jeudi 29 septembre 2005

505

J’aurais parfaitement pu vous faire croire que ce post est le 500ème comme une fille malhonnête. Seulement, comme je suis une truffe et la probité incarnée, je me suis aperçue hier que j’en ai déjà 504 au compteur. Donc le 500ème est passé, ce fût certes un œuvre majeure de la littérature contemporaine, mais celui-ci sera bel et bien le 505ème. Et puis, j’aime bien le chiffre 505. Ca me fait penser à une vieille Peugeot énorme et carrée, un des fleurons de la technologie française des années 80, mocheté et pollution.

Ce numéro 505 sera dédié à mes plus anciens lecteurs, ceux qui se sont tapés les hauts et les bas de Mon Avis Surtout depuis avril 2002. Je ne parle pas de la Messante ou de Window in Lebanon, non qu’ils n’aient du mérite, mais ils me connaissaient déjà dans la vraie vie. C’est donc avec un intérêt certain pour ma personne qu’ils ont suivi le cours de ma vie professionnelle, sentimentale, vestimentaire, alimentaire… Qu’ils ont contribué à commenter mes fulgurances constitutionnelles ou Star Acquistes.

Non, ce jour j’ai une pensée pour les fidèles parmi les fidèles dont je n'ai jamais vu la trombine. Il n'en reste d'ailleurs pas beaucoup dans ce cas. Je les remercie d'avoir ri avec moi et qui d'avoir pris la peine de me glisser quelques mots dans mes pires moments de tristesse.

Juste un truc à leur dire: MD, 32 ans, 50,5 kilos à jeun, 3 ans et demi de blog, 33 m2 dans le 15ème, malgré ses déceptions et ses manques, n’est pas très loin de se sentir heureuse en cette fin septembre 2005.

lundi 26 septembre 2005

Toute ressemblance avec un porno suédois est inévitable

Tu l’as compris lecteur, je ne manque jamais de te faire partager les moments les plus intenses de mon existence. Or, samedi dernier, j’ai tenté une expérience inédite grâce à un jouli cadeau qui m’a été fait il y a quelques semaines : un soin corporel « peau neuve »en institut. Voui, j’ai fait ça. J’avais matinalement rendez-vous avec une gentille esthéticienne, prénommée Élodie… ou Aurélie… enfin le prénom qui va bien pour une douce jeune femme qui travaille avec ses petites mains baignées d’onguents délicatement parfumés. Ah la la…

Au départ, je n’en mène pas large à vrai dire. La jeune fille en blouse m’installe dans une grande cabine à la lumière tamisée. C’est propre et ça sent bon. Direct, elle m’invite à me dessaper et à passer un « string jetable »… bon, admettons. Et là elle me demande un peu confuse si j’accepte que sa jeune apprentie assiste au début du soin « pour qu’elle apprenne, elle ne l’a jamais fait ». Que voulez-vous que je dise ? Pour mon premier massage dénudé, qu’on fasse venir du monde, j’en ai toujours rêvé et surtout me retrouver dans cette ambiance particulière avec une fille qui me tripote et l’autre qui regarde, est une perspective qui a tout pour me mettre à l’aise. Je me sens comme le patient, dans Urgences, qui sert de cobaye à Carter pour la démonstration de toucher rectal pour les nouveaux externes. J’accepte quand même, tout en redoutant le moment où elle va me proposer de filmer… Prière de me prévenir avant de faire entrer Gunther et son berger allemand.

En fait, ma spectatrice n’est présente que quand je suis allongée sur le dos et qu’Elodie me gomme les pieds. Heureusement, parce que mon esprit se focalise sur le contexte ambigu, cette semi pénombre dans une ambiance proprette, les gestes étudiés de l’esthéticienne sur moi pendant que je suis allongée sur une couverture électrique qui me chauffe de partout… non, franchement, j’ai l’impression de jouer le premier rôle dans un porno suédois, le genre hygiénique. Même la musique de fond, style « détente », est toute droit issue de la bande originale des « Masseuses de Stockholm ». Pas y penser, pas rire, surtout restée concentrée sur les bienfaits du gommage intégral… Et surtout pas dire, "j'ai chooooo" ou "oui, Elodie, ça fait du bien".

Pendant cette première demi-heure, les petites mains me gomment de partout et je serre les dents pour ne pas partir en fou rire quand elle s’attaque aux zones les plus érogènes (ah la la…). Ca gratouille, ça fait du bien et j’élimine tout par une bonne douche. Mais toute seule, je me douche... La suite est encore pire. C’est la demi-heure où Clara Morgane me masse avec un baume super gras. Massage délicat ou un peu appuyé, petit mains qui s’agitent, elle me finit le dos par un mélange de shiatsu en m’enfonçant ses pouces et par un tapotement avec les avant-bras, tout ointe qu’elle est de baume jusqu’au coudes… Ah la la la la la la…

A la fin, elle me demande si c’était bien… Objectivement, et passé le léger malaise uniquement causé par mon esprit tordu, c’était super bien. Elle me parle de mes jolis petits doigts, heureusement, que des doigts. Mais on ne fume pas de clope et on ne s’échange pas nos numéros. Je sors de là toute détendue et surtout grasse comme un cornet de frites. Mais gommée et toute douce. Et dire que je vais dormir toute seule après ça, grrrr…

Donc, mon conseil, messieurs, payez ça à votre copine. Non seulement, elle en reviendra délicieusement gommée et émoliée comme jamais mais en plus, elle vous racontera les détails de cette furtive intimité avec une habile et jeune masseuse parfaitement consentante. Ah la la…