Coup de bourre
Mais qu'est-ce qu'il se passe t'il ? Mon avis surtout n'a plus rien à dire ?
Mais non, c'est pas ça. Il se trouve que ces quelques jours sont les seuls et uniques dans l'année où il se passe quelque chose dans notre petite entreprise de merde et d'envergure nationale. Contrairement à la Samaritaine (où à tout instant il se passe quelque chose, oui, je sais, c'est incompréhensible pour les moins de 25 ans qui n'écoutaient pas Stéphane Collaro sur Europe 1 en 1982).
En gros, notre beau bureau d'ordinaire si tranquille, où seuls bruissent les "bite-couilles" de notre grand concours de vulgarité la porte ouverte, depuis quelques jours, est animé de la fièvre des multinationales, où ça fusionne et ça acquisitionne. Le Stalag est comme fou : entendez ces petits doigts qui tapotent sur des claviers (et pas que pour bloguer), ces téléphones qui sonnent pour autre chose que "tu veux bien t'arrêter au pain, moi j'aurai pas le temps", ces réunions si passionnantes qu'on n'y dessine même pas des PaCas sur son cahier… Même Gros G., notre indolent félin, est à deux doigts de passer au Palm et à l'abonnement SFR Pro ("Allô Wall Street ? Vendez toutes mes actions Friskies !")
Les journées sont si trépidantes que nous voilà guettés par le stress. C'est bien simple, on n'en dort plus la nuit. Je sens que mon métabolisme est tout perturbé par ce si brusque changement de rythme.
mercredi 18 septembre 2002
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