mardi 7 septembre 2004

Fixée en septembre
Je vous fais grâce des droits d’auteur

A l’instar de The Very Messante qui « n’est pas inquiète », je suis devenue coutumière d’une formule toute faite dont je tiens à faire ici la promotion : « tu seras fixé(e) en septembre ».
Je ne sais pas pourquoi. Je me suis juste aperçue, courant août, qu’à tout problème qui m’était soumis, qu’à toute interrogation dont on me faisait part, je répondais invariablement « tu seras fixé(e) en septembre ». Et cela sans stratégie de ma part, et sans que cette réponse constitue pour moi une échappatoire ou une fin de non-recevoir vis-à-vis de mon interlocuteur. Non, le plus sérieusement du monde, et avec toute l’attention que j’ai pu porter aux confidences qui m’étaient faites, j’ai réalisé que ma réponse systématique « fixé en septembre » était hautement appropriée, tout en relevant de la plus grande sincérité et implication dans la conversation. C’est un fait : « fixé en septembre » s’avère une réponse parfaite pour tous types de problèmes :
- ton ex-mari te cherche des poux dans la tête ? Te pourris pas les vacances : tu seras fixée en septembre
- ton nouveau chéri n’a pas l’air de vouloir s’engager ? Te fais pas de la mauvaise bile sur la plage : tu seras fixée en septembre
- ton avenir professionnel n’offre aucune garantie ? Te ruine pas la santé pour une fois que tu prends le soleil : tu seras fixée en septembre.

Et ce n’est qu’un bref aperçu du pouvoir magique du « fixé en septembre ». On peut même le placer en réunion : « le marché sur lequel on s’est positionné en juillet est en cours de discussion : on sera fixé en septembre ». Le grand avantage du « fixé en septembre » est qu’il peut s’adapter aux évolutions calendaires. Il peut très prochainement devenir un « fixé en octobre » , ou plus sûrement un « fixé avant Noël », avant d’exploser de pertinence sous la forme d’un « fixé en 2005 » du meilleur effet.

Comme moi, soyez toujours à propos, usez et abusez du « tu seras fixé en septembre ».