lundi 1 juillet 2002

Méthode Coué

Ah ! Comme il fait bon vivre à Paris, dans ce microclimat d'été qui annonce le retour de juillet. J'aime le lundi matin : la sensation hebdomadairement renouvelée d'un nouveau départ pour la bonne marche de l'entreprise, dans un cadre sympathique et accueillant, sous l'autorité d'un responsable, clairvoyant, compétent et bourré de talents rédactionnels.
En même temps, j'ai pas le choix. Plus que 4 jours à tirer avant les vacances et donc quelques dossiers-boulets à régler. Quant à la plus haute autorité de cette maison, je me fais un point d'honneur à lui porter vénération et dévotion car très bientôt, j'aurais un crédit pour 15 ans sur le dos. Pas question donc de critiquer, de s'emporter ou d'agir de quelque manière qui puisse durablement me brouiller avec cette admirable, quoique petite personne. Nouvelle maison = besoin de pognon.
Car, si Dieu et mon notaire le veulent bien, dans quelques mois, mon Homme (alias le Fonz) et moi-même seront les heureux propriétaires de notre Home Sweet Home pour la modique somme de 30 % de nos salaires pendant 15 ans + nos modestes économies + l'indispensable coup de pouce de la famille. Cette dernière contribution va nous permettre de nous loger dans un coin pas pourri de Paris, sinon, direction Sainte-Geneviève-des-Bois-et-du-Bord-de-l'Autoroute comme tout le monde.
Même si cet appart n'a rien du Petit Trianon, s'imaginer dans son chez soi à soi pour de vrai, c'est un des bonheurs simples de "CSP Classe moyenne" que je trouve le plus réjouissant. La Mégane Scénic, le Bichon Maltais et les vacances à Fréjus ne me font pas (encore) bander. Je vais donc quitter les 50 % des Français qui ont des problèmes de logement (locataires à découvert ou squatters) pour rejoindre les 50 % de nantis, propriétaires et endettés jusqu'au cou.

Donc, vous l'aurez compris, pour que mon banquier m'accorde le privilège de lui donner une grande partie de mon pognon pendant les meilleures années de ma vie, il me faut conserver absolument mon joli petit cravail dans la super petite structure d'envergure nationale qui me salarie (grassement).

Tout à coup, la modernité du management m'a sauté aux yeux, tout comme la très grande compétence de ce Mentor (doublé d'un Phénix) qui nous dirige. Comme quoi, c'est une question de volonté…