mardi 31 août 2004

Le bonheur, c'est simple comme un coup de fil...
ou presque
Lundi 17h. Je me suis promis de le faire aujourd'hui, alors il est temps que je réunisse tout mon courage et que je compose le numéro griffonné sur une enveloppe de La Redoute. Je tombe sur une standardiste qui me demande qui elle doit annoncer. « Sa fille » lui dis-je. Forcément, il y a un grand blanc, le temps qu'elle passe la communication. Forcément, il a du lui faire répéter « Ma fille? ». « Oui, votre fille... ».
« Allô ? »
« C'est moi... je t'appelle pour savoir si tu viens sur Paris début septembre... pour parler des papiers que tu veux que je signe, pour tes affaires, ta succession... »
Ma voix est chevrotante au début... puis finit par se poser et s'affirmer. De consternation. Il est à deux doigts de me dire qu'il peux pas, il a piscine... Il ne vient pas seul, ça je le sais et je m'en fout. S'il veut me voir, il peut quand même s'arranger.
Je lui dis de me rappeler au bureau et lui laisse mon numéro en précisant qui est mon employeur au cas où il tombe sur ma boîte vocale.
A bientôt.
Voilà. Je n'avais pas parlé à mon père depuis 8 ans. Et quelque chose me dit que ce rendez-vous va être un moment difficile...