L’amour était au fond de la champignonnière
L’amour a ses raisons que la raison ne connaît pas. Mon amoureux me le rappelait ce midi, nous nous sommes rencontrés, non pas dans un jardin au milieu des fleurs odorantes, pas sur une plage avec nos cheveux dans le vent, pas assis en tête à tête à une terrasse au soleil mais… dans une champignonnière, froide et humide comme il se doit. Je me souviens que mes talons s’enfonçaient dans le sol friable devant le buffet des entrées, avec des huîtres et du pâté. Inoubliable. Ainsi débutait une histoire étonnante : dans un lieu particulièrement décalé pour la romance. Son premier geste tendre a été de tordre ma fourchette pour que je puisse manger mes bulots… Bref, ça commençait fort bien, mais pas forcément dans les règles de l'Art.
Et puis ma déclaration d’amour, la première, celle qui te fait vriller le cœur, je l’ai eu sur le parking d’Ikea. Parce que je ne voulais pas d’une déclaration motivée par un contexte coïtal ou excessivement romantique. Pour le coup, c’était réussi, parce qu’un parking au bord de l’autoroute, à Villiers-sur-Marne, sous la flotte, un 30 décembre à 18h30, ne se caractérise pas par un romantisme excessif. Enfin, je trouve. Surtout que c’était aussi ma première visite chez Ikea, il faut bien perdre son pucelage un jour. J’appréhendais un peu, il y a de quoi… pour mon premier Ikea, traîner un gars dont l’un des (nombreux) charmes est justement d’être réfractaire au conformisme ambiant « Chouchou-Loulou, pour être heureux consommons… »… Ben, il l’a fait, on l’a fait, et pour survivre à ça, il faut être amoureux (et avoir vraiment besoin d’étagères pour son chez soi).
Du coup, je n’ai qu’un truc à dire, j’adorais déjà HMeuh, le magasin du fringue qui dure 3 jours, j’étais fan des Krisprolls, le pain grillé que t’en fous partout quand tu manges, mais alors là, je le dis carrément :
Vive la Zuède, et les étagères TRYGGVE !
Spécial dédicace : oui, même là, j'ai réussi à parler d'autoroute.
lundi 10 janvier 2005
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