Je suis formelle
Pour ceux qui semblent douter que mon charmant collègue Lulu est vraiment prêt à tout pour s’attirer mes bonnes grâces, je vous confie cette anecdote frappante.
Il y a quelques semaines, cet aimable flatteur m’appelle et m’expose son nouveau projet : mettre au point une grande campagne de pub pour convaincre les jeunes diplômés de rejoindre la belle et grasse entreprise qui héberge la mienne. Parce que dans 10 ans, l’essentiel de leurs forces vives sera bien calé dans un fauteuil Everstyl devant "les Chiffres et les Lettres", la main sur le brumisateur. Donc il faut renouveler le cheptel pensant et ce n’est pas avec le sex appeal naturel de leur activité qu’ils vont attirer les foules de djneuz. Une bonne campagne de pub dans la presse devait donc montrer des vrais gens jeunes et heureux de travailler là bas. Pour ce faire, Ludovic en recherchait. Pas gagné. D’autant qu’il fallait qu’ils acceptent de livrer leur trombine aux lecteurs de l’Express avec un slogan incitatif « oh comme je suis bien ici, viendez vous aussi ».
Il n’en démordait pas. Il me voulait : « oui, ce sont des filles comme toi, mignonnes et agréables (c’est léger…) qui sont le plus à même de valoriser l’entreprise ». Des caisses qu’il m’en a fait. Il a fallut 3 mails et moults insistations pour que je mette définitivement fin au débat : « Ludo, je ne bosse pas pour cette boîte, j’ai juste un bureau ici, je ne peux pas faire croire aux gens que c’est vachement sympa de bosser pour eux…je bosse pas pour eux».
S’il insistait, je lui livrais la vérité nue : en plus, je les aime pas.
jeudi 23 juin 2005
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