lundi 19 septembre 2005

Peanuts

Mon compte en banque est comme les eaux stagnantes à la Nouvelle-Orléans : l’air de rien, le niveau baisse. Faut dire que depuis 18 mois, je paye un double loyer pour cause de séparation merdique avec un ex totalement mytho. Heureusement, dans 10 jours normalement, c’est fini, puisque notre ancien « chez nous » va devenir son « chez lui » et mon patrimoine légèrement croître, mais pas tant que ça quand même. Une signature chez le notaire programmée au lendemain de ce qui aurait du être notre 9ème anniversaire… et c’est bien le cadet de mes soucis en ce moment. Plutôt seule que mal mariée, même si les soirées sont longues et que mes prouesses en matière d’épilation/hydratation de la jambe complète ne profitent à personne.

Revenons à mes finances fragiles. Depuis 1 an, c’est mon paternel qui entretient mon niveau de vie extravagant. De plus en plus extravagant d’ailleurs. Depuis peu, je ne mange plus que des yaourts bio au lait de brebis, de la viande et du jambon bio garantissant le bonheur de feu le cochon et des produits du marché qui ont vraiment poussé dans la terre (dingue). Je me régale, c’est sûr, mais contrairement à ce que profère hasardeusement Mémé Jacquet, ça coûte beaucoup plus cher de bien manger. En même temps, j’ai jamais eu confiance en Mémé Jacquet, un gars qui nous a collé Guivarc’h et Diomède chez les Bleus.

Evidemment, ne reportons pas tous les torts sur mon palais exigeant, admettons que je suis assez portée sur les fringues, chaussures et accessoires plus ou moins vintage. Mais je ne dépense que très rarement des sommes astronomiques pour un article. C’est la quantité qui fait vaciller mon solde au 15 du mois. Récemment, je suis arrivée moi-même à ce constat improbable : j’ai beaucoup trop de fringues. C’est sidérant qu’avec toute la mauvaise fois que j’y mets, je finisse quand même par l’admettre. Solution, il pourrait suffire de cesser d’en acheter. Problèmes, déjà je me demande ce que je vais foutre de mes samedis si je ne fais plus les magasins, et puis, s’il faut bien dire j’ai des goûts de plus en plus sophistiqués, j’ai aussi les bons tuyaux pour les satisfaire. Sur E Bay, j’achète les vieilles robes Maje de toutes les fashionistas débutantes de France. Dans les dépôts-vente, je récupère à bas prix les fringues trop étroits ou trop fashion des bourgeoises du quartier. Au final, ça coûte des sous, mais pas tant que ça et ma garde-robe a enfin de la gueule. Ce qui ne m’empêche pas de toujours fréquenter l’enseigne aux 2 lettres maudites. D’ailleurs, présentement, si mon banquier fait la gueule, c’est uniquement parce que chez HMeuh, les vilains Suédois qui exploitent les ptis Chinois, ils ont lancé toute une gamme de ptites culottes Snoopy. Décemment, je ne peux pas utiliser auprès de la Société Générale un argumentaire consistant à démontrer la nécessité d’envelopper mon séant dans des matières confortables sans négliger la tendance. Je vais leur parler du prix de l’essence (même si j’ai pas de bagnole).