Faîtes du travail
Vous me direz, c'était la semaine dernière... Mais il faut bien dire que ce week-end est assez semblable au précédent : sous le signe du travail. Ou presque.
La semaine dernière j'avais usé de toutes les tergiversations possibles pour ne pas m'y mettre : j'avais rangé mon appart, trié mes fringues, fait cuire des légumes pour la semaine et même fait le ménage plutôt que de me coller devant mon écran à la produire cette putain de note que je n'ai pas le temps de faire au bureau. Il faudra bien l'accoucher pourtant, et sous quinzaine. Mais surtout, faudrait voir à s'y mettre avant le dernier moment. Et là, tout prétexte est bon pour rechigner, même les plus nobles du genre "oui mais c'est important aussi de s'occuper de chez soi".Donc, sont devenus prioritaires le tri des chaussures, le rangement de la cave, la réorganisation de la boîte à couture, la redécoration des toilettes et même le sport. Des trucs que je ne faisais pas depuis des mois. C'est dire si j'avais pas envie de m'y mettre, au boulot.
Pourtant, j'ai bien fini par m'y coller vaillamment, le lundi vers 17h (légèrement encouragée par l'appel bien senti de mon patron, la carne). Alors, j'ai gratté frénétiquement, c'était ça où j'allais trier la boîte à pharmacie chez la voisine (la mienne, c'était déjà fait).
Pas de bol, en plein élan productif, coup de fil de ma mère. Un frein certain à l'efficience. Et après 1h30 de "discussion" passionnante sur la mortalité féline dans la banlieue troyenne et le glaucome de la pharmacienne, l'envie n'y était plus et c'était l'heure du sauté de courgettes à la crème de gruyère.
Pour ce week-end ci, j'ai évalué différemment mon potentiel.
Je suis allée au bureau le samedi. Acte de bravoure ultime que je n'avais pas expérimenté depuis des lunes. Surtout que c'était même pas dans l'urgence mais simplement par mesure de prudence, car il se pourrait que je ne puisse satisfaire à tous mes objectifs de la semaine et comme j'ai une conscience professionnelle colossale... Enfin, ça témoigne surtout de ce que je peux me faire chier quand la météo est merdique et que je n'ai pas de fric à dépenser. Toutefois, la bravoure a fait long feu, puisque aujourd'hui sont redevenus de première urgence le nettoyage des jardinières sur le balcon, le rempotage de l'olivier (c'est mon arbre, pas mon voisin)et même le repassage des serviettes de table dont je me sers 1 fois l'an. C'est fou ce que ne pas avoir envie de bosser me fait trimer comme une bête. Et après c'était l'heure de "FBI, où qui sont les gens", que je ne rate pas plus que "Cold case, dossiers merdés d'ya longtemps".
Le prochain pont c'est l'Ascension et d'ici là, je l'aurai finie ma saloperie de note. Mais si j'ai un nouveau dossier en retard, vous verrez que je finirai par faire les carreaux et repriser les chaussettes.
dimanche 7 mai 2006
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