vendredi 29 octobre 2004

Sexe, drogue, rock n’roll, couscous maison et mignardises

Aujourd’hui on est prié de me parler doucement, c’est-à-dire, et pas trop fort, et pas trop vite. Parce que là, ça va pas être possible autrement.
Il va falloir expliquer ça à ma génitrice, et c’est pas gagné de ne la faire parler ni fort ni vite. En effet, Janis Joplin et moi-même prenons ce soir la direction de Troyes, ville des foires de Champagne. Mais on s’en fout, c’est juste pour claquer du fric (qu’on a pas) dans les magasins d’usines. Parce que nous sommes des êtres futiles, sans aucune conscience des vraies valeurs. On veut juste des bottes en daim, des hommes et du chouchen. Des robes en soie, des hommes et de la gnole. Des pulls en mohair, des hommes et du Fernet-Branca. C’est lamentable et répréhensible. Je serais vous, je cesserais de lire ce blog. Par simple moralité. Ou sinon, c’est que vous cautionnez. Et éventuellement que vous n’avez vous-même rien contre le prêt-à-porter, les relations charnelles consenties et les libations.
Dans la perspective de ce voyage, deux Advil et une sieste dans le train seront nécessaires à notre survie. Pour la sieste, no problem, vu que Courtney Love sait, sans complexe, pratiquer cet art dans les plus hauts lieux de la République. Alors que moi, j’ai testé dans les toilettes de ma belle entreprise, pas possible, c’est trop crade et ça pue. Ne pas y penser là tout de suite.