Le 300ème post ne sera pas le meilleur
loin s’en faut
mais je voudrais vous y voir
M. Blogger a la gentillesse de me signaler que ce post sera le 300éme de Mon Avis Surtout, le blog qu’il est trop de la balle. Une pensée pour les rares et méritants qui se les sont tous tapé. Merci et… encore bravo !
Que faire ? Marquer le coup, forcément un peu. Mais pour cela, il faudrait avoir quelque chose à dire, et franchement je suis pas sûre de trouver aujourd’hui. Trifouillons ensemble dans le vaste choix qui s'offre à moi...
Je vous ai déjà assez imposé mes petits malheurs, qui, même moi, me fatiguent à force. Je me saoule moi-même à m’écouter me regarder l’intérieur de la tête. Vous avez déjà été compatissant alors que, franchement, la plupart d’entre vous sont arrivés ici parce qu’on leur avait parlé d’un blog rigolo. Et depuis 6 mois, vous avez été largement volé sur la marchandise. Pas de branlette donc.
Vous parler du monde, plus que la coiffure… Rien à dire ni sur Raffarin (rin rin), ni sur Deubeuliou (you you). Sur la télé réalité qui lobotomise notre belle jeunesse française : le pire est à venir avec Koh Lanta 12 et l’Ile du Pouche-pipi 35, toujours plus trash? pour susciter l’intérêt. Mais force est de constater qu’on s’en fout. Les Belinda, les Warren, les Bruce… on les voit défiler à la Une de Télé 7 jours sans même plus relever si c’est parce qu’ils ont engrossé Nolwenn ou fist-fucké Jean-Pascal (ou l’inverse). Tiens, j’ai écris fist-fucké… ça s’arrange pas.
Vous parler de ma tite entreprise et prendre le risque d’avoir des emmerdes alors que tout le monde se fout de savoir si mon Président part de lui même ou a été débarqué…
Vous parler de mon ex employeur adoré, plus Dilbertien que jamais… Malgré une campagne de « dépictionnarition » toute stalinienne, les dirigeants sont mes nouveaux amis depuis que je les invite à dîner (officiel le dîner, pas de barbecue sur mon balcon avec mon nain cassé qui s’allume, faut pas déconner). Spontanée et de mon plein gré, l’invitation Juanita Bananesque, sans qu’aucune personne de confiance (joliment) habillée par Nike ne me force la main au prix d’un chantage quasi machiavéliquement, voir cliffbarnessièquement orchestré, conséquence sans doute de trop de temps passé devant les redifs de Dallas. Le semaine prochaine : Bobby est-il vraiment mort ?
Les Bo Cravailleurs, enfin ceux qui me font l’honneur de leur amitié, me les brisent toujours autant avec leurs minuscules conflits et leur susceptibilité aiguisée. Le Bo Cravail est prompt à démarrer dès qu’il s’agit de se crêper le chignon sur un sujet de fond : déjeuner pizza ou salade, pronostics sur l’Euro, ce que la MD fait de ses fesses… enfin des trucs graves. Reusement que je vous aime et que je suis une Sainte, bande de gros Pète-Schtroumph. Prière vous rabibocher d’ici ma crémaillère. Je ne suis pas inquiète, c’est sûrement déjà fait, une cohésion imparable face à l’ennemi « fin gourmesien » flanqué de son éventail de gros culs décérébrés. Le Bo Cravail, c’est comme « Six Feet Under », j’ai pas le temps de regarder, mais je reste fan. Pardon, pour les private joke, fort nombreuses et toutes impénétrables, surtout pour qui n’a pas lu les 299 précédents posts.
Vous raconter les petits détails de mon parcours dans le vaste monde de l’Internet des rencontres pourrait être plus adapté. Sûr que ça pourrait vous amuser, bande de chacals. Mais est-ce que j’ai grand chose à dire sur le sujet : rencontres aléatoires, dialogues surréalistes et misère orthographique des tchats…
« Slt, ça va ? Moi c’est Jipé du 91, je sui pacioné de moto et de parrachutisme. Je croit qu’on a beaucou de point comins et d’afinnittés. On fais conaisance ? Je te lèce mon tel » Oui, oui, Johnny, je t’appelle aux alentours de… jamais.
« Bonsoir. Serge, 42 ans, vous êtes un ange… qu’est ce qui pourrait vous donnez envie de me rencontrer ? » Que tu rajeunisses de 10 ans et que tu changes de prénom.
« J’ai 23 cm réels… » Ben oui et tu crois que je vais sortir en courrant de chez moi à une heure pareille et traverser Paris juste pour vérifier ? Je n’en suis pas (encore) rendue là.
Non, il faudrait plutôt m’écrire des trucs du genre « Si tu es exigeante mais qu'on te dit parfois que tu es grave... » pour que je me lance dans la bataille, que je daigne, que je m’emploie et que je glisse un doigt… dans l’engrenage du dating post-tchatien. Et franchement, le Net c’est tellement addictif que, si exigeante tu ne l’es pas, ça peut devenir un full-time. Au bout du compte, on en arrive à des discussions statistiques et c’est du plus haut niveau de romantisme : « Et toi, tu es inscrite depuis quand ? Tu as rencontré combien de gars ? Tu en a embrassé combien ? Et couché avec lesquels ? Tu les revois toujours ? ». Quanti ou quali, c’est une question d’objectifs, mais en tout cas, qu’est ce que ça occupe !
Et si on disait juste que c’est le 300ème post, voilà, on ne va pas en faire un fromage. Et si on disait surtout « Bon anniversaire mon PaCa ».
mardi 29 juin 2004
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