mercredi 8 février 2006

Il y a des jours où on se plaint
ben on devrait pas

C’est ce que je me suis dit après une conversation, ce midi, avec une vieille connaissance à moi. Je lui connaissais vaguement des problèmes familiaux, sans plus. En fait, vu le tableau qu'il m'a dépeint, c’est le moins qu’on puisse dire.

Un père qui divorce, ce n’est jamais simple. Surtout quand il quitte le domicile conjugal pour rejoindre une femme avec qui il entretient une liaison depuis plusieurs mois. Encore plus quand la femme à 30 ans et lui 60. Là, encore on gère. Mais on apprend ensuite la profession de la dame : pute. Tapin. Prostituée. Avec 2 gosses issus d’on ne sait où. Gloups. Re-Gloups quand le papa avoue l’avoir rencontrée en tant que client, activité qu’il a toujours pratiquée. Et gloups, et gloups et re-gloups : papa part vivre avec une pute de 30 ans. Il laisse sa respectable épouse, son bel appartement et son confort bourgeois pour l’amour d’une pute, avec, accessoirement, le risque de tomber pour proxénétisme. Ca la fout plus que mal dans le milieu, du coup la famille s’effondre, ses enfants, ses frères et sœurs et sa vieille mère. Tiens, et comment on explique ça aux petits enfants ? Papy est partie vivre avec une… dame. On ne va plus pouvoir jouer à la bonne famille française un brin facho. Quoi qu’elle est bien française la péripatémachin, ce qui sauve au moins le vernis.

Je suis plutôt coulante comme fille, pas trop sectaire je crois, mais là, sincèrement, je n’ai pas réussi à réconforter mon camarade par un bon vieux « c’est pas si grave » ou « ça va s’arranger ». Parce que c’est vraiment vraiment une énorme tuile qui tombe sur le coin de la gueule.

En disant au revoir à cette personne, je me suis jurée de ne plus jamais affirmer trop rapidement que mes parents sont pénibles et irrationnels. Au moins jusqu’à ce soir.