jeudi 30 septembre 2004

Croûte de poulain et abstinence
attention, post vulgaire d’une fille excédée

Mon penchant pour les sacs à main à 12 euros est connu de tous. Je me fournis au mieux chez Esprit, H et M, Majirev, (ça va déclinant) Pecca Accessoires, Monop et au pire dans des marchés du fin fond du terroir. Du plastoc, du synthétique, de la paillette cousue… du faux chic pas pratique ou du cheap voyant, c’est mon truc. Jamais un accessoire d’une marque de renom ne s’est trouvé accroché à mon bras, j’en fais presque une fierté. Et pourtant, j’aime les sacs à main, j’en ai plein mon armoire, je profite même qu’il n’y ait actuellement personne pour m’en faire le reproche, pour les entasser.
Par ailleurs, et sans rapport dans un premier temps (ça va venir), on peut commencer à dire que je suis désintéressée comme fille, pas vénale pour deux sous. Le genre qui apprécie que l’on offre le premier verre, mais qui s’empresse d’offrir le second (bien que je ne boive que très peu). Pas la fille qui cherche le clinquant, non, l’ostentation me débecte et je n’aime jamais autant les riches que quand ils ne le font pas savoir. Par ailleurs, je ne pense pas avoir jamais profité des largesses de personnes sans retour, ni m’être contrainte à quelque chose de déplaisant ou dégradant en vu d’en tirer un bénéfice matériel.
Alors, comment expliquer les derniers événements de ma vie… heu, pas sentimentale, c’est pas le mot… pas sexuelle, j’ai arrêté… pas intime, tout le net est au courant… heu, de ma vie.
Les deux derniers messieurs (car à mon âge, on commence à dire « messieurs », et plus « garçons », vu que des garçons, ces messieurs là, ils en ont) qui m’ont sollicitée en vue d’une soirée conviviale (et plus si affinités) ont un improbable point commun : le sac à main. Le premier, surtout branché par le « plus si affinités », est « directeur de quelque chose » chez un fameux maroquinier français qui fait du sac maronnasse à logos que s’arrachent les Japonaises. Le second, un gars avec qui je bosse et qui verrait bien mes fesses hors les murs de mon bureau, a voulu m’être agréable, en m’invitant à une vente privée chez son principal client, l’autre grand maroquinier français, qui les écoule à pas bon marché ses besaces en croûte de bébé phoque.
Bref, me voilà cernée par le sac à main de marque, dans un climat de drague quasi intense, vu le vide immense que fut septembre dans ce domaine. Pourtant, je ne piétinerai pas mes principes (enfin pas ceux là) : je ne coucherai pas pour un sac à main, et même pas pour un porte-monnaie, alors qu’il m’en faudrait un neuf. Donc à l’affirmation « je n’ai rien à t’offrir », je ne répondrai pas « même pas un sac ? » comme suggéré par cette vilaine personne (je n’ai d’ailleurs rien répondu). Et j’aurai piscine le jour de la vente qui me permettrait d’avoir le même que Liz Hurley (qui ne suce notoirement pas, ça lui sert à quoi d’avoir un beau sac, c’est pas comme ça qu’elle va empêcher son mec d’aller aux putes…).
Donc, je resterai une célibataire digne et pourvue d’un sac poucrave. Une abstinente rosière à cabas moche. Ma nouvelle devise : « pas d’amour sans amour, et pas de sac non plus ».

mercredi 29 septembre 2004

Messages personnels

A la personne qui a lu mon blog en entier la semaine dernière : paracétamol, c’est pas la peine en plus de se donner mal à l’estomac avec de l’aspirine.
A ceux qui arrivent ici en cherchant des trucs de cul, de préférence avec des mineurs, des gros seins ou des gros culs : désolée, ici on en parle, mais on montre pas… allez sur LimeWire, y’a tout ce qu’il faut en vidéo…
A la personne qui cherche à reconnaître le sexe de son chaton : je rappelle que ma ptit chatoune s’appelle Vendredi, dans le doute.
A la personne de chez Nespresso : je bois pas de café, mais au bureau ils aimeraient bien des capsules gratuites.
Les autres : merci de vos commentaires très positifs sur le ravalement. Désolée pour les comments sur blogger, j’ai pas réussi à faire mieux. Et n’oubliez pas d’aller faire un tour chez l’homme aux Chamallows et Mamie Brossard.

Débritgetjonisation
accélérée par les évènements

S’apercevoir que ça n’est pas si horrible de vivre seule, sauf à l’heure d’aller dormir
Apprécier sa liberté, relativiser sa solitude
Se mitonner des petits plats pour se faire plaisir, et les finir en collectivité avec une bonne bouteille
Ne se trouver moche que les jours où c’est vrai
Se sentir équilibrée, bien dans sa peau, mieux que jamais
Avoir confiance en soi, relativiser les enjeux
Trier son répertoire de portable, et virer les parfaits inconnus
Refuser la médiocrité, ne pas s’imposer des moments pénibles
Savoir en qui avoir confiance
Développer des rapports familiaux matures, et en conclure que tout est possible
Pouvoir dire qu’on l’aime à quelqu’un avec soulagement
Ne plus avoir peur de ce qui arrivera ou pas, ne plus avoir peur tout court
Savoir saisir sa chance, et encourager le hasard
Garder le sourire, parce ce que fixée en 2005, tout ça…

lundi 27 septembre 2004

Les bons conseils de M. Georges
(Olivier en pot : 42 euros, av. de la Motte-Piquet)

Auprès de mon arbre
extrait (G. Brassens)
...
Le surnom d'infâme
Me va comme un gant
D'avecques ma femme
J'ai foutu le camp
Parc' que depuis tant d'années
C'était pas un' sinécure
De lui voir tout l'temps le nez
Au milieu de la figure
Je bas la campagne
Pour dénicher la
Nouvelle compagne
Valant celles-là
Qui, bien sûr, laissait beaucoup
Trop de pierr's dans les lentilles
Mais se pendait à mon cou
Quand j'perdais mes billes

Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner d' mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux

J'avais un' mansarde
Pour tout logement
Avec des lézardes
Sur le firmament
Je l'savais par cœur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes bell's de nuits
Faire un tour sur la grande ourse
J'habit' plus d' mansarde
Il peut désormais
Tomber des hall'bardes
Je m'en bats l'œil mais
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans qui dit mieux,
Qu' j'ai pas vu la lune

Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
M'éloigner d' mon arbre
Auprès de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais dû
Le quitter des yeux

La phrase de la semaine
again

Gagnante, à nouveau, pour un fort pertinent : " A Réaumur-Sébastopol, tu peux pas trouver de jambon à la coupe, tu peux seulement trouver de la méthadone… "
Pas loin devant l’auteur de : " Dis-moi MD, qu’est-ce qu’on fait maintenant… enfin, moi, je n’ai rien à t’offrir… " que j’ai bien aimée aussi.