Le jour où vous avez 75 euros à claquer
Vous prenez...
1. chez le boucher, où vous faîtes chuter lourdement la moyenne d’âge jusque là de 80 ans : un poulet fermier Marie Hot que vous faites découper en morceau pendant que le boucher vous entretient de la météo.
2. chez Nicolas, après avoir fait les 4 boutiques du quartier, toutes en rupture de stock et dont les gérants doutent de votre pouvoir d’achat rapport à votre look « baba emmitouflée » : une (minuscule) bouteille de Château Chalon, vin jaune du Jura, vendu au prix de l’or en barre.
3. sur le marché de Florac (Lozère, oui je sais ça fait loin), avec vos 25 pots de confiotes (à la moralité douteuse) : une quinzaine de morilles séchées, vendues au prix du carat chez De Beers.
4. dans un séminaire en province, alors que 10 minutes avant le dîner vous pleurnichez comme une gourdasse sur la nullité du genre masculin : un jeune, viril et déjanté directeur, pas insensible à vos charmes et prêt à vous visitez depuis ses contrées lointaines.
Vous procédez comme suit...
Vous faites cuire le premier dans un fond du deuxième (avec de la crème et du bouillon aussi), vous y ajouter les troisièmes cuisinées au beurre et à l’échalote et vous servez au quatrième en finissant le deuxième. C’est top. Je ne garantie pas le résultat en cas d’inversement d’un des éléments (exemple : faire cuire le 4 et boire le 2 en compagnie du 1)
Vous pouvez compléter par un clafoutis à la mangue (la plus chère du monde) en remplaçant la crème par du lait de coco (j’ai un copyright). Et une poire de chez Etienne Brana pour faire couler (vous dépassez alors les 75 euros et vous avez par là même explosé votre budget festivité pour le mois).
Vous savourez l’ensemble et vous commencez la semaine de fort bonne humeur.
En plus y’a des restes et j’ai aussi acheté des moules pour faire marinières. Demain, je vous raconterai donc qu’il faut les faire cuire dans le Muscadet et pas dormir avec (car pour ça vous avez un directeur consentant).
lundi 6 décembre 2004
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