lundi 18 avril 2005

Vous avez un message de Jean-Christophe Bolduc

Ben ça, si je m’attendais… Et d’abord qu’est ce qui m’a pris, il y a environ 2 ans, de m’inscrire sur le site Copainsdavant.fr ? Copainsdavant est un service destiné à retrouver ses copains d’école à condition qu’ils aient eu la bonne idée de s’inscrire aussi. Je ne sais même pas pourquoi je précise car si l’objet était autre, ce serait bête de lui donner cet URL Copainsdavant... Bref, on y retrouve les copains, c’est sympa… mais il faut penser que l’on peut retrouver tout le monde, et pas que les copains.

Quand je m’étais inscrite, j’étais plutôt contente puisque j’avais retrouvé la trace de ma copine de lycée (anorexique) Laetitia quelque part dans le sud et j’avais suivi le parcours de 2 ou 3 connaissances dans le monde merveilleux des études supérieures et du premier emploi. Que d’émotion ! Depuis, la newsletter hebdo m’annonçait parfois l’inscription sur le site d’un inconnu, ancien élève d’un des établissements que j’ai fréquenté. Pas de frisson, pas de retrouvailles en vue, le train-train.

Jusqu’à la semaine dernière où je reçois un mail ainsi titré : « Vous avez un message de Jean-Christophe Bolduc ». Flottement… Jean-Christophe Bolduc, oui je vois qui c’est, même si c’est loin, très loin… Jean-Christophe Bolduc habitait tout près de chez moi, je m’en souviens très bien. Il était assez vilain, le genre rougeaud et vérolé de la gueule, avec quelques kilos en trop, ce qui est un fâcheux présage à 15 ans. Il était dans ma classe en 4ème et en 3ème, oui oui, j’en suis sûre et il avait même 2 ans de retard pour cause de patinage sur la 5ème. Même qu’à une époque, je passais le chercher pour que nous faisions ensemble le chemin jusqu’au collège, vu que Jean-Chrichri devenait presque un intime. Et pour cause, il sortait (juste avec la langue, on était nigaud) avec ma copine Corinne Bilto. Elle était sympa Corinne Bilto, sportive, super nerveuse et elle avait un 103 débridé (mais pas torsadé). Elle parlait si vite qu’on ne comprenait pas tout ce qu’elle disait, d’autant plus qu’elle avait un accent aubois à couper au couteau. Un bien joli couple en somme.

Et puis un jour, Corinne s’est lassée et nous avons poursuivi notre scolarité au lycée général, à l’autre bout de la ville, tandis que Jean-Christophe s’orientait vers une formation technique dans un autre établissement. Plus de Jean-Chris, no more Bolduc. En plus, il a déménagé, donc ce fût vraiment, adieu J-C. C’était en 1988.

Alors grand Dieu, pourquoi est-ce qu’il m’écrit maintenant en 2005, et qu’est ce qu’il peut bien avoir à me dire ? Certes, me direz-vous, c’est bien l’objet de ce site que de retrouver les copains d’école, mais pour moi, ce n’était pas franchement un copain à cette époque le Bolduc, alors je n'ai vraiment rien à lui dire maintenant !!!

Je ne l’ai pas ouvert ce putain de message, trop peur qu’il me cause de ses émouvants souvenirs de Corinne Bilto et qu’il me propose que nous évoquions le bon temps autour d’un verre. Jean-Christophe Bolduc est rangé dans un coin de ma mémoire avec mes souvenirs de môme et j’ai bien l’intention qu’il y reste ou qu'il sombre dans l'oubli.