout par le fait qu'un journaliste ait choisi de traiter pareil sujet dans le cadre d'une émission d'information.

Prenons ce que j'ai vu hier en faisant de la couture (putain d'étiquettes à découdre sur les fringues neufs) devant 7 à 8. Un grand moment. Je résume (et je précise qu'il s'agit d'une famille bien française et pas de peuplades papous).
Il y a une vingtaine d'année, un type, non, je rectifie tout de suite pour planter le décor, un type du Pas-de-Calais, épouse une brave dame qui a eu une fille d'un premier mariage. Ensemble, ils ont 4 enfants. Tout va bien.
Jusqu'au jour où la fille du premier mariage tombe enceinte. Elle a 17 ans et raconte que le père est un militaire en mission à l'étranger, ce qui est normal dans le Pas-de-Calais. Ca se gâte (même pour le Pas-de-Calais), quand on découvre que le père du gosse est en fait le beau-père (le mari de la maman) et que la fille est consentante et même qu'ils ont une histoire sérieuse ensemble.
Du jour au lendemain, la mère fait chambre à part et sa fille prend sa place dans le lit conjugal. Et pour poursuivre dans le bon goût, ils vivent comme ça quelques temps sous le même toit. " J'allais pas mettre ma mère dehors " dit la fille. Effectivement, on a sa moralité.
Ce nouveau couple, quasi-incestueux, a 5 enfants ensemble, ce qui fait qu'avec ses demi-frères et sœurs, la jeune femme élève 9 gosses (Pas-de-Calais, normal). Des gosses à qui il a certainement fallut expliquer tout ça. Voilà, voilà.
Problème : la justice leur fait des histoires pour se marier, trouvant que ça un peu immoral. Mais dans ce reportage, on a l'air de vouloir les plaindre, eux qui sont presque une famille comme les autres. C'est après tout un bon père et une mère aimante qui a élevé ses frangins " comme ses propres enfants… "
Le pompon, c'est que la mère-ex-femme, vient bouffer tous les dimanches (grosse ambiance autour du gigot) pour voir ses enfants et ses petits enfants (qui sont demi-frères et sœurs). Le mari précise que c'est pour faire plaisir à sa femme et ses gosses, parce que si c'était que lui il aurait mis fin " un couple, ça doit avoir son intimité ". Il a des principes, bordel !
Mes conclusions devant ce reportage hallucinant :
1. Ils ont pas entendu parler de contraception dans le Pas-de-Calais ?
2. A quand un sujet sur la malheureuse femme à barbe zoophilie qui s'est vu refuser son agrément par la DASS pour adopter ?

Toujours pour illustrer mon manque d'intérêt pour les reportages, précédemment, j'avais vu " Envoyé spécial " (ce fut la seule fois cette année…) sur le clonage. On y montrait, entre autres monstruosités, une gentille famille du Middle-West (Pas-de-Calais amerloque) au téléphone avec un apprenti clôneur à propos de leurs projets de reproduction. La dame dépassait les 50 balais et n'envisageait pas, raisonnablement, d'ovuler, de gestationner et d'accoucher elle-même. A la place, on lui proposait… un orang-outang ! Oui. Faire porter leur enfant par un grand singe.
D'abord parce que l'enveloppe ovulaire avec laquelle est constitué l'œuf cloné est prélevée sur un primate. Donc, en vue d'assurer une réimplantation fructueuse dans l'utérus porteur, mieux vaut un utérus de singe.
Ensuite, et c'est pratiquement formulé ainsi, l'orang-outang est gratuit (enfin il prend pas sa com) contrairement à la mexicaine (ou l'afro-américaine), qui est vénale et qui peut faire un procès pour garder le gosse.
Enfin, d'un point de vue expérimental, l'orang-outang a peu de chance de gueuler parce qu'on fait n'importe quoi avec ses entrailles…
Frappés par la raison (! ! !), nos deux bouseux semblaient pour le moins circonspects, pensant aux échanges de sang entre le bébé et le singe. Risque fort de se retrouver avec King Kong à l'arrivée.

Mes conclusions :
1. D'un point de vue psychologique, comment traiter avec l'enfant-clone la question de sa naissance : " les petites filles naissent dans une rose, les petits garçons dans un chou, et les petits clones dans un orang-outang. "
2. A quand un sujet sur le désir d'enfant de ce fermier qui épousa sa vache stérile et qui demanda à son ex-femme de porter le fœtus ?

On est vraiment limite de me plus différencier les émissions d'actu de " 7 jours à Groland ". J'attends un vrai reportage sur le port obligatoire du string et des seins nus au Collège Desireless, à Mufflin ou ailleurs…

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jeudi 13 novembre 2003

Se faire du bien sans se faire mal

Ah le sport, quelle activité formidable ! Le sport, c'est une exigence de rigueur, c'est aller au bout de soit même, repousser ses limites, connaître les bienfaits d'une souffrance physique volontairement infligée.
Ben moi, la souffrance auto-infligé, ça me fait pas rêver. Je ne suis plus allergique au sport depuis que je trouve un réel bien-être à nager, c'est à dire me dépenser selon mes capacités en me vidant l'esprit (reprise samedi avec Monsieur P.). Mais qu'on ne me fasse pas le coup de la souffrance qui fait du bien et des limites dépassées, machin chouette… En tout cas, c'est pas comme ça qu'on va me donner envie de faire du sport.
Des souffrances, on peut s'en infliger tous les jours. C'est une question de volonté. Abdo-fessiers ou scarifications, au choix.
Il y a quelques années, j'ai moi-même pratiqué de manière assez intensive l'anorexie et la boulimie, deux disciplines qui exigent une grande rigueur, permettent d'aller au bout de soi-même, de repousser ses limites et de connaître les bienfaits ( ?) d'une souffrance physique volontairement infligée.
De la sous-nutrition volontaire à la surconsommation alimentaire organisée, accompagnée ou non de vomissements provoqués, je connais des tas de moyens de me faire souffrir, dont j'ai pu alors penser qu'ils me faisaient du bien.
Je suis de mauvaise foi ? Je sais.

vendredi 7 novembre 2003

Trop la honte !

Sous prétexte que je suis une des seules d'jeun's de mon cravail (c'est très relatif, c'est juste qu'ils ont tous 50 balais), je soupçonne mes collègues de vouloir me faire Catherinette en même temps qu'une vraie fille de 25 ans qui ne s'est pas encore laisser épouser. Or, c'est comme anorexique : à 30 ans c'est ridicule.
Je sens qu'ici je vais garder ce statut de junior pendant encore quelques années : le temps qu'ils aient tous pris leur retraite. Tous les qualificatifs gentils qui me sont attribués se réfèrent à un bébé ou au mieux une fillette. Je suis " leur puce ", je suis " Emilie Jolie ", je suis " la petite "…Putain, j'ai 30 ans !

J'ose plus aller sur le site France Info...

... à chaque nouvelle connexion aujourd'hui, y'a un mort américian de plus en Irak.

C'est toujours ça...

Comment se remettre d'une semaine de merde ou rien ne marche comme on veut ? Un bon week-end prolongé dans la Haute-Saône (Vesoul et environ, je précise pour PaCa). Au moins un jour férié que Raffarin n'aura pas...

jeudi 6 novembre 2003

A ceux qui m'ont un jour trouvée désagréable…

Je tiens à votre disposition les coordonnées d'un commercial d'agence de com avec qui j'ai passé la journée et qui, lui, peut vraiment témoigner que je suis une fille désagréable, quand je veux. J'avoue m'être surprise moi-même. Comment peut-il y avoir tant de fiel dans ma si petite personne ?

lundi 3 novembre 2003

Niche marketing

Il y a quelques semaines, mon ami le Pape (qui ces derniers temps fait une super promotion pour l'euthanasie) a béatifié Mère Teresa. Voilà une femme sainte en effet. Elle a dévoué sa vie entière aux pauvres de Calcutta, les lépreux, les milliers de malades meurtris dans leur chair, rebus de la misère absolue. Elle a mené avec eux une vie de pauvreté dans la crasse et l'odeur de la mort.
Elle fut récompensée en 1979 d'un Prix Nobel de la Paix (comme Kissinger, c'est une référence…) qu'elle salua dans un discours plein de foi (normal, en même temps), n'omettant pas de préciser que " the greatest destroyer of peace is abortion " (grosso modo : " le plus grand ennemi de la paix est l'avortement ").

Ben moi je dis : normal. La surnatalité, les enfants abandonnés dans le caniveau, cette multitude non désirée née de mère lépreuse de 13 ans, après tout c'était son fond de commerce. Le droit des femmes à disposer de leur corps aurait porté un grave coup au marché indien du miséreux et du lépreux. C'était un coup à casser le marché.

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vendredi 31 octobre 2003

Vous n'aurez pas ma liberté de blogguer…

Après une période de suspicion et de ramollissement intellectuel, le jouli blog Mon avis surtout reprend peu à peu du service. Sa distinguée rédactrice, moi-même, a connu des hauts et des bas, sans oublier la fameuse période où l'ensemble des anciens collègues de le BoCravail avait rejoint mon lectorat, histoire de s'assurer que je leur bavais bien sur la gueule (qu'ils ont moche pour certains, mais bon…). Alors qu'ils me l'auraient demandé, je l'aurais certifié sur l'honneur : je suis une salope putride et je les vomis. En tout cas ceux à qui je n'ai pas fait savoir le contraire.

J'ai donc mis un frein à mon expression pendant quelques semaines pour ne pas plus foutre la merde que je l'avais déjà mise chez mes petits lapins glandeurs, qui depuis mon départ de cette petite structure déstructurée, glandouillent de moins et moins (font mon cravail en plus du leur). Puis à la rentrée, je me suis laissée submerger par le stress et la pression que subit tout employé modèle dans une grande entreprise à l'organisation complexe. En clair, je me suis laissée casser les couilles par des idiotes parce que les GrossBouates ont une immense capacité à bordéliser. Mais là, j'ai décidé que c'était fini ! Me revoici un brin vulgaire et limite désagréable. Armée contre l'adversité donc. Parée pour faire face à cette armée mexicaine en déroute que je me tape tous les jours en réunion. Point avare en " rien à péter " ou en " si t'as une meilleure idée, n'hésite pas à nous la faire connaître " ou encore en " c'est pas ce que je te dis depuis une heure ? ". Ne reculant pas devant un " putain, mais on avait décidé ça y'a deux semaines, Bernadette ! " suivi d'un " Simone, fait quelque chose ou je m'emplâtre Bernadette ". Concluant toujours sur un totalement faux-cultiste : " Bon week-end Bernie ! ".

Conclusion : je prends moins sur moi pour faire croire que je suis une jeune femme patiente et douce, alors que je suis une harpie mal embouchée. Moins de stress, plus de sommeil et sus à l'anorexie (car je l'ai déjà dit, à 30 balais, c'est ridicule, et puis avec mes 2 gros os des hanches qui percent, j'ai plus l'air d'un porte-manteau IKEA que d'un top model ELITE).

Depuis quelques jours, sont de retour dans ma vie, les pâtes au fromage, les tripes à la mode de Caen, le vernis à ongles partout où j'ai des ongles, la lecture d'autres œuvres que les notes de ma direction chérie, le shopping au rayon lingerie du Printemps Nation (la ruine à 2 pas de chez moi), la bonne humeur le matin, l'humeur supportable le soir et le blog adoré.

Pourvu que ça dure.

Retour

Quelques blogs de retour dans mes favoris : j'avais viré tous ceux que je ne pouvais plus visiter pour des questions techniques, mais petit à petit, au fil de mes mises à jour de navigateur, mes préférés font leur grand retour. Manque les " Ficus ", totalement incompatibles avec Netscape…

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jeudi 30 octobre 2003

1984

Aujourd'hui, je suis habillée tout en noir, j'ai un rouge à lèvres quasi violet et des cheveux étrangement en volume, grâce à mon nouveau spray fixant ET volumateur (je le vaux bien, mais ça va retomber avant la fin de la journée). Et j'écoute le Best off " Singles " de The Cure. Je crois que j'ai remonté le temps jusqu'en 1984.

mercredi 29 octobre 2003

Tout va bien
(comme dirait quelqu'un)

Après une période transitoire de flottement, je me suis installée dans mon nouvel environnement. Par exemple, j'ai repris mes petites habitudes, notamment mes délires tisanistiques. Comme si de rien n'était, comme à BoCravail dans le pti couloir avec Riri, Fifi et Loulou, je traverse tous les matins le hall devant le pool d'ascenseurs, portant fièrement mon kit théière-tasse, avec des ptis chats dessus, et ma bouilloire vers le local de convivialité (peu près aussi convivial que des toilettes de train corail). Je pourrais croiser les quelques 2 500 gusses qui bossent dans l'immeuble : même pas la honte. Je nettoie tout ça et je me fais du thé en vrac (avec des bouts de fruits secs et des pétales de fleurs qui flottent dans ma tasse, tout le monde trouve ça dég) et des tisanes improbables qui puent. M'en fout, j'assume grave.

J'ai déjà ma petite réputation car une collègue partant en congés mater m'a fait don d'une boîte de tisane Hepatoflorine (pissenlit et artichaut, plutôt Gerboflorine donc), avec des nains dessus. Deux gentils nains dessinés qui cueillent des fleurs. L'hideuse boîte a rejoint ses ptites sœurs sur l'étagère sous l'appellation : tisane qui fait voir des nains.

lundi 27 octobre 2003

Ma méthode pour prendre 10 ans d'un coup

- bosser 11 heures par jour (et le week-end un peu aussi)
- dormir 5 heures par nuit (et rêver du boulot)
- manger 800 calories par 24 heures (des trucs carencés en vitamines)
- arrêter le sport (sinon risque infarc)
- arrêter les masques hydratants aux plantes (et toute forme de soin qui pourrait cacher la misère)
- ne pas aller chez le coiffeur (et donc se faire des chignons plus ou moins déstructurés)
- s'habiller en secrétaire de direction (avec la ptite jupe au genou, le pti chemisier bordeaux et les escarpins, sans oublier les lunettes d'instit)

Infaillible.

mercredi 22 octobre 2003

Les bons petits soldats

C'est fou comme certaines personnes se confondent avec leurs fonctions : les chefs de service chez eux, les team builder en week-end avec des potes, les hôtesses d'accueil qui prennent des pots avec des experts comptables. Je le vois beaucoup à GrossBouate : il y a des gens qui ne font qu'un avec leur métier, tellement formés, tellement formatés qu'ils ont oublié qui ils étaient avant. La fonction l'a emporté sur l'homme.

Ma nouvelle collègue est un manager jusqu'au bout des ongles. Bien que parachutée dans d'autres fonctions, elle s'est totalement fondue dans le moule de son précédent job qui consistait à diriger d'une main de fer dans un gant de velours une tribu de gros durs braillards. Résultats, cette douce mère de famille parle comme un chartier et semble vivre à chaque échange avec nous, ses nouveaux collègues qu'elle ne dirige pas, comme un conflit potentiel qu'il convient de psychologiser. Je n'y connais rien en gestion d'équipe mais je sens qu'elle a tout bien suivi les formations et tout bien engrangé les concepts. Au final, elle ne sait plus se comporter autrement. Plus aucune spontanéité, plus de naturel, de la méthode et surtout LA méthode de la maison, certifiée conforme. Bon petit soldat de l'entreprise, fidèle et dévoué jusqu'au bout des ongles, qui fini par appliquer les méthodes de management sur ses gosses.

Personnellement, et sans que ça nécessite de travail particulier de ma part, je ne me définis pascomme chargée de com. Je suis moi et j'essaie 10 heures (hé oui) par jour d'être chargée de com. Et même que je lutte, j'y arrive pas toujours et quelquefois la cruche en moi l'emporte sur cette délicieuse et compétitive femme d'action et de décision que je devrais être. Fuck !

Pas mourrue

Non, je ne vous ai pas abandonnés, c'est juste que, d'une part, ma disponibilité intellectuelle ne me permettait pas de produire quoi que ce soit de lisible et que, d'autre part, l'installation du Kit Wanadoo sur mon PC m'a paradoxalement coupé tout accès à Internet. Donc je dois trouver un nouveau provider et vu tout le bien que j'ai lu des uns et des autres sur des blogs, je ne sais qui choisir.

jeudi 9 octobre 2003

De l'état du monde...

"Pendant qu'un certain Florent Pagny chante pour sa liberté de pensée (ses impôts), les Libanais font ce qu'ils peuvent pour conserver leur liberté d'expression." Merci W.I.L. de rappeler quelques réalités du monde.
Prière me donner des nouvelles aussi...

mercredi 8 octobre 2003

Tiens, je redis " couilles "

J'avais tenu le coup pendant des semaines depuis mon départ de le BoCravail (avec qui je ne suis plus du tout en contact, hein, même pas dans des dej " reconstitution de ligue dissoute " avec des Paradis Terrestres au Paradis du Fruit). Mais, hier à Grossbouate, je suis partie dans le pas-politiquement-correcte-du-tout :
" Il faudrait vraiment que les idiotes du marketing arrêtent de me casser les couilles ".

Déjà que lundi j'ai moitié fait un coming out avec les secrétaires sur le thème " dans une autre vie j'ai été un mauvais élément dans mon entreprise… (mais quelle entreprise !)"

Progressivement, le masque tombe.

mardi 7 octobre 2003

Qui l'eut cru, j'ai un pti cul
encore un peu mou, certes

Après le douloureux hiver 2001 où un certain nombre de fringues s'en était allé rejoindre le fond du placard pour cause de ""ros cul, rente pu d'dans", me voici avec le problème inverse. Ce sont trois pantalons, encore très bien, et deux petites jupes qui vont migrer vers les étagères du haut pour cause de "ça flotte devant, ça bouffe sur les côtés, c'est pas beau". Ca devrait me réjouir d'avoir à la fois trois kilos de moins et un prétexte pour me racheter des fringues.

jeudi 2 octobre 2003

Big Ben

Ben Affleck est bouffi : quelle déception ! Il a raison de faire de la pub pour shampoing (lui aussi le vaut bien) et pas pour Slim Fast. Too much burritos avec J.Lo. et voilà ce que ça donne. Elle, elle a tout pris dans le cul, et ça lui va bien, mais lui… ça le fait pas. J'arrête de fantasmer sur le champ.

mardi 30 septembre 2003

Quand t'as d'la peine, pense aux Kurdes, aux Tchétchènes...

Mon nouveau film culte, mes nouvelles chansons de référence : c'est dans "Filles perdues, cheveux gras", avec Marina Fois (en coiffeuse nunuche et alcoolique), Olivia Bonamy (en paumée suicidaire) et Amira Casar (en bourgeoise gouroutisée, branchée ethno, art contemporain et SM). Et aussi Charles Berling (qui se tape toutt le monde dans ses soirées branchées...) et Sergi Lopez (en insupportable prof d'ethnologie qui a toujours des faux incas ou des masaïs dans son salon).
Diffusé actuellement sur Canal + et à voir ABSOLUMENT.

Quand t'as d' la peine
Pense aux Kurdes, aux Tchétchènes
Tes problèmes
à côté c'est de la crème (...)

Quand rien ne va
Je pense à Diana
J'suis pas comme elle
J'verrais l'bout du tunnel (...)

Quand j'me trouve grosse,
j'pense à Demis Roussos (...)

Le bonheur c'est ici et pas ailleurs
Le bonheur, dans ma vie fait un malheur...

ou encore avec la chorégraphie "salon de coiffure" :

Fille perdue,
rien n'est perdu tu verras,
Fille perdue,
oublie cette fille que tu n'es pas
Retrouve toi
Adieu cheveux gras

Un moment de rire avec des personnes pourtant pathétiques qui enchaînent des vies de merde, mais en chantant. Un vrai coup peps pour un soir morose.

dimanche 21 septembre 2003

Cry me a liver

A Grossbouate, y'a pas que mon cerveau qui travaille plus qu'avant. Y'a mon foie aussi. Je ne dirais pas que c'est une entreprise d'alcoolos, mais quand même, on y a la main lourde sur la bouteille. Surtout au troisième étage, où on honore notre réputation. Anniversaire, médailles du travail, départ en retraites et tout événement heureux (plus rare) en rapport avec notre activité est systématiquement arrosé. Si j'y ajoute mes déplacements professionnels et leurs inévitables dej au resto avec bibine du cru et les cocktails et inaugurations, j'ai bien du mal à tenir mes objectifs. Pourtant, ils n'étaient pas d'une haute ambition : pas boire d'alcool tous les jours. Le week-end, ok. Mais pas tous les jours de la semaine.

Mais depuis 3 semaines, c'est un carnage. J'inaugure, je fête, je me félicite, au rouge (soirée espagnole devant OM-Real), au blanc (" parce qu'à Nantes, c'est Muscadet "). Et même à l'abominable rosé de M. Le Ouf, qui ferait, je pense, un excellent dissolvant à vernis à ongles (le rosé, pas le Ouf). Pas merci pour la mauvaise nuit en sueur et le gros mal au cœur du vendredi midi, quand il faut enchaîner sur la médaille du travail d'une gentille collègue qui se fait une joie de vous sortir les petits fours et le rouge. Et pis je me laisse lâchement entraîner par les anciens de LeCravaildeplusenplusjouli, totalement déjantés et avinés.

Aujourd'hui, c'est dimanche, c'est vacance pour mon foie.

Il y a une vie après TF1…

Vous le savez sans doute, il y a quelques temps, le PaCa (le gars lave son portable en machine à 40 sans appeler la dame de Skip avant et qui se décolore le duvet de l'œsophage) et moi-même, avons assisté à l'inoubliable cérémonie de l'élection de Miss Europe 2003.
Inoubliable, pas grâce à Hélène Ségara, son mètres 12, sa robe " a sort of Gitane " comme dirait mon PaCa et sa chanson à la mauvaise eau de rose, aussi banale qu'interminable. Pas non plus grâce à Ricky Martin, pathétique à s'agiter tout seul, dans sa tenue année 80, qui doit sûrement être du dernier chic à San Juan, capitale de Porto Rico. Pas grâce à Eros Ramazzoti, qui bien qu'artistiquement au-dessus du lot (faut voir le lot) commence à faire pizzaiolo sur le retour. Bon y'avait tout de même mon idole de l'été : le Greg, le vrai, pas millionnaire, certes mais qui passe à la télé, donc les gens le regarde passer avec sa Marika en disant " c'est Greg le millionnaire ". Ca doit être rageant, car il le sera jamais. Et bien il est pas beau mon Greg : teint de bidet et toujours ses yeux de mérous pris dans un chalut. Mais Marika non plus, c'est pas ça de près. Sale mine et surtout pas fraîche et pas de charme. Pas 24 ans, c'est sûr, elle fait objectivement plus vieille que moi. Cette nouille, en revenant des toilettes, a retrouvé un bout de sa robe sur sa chaise, robe qu'on a du lui prêter pour l'occasion. L'avait pas l'air cruche avec son bout de robe à la main à se demander ce qu'elle allait en faire, dans l'indifférence générale, puisque tout le monde se foutait de leur présence. Qu'est ce qu'ils foutaient là ? Pas la moindre idée.

Inoubliable grâce à ses non-stars : le public de TF1, le vrai, celui venu tout exprès de Pontault-Combault, à 5 dans la Citroen Saxo, pour poireauter pendant 2 plombes devant la grille, parce que c'est M. Endemol qui l'a décidé. Pourquoi sont-ils là : pour voir des stars. Les " chanteurs " précédemment cités, mais aussi les vedettes que moi je connais à peine, pourtant adulées par les masses en liesse. Je pense à Corinne Touzet, comédienne de seconde zone, que je n'ai jamais vu sévir plus longtemps que le temps d'appuyer mon doigt sur la touche d'à côté sur ma zapette. Elle est moche et a à peine plus de conversation qu'Elodie Gossuin, ex Miss Picardie qui a réussi (qui elle mesure 2mètres au garrot, pas la mettre à côté de Ségara). " Elles sont toutes très belles, c'est très difficile " nous ayant été répété 682 fois durant la soirée.

Passer 2 heures au milieu de ce concentré de banlieusards fans de TF1, pour nous, les 2 petits-bourgeois parigots, fut une véritable expérience sociologique. Un monde dont je soupçonnais l'existence sans l'avoir rencontré. Mes voisines de derrière n'ont fait que parler des Star académiciens de leur cœur : " et Nolwen, elle a quand même de la chance pour sa carrière que Jennifer elle soit enceinte, et je t'ai pas dit je vais écrire à Jean-Pascal pour lui dire que mon fils il est fan de lui, et t'as vu il a sorti sont deuxième album "… Le tout avec un sentiment de familiarité avec leurs vedettes préférées. Les gens qui viennent chez eux tous les samedi, même par l'intermédiaire de la télé, sont leurs amis. Le pire : pour changer de la télé, les fans de TF1 vont au resto, oui, mais au resto de Mouss Diouf ( ! ! ! !), parce qu'ils ont " entendu à Combien ça coûte qu'il a un resto , alors ils ont essayé et c'est très bien, ils vont y retourner ". J'ai cru pleurer. Bon petit consommateur, n'as-tu jamais un peu de recul, d'esprit critique, de curiosité ? Essaieras-tu une jour d'appuyer sur le bouton 2 ou même 3 de ta télécommande ? Car il y a une vie après TF1.

Heureusement la soirée s'est parfaitement déroulée : mon PaCa a réussi à rentrer malgré un gros handicap vestimentaire (ils prennent les décérébrés mais pas les mecs sans veste), les Miss étaient mignonnes (mais il y a toujours une vieille pour déplorer qu'à " Miss France elles sont plus belles et mieux habillées ", concours où je le rappelle nous élisons Miss Gros Nez à l'issue d'une lutte acharnée), et j'ai trouvé fastoche la plus grande partie du quintette victorieux. C'était pas dur : virer les grandes blondasse nordiques sans charmes, et garder les Elena, Marina, Maroussia, Oxanna… de l'Est.

Une expérience donc, mais qui a un prix. Depuis, je suis sur les fichier d'Endemol, qui m'invitent à venir voir leurs " meilleures " émissions, Dechavanne, Arthur… S'i

lundi 8 septembre 2003

Ni bite ni couille
J'chui championne


Parmi, ce qui a changé dans mon boulot, en dehors de mes horaires qui sont devenus délirants, de ma charge de travail qui est harassante et de la reconnaissance de mes supérieures qui est étonnante (le directeur Marketing, trouve ma note analytique " intéressante et très bien faite ", il diverge juste sur un pont, mais vas-y mon Patoche, diverge, tant que tu fais "répondre à tous" avec tes compliments…), c'est que je ne suis presque plus vulgaire. Ca c'est un vrai changement par rapport à le Bocravail, mon ancien employeur, que j'aime beaucoup (surtout depuis qu'ils lisent ce blog pour me chercher des emmerdes).

Je tiens pour ainsi dire toute une journée sans dire ni bite, ni couilles, un truc que je n'aurais pas pu il y a encore quelques mois. Mais là, tranquille, j'y pense même pas. Alors que mes anciens comparses tournent toujours à 5 bites à l'heure…

mardi 2 septembre 2003

Regardez-le dans les yeux

Finir sa journée par une réunion assommante… 6 nanas au rimel chancelant et le toujours trop jovial Sylvain pour déterminer l'intitulé du futur projet d'études. Il est dans ce type de réunion une question récurrente et inévitable, cette fois-ci sortie de la bouche de Sylvie Le Floch : " est-ce qu'il vaut mieux mettre en avant la notion de " consommation du citoyen urbain " ou " d'urbanité du citoyen consommateur " ? ". Ouaif, Sylvie, ma fille, il est 18h56 et la plupart des personnes présentes aurait bien profiter de cette dernière semaine des congés du DG pour ne pas traîner nuitamment en ces lieux. Bref, tout le monde a envie de se casser et quand Sylvie Prioux (une autre) relance le débat, les visages s'obscurcissent. Personnellement, je prends le parti d'afficher ostensiblement mon désarroi et de faire la gueule en matant ailleurs. Ca tombe bien puisque quelqu'un a eu la louable initiative d'ouvrir la porte qui donne sur le couloir (relatif odeur de chacal quand on entasse trop de monde dans une petite salle). Un bruit de claquement attire mon attention vers l'extérieur et je vois sortir de son bureau, voisin de notre salle de torture, l'athlétique Jean-François Lenoir. Je ne me démonte pas et opère le reflex imparable dès que Jean-François s'éloigne en marchant d'un endroit ou je suis postée : je lui mate le cul. Car Jean-François a un beau cul, et pour ainsi dire le plus beau cul de l'étage. C'est vrai qu'il a peu de concurrence dans cet environnement ultra féminisé et où les seuls spécimens masculins donnent dans le gras du bide, le derche ramolo et le faciès bouffi. Parfaite occupation quand on s'emmerde en réunion : mater le cul de Jean-François qui se dirige d'un pas lent et un peu lourd vers le photocopieur. Et là, instinctivement je me tourne vers mes collègues affalés, et je constate que TOUT LE MONDE mate le cul de Jean-François Lenoir. Les filles, toutes ces Sylvie et Isabelle, célibataires ou divorcées de 30 à 46 ans qui n'en voient pas tous les jours des beaux fessiers d'homme, et Sylvain, qui, dès qu'il s'agit d'un cul masculin, n'est pas en reste.

Alors merci DG d'avoir embauché Jean-François parmi une cohorte de candidats plus habilités que lui. Merci au CE de lui avoir obtenu des super prix pour reprendre simultanément le squash, le vélo et la natation (beau cul, abdos et torse de rêve). Et merci au mois d'août pour l'autoriser, pour quelques jours encore, à venir bosser dans ce jean un peu près du corps. Ca nous a sauvé la journée.

mardi 26 août 2003

Jon qui rit, Jon qui pleure
Mais qui enlève le haut.

Qu'on ne croit pas que je regarde l'athlétisme pour mater des mecs en shorty moulant. Ca n'est pas ma volonté première, j'aime bien le sport avant tout, mais il faut bien avouer que quand l'athlète est bien de sa personne, le port de shorty moulant est un atout supplémentaire pour la médiatisation d'une discipline.
Rouleur de mécanique comme le sont les sprinters américains, un brin facétieux (il l'a confirmé), Jon Drummond est ce qu'on peut appeler un beau mec, quoique qu'un peu trop en muscles pour moi. Il a un regard bleu sidérant et accessoirement, il chante bien le gospel (cf Atlanta 96).
L'avantage avec ce garçon, c'est que quand il est content (vainqueur de sa série), il enlève le haut, et que quand il est triste (disqualification pour faux départ)… il enlève le haut aussi.
Bien que peu au fait du nouveau règlement sur les faux départs, la ménagère devant sa télé a immanquablement envi d'aller consoler ce grand garçon tout triste et tout pleureux en shorty moulant. Voilà un mec qui concourt à élargir le public de l'athlétisme. Les télés devraient lui accorder une prime.

jeudi 21 août 2003

Lecture pour tous

L'un des grands plaisirs de mes vacances, c'est la lecture sur la plage. Cette année, je n'ai pas chômé : plus de 1800 pages de romans et autobiographie et quelques magazines. Le stakhanovisme estival.
Comme chaque été, j'avais emporté Jim Harrison dans ma valise, cette fois pas avec un roman, mais avec son autobiographie intitulée " En marge ". Outre le réel plaisir de lecture, on y apprend beaucoup sur la naissance de " Nord Michigan " ou " Dalva ", deux romans qui se déroulent dans un environnement qui fût celui de l'auteur, comme on s'en doutait. Dans le Michigan ou en Floride, les paysages de ses romans sont avant tout les siens. Dans cette autobio, Harrison parle beaucoup de la France et pas seulement à propos de son amour pour le Laffite Rothschild. Un petit bonheur, quoi.

J'ai également découvert Michael Cunningham et James Welch, et je suis enfin venu à bout de " L'amour au temps du choléra ", qui m'a moins séduit que " Cent ans de solitude " (trop touffu, un peu indigeste).

J'ai également emporté avec moi le second tome des aventures de mon PaCa, by Pascal Pellerin le-vrai-le-seul-que-le-monde-nous-envie, que j'avais envie de relire après que la belle histoire d'amour qui y est contée, et tout de même quelque peu romancée, se soit bel et bien cassée la gueule dans la vraie vie. Mon problème, c'est que j'aime pas quand les histoires d'amour finissent mal, et là, je connais la fin… Cela dit, je me bidonne toujours autant en lisant la première partie, la vie du PaCa Kohler, dont certains épisodes n'ont pas manqué de me rappeler la mienne de vie (bien que toute ressemblance soit fortuite ou involontaire). Vous me direz, une idiote était allée se plaindre du fait que " Tout va bien " la diffamait, alors que j'ai eu beau cherché de fond en comble, je n'ai pas trouvé où il était question d'elle, sauf à se reconnaître à chaque fois qu'il est question d'une idiote en générale. Moi, je dis merci, merci d'avoir ajouté des petits bouts de (nos) ma vie(s) dans le grand salmigondis des aventures de PaCa.

mardi 19 août 2003

Terra incognita

Grosse poussée d'adrénaline aujourd'hui à Grossbouate. Les toilettes du couloir 1 (qui est le mien) étant fermées pour travaux, il nous était indiqué d'utiliser celles du couloir 2. Le couloir 2 est un univers inconnu peuplé de sombres chercheurs dont il paraîtrait qu'ils assassinent les passants perdus afin de se nourrir de leur sang (enfin c'est ce qui se dit, on sait pas, personne n'y est jamais allé).
Bravement, et poussée par une impérieuse nécessité causée par les 3 tasses de thé à la rose ingurgité dès l'aube, j'ai continué tout droit vers l'inconnu, au lieu de tourner à gauche vers les pti coins, et je me suis engagée dans le long couloir 2. Ressentant l'esprit des pionniers foulant des terres sauvages, j'y ai vu des individus presque comme vous et moi penchés derrière un bureau au-dessus d'une tasse de café fumante. Car il y a bel et bien une vie au-delà de l'espace Photocopieurs. Après une légère hésitation et confortée par une signalétique opportune, j'ai enfin trouvée les toilettes du couloir 2, qui, quoique différemment orientées, ressemblent comme une sœur à celles du couloir 1 (en moins malodorant peut-être). J'y ai croisé une autochtone qui n'a eu envers moi aucun geste agressif et qui dans un rituel de fraternisation m'a dit " bonjour " avant d'aller se laver les mains.
Forte de cette expérience extrême, je suis retournée par le même chemin dans le couloir 1 et j'ai fait part à mes semblables de ma réussite. " Je suis allé faire pipi dans le couloir 2 ! ". Eblouis par tant de courage, ils se sont préparés psychologiquement à devoir suivre mes pas. Certains envisageaient de partir à plusieurs et de s'encorder pour ne perdre personne en route.
Si ça se trouve un jour, ils nous enverront faire pipi dans le couloir 3 et à un autre étage… La trouille bleue !

jeudi 14 août 2003

30 ans
Promis après j'arrête avec ça

Non, je ne vais pas me mettre la rate au court-bouillon parce que j'aurais 30 ans samedi (dans la capitale britannique où mon Homme m'invite pour le week-end). D'ailleurs ça fait un moment que je me suis faite à l'idée, et maintenant, c'est sur les 31 ans qu'il faut que je bosse. Le mauvais moment, dans le fond, c'est pour ma Maman. 30 ans déjà qu'elle a donné naissance à son unique rejeton (moi) et quoi d'autre ? Mouaif, pourvu qu'elle y pense pas trop. Je m'en vais l'appeler afin qu'elle m'entretienne de la canicule en Champagne-Ardenne. Elle m'entretient toujours longuement de la météo quand j'appelle, même quand celle-ci n'a rien d'étonnant. Alors là, vous pensez, si elle a des trucs à dire… Quant à mon père, il m'écrit dans sa carte bi-annuelle qu'il aurait beaucoup de chose à me dire. Justement, t'as mis le doigt dessus, c'est bien parce que je le sais et que je n'ai pas envie de les entendre que j'appelle pas.

Bon ben voilà, 30 ans. Pas de quoi faire un cake (c'est une expression car je vais sûrement faire un cake tomate-basilic-mozzarella avec mon nouveau four qui est trop top). Il paraît que c'est l'apogée de la vie (c'est ce qui se dit). En tout cas, j'avais pas été fan de mes 20 ans (je vous conterai un jour que j'aurai la patience), et les 30, c'est BEAUCOUP mieux. Je peux commencer à dire que je suis une femme épanouie, mais ça fait un peu peur quand même. Donc je retire aussitôt. Les gens (et La Redoute) commencent à m'appeler Madame, donc je chéris quiconque m'appelle Mademoiselle. Mais y'a pas de doute, me voilà Madame. Les ados me voient comme une vieille alors que je connais Eminem et toutes les paroles de " l'Aventurier " qui n'est pas une création de Nada Surf…

Je ne peux pas être déçu de ce que j'ai fait de ma vie pour l'instant, car à 20 ans, je ne voulais rien en faire de spécial, à part arrêter d'être toute zinzin dans la tête. De ce côté là, ça va quand même mieux. J'ai donc atteint mes objectifs. Voilà, voilà. De là à me fixer de nouveaux objectifs pour dans 10 ans, faut pas pousser. Je ne vais pas me mettre la pression exprès alors même que je suis anxieuse de nature. On verra bien, si ça se trouve, les 40 ans, ça sera trop top (sur le moment je doute…).

Seule angoisse, quand je me dis que j'avais 15 ans il y a 15 ans et que dans 15 ans (fin de mon crédit immo) j'en aurais 45. Parce que mes 15 ans c'était hier.

Et pour finir 2 Bonus tracks spécial 30 ans


Toto 30 ans
(A. Souchon)

Tout commence, un sale matin,
Dans le miroir d'une salle de bains.
C'est pas le conquistador,
Ce has been jeune homme bouffi qui dort encore...
Qu'est-ce que c'est que ces coups de canifs
Qui remontent du coin des yeux vers les tifs ?
Je vais pas faire un mélodrame
Mais ce sont des rides, Messieurs Dames !
Alors y's'détériore,
Le rose caoutchouc fort qui colle notre corps...
C'est ton âge. Faut pas que tu pleures.
Mon pauvre Toto, trente ans, rien que du malheur.

{Refrain:}
Trente ans, trente ans l'âge mûr.
Où l'on s'aperçoit qu'on peut pas compter sur
L'élasticité du tissu, c'est sûr...

Bébé rose est tout content,
T'as grimpé sur le toboggan.
Maintenant que tu ris moins fort,
Tu vas dégouliner sans faire d'effort...
Arrêtez. Ca va trop vite.
Je deviens tout mou de partout.
Ça s'précipite.

{Refrain}

T'as beau jogging bois de Boulogne,
T'as beau lifting, la mignonne.
Elle dorrnira bien mieux.
Chez celui qu'a pas les yeux rouges, pas les pneus.
SOS, docteur, docteur,
SOS docteur pour chanteur,
Retendez-moi la peau, retendez-moi le cœur.
J'suis qu'un pauvre Toto trente ans, rien que du malheur.


Bon anniversaire
(Bénabar)

A 5 dans la cuisine
Face à l'évier face à la mer
Week-end en Bretagne
C'est mon anniversaire
Où sont les assiettes? où sont les couverts?
Elles sentent pas un peu bizarre les praires?

Encore 2 bourriches d'huitres à ouvrir
Ce qui nous fait 72 bonnes raisons
D'avoir des points de suture
Les filles sont dans le salon
Parce qu'écailleur c'est masculin
Où sont les féministes
Quand il s'agit de s'ouvrir les mains?

Bon anniversaire petit trentenaire

Et le temps passe d'hier en demain
Ca me tragique ça me cruel
Mais j'y peux rien
Même les pompiers au regard si franc
Sur un calendrier n'ont rien de rassurant

Voilà c'est fait j'les ai soufflées
Ces putains de bougies
Je suis pas amer
J'ai juste les nerfs j'ai pas dormi
Comme vous avez tous annexé
Les jolies chambres d'amis
J'ai somnolé deux heures
Façon trappeur sur le tapis

C'est parti pour la balade sur la plage
Le sable dans les chaussures
Ca me gêne et ça me démange
J'ai mis 4 pulls pourtant j'ai froid en plus il bruine
Et j'ai mal au ventre c'est officiel
Les praires, elles étaient pas clean

Bon anniversaire petit trentenaire

On entame l'éternel foot tout bidon
Avec les poteaux de but en blousons
On va discuter le score
En crachant nos poumons
Et jurer de s'arrêter
De fumer pour de bon

J'ai besoin d'être seul
Je marche face à l'océan
Pour faire le point
Au contact des éléments
Mais tout ce que j'en conclus
Je dois pas être un poète
C'est que ça doit être chiant
Très chiant d'être une mouette

Bon anniversaire petit trentenaire

Il était un foie
Deux reins
Trois fois rien
Qui prenait sa tête dans ses mains
Minuscule
Terrien
Ou pas grand chose

Bon anniversaire.

mercredi 13 août 2003

Retour gagnant

Heureusement pour moi, la clim fonctionne a peu près correctement dans mon bureau, sinon ce retour de vacances aurait été particulièrement pénible. Plus chaud à Paris qu'en Crète, car en Méditerranée, au moins, il y a du vent. Chez moi, je suis littéralement collée au canapé en skaï et un ventilateur est devenu une denrée rare à Paris. D'où une certaine inflation chez les revendeurs qui en possèdent encore un stock.

Je n'ai pas grand chose à dire sur la Crète, une destination sympa, mais pas en août de préférence en raison des masses " d'Européens du Nord " en shorts fluos (autocensure faute de Goret sous la main) qui viennent se déverser sur les plages.
La culture crétoise repose en fait sur deux grands symboles jamais déchiffrés à ce jour :
- le disque de Phaïstos âgé de plus de 35 siècles dont les archéologues ignorent toujours la signification des idéogrammes et l'origine même de l'objet.
- la ligne blanche racée au milieu de la route dont les automobilistes crétois n'ont toujours pas déterminé le sens (sauf si patrouille de poulagas dans les parages).

Je ne vous parlerai pas non plus de la bouffe crétoise dont l'objectif essentiel semble être d'éponger la surproduction locale d'huile d'olive.

Mais l'information principale du jour est que je suis marron (cuivré) et que j'aurai 30 ans dans 3 jours.

samedi 26 juillet 2003

Régime crétois

Pendant deux semaines... A + !

vendredi 25 juillet 2003

Greg le Bidonneur

Vendredi est un jour de liesse, car vendredi c'est le jour de Greg. Je suis fan. Ce truc pue le bidon à plein nez. Le concept est basé sur le mensonge (faire croire à des esthéticiennes qu'un bellâtre du Val-de-Marne a touché le pactole) mais le bidonnage lui-même est bidonné. La production semble n'avoir reculé devant rien pour se payer notre tête.

Greg, pour faire millionnaire, ils ont fait semblant de lui apprendre à faire du cheval, du golf… des trucs de riches. Greg, il essaye de faire semblant, mais il y arrive pas. Son cours de golf ressemble à une partie de bowling un soir de cuite et quand il monte à cheval, on dirait l'attaque de la diligence. Greg est horriblement mauvais comédien. Même le prolo, qu'il est, il le fait mal. Ils ont voulu nous faire croire qu'il était maçon, mais il est pas crédible du tout. La séquence de Greg en maçon, on dirait un début de film porno. On s'attend à ce qu'il se tape le chef de chantier sur la grue.

Greg n'est pas vraiment un boudin. Ca non. Figé, il est très joli à regarder. Mais dès qu'il s'anime, ça part en couille. Rien ne va. Regard de crétin profond (garde tes Ray Ban) et quand il parle, j'vous dis même pas. Dès que ce garçon ouvre la bouche, ça devient carrément anti-sexe. Pas bandant le Greg, quand il ponctue son " discours " de petits tics du visage, il fait vibrer sa langue sur son palais en roulant des yeux de mérous devant la caméra…. NOON, pas possible.

Les esthéticiennes sont pour la plupart assez mignonnes, quoique légèrement défraîchies pour certaines (ravages des U.V.). Tu as 23 ans…. prend nous pour des cons. En revanche, on peut dire qu'elles ont été super bien castrées, car au simple contact de Greg, on voit apparaître chez certaines le signe $ au fond de l'œil…

Mais pas si connes quand même nos blondasses, car après les déchirants aveux de Greg (" heu, j'voulais te dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je ne suis pas vraiment millionnaire… "). " Ah, disent-elles, bé je m'en doutais… ").

Comment dire ? Même une apprentie coiffeuse peut s'apercevoir que Greg ne colle pas au personnage. Certes, personne n'est pas à l'abri d'un héritage. Mais que croyez-vous qu'il en ferait ? Ni jolie maison à Ibiza (quoi que la présence des Bouddhas allongés autour de la piscine est esthétiquement contestable), ni voiture classe, ni ensemble Cerruti en lin biologique… Le Greg, en vrai, tu lui donnes des sous, il fait péter la Ferrari rose, la baraque dorée sur la Côte d'azur avec des angelots et des fausses colonnades grecques, et les costards Jitrois en python nacré mordoré… Et il arrose le Papagayo au Champagne tous les week-end ! Le vrai trip nouveau riche. Et ça, les copines, elles le savent, car elles feraient pareil… Elles lui disent " tu es trop nature ", mais comprendre " tu es trop plouc ".

Nature, il l'est. Il se gratte les couilles en longeant la piscine de sa démarche de cow-boy entrant au saloon et puis surtout, il aime bien se mettre à l'aise (c'est à dire moitié à oilp en toute circonstance). Au début, c'était juste pour " couper des brocolis " avec Marjolaine, qui lui a dit " si tu veux te mettre à l'aise… " Il s'est mis à l'aise, elle l'a BIIIIIIIIIP, et il l'a viré du jeu. Depuis, il a décoincé et à table, en voiture, en bateau, au salon, Greg se met à l'aise… C'est joli, mais je le répète, il faudrait pas qu'il parle…

La semaine dernière Greg a choisi Marika et lui a avoué (" heu, j'voulais te dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je ne suis pas vraiment millionnaire… "). Elle a fait la gueule, mais ça ne veut rien dire, car elle faisait déjà la gueule avant et en gros, elle fait la gueule tout le temps. C'est sa boutique de piercing qui doit lui manquer… Il a eu du mal à choisir car à chaque fois qu'il partait faire du bateau avec une des filles, il revenait invariablement en disant que c'était elle qu'il préférait. C'était pour lui déchirant de devoir trancher. (" heu, j'veux dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je sais pas quoi faire… ").

Ce soir, après qu'ils nous aient concocter un montage de 45 minutes de résumé des épisodes précédents (un vrai foutage de gueule), on devrait assister aux nouveaux aveux de Greg. Ce coup-ci, Greg lâche le morceau " heu, j'voulais vous dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), je sors de tôle pour trafic de stupéfiant… " Ah, là ça commence à faire beaucoup, même pour une esthéticienne de Ris-Orangis ! Au vu de la bande-annonce, cette séquence " sauvetage de l'affaire " a été enregistrée il y a trois jours dans la précipitation, car plus un des protagonistes n'a la même tête. Du grand TF1 ! J'attends un prochain épisode en crypté " heu, j'voulais vous dire, chriiiiiiiiiiiiiii (langue sur palais + yeux de mérous), j'ai aussi fait du porno… " Ce garçon est plein de ressources. Marika n'a pas tiré le pactole (apparemment elle le sait), mais avec les casseroles qu'il a, le Greg, elle va pas s'ennuyer !

mardi 22 juillet 2003

Femme jusqu'au bout des seins…
…ayant réussi l'amalgame de l'autorité et du charme

C'est tout de même pas de la tarte d'être une femme qui réussit dans le monde de l'entreprise. Je parle pas pour moi, on est bien d'accord. Je parle des femmes qui deviennent top directrice manager executive chief, le truc qui a de la gueule, qui fait rager tous les mecs et qui rend la femelle suspecte.
Plusieurs cas de figures.
Soit la femme a le malheur de posséder un physique avantageux, ne serait-ce que convenable, et là, c'est une salope qui a couché ou qui, au mieux, a fait du charme à toute la boîte pour en arriver là. L'être qui semble avoir tout réussi est un être haï.
Soit la femme n'est pas très avantagée physiquement et là, on lui met dans la gueule toute la journée. Elle devient la super moche top directrice manager executive chief. Car pour une femme, le super moche l'emporte sur le reste, la réussite, les compétences, le travail… Des mecs moches à des postes de directions, y'en des wagons, mais personne ne relève. C'est normal. Le directeur général est naturellement moche, chauve et bedonnant et peut parfaitement porter le costard tergal le plus ringard qui soit. On ne regarde pas son physique car on attend pas de lui qu'il irradie de beauté, mais juste qu'il fasse péter les objectifs. Mais la top directrice, elle, se devrait en plus d'enchanter le regard de tous. En plus, sa réussite engendre la suspicion. Si elle en est arrivée là, en étant une femme dans un monde d'homme, c'est que c'est une garce qui balaie tout sur son passage, une chienne sans pitié, une hystérique…Truc encore plus grave, c'est que sur le sujet les femmes ne réagissent pas mieux que les mecs. Poids énorme du formatage social qui rend même les femmes misogynes…

Et puis y'a rien à faire. Tu as beau être arrivée au top de l'entreprise, être une femme d'affaires accomplie, les mecs veulent toujours voir ta culotte ou ton soustif. Gare aux tribunes où l'on décroise les jambes en tailleur-jupe devant un parterre masculin. Ca leur fait autant d'effet que quand c'est Sharon Stone dans Basic Instinct. Et gare au Tampax qui tombe du sac à main devant les toilettes. La culotte et le soutif, c'est, dans le fond, ce qui différencie le plus les hommes de leurs collègues féminines. Alors c'est sur cette différence, considérée comme une faiblesse, que ces messieurs appuient.

Je me souviens d'une copine qui débarquait à 23 ans dans le monde du consulting. On lui disait de porter le tailleur-jupe, oui, mais pas trop court et pas trop glamour. Vous êtes priée d'être une femme mais pas trop s'il vous plaît. Sinon, c'est inconvenant. Des femmes, il en faut bien, pour équilibrer une équipe de projet et éviter que des ingénieurs boutonneux restent entre mecs, sinon le niveau descend tout de suite très bas. Et il faut bien " une touche de féminité " pour plaire au client (ce qui veut dire " fais un sourire au Monsieur "). Mais la jupe au-dessus du genou ou fendue sur le côté, ça fait femelle en chaleur. Mais Mademoiselle, vous aviez donc des genoux ? C'est plus que nous ne pouvons en supporter. Le tailleur gris-mémère, c'est la burka de l'experte-comptable.

vendredi 18 juillet 2003

Le sourire

En lisant vos mails d'encouragement et de soutien de ces derniers jours, même ceux qui se moquaient de ma grosse boulette, j'avais vraiment la banane et la conviction d'être comprise. Je vous remercie du fond du coeur.

mardi 15 juillet 2003

Fait chaud, non ?

De ma vision du monde en général et de ce blog en particulier

Depuis quelques jours, en contre mon gré, mes anciens collègues sont devenus mes lecteurs. Une partie des brouillons de mes textes a été élégamment disposés sur le serveur, accessibles à tous. L'individu qui a fait cette découverte a par ailleurs pris le soin de désigner à certaines personnes des passages dans lesquels il serait bienvenu qu'ils se reconnaissent. Peu importe qu'il ne s'agisse pas d'eux, peu importe que cela puisse être humiliant pour eux qu'on affirme les reconnaître dans un portrait peu flatteur, l'objectif est de régler ses comptes avec moi. A tout prix, y compris en blessant les autres. " Dis donc machin, cet affreux personnage, c'est toi. Tu as vu comme elle est méchante ? ".

Méchante, oui je le suis dans mon exercice favori : la caricature. C'est cruel la caricature, c'est même pour ça que c'est drôle, sauf pour celui qui est caricaturé. Alors que la vérité soit faite : je suis un monstre. Je suis à l'origine de tous leurs problèmes et je suis coupable. S'ils ont besoin d'un bouc émissaire, et ils en ont besoin pour se détourner de leurs vrais problèmes, que je sois proclamée " ennemi héréditaire ". Ca soulagera tout le monde et ils auront enfin un autre sujet de conversation que l'humiliation quotidienne que leur fait subir leur chef, et contre laquelle ils ne peuvent rien. Ca ne changera rien à leur propre souffrance, mais ça les soulagera peut être un peu.

En dehors d'une ou deux sorties un peu gratuites et réellement méchantes, je suis assez fière de ce que j'ai produit pour ce blog. Quelque chose qui s'inspire de ma vie, de mon environnement, de mes amis et de mes ennemis. Mais ce n'est pas ma vie au quotidien. Mes vrais problèmes et mes vraies joies n'y sont pas, ou si peu par rapport à tous les épisodes anecdotiques, un peu romancés, un peu arrangés. D'ailleurs, en dehors de quelques faits personnels qui ont servi de point de départ à des délires ou quelques contributions insignifiantes destinées à donner de mes nouvelles, je ne crois pas que quiconque puisse reconnaître au détail près des moments vécus ou des individus réels. Inspiré de la réalité, mais pas fidèle. Sinon, jamais ce blog n'aurait été drôle.

Et c'est ce que j'ai le plus souvent voulu être : drôle. Le BôCravail était drôle, mon vrai travail ne l'était pas vraiment. Pas de quoi rire en fait, sinon en tournant en dérision nos petites aventures. Ma vérité, c'était une entreprise nécrosée, une ambiance de merde, des soirs où je rentrais chez moi en pleurant et le mal au ventre le dimanche soir quand on sait qu'il faudra y retourner le lendemain. Sans oublier une recherche d'emploi chaotique qui chaque jour me faisait un peu plus douter de moi. Mais plutôt que de me lamenter sur mon sort, j'ai voulu transformer cette épreuve en quelque chose de positif. Et j'y suis sans doute parvenue, car j'ai trouvé dans le blog une satisfaction personnelle, celle qui me manquait professionnellement pendant tous ces mois. Vos chaleureux encouragements ont d'autant plus résonnés que je recevais peu de louanges pour mon travail.

Une chose que j'ai écrite est vraie : mon blog a été une bouée dans un triste océan sans rivage. Pas de perspective, un système sclérosé, que des contraintes, que des déceptions. Face à ça, mon blog a été ma trousse de survie. Les autres n'en avaient pas ou plutôt, ils se sont contentés de ressasser la réalité, la revivant toujours plus douloureusement, sombrant dans l'aigreur. Moi j'ai choisi de la transcender, de la magnifier, en rendant ridicule et drôle ce qui était juste pathétique et pénible. J'ai l'air de me jeter des fleurs. En fait, je ne sais pas si j'ai réussi tout ça, mais ça m'a fait du bien d'essayer.

Alors évidemment, ce blog n'était pas fait pour ceux qui partageaient mon quotidien qui légitimement ne peuvent pas comprendre mon entreprise. C'est déjà pas marrant pour eux alors forcément, s'ils ont l'impression qu'on se fout en plus de leur gueule… C'est pourquoi presque personne ne connaissait l'existence de ce blog, même parmi ceux pour qui j'avais une réelle sympathie. Mon blog, c'est un projet personnel qui n'a rien à voir avec mon travail. Deux mondes qui ne devaient pas se rencontrer. J'ai merdé en oubliant de supprimer des fichiers, et rencontre frontale il y a eu.

La seule personne envers qui je me sens coupable est mon ancienne responsable, qui bien qu'elle n'ait jamais rien inspiré de comiques dans ces lignes peut franchement se sentir trahie, penser que je lui ai menti en permanence et que je me suis jouée d'elle. Je me mets à sa place je n'apprécierais pas qu'on m'ait dissimulé de tels sentiments. Dans la réalité, j'étais largement passive par rapport aux évènements, et dans mon blog si ironique dans ma vision du monde. En fait, mon ironie était mon arme plus que le reflet de mes sentiments profonds. Moi qui voudrais tant que tout aille toujours bien autour de moi et que tout le monde s'aime, je suis une éternelle déçue de la réalité. Alors, cette triste réalité, je préfère lui cracher à la gueule que de lui cirer les pompes.


Il est clair que deux ou trois personnes m'en voudront à mort pour ce que j'ai écrit. Sachant que rien n'est totalement véridique, je leur dirais seulement de ne pas trop charger leur barque. A une exception près, et il s'agit de quelqu'un qui d'une manière générale m'inspire peu, je ne déteste personne chez mon ex employeur. Certains m'ont amusée, et en grossissant le trait, des faits ou des paroles sont venus alimentés mes histoires.

La preuve en est que beaucoup d'entre vous ont reconnu leur entreprise dans BôCravail et leur patron dans Juanita Banananovich. Juanita, c'est la figure du patron dans tout le que l'on déteste chez lui, et Juanita pour moi, est devenue une sorte d'expiatoire. Juanita est inspiré de tout ce que j'ai a entendu de pire sur la dictature dans l'entreprise. Et donc en partie de mon ex employeur qui serait sans doute très flatté de se savoir si craint et si décrié. C'est sa façon d'être, c'est son fond de commerce et c'est même sur la crainte des autres et sur son sens du pouvoir absolu que mon ancien patron a bâti sa carrière en partant du bas de l'échelle sociale. Vous dire que j'adore cette personne serait très exagéré, mais je dois lui reconnaître un véritable talent pour s'être taillé une réputation, certes exécrable, mais si étendue. Ce n'est pas une personne qui laisse indifférent et quitte à affronter son patron, autant qu'il soit de ce calibre.

Aujourd'hui, je bosse avec un patron que j'admire et dans une boîte des plus intéressantes. Je fais un boulot passionnant dans lequel j'ai envie de m'investir. Croyez-vous que cela m'empêchera de déformer la réalité pour en tirer de quoi m'amuser et distraire mes lecteurs ?

jeudi 10 juillet 2003

Encore merci à ceux qui me lisent si l'on excepte ceux qui utilisent ces pages à de mauvaises intentions.

jeudi 3 juillet 2003

Bean

Aux dernières nouvelles, il vient de m'arracher mes câbles réseaux et j'ai du mal à contenir un méchant fou rire quand il est (bien) lancé sur les affres de l'informatique. J'ai un nouvel ami.

J'ai toujours eu beaucoup de chance…

A mon NouvoCravail, j'avais une voisine de bureau totalement barrée, avec un regard de folle traumatisée pour un séjour prolongé dans l' Education nationale (dont elle a adopté les horaires). Un jour, Mme Vatunuté a foutu dehors 2 de mes collègues qui me parlaient depuis environ 1mn30 en leur disant qu'ils pouvaient discuter dans le couloir. Les autres l'appellent Vatousnoustuer. Ca vous donne une idée… En plus, elle ne prononce pas une phrase sans un " j'veux dire ". Le matin, c'est : " Bonjour, il fait chaud, j'veux dire, j'veux dire on pourrait ouvrir la fenêtre, à moins, j'veux dire, que ça fasse un courant d'air. Parce que, j'veux dire, sinon, on va être mal, j'veux dire ".
Autant vous dire que l'annonce de son déménagement ne m'a pas fendu le cœur. J'veux dire, elle aurait fini par me coller ses ciseaux entre les deux yeux.

A peine Vatousnoustuer partie, Ma Chef, Virginia Malcoiffée, comptait bien récupérer cet espace de travail pour un gentil salarié de PtiteBouate, mon employeur, généreusement hébergé par GrossBouate, sa dévorante maison mère. On a donc évoqué la descente au 3ème étage, à mes côtés, d'un gentil stagiaire, d'un compétent chef de projet ou d'une souriante comptable. Bref, un de mes sympathiques et dynamiques collègues de PtiteBouate. C'était sans compter sur la pieuvre, GrossBouate.

Aujourd'hui a débarqué dans mon bureau un jovial personnage à l'accent toulousain. " Banjoure, c'est ici qu'est mon nouveau bureau… " Malaise, mais après moultes tergiversations et embrouilles téléphoniques, il s'avère que je récupère bien M. Saoulos.

Le plus incroyable, en dehors du fait que chacun fait comme il veut dans cette boîte, c'est que Mme Vatunuté a rejoint le 7ème dans le cadre du regroupement de tous les membres de son unité " RPB " (Recherche, Prospective et Branlette ". Un vaste projet de réunion des énergies prospectives autour d'une seule et unique machine à café. Grand bien leur fasse, qu'ils cherchent, mais au 7ème.

Et voilà que mon M. Saoulos m'annonce qu'il s'occupe de la Prospective à " RPB " et qu'il descend du 7ème… Faudra qu'on m'explique. Ou alors c'est une embrouille pour se débarrasser de lui car il communique de mauvaises ondes à la machine à café. Mais il ne va rester que 3 mois en attendant que son responsable d'unité lui trouve un bureau. Un autre déménagement en perspective (super pour le dérangement).

Le pire (pour moi) dans cette histoire c'est que lors de ses 10 premières minutes dans NOTRE bureau, M. Saoulos m'a tenu le crachoir pendant environ…10 minutes d'affilée. Cool ! Moi qui voulais un pas bavard qui ait quand même quelques trucs à dire, me voilà avec un type qui me fait 10 minutes sur son arrivée impromptue qui n'est pas de son fait, et c'est dommageable, mais c'est comme ça, et c'est le problème des chefs qui décident mais ne se parlent pas, et ces déménageurs, ils ne sont pas fiables, et c'est sûr vous avez dû être tranquille, et c'est pas possible ce mail qui marche pas, et je vais la mettre là ma veste comme ça vous serez pas embêtée, et c'est toujours compliqué cest déménagemenst intempLestifs (car en plus il fait de grossières fautes de Français)….

Au secours !

Je suis allée voir un collègue sympatoche, mais un brin saoulant qui avait l'air de connaître mon nouveau voisin. Et ce garçon, qui est un vrai moulin à paroles, me dit : " Saoulos ! Tu peux pas t'imaginer comme il me saoule ! Il arrête jamais ce gars là. Moi, il me fatigue. "


J'ai toujours eu beaucoup de chance, j'veux dire.

lundi 30 juin 2003

Ma nouvelle vie

J'ai une nouvelle vie, un changement complet du jour au lendemain, nouveau boulot mais surtout nouveau Chémoi. Mon Chémoi d'avant, c'était un vrai appart parisien : pierre de taille et murs pas droits, charme de l'ancien et mini superficie, quartier animé et bordel dans la rue toute la nuit. Au début, on aimait bien , à la fin, on n'en pouvait plus. Le centre de Paris, c'est beau, c'est chic, c'est stylé et c'est pratique pour s'acheter des fringues et sortir le soir. Mais c'est aussi hors de prix et totalement mort. Super pour les chemises Agnès B (sauf si tu peux pas te les payer) mais impossible de trouver une baguette de pain le samedi à - de 500 mètres.

Mon nouveau Chémoi, c'est un peu la province, mais à 5 minutes de Nation. Dans ma résidence, on se dit bonjour le matin. J'habite un appart baigné de lumière (surtout tant que j'ai pas de rideau) et de chants d'oiseaux. A l'heure qu'il est (20h30), ils se mettent à virevolter et à piailler de toutes leurs forcent. C'est la plus grosse nuisance sonore, avec la mamie du dessous qui écoute France Inter trop fort. La nuit est paisible, seulement troublée par les " mimmiiaaaaaaaaa kkkkkkkkrrrrrrrriiiiiiiiiiiii " des matous qui se battent sur les toits. Je les vois presque tous les soirs sous ma fenêtre, se narguer, se jauger, le gros blanc qui va voir chez le tigré, l'intimidation et la baston. J'ai connu ça dans mon enfance, dans le jardin. C'est mon retour en province ici, mais à moins de 20 minutes de Gare de Lyon et mon cher travail.

Il y a tellement de boulangeries qu'on ne les a pas encore essayé toutes, et il y a cette merveilleuse enseigne " Paris Affaire " alias la Merderie, caverne d'Ali Baba mémérisée. J'y ai trouvé un formidable objet, en totale adéquation avec ma nouvelle vie : le caddie à commission, orange, dans sa version super fun. Indispensable pour aller au marché le dimanche matin : " j'vous en mets combien ma Ptite Dame ? " La vraie vie quoi.

Comble de mon bonheur, je suis l'heureuse propriétaire depuis samedi d'un lave vaisselle ultra silencieux et si efficace que ma vaisselle fait mal aux yeux quand tu la regardes, mais aussi d'un micro-onde (le rêve d'une vie de femme) et surtout d'un lave linge de l'espace. Cet appareil me parle, enfin, il fait de bruits et m'envoie des messages sur son écran top électronique. La lessive devient un spectacle. L'essorage surtout, on dirait le décollage de la navette spatiale, et moi je suis comme les ingénieurs à Cap Canaveral " Three,two, one, zero… ". Et encore, tant que je n'aurais pas essayé l'essorage à 1 400 tours, je n'aurais pas vu le clou du spectacle. Je précise que toutes ces machines sont de marque germanique... Ma germanophobie laisse place au bon sens populaire. je vais même finir par les aimer ces gens là s'ils me font des ptites machines qui durent. Ah le brave peuple, trop souvent décrié !

Pour la nouvelle vie, le roi, c'est le PaCa .

lundi 23 juin 2003

VIP

Je ne suis plus une crotte, je l'ai déjà dit. Mais là, j'ai grave des preuves.
Dans le cadre d'un déplacement en province (un peu goret car en Alsace avec Bretzels, danseuses en costume et abominables plats en sauce avec des patates), j'ai pu tester mon immense popularité dans le secteur professionnel dans lequel j'exerce et j'exerçais déjà du temps de Bôcravail. Il faut dire qu'une fille qui a survécu à Juanita Banana, le fameux et fâcheux dictateur de Bôcravail, ça sort de l'ordinaire. C'est mon titre de gloire. Moi, Monsieur, j'ai fait Bôcravail. Les gens m'admirent, certains m'embrassent et me tapent dans le dos, comme Jean-Pierre Goloisebrune, un gars qui se tape 2 réunions par semaines depuis 2 ans à Bôcravail. Ca m'a fait plaisir car cet homme, un brin bourru, avait presque l'air ému que je me sois sortie de ce traquenard. Maintenant, je suis des leurs, ceux qui haissent Bôcravail, mais de l'extérieur, et ils m'ont adoptée.
Surtout maintenant que je bosse à Grossbouate, une entreprise enviée, et avec la délicieuse et tellement appréciée Mme Malcoiffée, elle-même transfuge de Bôcravail. C'est là-bas que je l'avais connue et c'est elle qui m'a fait entrer à Grossbouate, ou elle était partie poursuivre sa brillante carrière.
Du coup, les gens se répandent : " vous travaillez avec Mme Malcoiffée, quelle charmante personne, et si compétente. Pas comme son successeur ! ". Que voulez-vous que je dise ! J'ai beau avoir promis de ne pas pourrir Bôcravail, histoire de ne pas cracher dans la soupe, je ne prends tout de même pas la défense de mon ex chef adoré.

En plus, Grossbouate m'offre un nouveau statut, bien que mon employeur ne soit que Ptitebouate, un sous-produit noyé dans la masse. Grossbouate, ça en jette. Tu peux être balayeur à Grossbouate, les gens te cirent les pompes. Et à Grossbouate, on me respecte car je suis de la " famille ". Mon Président, un homme occupé mais aimable, m'appelle par mon prénom et ne se goure même pas. L'international executive manager du groupe me serre gentiment la louche et n'a même pas l'air de se demander qui est cette gourdasse en bleu qui lui tend une coupe de champ (moi). Un jovial secrétaire d'Etat en goguette se rue sur moi pour me la serrer aussi, because mon badge avec Grossbouate dans le nom. Du coup, je ne peux vraiment plus balancer des " bites-couilles " à tord et à travers.

Je vous laisse, j'ai un RDV avec le numéro 2 ou 3 d'un groupe français à l'international. Objectifs :
- ne pas dire " ouais " toutes les 30 secondes
- lui dire d'entrée que je suis une bite en anglais, mais sans dire bite
- ne pas me perdre en y allant
En résumé, lutter contre moi-même pour ne pas passer pour une cruche (que je suis trop souvent).


Pas morte

Je suis toujours vivante mais sans accès Internet depuis 2 semaines. A bientôt.

mardi 10 juin 2003

Madame LA Ministre

J'ai un agenda de ministre. Je suis au bureau jusqu'à plus d'heures, en rentrant, je tapote sur le net, pour lire les blogs de mes camarades que j'ai, pour relever mes mails (et y trouver des photos de moi qui méritent un procès) et pour bloguer un peu quand j'ai le temps. Pour voir Mon Homme, je suis à deux doigts de prendre rendez-vous.
Avant je faisais rien, maintenant, on me demande de refaire le monde. Comme un de mes directeurs à Ptitbouate qui veut qu'en 2 jours je le réconcilie avec la terre entière et que de surcroît, je lui ponde une plaquette en anglais commercial. Pardon, Monsieur, mais moi je viens de Bôcravail... J'suis pas chaude pour la productivité, l'organisation, les process efficients et les synergies constructives. Des trucs que personne sait ce que ça veut dire, mais à Grossbouate, ça marche du feu de Dieu.

Moi qui ne suis pas d'un naturel "saute au cou", je suis tellement stone depuis quelques jours je fais la bise à des gens aperçus une fois et je leur donne du "t'as passé un bon week-end, Sylvie ?" La vérité, c'est que je ne me reconnais plus. Une executive woman a pris possession de mon corps. Dommage qu'elle ne se soit pas appropriée mes fonctions de langage en anglais, ça m'aurais évité de sombrer dans le ridicule.

En plus de mes nouveaux exploits professionnels, il se passe un autre truc dingue dans ma vie. Mon Homme et moi on déménage dans notre appartement à nous qu'on s'endette sur 15 ans pour l'avoir. C'est ce week-end le grand changement. Du coup, notre appart actuel est transformé en camp de réfugiés moldaves : pas un cm2 de moquette pour poser le pied, des cartons devant les fenêtres qui masquent toute incursion du jour et un congélo à vider. Je suis contrainte d'improviser des recettes douteuses avec les, néanmoins excellents, produits Picard, qui sinon, finiraient à la poubelle. D'où un étonnant risotto avec des bananes plantains, des poivrons et du poulet, pas mauvais au goût, mais très long à digérer.
Et ce soir, variation sur le thème de la courgette...



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mercredi 4 juin 2003

A toute les filles...

Mon Nouvocravail me change beaucoup du précédent. Je ne m'emmerde plus DU TOUT. Je bosse 12 heures par jour, je n'ai plus le temps de manger et la nuit, j'y pense aussi. J'ai eu mon pain blanc, comme on dit (quand on est un peu mémère).
Je bosse donc pour une Ptitbouate qui fait partie d'une Grossbouate. Nous sommes installés chez Grossbouate, une vraie grosse entreprise super compliqué et super procédurière. Forcément, ils sont pas qu'un peu nombreux dans les étages.
Du coup, depuis 3 jours que j'y suis, j'ai déjà rencontré environ 70 personnes et bien peu que je pourrais reconnaître demain dans l'ascenseur (lent, très lent). Dans le lot, un nombre impressionnant de Martine, Christine, Isabelle et Françoise et une quantité colossale de Gérard, Pierre, Pascal et Jacques.
Le pire, c'est toutes ces Sylvie. Les filles, ne m'en voulez pas, mais un certain nombre d'entre vous vont devenir des Sophie ou des Solange. Encore, il y en aurait une dans le lot avec une crête de punk et un piercing dans le nez, je m'en sortirais (" ça c'est la Sylvie trash "). Mais c'est pas le genre du tout à Grossbouate.
Du coup, vous pouvez m'appeler Nathalie, je gueulerai même pas.


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lundi 2 juin 2003

Le regard le plus triste

Hier, j'ai vu le regard le plus triste qui soit : celui d'une mère qui vient de perdre son enfant. C'était le regard d'une jeune femme au ventre encore rond, entourée par les siens, portant contre elle un doudou rose qui sera le seul souvenir de sa petite. Il fallait traverser le long couloir de la maternité bordé de pleurs et de cris de nouveau nés et des sourires de leurs parents avant d'arriver à cette chambre silencieuse. Une mère sans bébé, ça sonne faux. Une mère qui doit prendre des cachets pour stopper ses montées de lait, pour oublier qu'elle a bien été mère pendant quelques heures, c'est l'injustice absolue.

Ma gorge s'est nouée en la voyant inerte devant son plateau déjeuner intact. Qu'est ce que je pouvais lui dire ? " Salut ", c'est tout ce qui est sorti. Elle s'est mise à pleurer, moi aussi. Elle s'attendait à un grand bonheur et elle traverse la pire épreuve de sa vie. Une naissance plus de 3 mois avant le terme, une petite créature de 940 grammes à l'avenir plus qu'incertain, quelques signes de vie, puis la mort avant même d'avoir pris conscience de sa propre existence. Une petite vie de deux jours qui marquera à jamais ses parents et ceux qui l'ont vu dans sa couveuse.

Et dire que cette mort a peut être été la meilleure chose pour ce bébé auquel les médecins prédisait des handicaps importants et peut être même une totale incapacité. Mais pour la mère qui l'a portée et qui l'a vu bouger quand elle a senti le doudou rose à son odeur, la mort c'est la fin de tout espoir. Et la peur de ne jamais pouvoir donner la vie pour de vrai, la peur d'être une faiseuse de bébés morts et la peur des autres, de leur pitié pour cette incapacité. Je voudrais lui dire de ne pas recommencer, de ne pas se lancer dans une autre grossesse incertaine et ainsi éviter la peur quotidienne que ça se reproduise. Plutôt pas d'enfant que revivre ça.

Je n'ai pas vu la petite et je ne verrais pas son petit cercueil partir dans les flammes. Mais je me souviendrais qu'elle m'a donné à réfléchir sur ce que peut signifier une vie de deux jours, déclaration de naissance et déclaration de décès simultanée. Calvaire administratif de guichet et guichet pour dire que tu as perdu ton enfant. Camille, 30 mai - 1er juin 2003.

mercredi 28 mai 2003

Il faut tourner la page

Tout à l’heure je refermerai la porte sur 6 années et demie de Bôcravail. Je ne me rends même pas vraiment compte. C’est lundi que je vais réaliser en arrivant dans ma tour de verre, en allant chercher mon badge d’entrée et en trouvant ma « cage à veaux » que je vais partager avec une conne notoire (au moins je suis prévenue). C’est le début de nouvelles aventures que je tâcherai de vous raconter.

J’ai un vrai travail. Faut me faire à l’idée.

My name is...

Cette année, 2 personnes avec lesquelles j'ai longuement travaillé m'ont dit respectivement :
- Bonne année Nathalie !
- Au revoir et bonne chance Valérie !

Or, je ne m'appelle ni Nathalie, ni Valérie.

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mardi 27 mai 2003

J'en veux du Sportelec

Non, je ne suis pas la fille de Pierre Dhostel. Voilà un sujet qui vous passionne presque autant que Sébastien Folin : le téléachat. Moi- même, un jour j'ai passé 3 heures non stop devant QVC, une chaîne britannique qui emploie une méthode de bourrage de crâne quasi hypnotique pour te faire acheter des crème antirides.

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vendredi 23 mai 2003

Shop idol

La semaine dernière, j’ai rencontré l’idole absolue des fans de Téléachat (comme moi) : Pierre Dhostel, le gars qui présente M6 boutique. Ne me demandez pas comment, vu que c’était dans un cadre professionnel, mais hautement improbable (je ne bosse ni dans la télé ni dans la vente à distance).
J’avais un peu bu, mais pas assez pour l’aborder. Pourtant, y’a des trucs à lui dire à cet homme. Ex :
- Vous l’avez chez vous le Cyclotrainer ?
- C’est votre dame Valérie Pascal ?
- Condoléances pour votre Papa (merde, il est pas mort Pierre Bellemare)
- Je vous aurais bien acheté le Rénovauto, mais j’ai pas de voiture.
- Vous êtes beaucoup mieux en vrai qu’à la télé.
- Je vous préfère à Laurent Cabrol.
- Vous n’avez pas envie de faire une vraie émission de télé ?

Une occasion loupée...

jeudi 22 mai 2003

Peace on the Bôcravail

Hier fut un jour d’exception à le Bôcravail (qui est le mien, mais plus pour longtemps). C’était un peu comme le jour de Noël dans Dallas, quand même J.R. est gentil. C’était un peu le jour du « grand pardon » comme aurait pu le dire la Madame M., qui elle aussi était dans de fort bonnes dispositions (c’est dire).

Certes, les gens de le Bôcravail étaient passablement alcoolisés pour en arriver à passer un bout de soirée ensemble, même pas sous la contrainte et après avoir déjà passé la journée ensemble. Il y avait là des gens que j’exècre ou avec qui je n’ai jamais échangé plus de 3 syllabes. Le climat était détendu et l’ambiance sympathique. Cause de notre soudaine fraternisation : nous étions tous réunis autour d’une poupée vaudou virtuelle à l’effigie de Juanita, notre chef odieux et grossier (de préférence en public) et nous lui avons planté joyeusement des aiguilles verbales vengeresses. Avec du champagne et des petits-fours, ça fait un bien fou.
Problème : entre les réceptions, mon pot de départ et la nécessité de finir les restes pour pas jeter, on sombre dans l’alcoolisme mondain.

Faux culs

71 % des lecteurs de "20 minutes" ne s’intéressent pas aux blogs, qu’ils jugent exhibitionnistes et égocentriques. Combien parmi eux vont acheter l’album de Florent Pagny (où il dévoile ses problèmes fiscaux) ou lire les flags bidonnés dans Voici chez le coiffeur ?

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monavissurtout@netcourrier.com

lundi 19 mai 2003

« Bisssssssssouxxx »

Voilà ce que j’ai reçu sur ma boîte mail PRO aujourd’hui :
« Salut !

je sais pas si tu te rappel de moi, on avait discuté sur un chat il y a quelques mois parce que je projettais de m'exhiber devant une webcam avec des copines!

Ca y est le site est en place, on était 6 à l'origine et pas mal de filles de mon école d'archi et d'autres amies le font avec nous maintenant c'est tripant!et même que certaines des mère de nos copines nous ont rejoint pour se faire des parties d'hexib avec toute leur expérience de femmes mures...et au total on est.....81!! (mais pas toutes en même temps)
... lien vers le site...
bisssssssssouxxx
Virginie »
ps:tu vois je t'avais promis de te prévenir , c'est fait!


Réponse via cette contribution :

« Salut !

N’étant pas si naïve, j’imagine bien,« Virginie », que tu es en fait un gros webmaster poilu qui s’appelle Régis et qui est exploité par un patron spécialisé dans le site porno. Je ne t’en veux pas, tout le monde doit nourrir sa famille.
J’imagine également que tu as inondé le pays de ce mail compromettant, surtout s’il est envoyé sur le lieu de travail. En effet, si j’ai l’assurance de n’être jamais allé voir des dames qui se tripotent devant une webcam, ni d’être jamais allé parler de mon entrejambe sur un chat, d’autres pourraient avoir des doutes, car tu es très convaincant. Ca fait même douter des écoles d’archi, ton truc, mais un conseil, pour appâter le branleur, trouve un truc plus sexy : infirmière, hôtesse de l’air...
Et puis le coup des mères, c’est bien amené, mais on y croit moyen. Sans oublier que la mère de « Virginie », pourrait être la nôtre. C’est flippant.

Mais surtout, ce qui m’embête (pour toi) dans le fait d’avoir reçu ce mail, c’est que je ne suis pas vraiment « cœur de cible ». Non, vraiment pas. Tu uses donc ton énergie et ton fichier à pas grand chose. Chance de prestataire marketing.

Au plaisir de ne plus te lire
MD

P.S. : "tu te rappelles"et "je projetais" ne prend qu’un t.

jeudi 15 mai 2003

Jour de grève

Grosse angoisse ce matin sur le quai du RER A. Pas de me faire broyer dans la rame, non, ça c'était garanti et en plus, histoire de faire durer le plaisir, le train a fait du 2 à l'heure. Coup de bol quand même, puisque j'étais coincée entre deux nains (comme moi). Quand ma tête immerge, au moins, je peux respirer. Le petit homme devant moi a du avoir mon sac encastré dans les couilles pendant 10 minutes, mais en compensation, il a vu mes nichons de très très près. Un moment d’humiliation bien connu des Franciliens.

La grosse crise d'angoisse, je l'ai eu quand je n'ai pas pu, de justesse, monter dans le train où était Mon Homme (un gros m'est passé sur le corps pour me piquer la place). "Pas grave, je prends le suivant qui est juste derrière". Mais là, je me suis retrouvée au bord du quai, tout au bord, avec le train suivant à l'approche et environ 400 personnes derrière, toutes conscientes que quelques-unes seulement pourraient monter. Je crois que j'ai plus transpiré à ce moment, au bord du vide, que dans la rame. Peur qu'un con me pousse ou simplement que le flux se déclenche trop tôt. Du coup, j’ai écrasé les mocassins du mec derrière dans un léger mouvement de recul, et il en a certainement fait de même avec son voisin, et ainsi de suite jusqu’au 400ème type derrière.

Aujourd'hui, j'ai surtout envie de remercier les non-grévistes de la RATP qui prennent au sérieux leur rôle de salarié du service public, sans qui c'est toute la société qui déconne.

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