lundi 18 juillet 2005

Something’s got to give

Rentrer lentement dans la piscine de mon père, sentir que le maillot trop grand pour moi se fait la malle quand je nage devant la buse de massage, me sécher au soleil au milieu des roses, marcher pieds nus sur l’herbe, sentir les coccinelles sur mes chevilles, boulotter les groseilles et loucher sur les tomates encore vertes, donner le gras de la viande au chien et les croûtes de fromage aux chats, reprendre un verre de rosé des Riceys, dormir sur le canapé devant le Tour de France, faire de la chantilly maison, arroser les fleurs à la nuit tombée, regarder le ciel toujours bleu, ne pas aller au feu d’artifice, essayer d’attraper les chatons peureux cachés dans le garage, sentir les toutes petites griffes sur sa main et le laisser repartir tout effrayé, dormir beaucoup, manger souvent, parler un peu de tout et de rien. C’est un beau week-end, un moment de repos et de bien-être, mais toute seule, ça ne sera jamais bien.