mercredi 2 octobre 2002

Buuuuuuuurrrrrrrrp


Dans un élan frénétique d'amaigrissement et de remise en forme, le PaCa et moi-même sommes de retour à la Piscouille. Comme quand on avait 14 ans : "on se retrouve devant la piscine ? Dac !".

La piscine, avec tous ces gentils cabiniers repris de justice, comme dirait PaCa, ressemble de plus en plus à un asile psychiatrique en Europe de l'Est sous Staline (ils les mettaient là ou en camp de travail en Sibérie). Ca hurle, ca geint et avec leurs tronches de consanguins, personne n'est très rassuré.

C'est même de pire en pire car ils ne nettoient plus les douches "en raison d'un arrêt de travail de certaines catégories de personnel". Donc, en allant se doucher, on a toutes les chances de chopper des mycoses (ou la fièvre Ebola), en marchant sur 3 centimètres de crasse, des tas de cheveux et des vieux kleenex détrempés.

Mais comme on est super motivés, on a quand même fait 10 longueurs. Génial ! À nous la minceur et la super forme !

Mais voilà, de retour au Stalag (d'envergure nationale), nous attend le rab de plateaux-repas, commandés pour accompagner une réunion inepte. Et comme cette réunion est très officiellement inepte, les gens s'inscrivent et ne viennent pas. Résultat : c'est pour qui les bons plateaux repas ? C'est pour PaCa et moi (et quelques camarades du Stalag qu'on ne déteste pas encore assez pour leur refuser une tartelette aux fruits rouges). Avant (avant quoi ?) on commandait de l'abominable bouffe Lenôtre, assez ressemblante avec les poulets en plastoc des usines Tricatel dans "L'Aile ou la cuisse". Bouffe fluo, insipide, extrêmement périssable, qui pourrissait dans le frigo pendant trois jours avant que l'odeur de putréfaction n'attire mouches et rats (dans la grande indifférence de la femme de ménage qui est folle).

Maintenant qu'on a changé de traiteur, c'est la ruée. Tout le monde n'en veut du magret de canard, du rôti de porc sauce charcutière et son dégradé de courgettes, de l'assortiment des fromages fermiers affinés…

Donc, de retour de la Piscaille, le PaCa et moi mangeons, lui sa maigre salade et moi mon pauvre poisson bouilli. Mais voilà que Trash Bidibu (ex Comtesse de Ségur devenue Nina Hagen à cause de son séjour au Stalag) arrive avec les bons plateaux non consommés par les mecs qui sont pas venus se faire chier au Stalag entre midi et deux (alors qu'ils repassent "La petite maison dans la prairie" sur M6). Opéra au Chocolat, Camembert fait à cœur, Veau sauce gribiche et assortiment de charcuterie avec figues et melon…

Au final, le PaCa et moi, gourmands comme pas permis, on a fait deux repas (dont un basse calorie et l'autre haute bouboulification), malheureusement sans Cos D'estournel 1986, et à notre grand regret, et sans clore par un vieux Calva ou un bon Génépi.

Piscine (10 longueurs) + dej pantagruélique = grosse fatigue devant le micro. Et comme PaCa a sa énième réunion "Fait chier", on peut parier que ça va pioncer grave…