Les épanchements romantiques d’une hôtesse VIP
Demain, pute-vierge, direction le sud. Failli pas avoir d’hôtel, on est passé très près du plan romanichel alors que je suis censée représenter ma belle entreprise au grand raout du secteur et faire des ronds de jambes à mes tops managers pas foutus de prendre un taxi tous seuls. Mais tout s’est arrangé, et au pire, on aurait campé dans les chambres respectives de mes chers Bôcravailleurs. Tout va bien, je pars sur « Mange tes doigts y’a pas de plateau repas-airlines » mais je n’ai quasiment pas peur. Si j’y reste, ce sera avec mon aimable Toto, un gars qui voulait être DJ et qui devient DG, donc c'est son décès qui aura les honneurs de la presse.
Pour moi, les sauteries en province, c’est beaucoup de stress, un peu de boulot, des litres de champ et l’occasion de se gondoler avec mes petits potes. Mais il ne sera pas là. Je devais revoir celui a qui occupé mon cœur toute cette année mais il ne vient plus. Cela nous épargne de devoir tergiverser dans le hall de notre hôtel puisque le hasard et la centrale de réservation nous avaient réuni. Dormir ensemble comme avant ou rester sage comme il se devrait… Du coup, je vais être très sage, et penser à lui parce qu’il me manque énormément. C’est moi qui ai choisi d’affronter l’évidence, nous ne vivrons jamais ensemble puisque ta vie est ailleurs. C’est moi qui l’ai fait souffrir en lui balançant la réalité à la gueule, oui je vais vivre ma vie avec d’autres puisque ce ne sera pas toi. Je ne le regrette pas parce qu’il fallait le faire, nous fuyions la réalité depuis trop longtemps. Et j’irai jusqu’au bout de ma logique, rester seule, totalement célibataire comme je ne l’ai pas été depuis 10 ans, sans même un amant dans un placard ou quelqu’un en vue. Mais je ne veux plus me laisser aller à des amours vains.
lundi 10 octobre 2005
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